Claire Lavogez a confirmé (photo FFF)
Cette compétition a donné aux observateurs de précieuses informations sur le groupe et particulièrement sur les joueuses qui ne faisaient pas partie jusque là du onze de départ. Et nul doute que le staff en a tiré encore plus d’enseignements. En cette année de Coupe du monde, presque toutes les meilleures équipes du monde voulaient participer l’Algarve Cup, la France en tête de ligne.
Cette dernière était donc de retour après sept ans d’absences alors que le Brésil était présent pour la première fois. Six des huit meilleures équipes mondiales étaient là, et en dehors du Portugal, toutes les équipes faisaient partie du top 20. Le plateau relevé a permis pour la première fois aux trois groupes de prétendre à la finale.
Cette dernière était donc de retour après sept ans d’absences alors que le Brésil était présent pour la première fois. Six des huit meilleures équipes mondiales étaient là, et en dehors du Portugal, toutes les équipes faisaient partie du top 20. Le plateau relevé a permis pour la première fois aux trois groupes de prétendre à la finale.
Le bon parcours des Bleues
A l'inverse de ce qui pourrait se produire au Mondial pour les Bleues, les organisateurs proposaient à la France une progression dans la difficulté en commençant par le Portugal, passant par le Danemark et finissant par le Japon. Ayant remporté leurs trois matchs pendant que dans le groupe le plus difficile, la Suède, l’Allemagne et le Brésil s’étaient neutralisés (une victoire et une défaite chacun dans leurs oppositions directes, le Brésil ne parvenant pas de plus à battre la Chine), les joueuses de Philippe Bergerôo ont pu accéder à la finale où elles ont été battues par les États-Unis.
Les deux matchs les plus convaincants ont été ceux contre le Danemark et le Japon avec des scénarios diamétralement opposés : un premier où les Bleues ont mené 3-0 au bout d’un quart d’heure avant de gérer, un second où elles étaient menées à la mi-temps avant de faire différence en deuxième période.
Ce n’est sans doute pas un hasard s’il s’agit des deux rencontres « du milieu » du tournoi. Toutefois, les autres équipes étaient aussi confrontés à la problématique de la gestion de l’entrée dans le tournoi puis à celle d’un quatrième match en une semaine.
Les deux matchs les plus convaincants ont été ceux contre le Danemark et le Japon avec des scénarios diamétralement opposés : un premier où les Bleues ont mené 3-0 au bout d’un quart d’heure avant de gérer, un second où elles étaient menées à la mi-temps avant de faire différence en deuxième période.
Ce n’est sans doute pas un hasard s’il s’agit des deux rencontres « du milieu » du tournoi. Toutefois, les autres équipes étaient aussi confrontés à la problématique de la gestion de l’entrée dans le tournoi puis à celle d’un quatrième match en une semaine.
Une gestion de l'effectif
Camille Abily a participé aux quatre matchs (photo FPF)
Pour des raisons différentes, le match d’ouverture et la finale ont été joués avec des équipes plus remaniées par rapport à l’équipe type supposée que les deux autres. Contre le Portugal, l’idée était de profiter du tournoi pour voir certaines joueuses à l’œuvre comme la charnière Sabrina Delannoy-Anaïg Butel.
Contre les États-Unis, ce sont diverses petites blessures qui ont amené à jouer de nouveau avec la même charnière. On peut considérer qu’une moitié d’équipe type (Wendie Renard, Laura Georges, Amel Majri, Louisa Necib voire Élodie Thomis) manquait au coup d’envoi.
Même si Anaïg Butel a fait un bon tournoi et plutôt une bonne finale, même si Laure Boulleau sera peut-être titulaire au Canada (en l’absence d’Amel Majri elle a joué la quasi intégralité des quatre matchs tout comme Jessica Houara à droite) et même si la place à droite d’Élodie Thomis n’est pas aussi sûre que celle à gauche de Louisa Necib, il est assez logique que l’équipe qui a affronté les États-Unis à Faro soit moins forte que celle qui les avait battus un mois plus tôt à Lorient.
Contre les États-Unis, ce sont diverses petites blessures qui ont amené à jouer de nouveau avec la même charnière. On peut considérer qu’une moitié d’équipe type (Wendie Renard, Laura Georges, Amel Majri, Louisa Necib voire Élodie Thomis) manquait au coup d’envoi.
Même si Anaïg Butel a fait un bon tournoi et plutôt une bonne finale, même si Laure Boulleau sera peut-être titulaire au Canada (en l’absence d’Amel Majri elle a joué la quasi intégralité des quatre matchs tout comme Jessica Houara à droite) et même si la place à droite d’Élodie Thomis n’est pas aussi sûre que celle à gauche de Louisa Necib, il est assez logique que l’équipe qui a affronté les États-Unis à Faro soit moins forte que celle qui les avait battus un mois plus tôt à Lorient.
Et des essais
Soit pour tester une autre configuration, soit pour sécuriser une équipe un peu affaiblie, le sélectionneur avait choisi de délaisser son habituel 4-4-2 lors de la finale en musclant sont milieu avec Kheira Hamraoui et en décalant Eugénie Le Sommer sur la gauche d’un 4-3-3. Il est difficile de déterminer la part du système dans une défaite où la France a surtout été dominée sur les coups de pieds arrêtés et a fait preuve d’un peu de naïveté sur le but de Christen Press. Ce système peut fonctionner, mais dans la configuration proposée, il diminue beaucoup l’influence de Gaëtane Thiney qui n’est jamais aussi forte qu’en deuxième attaquante et celle d’Eugénie Le Sommer qui sait jouer sur un côté mais dont la puissance et le sens du but sont très utiles dans l’axe.
