Sandrine Soubeyrand a joué son dernier match en Bleue (Photo : Eric Baledent)
Sandrine, quel est le sentiment qui domine après cette élimination aux tirs au but ?
De la déception forcément. Même si on était mené 1-0, on a eu des occasions pour marquer. On n'a pas concrétisé. Les Danoises ont fait une prestation de haute qualité. Je les avais trouvées très bonnes contre la Suède, elles ont livré une très bonne partie ce soir. Ça ne s'est pas joué sur grand chose. C'est difficile mais ça fait partie du sport. Quand on entre sur un terrain, il faut savoir accepter de perdre. Pour ne pas l'accepter, il faut savoir gagner... Aujourd'hui, on s'incline mais c'est surtout dû à la qualité de l'adversaire. Elles nous ont mis de l'impact physique, elles nous ont fait un peu déjouer. Elles ont bien défendu, nous ont beaucoup attendu et nous ont contré. Ça fait partie du foot. Le but du foot, ce n'est pas d'avoir le ballon pendant 70% du temps. Surtout si c'est stérile... A un moment il faut marquer. Après les penalties, c'est du quitte ou double. Elles ont très bien tiré leurs tirs au but.
Marie-Laure Delie parlait d'état de choc, c'est ce que vous ressentez aussi ?
Oui, c'est difficile. J'ai déjà vécu cinq campagnes. C'était mon cinquième Euro. Les autres, à part le dernier, où l'on était déjà à la maison, ça ne passait même pas à la télé... Je prends cette élimination avec philosophie. Même si aujourd'hui, je suis très déçue, il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie. On va dire que je n'avais pas d'ambitions, mais j'en avais plein. Malheureusement on ne va pas s'apitoyer sur notre sort. On ne peut en vouloir à personne. Tout le monde s'est donné au maximum. C'est la vie. Parfois le sport n'est pas toujours juste. Et ce soir on a l'impression qu'il est un peu injuste.
De la déception forcément. Même si on était mené 1-0, on a eu des occasions pour marquer. On n'a pas concrétisé. Les Danoises ont fait une prestation de haute qualité. Je les avais trouvées très bonnes contre la Suède, elles ont livré une très bonne partie ce soir. Ça ne s'est pas joué sur grand chose. C'est difficile mais ça fait partie du sport. Quand on entre sur un terrain, il faut savoir accepter de perdre. Pour ne pas l'accepter, il faut savoir gagner... Aujourd'hui, on s'incline mais c'est surtout dû à la qualité de l'adversaire. Elles nous ont mis de l'impact physique, elles nous ont fait un peu déjouer. Elles ont bien défendu, nous ont beaucoup attendu et nous ont contré. Ça fait partie du foot. Le but du foot, ce n'est pas d'avoir le ballon pendant 70% du temps. Surtout si c'est stérile... A un moment il faut marquer. Après les penalties, c'est du quitte ou double. Elles ont très bien tiré leurs tirs au but.
Marie-Laure Delie parlait d'état de choc, c'est ce que vous ressentez aussi ?
Oui, c'est difficile. J'ai déjà vécu cinq campagnes. C'était mon cinquième Euro. Les autres, à part le dernier, où l'on était déjà à la maison, ça ne passait même pas à la télé... Je prends cette élimination avec philosophie. Même si aujourd'hui, je suis très déçue, il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie. On va dire que je n'avais pas d'ambitions, mais j'en avais plein. Malheureusement on ne va pas s'apitoyer sur notre sort. On ne peut en vouloir à personne. Tout le monde s'est donné au maximum. C'est la vie. Parfois le sport n'est pas toujours juste. Et ce soir on a l'impression qu'il est un peu injuste.
« Trois championnats finaux en trois ans avec peu de récupération...»
Vous étiez annoncé comme l'un des favoris de l'Euro. Et, encore une fois, il manque ce petit truc. Ça doit être terrible ?
