Annike Krahn est arrivée cet été au PSG (photo LMP/Eric Baledent)
En quoi cette rencontre amicale contre la France est-elle importante ?
Annike Krahn : La France fait partie du top niveau mondial depuis quelques temps maintenant. Leurs demi-finales au Mondial 2011 puis aux Jeux Olympiques 2012 ne sont pas un hasard. Même si elles n'ont encore rien gagné, elles ont un grand potentiel. Dans les matches de qualifications, les bons adversaires ne sont pas toujours au rendez-vous. C'est toujours très positif de jouer contre une équipe comme la France dans l'optique du prochain Euro. On veut enchaîner aussi après nos deux bons matchs face aux Etats-Unis (ndlr: résultats nuls 1-1 à Chicago et 2-2 à East Hartford).
Vous êtes avec Linda Bresonik la seule internationale allemande à évoluer dans le championnat de France. Allez-vous briefer vos coéquipières sur les joueuses françaises ?
C’est compliqué de donner un conseil en particulier. C'est vrai qu'il y a beaucoup de joueuses de l'équipe de France qui viennent du PSG (ndlr : Laure Boulleau, Sabrina Delannoy, Kheira Hamraoui et Jessica Houara). On a aussi joué contre Lyon le week-end dernier en championnat (ndlr: défaite 1-0 pour le PSG), et sa dizaine d'internationales françaises. On les connaît mieux c'est sûr. Elles sont très techniques et jouent vite vers l'avant. Elle n'hésitent pas à faire un gros pressing. Notre co-sélectionneuse était aussi présente lors de la rencontre. Elle a beaucoup appris, mais ses conseils sont top secret avant le match !
Annike Krahn : La France fait partie du top niveau mondial depuis quelques temps maintenant. Leurs demi-finales au Mondial 2011 puis aux Jeux Olympiques 2012 ne sont pas un hasard. Même si elles n'ont encore rien gagné, elles ont un grand potentiel. Dans les matches de qualifications, les bons adversaires ne sont pas toujours au rendez-vous. C'est toujours très positif de jouer contre une équipe comme la France dans l'optique du prochain Euro. On veut enchaîner aussi après nos deux bons matchs face aux Etats-Unis (ndlr: résultats nuls 1-1 à Chicago et 2-2 à East Hartford).
Vous êtes avec Linda Bresonik la seule internationale allemande à évoluer dans le championnat de France. Allez-vous briefer vos coéquipières sur les joueuses françaises ?
C’est compliqué de donner un conseil en particulier. C'est vrai qu'il y a beaucoup de joueuses de l'équipe de France qui viennent du PSG (ndlr : Laure Boulleau, Sabrina Delannoy, Kheira Hamraoui et Jessica Houara). On a aussi joué contre Lyon le week-end dernier en championnat (ndlr: défaite 1-0 pour le PSG), et sa dizaine d'internationales françaises. On les connaît mieux c'est sûr. Elles sont très techniques et jouent vite vers l'avant. Elle n'hésitent pas à faire un gros pressing. Notre co-sélectionneuse était aussi présente lors de la rencontre. Elle a beaucoup appris, mais ses conseils sont top secret avant le match !
« Un groupe encore en construction »
Quel bilan tirez-vous de cette saison internationale avec l'Allemagne ?
Jusqu’à présent nous avons remporté tous nos matches de qualification à l’Euro 2013, sauf un nul contre l’Espagne. C'est positif car nous avons connu de gros changements après la dernière coupe du monde (ndlr: la compétition s'est déroulée en Allemagne en 2011). Certaines joueuses ont arrêté leur carrière internationale, de nouvelles sont arrivées. On est encore dans la construction d'un groupe solide. Je pense qu'on a bien progressé vu le visage montré face à des équipes plus modestes, mais il reste du travail, des automatismes à trouver.
Quelle est l'ambition de l'Allemagne pour le prochain Euro féminin qui se déroulera en Suède du 10 au 28 juillet 2013 ?