Toutefois, le but d’un tel tournoi est justement de tester ce genre de configuration face à une vraie adversité plutôt que dans des matchs où la différence de niveau est telle que presque n’importe quel schéma fonctionnerait.
Et de ne pas attendre que les événements l’imposent pour chercher au cours d’une phase finale une solution qui convienne. Le bilan des Bleues est quasiment parfait en vue de la Coupe du monde.
On peut presque penser que la défaite en finale est plutôt une bonne chose pour éviter d’arriver avec une trop grosse étiquette de favorites et une trop grande confiance qui peut confiner à la suffisance. Là les choses sont claires : il faudra être au maximum et avoir un brin de réussite.
Toutefois, le but d’un tel tournoi est justement de tester ce genre de configuration face à une vraie adversité plutôt que dans des matchs où la différence de niveau est telle que presque n’importe quel schéma fonctionnerait.
Et de ne pas attendre que les événements l’imposent pour chercher au cours d’une phase finale une solution qui convienne. Le bilan des Bleues est quasiment parfait en vue de la Coupe du monde.
On peut presque penser que la défaite en finale est plutôt une bonne chose pour éviter d’arriver avec une trop grosse étiquette de favorites et une trop grande confiance qui peut confiner à la suffisance. Là les choses sont claires : il faudra être au maximum et avoir un brin de réussite.
Le groupe des 23 conforté
Philippe Bergerôo l’avait annoncé, il allait profiter de l’Algarve pour donner du temps de jeu à d’autres joueuses. Il a été aidé en cela par les absences et les blessures, même si l’on peut penser que certaines joueuses aurait été aptes s’il s’était agi de la Coupe du monde et pas d’une préparation trois mois avant. Là, c’était l’occasion de ne pas trop tirer sur certains organismes et de voir d’autres joueuses.
À première vue, cela ne devrait pas avoir bouleversé l’idée qu’on se fait de la liste des 23 : des quatre joueuses appelées pour pallier les forfaits, seule Emmeline Mainguy ne comptait aucune sélection et elle n’a pas joué une minute. Elle a sans doute été appelée après son excellent match de Coupe contre Lyon alors qu’Amandine Guérin était déjà en Croatie avec l’équipe de France B où le staff a pu la faire jouer.
Le plus significatif est sans doute l’appel (dès la première liste, alors que les trois autres ont été appelées plus ou moins en urgence) d’Aurélie Kaci pour remplacer numériquement Louisa Necib. Elle a été préférée à des joueuses comme Camille Catala, Marina Makanza ou Viviane Asseyi. Toutefois, la Parisienne n’a quasiment pas joué, tout comme Sandie Toletti et Marine Dafeur.
Cette dernière est celle des quatre qui compte le plus de temps de jeu (soit 13 minutes) mais tellement peu alors que les deux latérales titulaires ont joué tous les matchs qu’elle ne semble pas dans la concurrence. Peut-être que si le forfait d’Amel Majri avait eu lieu plus tôt et qu’elle avait été là à temps, elle aurait pu jouer contre le Portugal dans le match réputé le plus facile mais rien n’est moins sûr.
Pendant le même temps, l’équipe de France B a joué l’Istria Cup en Croatie avec des équipes de second rang européen (voire de troisième) et le Costa Rica, qualifié pour la Coupe du monde mais privé de Shirley Cruz. Elles ont fini à la quatrième place, battue 2-1 en match de classement par l’Autriche, après avoir battu le Pays de Galles et concédé des nuls au Costa Rica et à la Bosnie-Herzégovine. Une performance sérieuse mais pour les joueuses présentes, il sera difficile d'intégrer les A alors que la dernière ligne droite approche à grands pas.
Avec CHR$
À première vue, cela ne devrait pas avoir bouleversé l’idée qu’on se fait de la liste des 23 : des quatre joueuses appelées pour pallier les forfaits, seule Emmeline Mainguy ne comptait aucune sélection et elle n’a pas joué une minute. Elle a sans doute été appelée après son excellent match de Coupe contre Lyon alors qu’Amandine Guérin était déjà en Croatie avec l’équipe de France B où le staff a pu la faire jouer.
Le plus significatif est sans doute l’appel (dès la première liste, alors que les trois autres ont été appelées plus ou moins en urgence) d’Aurélie Kaci pour remplacer numériquement Louisa Necib. Elle a été préférée à des joueuses comme Camille Catala, Marina Makanza ou Viviane Asseyi. Toutefois, la Parisienne n’a quasiment pas joué, tout comme Sandie Toletti et Marine Dafeur.
Cette dernière est celle des quatre qui compte le plus de temps de jeu (soit 13 minutes) mais tellement peu alors que les deux latérales titulaires ont joué tous les matchs qu’elle ne semble pas dans la concurrence. Peut-être que si le forfait d’Amel Majri avait eu lieu plus tôt et qu’elle avait été là à temps, elle aurait pu jouer contre le Portugal dans le match réputé le plus facile mais rien n’est moins sûr.
Pendant le même temps, l’équipe de France B a joué l’Istria Cup en Croatie avec des équipes de second rang européen (voire de troisième) et le Costa Rica, qualifié pour la Coupe du monde mais privé de Shirley Cruz. Elles ont fini à la quatrième place, battue 2-1 en match de classement par l’Autriche, après avoir battu le Pays de Galles et concédé des nuls au Costa Rica et à la Bosnie-Herzégovine. Une performance sérieuse mais pour les joueuses présentes, il sera difficile d'intégrer les A alors que la dernière ligne droite approche à grands pas.
Avec CHR$