Avant d’affronter l’Australie puis le Cameroun, Corinne Diacre a décidé de secouer un peu le cocotier. C’est la première impression qui ressort de la publication de sa deuxième liste de l’équipe de France féminine depuis la rentrée, où elle a fait rentrer- ou revenir –une joueuse à chaque ligne, dont deux en attaque et au milieu. Il y a d’abord le choix de la raison, Elise Bussaglia, blessée au moment du dernier rassemblement et pour qui la longue aventure en Bleue (179 sélections), va se poursuivre.
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Peyraud Magnin de retour, première pour Laurent
Mais il y a aussi quelques surprises, dont les retours de Pauline Peyraud-Magnin (gardienne), Aissatou Tounkara (défenseure), Maeva Clémaron (milieu), Valérie Gauvin (attaquante). L’attaquante lyonnaise Emelyne Laurent a pour sa part été convoquée pour la première fois. « C’était le moment de remettre un peu de concurrence parce que ça faisait longtemps qu’on en avait pas fait », a expliqué Corinne Diacre en conférence de presse au siège de la fédération ce mardi.
Une manière de tancer celles qu’elle a laissé sur le côté, parmi lesquels la milieu de terrain du PSG Aminata Diallo, où son homologue montpelliéraine Sandie Toletti ? « J’aimerais qu’elles en fassent plus, que ce soit avec nous ou avec leurs clubs aussi », a dit Corinne Diacre, sans viser personne en particulier. « Ces filles, ça faisait longtemps qu’elles étaient dans la liste, j’aime avoir une liste élargie car on a besoin d’un plan B », dixit la sélectionneure.
Une manière de tancer celles qu’elle a laissé sur le côté, parmi lesquels la milieu de terrain du PSG Aminata Diallo, où son homologue montpelliéraine Sandie Toletti ? « J’aimerais qu’elles en fassent plus, que ce soit avec nous ou avec leurs clubs aussi », a dit Corinne Diacre, sans viser personne en particulier. « Ces filles, ça faisait longtemps qu’elles étaient dans la liste, j’aime avoir une liste élargie car on a besoin d’un plan B », dixit la sélectionneure.
« Se mettre en difficulté »
Parmi les revenantes, Aissatou Tounkara, gravement blessée en mars à la SheBelieves Cup, et qui revient plus tôt que prévu, comme Corinne Diacre elle-même l’a avoué : « Ce sera un beau clin d’œil par rapport à sa blessure. On a pas mal échangé avec elle et son docteur pour suivre l’évolution de sa blessure ». Le choix le plus inattendu concerne surtout Emelyne Laurent, qui jouait sur courant alternatif à Lyon l’an passé, et fait désormais régulièrement partie des balades lyonnaises en ce début de saison (3 matches). Mais la jeune (19 ans) attaquante a su se montrer au meilleur moment : « J’avais été séduite par ses performances à la Coupe du Monde U20, j’avais envie de la voir au niveau d’au-dessus, à mon sens c’était logique », a raconté Corinne Diacre. Au rayon des absentes, Marie-Antoinette Katoto n’a pas été récompensée de son début de saison convaincant, après un Mondial U20 décevant, par une sélection. Mais la décision découle d’un choix pris en concertation avec Olivier Echouafni, son entraîneur au PSG qui préférait la garder dans la capitale.
Quid du prochain adversaire des Bleues, l’Australie ? « Ça va être une équipe très athlétique, c’est un peu le style anglais à l’ancienne, avec le kick and rush, a estimé l’ancienne internationale tricolore. Mais c’est une équipe qui a aussi une bonne capacité de contre-attaque à la récupération du ballon également. L’Australie est une nation grandissante du football, elle va proposer une opposition qu’on recherchait ». Le Cameroun apportera un défi différent, et ça tombe bien, car Corinne Diacre a expliqué qu’elle souhaitait « se mettre en difficulté », même si le discours n’est pas nouveau. Comme celui qu’elle a adressé à ses joueuses lors d’une question sur l’ambiance du groupe : b[« Il y a vraiment un groupe France. Les filles mettent de côté l’entité club, j’ai un groupe qui vit très bien aujourd’hui. Il n’y a pas de place pour des querelles de clocher, le groupe vit bien, a-t-elle rappelé dans un premier temps. Concernant l’ambiance, la fantaisie, je veux surtout beaucoup de travail et de rigueur sur le terrain, après ce qu’elle font en dehors je ne m’en soucie pas ».
Geoffroy-Guichard, tant de souvenirs
Diacre en 2002 à St-Etienne (photo archive FFF)
Corinne Diacre ne change pas de cap à l’heure de retrouver Geoffroy Guichard, une antre qui lui rappelle tant de bons souvenirs. C’est là qu’il y a bientôt pile 16 ans, l’équipe de France féminine s’était qualifiée pour sa première Coupe du monde féminine, grâce à un but… de Corinne Diacre.b[ « J’ai vécu juste à côté de ce stade… Geoffroy Guichard c’est un bon souvenir mais plus pour l’équipe de France que pour moi, le fait que je sois présente c’est anecdotique, mais pour notre groupe c’était important ! Il y avait déjà du monde à l’époque dans les tribunes donc je doute que [le stade] soit vide aujourd’hui »]b. Une émotion qui ne viendra pas voiler son objectif de monter un groupe solide, à l’heure d’un premier vrai test : « On verra après ces matches où on se situe par rapport aux autres équipes nationales ». Le rendez-vous est pris.