En tant que tenantes du titre, nous voulons bien sûr conserver notre bien. Nous savons que ce sera difficile étant donné le plateau du tournoi avec la France, la Norvège ou la Suède chez elle. J'en oublie d'autres qui peuvent créer la surprise. Mais nous avons une bonne marge de progression pour arriver fin prêtes en juillet prochain.
Jusqu’à présent nous avons remporté tous nos matches de qualification à l’Euro 2013, sauf un nul contre l’Espagne. C'est positif car nous avons connu de gros changements après la dernière coupe du monde (ndlr: la compétition s'est déroulée en Allemagne en 2011). Certaines joueuses ont arrêté leur carrière internationale, de nouvelles sont arrivées. On est encore dans la construction d'un groupe solide. Je pense qu'on a bien progressé vu le visage montré face à des équipes plus modestes, mais il reste du travail, des automatismes à trouver.
Quelle est l'ambition de l'Allemagne pour le prochain Euro féminin qui se déroulera en Suède du 10 au 28 juillet 2013 ?
En tant que tenantes du titre, nous voulons bien sûr conserver notre bien. Nous savons que ce sera difficile étant donné le plateau du tournoi avec la France, la Norvège ou la Suède chez elle. J'en oublie d'autres qui peuvent créer la surprise. Mais nous avons une bonne marge de progression pour arriver fin prêtes en juillet prochain.
« Finir devant Lyon cette saison n'est pas très réaliste »
Annike Krahn sous le maillot de la Frauenmannschaft
Vous êtes arrivée au PSG cet été là aussi pour gagner le championnat dés cette année ?
L'objectif cette saison est de terminer au moins deuxième. Avec Montpellier, Juvisy, Paris et Lyon, il y a une grosse rivalité qui rend le championnat très attractif. Mais avoir l'objectif de finir devant Lyon dès cette saison n'est pas très réaliste. C'est une équipe qui évolue depuis très longtemps ensemble. La semaine dernière, Lyon était tout simplement plus fort que nous, même si elles ont eu un peu de chance. Après si on peut leur passer devant à un moment cette saison, on ne va pas se priver.
Vous semblez vous être rapidement intégrée au PSG ?
C'est vrai, je m’y sens très bien. Je me suis vite adaptée au club grâce à l'aide de mes coéquipières. Nous avons beaucoup de recrues, un nouvel entraîneur, il a fallu se trouver, nous habituer les unes aux autres. Le match à Guingamp (ndlr: 1-1 lors de la première journée de championnat) nous a en fait boosté et fait progresser. Il y a un gros potentiel dans cette équipe et l'ambiance est bonne. On prend vraiment de plus en plus de plaisir à travailler ensemble.
L'objectif cette saison est de terminer au moins deuxième. Avec Montpellier, Juvisy, Paris et Lyon, il y a une grosse rivalité qui rend le championnat très attractif. Mais avoir l'objectif de finir devant Lyon dès cette saison n'est pas très réaliste. C'est une équipe qui évolue depuis très longtemps ensemble. La semaine dernière, Lyon était tout simplement plus fort que nous, même si elles ont eu un peu de chance. Après si on peut leur passer devant à un moment cette saison, on ne va pas se priver.
Vous semblez vous être rapidement intégrée au PSG ?
C'est vrai, je m’y sens très bien. Je me suis vite adaptée au club grâce à l'aide de mes coéquipières. Nous avons beaucoup de recrues, un nouvel entraîneur, il a fallu se trouver, nous habituer les unes aux autres. Le match à Guingamp (ndlr: 1-1 lors de la première journée de championnat) nous a en fait boosté et fait progresser. Il y a un gros potentiel dans cette équipe et l'ambiance est bonne. On prend vraiment de plus en plus de plaisir à travailler ensemble.
« Pas d'excuse pour ne pas être performantes »
Pourquoi avoir choisi la France et le PSG pour votre première expérience à l'étranger ?
