Philippe Bergerôo a privilégié un 4-4-2 muable en 4-1-4-1 (photo Sébastien Duret)
Pendant qu’en Algarve l’Allemagne battait le Japon en finale (et que les États-Unis prenaient seulement la 7e place), la France a remporté le tournoi de Chypre face à l’Angleterre tenante du titre. Elle rejoint ainsi son adversaire au palmarès de la compétition avec deux titres, à une unité du Canada qui a remporté les trois autres éditions. Une victoire qui a permis aux Bleues d'affirmer leur standing dans une tournoi qui réunit des équipes d’un niveau intermédiaire entre l’élite des deux premiers groupes présents au Portugal et la deuxième division que constitue le troisième groupe au Portugal. Si en Algarve, on retrouve 9 des 20 premiers du classement Fifa (dont les trois premiers), le reste est à Chypre en dehors du Brésil qui ne joue à peu près jamais hors de ses bases et de l’Espagne.
Le nul concédé face à l’Écosse en ouverture de la compétition ressemblait donc à un coup d’arrêt dans les débuts idylliques de sélectionneur de Philippe Bergerôo. Certes les coéquipières de Kim Little ont progressé depuis le 5-0 encaissé en septembre 2012 pour la dernière confrontation entre les deux équipes mais pas au point d’être considérées comme un rival pour une équipe qui ambitionne un titre dans une compétition officielle. La suite du tournoi a paradoxalement semblé de plus en plus facile. Le match contre l’Australie a été remporté 3-2 mais après avoir mené assez vite 3-0, les Bleues se sont fait peur en deuxième mi-temps.
Le nul concédé face à l’Écosse en ouverture de la compétition ressemblait donc à un coup d’arrêt dans les débuts idylliques de sélectionneur de Philippe Bergerôo. Certes les coéquipières de Kim Little ont progressé depuis le 5-0 encaissé en septembre 2012 pour la dernière confrontation entre les deux équipes mais pas au point d’être considérées comme un rival pour une équipe qui ambitionne un titre dans une compétition officielle. La suite du tournoi a paradoxalement semblé de plus en plus facile. Le match contre l’Australie a été remporté 3-2 mais après avoir mené assez vite 3-0, les Bleues se sont fait peur en deuxième mi-temps.
Montée en puissance
Deuxième finale et deuxième victoire à Chypre pour les Bleues
Elles ont ensuite assez facilement battu les Pays-Bas mais ne se sont mises à l’abri qu’en toute fin de match et n’ont marqué le troisième but qui les a envoyé en finale que dans les arrêts de jeu. C’est la finale contre l’Angleterre qui aura donc provoqué le moins de frayeurs, le score étant acquis au bout d’un quart d’heure dans une rencontre maîtrisée.
Au delà du titre lui-même et de la capacité de réaction des Bleues contre une équipe des Pays-Bas amoindrie, les enseignements sont sans doute à chercher dans les compositions de Philippe Bergerôo. Tout comme son adversaire de la finale, la France a changé de sélectionneur depuis un Euro considéré comme raté. Mais si Mark Sampson, le remplaçant d’Hope Powell à la tête de l’équipe d’Angleterre a immédiatement procédé à des changements forts de joueuses, Philippe Bergerôo est resté dans la droite ligne de Bruno Bini.
Si le schéma des Bleues est passé d’un 4-3-3 à un 4-4-2 et que les méthodes de travail ont évolué, c’était essentiellement avec les mêmes joueuses. Dans sa première liste, le nouveau sélectionneur avait convoqué 17 des 23 Bleues de l’Euro plus Laetitia Tonazzi qui n’y était pas pour cause de blessure et Marina Makanza qui en avait fait la préparation. En dehors de Sandrine Soubeyrand retraitée des Bleues, les autres sortantes n’avaient pas joué une minute en Suède. La seule « nouvelle » était Marine Dafeur, empruntée aux U19 pour pallier le forfait de Laure Boulleau.
