Amandine Henry : « cette blessure m’a fait mûrir. »

Aujourd’hui en pleine possession de ses moyens, Amandine Henry semble avoir franchi un cap cette saison. A l’aube de la demi-finale européenne opposant l'OL à Umeå IK, l’internationale française de l’OL nourrit de belles ambitions.



Amandine Henry, les blessures vous ont écartée des terrains pendant près de deux ans. Comment vivez-vous votre retour au premier plan ?
Je le vis comme une seconde chance. Je m’étais blessée au genou après mon arrivée à Lyon. J’ai subi une greffe de cartilage. J’ai pu reprendre dix-huit mois après mais les problèmes musculaires au quadriceps m’ont fait rechuter. Maintenant, je dois faire plus attention à mon hygiène de vie. Je compte beaucoup sur les soins, les massages et la récupération. Je me ménage un petit peu. Aujourd’hui, j’arrive vraiment à apprécier les choses. Je me rends compte de la chance que j’ai pu avoir.
Avez-vous douté pendant cette traversée du désert ?
J’étais bien entourée par ma famille et mes amis. Je me suis évidemment posé la question. Allais-je pouvoir rejouer au foot un jour ? J’ai pu avancer petit à petit avant de réaliser que ça allait être possible. On m’a bien encouragée à reprendre et à donner le maximum. J’ai ensuite redécouvert les sensations avec le ballon. Puis j’ai retrouvé la forme physique et l’esprit de compétition avec cette fameuse concurrence qui est bénéfique. Le point positif de cette blessure est qu’elle m’a permis de mûrir.

« Ne pas s’en faire une montagne »

Vous avez découvert véritablement la scène européenne à Gerland lors de la double confrontation contre l’ASD Torres Calcio en quarts. Quelles différences notez-vous entre le championnat et la Ligue des Champions ?
Je n’avais disputé qu’un tour préliminaire de Ligue des Champions. J’ai enfin joué mon premier match à Gerland contre les Italiennes. La Coupe d’Europe, c’est un palier au-dessus de la D1. Il n’y a pas un moment de répit, ça se joue à fond de la 1re à la 94e minute. Il faut être bien concentré, se replacer plus vite. L’engagement physique est plus important, il y a plus de contacts. On joue contre les meilleures joueuses, contre des équipes plus expérimentées. Il faut se surpasser. Il y a des petits détails qui, mis bout à bout, font les grandes différences.
L’Olympique Lyonnais retrouvera ce samedi les Suédoises d’Umeå IK en demi-finales, deux ans après votre échec contre ce club au même stade de la compétition. Quelle sera la clé du succès ?
Il faudra imposer notre jeu et mettre nos occasions au fond. On doit rester vigilantes pour ne pas prendre de buts chez nous. Un but encaissé à domicile rendrait la situation plus difficile à rattraper. Umeå IK est une équipe plus physique que Torres Calcio. Mais on ne peut pas vraiment comparer ces deux formations au style différent. On verra bien ! Il ne faut pas se faire une montagne de ce match, le stress risquerait de l’emporter.
Sans vouloir crier victoire, pensez-vous qu’un succès sur la scène européenne pourrait faire office de déclic pour le foot féminin en France ?
Cela offrirait une progression énorme au football féminin. Ce serait une grosse impulsion. On en parle de plus en plus avec les filles. D’ailleurs, lorsque les plus jeunes entendent parler de Ligue des Champions, ça les fait rêver. Une victoire finale attirerait plus de licenciées. Ce serait vraiment une spirale positive.
Propos recueillis par Fabrice Dufaud

DEMI-FINALE ALLER
Samedi 10 avril 2010 - 17 h 00
LYON - UMEA
Lyon (Stade de Gerland)


Billetterie
- Pour le Grand Public :
Tarif unique à 5 € en tribune Jean Jaurès Inférieur
Points de vente : olweb.fr, Billetterie OL Store Gerland, points de vente privilèges France Billet & Ticketnet.

- Pour les Abonnés, Membres & Membres OL Kids :
1 invitation par carte sur présentation d’un justificatif.
Retrait de l’invitation : Du lundi 22 mars au vendredi 9 avril à la Billetterie OL Store Gerland.

Vendredi 9 Avril 2010
Sébastien Duret