Je voulais découvrir une nouvelle culture et surtout le football d'un autre pays. C’est très enrichissant personnellement d'être loin de chez soi. Bien sûr il y a en Allemagne sensiblement plus de supporters et d'engouement qu’en France pour le foot féminin. Mais j'ai l'impression que notre sport est en plein développement ici. Le projet du PSG est en cela très intéressant et ambitieux. Le club a mis des moyens considérables pour nous permettre de travailler dans de bonnes conditions, avoir des infrastructures modernes. On a pas vraiment d'excuse pour ne pas être performantes sur le terrain. L'arrivée de l'entraîneur (ndlr: Farid Benstiti) a aussi été importante dans ma décision. Il est très reconnu, j'ai beaucoup à apprendre de lui.
Avez-vous fait des pronostics avec vos coéquipières du PSG sur la rencontre de jeudi ?
Je ne me risquerais pas à ça.. Mais on en a souvent parlé la semaine dernière. Tout le monde veut jouer cette rencontre. Ce sera un match passionnant et épicé, sûrement très serré. A nous de faire le nécessaire pour l'emporter. C'est même impératif pour moi sans quoi je risque de me faire chambrer longtemps dans les vestiaires de retour à Paris. C'est sûr, je ne manquerai pas de motivation jeudi..
Propos recueillis par Adrien Godet
Je voulais découvrir une nouvelle culture et surtout le football d'un autre pays. C’est très enrichissant personnellement d'être loin de chez soi. Bien sûr il y a en Allemagne sensiblement plus de supporters et d'engouement qu’en France pour le foot féminin. Mais j'ai l'impression que notre sport est en plein développement ici. Le projet du PSG est en cela très intéressant et ambitieux. Le club a mis des moyens considérables pour nous permettre de travailler dans de bonnes conditions, avoir des infrastructures modernes. On a pas vraiment d'excuse pour ne pas être performantes sur le terrain. L'arrivée de l'entraîneur (ndlr: Farid Benstiti) a aussi été importante dans ma décision. Il est très reconnu, j'ai beaucoup à apprendre de lui.
Avez-vous fait des pronostics avec vos coéquipières du PSG sur la rencontre de jeudi ?
Je ne me risquerais pas à ça.. Mais on en a souvent parlé la semaine dernière. Tout le monde veut jouer cette rencontre. Ce sera un match passionnant et épicé, sûrement très serré. A nous de faire le nécessaire pour l'emporter. C'est même impératif pour moi sans quoi je risque de me faire chambrer longtemps dans les vestiaires de retour à Paris. C'est sûr, je ne manquerai pas de motivation jeudi..
Propos recueillis par Adrien Godet
Annike KRAHN
Née le 1er juillet 1985 à Bochum (Allemagne)
Défenseure
1,73 m - 61 kg
Parcours : SV Weitmar 09 (1989-1993), SV Waldesrand Linden (1993-1998), TuS Harpen (1998-2002), SG Wattenscheid 09 (2002-2004), FCR 2001 Duisburg (2004-2012), Paris-Saint-Germain FC (depuis 2012)
Sélections : internationale allemande (84 sélections, 4 buts)
Palmarès : championne du Monde (2007), médaille de bronze aux JO (2008), championne d'Europe (2009), coupe du Monde U19 (2004), vainqueur de la Coupe d'Europe (2009), vainqueur de la Coupe d'Allemagne (2009)
Née le 1er juillet 1985 à Bochum (Allemagne)
Défenseure
1,73 m - 61 kg
Parcours : SV Weitmar 09 (1989-1993), SV Waldesrand Linden (1993-1998), TuS Harpen (1998-2002), SG Wattenscheid 09 (2002-2004), FCR 2001 Duisburg (2004-2012), Paris-Saint-Germain FC (depuis 2012)
Sélections : internationale allemande (84 sélections, 4 buts)
Palmarès : championne du Monde (2007), médaille de bronze aux JO (2008), championne d'Europe (2009), coupe du Monde U19 (2004), vainqueur de la Coupe d'Europe (2009), vainqueur de la Coupe d'Allemagne (2009)