Le fait que le sélectionneur arrive de chez les garçons et ne connaisse sans doute pas toutes les joueuses du championnat explique sans doute en partie ce conservatisme. Bruno Bini arrivait de la sélection U19 avec laquelle il avait été champion d’Europe 2003. Deux de ses joueuses de base étaient alors Ophélie Meilleroux et Gaëtane Thiney. De même, Élisabeth Loisel avait été pendant près de dix ans la capitaine puis l’adjointe d’Aimé Mignot et connaissait donc bien les joueuses capables d’apporter du renouvellement après l’Euro 1997.
Au delà du titre lui-même et de la capacité de réaction des Bleues contre une équipe des Pays-Bas amoindrie, les enseignements sont sans doute à chercher dans les compositions de Philippe Bergerôo. Tout comme son adversaire de la finale, la France a changé de sélectionneur depuis un Euro considéré comme raté. Mais si Mark Sampson, le remplaçant d’Hope Powell à la tête de l’équipe d’Angleterre a immédiatement procédé à des changements forts de joueuses, Philippe Bergerôo est resté dans la droite ligne de Bruno Bini.
Si le schéma des Bleues est passé d’un 4-3-3 à un 4-4-2 et que les méthodes de travail ont évolué, c’était essentiellement avec les mêmes joueuses. Dans sa première liste, le nouveau sélectionneur avait convoqué 17 des 23 Bleues de l’Euro plus Laetitia Tonazzi qui n’y était pas pour cause de blessure et Marina Makanza qui en avait fait la préparation. En dehors de Sandrine Soubeyrand retraitée des Bleues, les autres sortantes n’avaient pas joué une minute en Suède. La seule « nouvelle » était Marine Dafeur, empruntée aux U19 pour pallier le forfait de Laure Boulleau.
Le fait que le sélectionneur arrive de chez les garçons et ne connaisse sans doute pas toutes les joueuses du championnat explique sans doute en partie ce conservatisme. Bruno Bini arrivait de la sélection U19 avec laquelle il avait été champion d’Europe 2003. Deux de ses joueuses de base étaient alors Ophélie Meilleroux et Gaëtane Thiney. De même, Élisabeth Loisel avait été pendant près de dix ans la capitaine puis l’adjointe d’Aimé Mignot et connaissait donc bien les joueuses capables d’apporter du renouvellement après l’Euro 1997.
La relève
Griedge Mbock Bathy a su imposer sa patte
Avant le tournoi de Chypre, Philippe Bergerôo avait déjà commencé à lancer de nouvelles joueuses : Marine Dafeur donc, mais aussi Kenza Dali, Aurélie Kaci, Sandie Toletti et Rose Lavaud ont été convoquées, les trois dernières sont même entrées en jeu. Mais jusque là, aucune n’avait été titularisée et le noyau dur de la sélection restait globalement le même qu’à l’Euro. C’est peut-être ce qui a changé à Chypre. Philippe Bergerôo avait emmené Griedge Mbock Bathy qu’il avait fait débuter à l’automne contre la Bulgarie, Kheira Hamraoui qui avait déjà fait un court passage du temps de Bruno Bini et Amel Majri désormais sélectionnable pour la France. Les deux premières ont joué un rôle important dans la victoire des Bleues.
L’effectif change par petites touches mais c’est dans l’utilisation des joueuses que Philippe Bergerôo semble s’être affranchi de l’héritage de son prédécesseur. Parmi les changements, le poste de latérale droite est actuellement Jessica Houara (seule joueuse de champ à avoir joué l’intégralité du tournoi) qui apparaît préférée à Corine Petit. Et quand il a fallu pallier l’absence de Laure Boulleau à gauche pour les deux derniers matchs du tournoi, c’est d’abord Sabrina Delannoy qui a occupé l’aile droite pendant que Jessica Houara était à gauche, puis Griedge Mbock Bathy qui a été titularisée à gauche pendant que Jessica Houara reprenait sa place. La Guingampaise a ainsi joué l’intégralité des deux derniers matchs (dans l’axe, puis à gauche), offrant en fin de match à Wendie Renard le but de la qualification contre les Pays-Bas. Comme on le dit depuis déjà quelques saisons, elle est sans doute entrée dans l’équipe de France pour un long bail.