Il faut un peu de chance. En se qualifiant à la pièce, le Danemark était dans un état d'esprit différent du notre. On savait très bien qu'une fois passé les poules, le quart de finale était la chose la plus difficile à aborder. Il manque toujours un petit truc, c'est comme ça depuis trois compétitions. Mais il y a cinq ans de cela, on n'arrivait même pas à les enchaîner ! Alors, bien sûr, on a des attentes, la Fédération a des attentes, les médias ont des attentes. Mais à l'Euro de basket, en 2001, elles étaient championnes et elles ont attendu 10 ans avant de redevenir championnes. Là elles avaient toutes les cartes entre les mains, elles ont fini deuxième aux Jeux Olympiques et deuxième à l'Euro. Si tout était écrit, on ne ferait même pas de sport et (s'adressant aux journalistes) vous ne seriez même pas là. Alors, oui on était favorite parce que lors des deux dernières compétitions, on avait terminé dans le dernier carré mais ce n'est pas une vérité vraie. Ce n'est pas pas parce qu'on fait une bonne compétition qu'il est facile d'enchaîner.
Cette défaite ne constitue pas une cassure pour le groupe ? Vous êtes assez solide pour rebondir ?
Il faut se remettre en question. Une cassure, non. On est sur une dynamique. Bien sûr qu'aujourd'hui c'est difficile parce qu'on avait l'ambition d'aller très loin mais, comme dans tous les sports, une saison se finit et une autre recommence. L'objectif avoué du groupe et de la « Fédé » n'a pas été atteint, il faut analyser pourquoi, se pencher sur ce que l'on peut améliorer même si la « Fédé » a fait tout son possible pour nous mettre dans les meilleures conditions. Maintenant trois championnats finaux en trois ans avec peu de récupération peut-être que ce n'est pas forcément l'idéal.
Quel sera votre avenir désormais ?
(Un brin agacée). Mon avenir ? C'est vrai que c'est hyper important dans une soirée où l'on a perdu collectivement. Mais, au moins, personne ne se posera de questions : oui, j'arrête l'équipe de France, oui c'était mon dernier match avec les Bleues (ndlr : elle doit continuer à jouer avec Juvisy). Mais ça ce n'est pas très grave en soi.
Il faut un peu de chance. En se qualifiant à la pièce, le Danemark était dans un état d'esprit différent du notre. On savait très bien qu'une fois passé les poules, le quart de finale était la chose la plus difficile à aborder. Il manque toujours un petit truc, c'est comme ça depuis trois compétitions. Mais il y a cinq ans de cela, on n'arrivait même pas à les enchaîner ! Alors, bien sûr, on a des attentes, la Fédération a des attentes, les médias ont des attentes. Mais à l'Euro de basket, en 2001, elles étaient championnes et elles ont attendu 10 ans avant de redevenir championnes. Là elles avaient toutes les cartes entre les mains, elles ont fini deuxième aux Jeux Olympiques et deuxième à l'Euro. Si tout était écrit, on ne ferait même pas de sport et (s'adressant aux journalistes) vous ne seriez même pas là. Alors, oui on était favorite parce que lors des deux dernières compétitions, on avait terminé dans le dernier carré mais ce n'est pas une vérité vraie. Ce n'est pas pas parce qu'on fait une bonne compétition qu'il est facile d'enchaîner.
Cette défaite ne constitue pas une cassure pour le groupe ? Vous êtes assez solide pour rebondir ?
Il faut se remettre en question. Une cassure, non. On est sur une dynamique. Bien sûr qu'aujourd'hui c'est difficile parce qu'on avait l'ambition d'aller très loin mais, comme dans tous les sports, une saison se finit et une autre recommence. L'objectif avoué du groupe et de la « Fédé » n'a pas été atteint, il faut analyser pourquoi, se pencher sur ce que l'on peut améliorer même si la « Fédé » a fait tout son possible pour nous mettre dans les meilleures conditions. Maintenant trois championnats finaux en trois ans avec peu de récupération peut-être que ce n'est pas forcément l'idéal.
Quel sera votre avenir désormais ?
(Un brin agacée). Mon avenir ? C'est vrai que c'est hyper important dans une soirée où l'on a perdu collectivement. Mais, au moins, personne ne se posera de questions : oui, j'arrête l'équipe de France, oui c'était mon dernier match avec les Bleues (ndlr : elle doit continuer à jouer avec Juvisy). Mais ça ce n'est pas très grave en soi.