Au milieu de terrain, zone particulièrement embouteillée chez les Bleues, le sélectionneur a profité de la blessure d’Amandine Henry pour faire de Kheira Hamraoui sa sentinelle, titulaire contre les Pays-Bas et à la fin de tous les autres matchs. La Parisienne a passé un cap en club et avoue elle-même avoir professionnalisé sa manière de voir le football. Son abattage physique allié à sa technique semblent plaire beaucoup au sélectionneur. Toute ça dans un secteur où il y avait déjà Amandine Henry, Élise Bussaglia et Camille Abily voire Louisa Necib.
En attaque dans le système actuel, Gaëtane Thiney et Eugénie Le Sommer semblent avoir la primeur par rapport à Marie-Laure Delie. Pour les places de doublures, la situation a semble-t-il évolué. Camille Catala entrée en fin des deux premiers matchs du nouveau sélectionneur, n’est plus entrée en jeu depuis. Ce sont les deux Montpelliéraines Viviane Asseyi et Marina Makanza qui ont joué à Chypre.
Avec CHR$
L’effectif change par petites touches mais c’est dans l’utilisation des joueuses que Philippe Bergerôo semble s’être affranchi de l’héritage de son prédécesseur. Parmi les changements, le poste de latérale droite est actuellement Jessica Houara (seule joueuse de champ à avoir joué l’intégralité du tournoi) qui apparaît préférée à Corine Petit. Et quand il a fallu pallier l’absence de Laure Boulleau à gauche pour les deux derniers matchs du tournoi, c’est d’abord Sabrina Delannoy qui a occupé l’aile droite pendant que Jessica Houara était à gauche, puis Griedge Mbock Bathy qui a été titularisée à gauche pendant que Jessica Houara reprenait sa place. La Guingampaise a ainsi joué l’intégralité des deux derniers matchs (dans l’axe, puis à gauche), offrant en fin de match à Wendie Renard le but de la qualification contre les Pays-Bas. Comme on le dit depuis déjà quelques saisons, elle est sans doute entrée dans l’équipe de France pour un long bail.
Au milieu de terrain, zone particulièrement embouteillée chez les Bleues, le sélectionneur a profité de la blessure d’Amandine Henry pour faire de Kheira Hamraoui sa sentinelle, titulaire contre les Pays-Bas et à la fin de tous les autres matchs. La Parisienne a passé un cap en club et avoue elle-même avoir professionnalisé sa manière de voir le football. Son abattage physique allié à sa technique semblent plaire beaucoup au sélectionneur. Toute ça dans un secteur où il y avait déjà Amandine Henry, Élise Bussaglia et Camille Abily voire Louisa Necib.
En attaque dans le système actuel, Gaëtane Thiney et Eugénie Le Sommer semblent avoir la primeur par rapport à Marie-Laure Delie. Pour les places de doublures, la situation a semble-t-il évolué. Camille Catala entrée en fin des deux premiers matchs du nouveau sélectionneur, n’est plus entrée en jeu depuis. Ce sont les deux Montpelliéraines Viviane Asseyi et Marina Makanza qui ont joué à Chypre.
Avec CHR$
Les résultats des Bleues
Matchs de poule
> Ecosse - France : 1-1 >> En savoir plus
> Australie - France : 3-2 >> En savoir plus
> Pays-Bas - France : 0-3 >> En savoir plus
Finale :
> Angleterre - France : 0-2 >> En savoir plus
> Ecosse - France : 1-1 >> En savoir plus
> Australie - France : 3-2 >> En savoir plus
> Pays-Bas - France : 0-3 >> En savoir plus
Finale :
> Angleterre - France : 0-2 >> En savoir plus