Jessica Houara d'Hommeaux (photo Sébastien Duret)
Comment s'est passée votre préparation individuelle depuis la fin de la saison ?
J'étais à Clairefontaine comme je m'étais blessée avant le dernier match. J'avais une déchirure au mollet. Je n'ai pas pu partir en vacances parce qu'il fallait que je me soigne. J'ai eu la chance de pouvoir me soigner à Clairefontaine, de faire en même temps ma préparation individuelle et ma réathlétisation là-bas. Cela s'est plutôt bien passé. Quand je suis arrivée au stage à Ploufragan, j'étais en forme.
Avez-vous eu le temps de couper mentalement ?
Comme le mollet se soignait bien, j'ai eu le droit de partir cinq jours avant la reprise. On a pu partir avec mon mari en vacances à l'étranger, avec un petit programme. Cela a fait du bien d'avoir eu un peu de soleil.
Contrairement aux dernières phases finales, les joueuses ont eu la possibilité de couper. Est-ce que cela se ressent ?
Ca permet d'arriver plus frais. On n'a pas la fatigue de fin de saison. On arrive en sélection, on a vraiment eu le temps de récupérer, de couper et de profiter avec notre famille.
J'étais à Clairefontaine comme je m'étais blessée avant le dernier match. J'avais une déchirure au mollet. Je n'ai pas pu partir en vacances parce qu'il fallait que je me soigne. J'ai eu la chance de pouvoir me soigner à Clairefontaine, de faire en même temps ma préparation individuelle et ma réathlétisation là-bas. Cela s'est plutôt bien passé. Quand je suis arrivée au stage à Ploufragan, j'étais en forme.
Avez-vous eu le temps de couper mentalement ?
Comme le mollet se soignait bien, j'ai eu le droit de partir cinq jours avant la reprise. On a pu partir avec mon mari en vacances à l'étranger, avec un petit programme. Cela a fait du bien d'avoir eu un peu de soleil.
Contrairement aux dernières phases finales, les joueuses ont eu la possibilité de couper. Est-ce que cela se ressent ?
Ca permet d'arriver plus frais. On n'a pas la fatigue de fin de saison. On arrive en sélection, on a vraiment eu le temps de récupérer, de couper et de profiter avec notre famille.
"Cela me permet de préparer mon avenir"
Pendant cette période, vous avez eu l'occasion d'être consultante à la radio ?
Comme je ne pouvais pas partir en vacances, j'allais à Clairefontaine le matin et j'étais à Europe 1 l'après-midi pour parler de l'Euro (ndlr : dans l'émission Europe 1 Football Club). Cela me permet de préparer l'avenir et d'avoir un peu d'expérience dans ce domaine.
C'est un souhait de travailler dans ce domaine ?
J'aimerais bien. Du coup, j'en profite, car j'ai eu quelques sollicitations. Si j'avais pu partir en vacances, j'aurais fait le choix des vacances. Mais c'était l'idéal de prendre de l'expérience autour de personnes comme Thomas Thouroude, Eric Blanc, Olivier Dacourt. J'emmagasine énormément d'expériences avec ces gens-là. J'ai eu la chance de pouvoir faire aussi LCI le jour de la liste et TF1 le jour du premier match plus à nouveau LCI. J'aime les deux, mais la radio, c'est plus bonne ambiance. A la TV, on rentre aussi plus dans le débat, dans l'analyse technique et tactique.
Est-ce que l'impatience de débuter les Jeux Olympiques est déjà présente ?
On a hâte d'être le jour J et de commencer cette compétition, et surtout de faire quelque chose, ramener une médaille au foot féminin français. Jouer est les Jeux Olympiques, ce sera une grande première pour moi, un rêve. Si on m'avait dit cela il y a cinq ans, j'aurai rigolé au nez de tout le monde. Je vais profiter de chaque instant. Je suis arrivée tellement tard en sélection que je profite au maximum de ces moments-là.
Vous aviez suivi les JO de 2012 à la TV ?
Oui. Cette quatrième place avait été un crève-coeur. J'étais dépitée derrière ma télé. C'est tellement un mauvais souvenir. Il y a beaucoup de filles qui ont vécu cela et j'espère que l'on va réussir à effacer ce mauvais souvenir et faire quelque chose de beau. Les filles qui ont vécu cela en reparlent de temps en temps.
La France va retrouver à nouveau la Colombie comme en 2012 et en 2015...
On va encore plus se méfier de cette équipe qui nous a battu à la dernière Coupe du Monde. C'est un bel adversaire, qui a beaucoup progressé ces dernières années. On a un groupe difficile parce que ce soient les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, c'est costaud. Après si l'on veut aller au bout, il faut jouer de gros matchs. On a la chance en préparation de faire aussi des matchs contre la Chine et le Canada qui vont bien nous aider.
Comme je ne pouvais pas partir en vacances, j'allais à Clairefontaine le matin et j'étais à Europe 1 l'après-midi pour parler de l'Euro (ndlr : dans l'émission Europe 1 Football Club). Cela me permet de préparer l'avenir et d'avoir un peu d'expérience dans ce domaine.
C'est un souhait de travailler dans ce domaine ?
J'aimerais bien. Du coup, j'en profite, car j'ai eu quelques sollicitations. Si j'avais pu partir en vacances, j'aurais fait le choix des vacances. Mais c'était l'idéal de prendre de l'expérience autour de personnes comme Thomas Thouroude, Eric Blanc, Olivier Dacourt. J'emmagasine énormément d'expériences avec ces gens-là. J'ai eu la chance de pouvoir faire aussi LCI le jour de la liste et TF1 le jour du premier match plus à nouveau LCI. J'aime les deux, mais la radio, c'est plus bonne ambiance. A la TV, on rentre aussi plus dans le débat, dans l'analyse technique et tactique.
Est-ce que l'impatience de débuter les Jeux Olympiques est déjà présente ?
On a hâte d'être le jour J et de commencer cette compétition, et surtout de faire quelque chose, ramener une médaille au foot féminin français. Jouer est les Jeux Olympiques, ce sera une grande première pour moi, un rêve. Si on m'avait dit cela il y a cinq ans, j'aurai rigolé au nez de tout le monde. Je vais profiter de chaque instant. Je suis arrivée tellement tard en sélection que je profite au maximum de ces moments-là.
Vous aviez suivi les JO de 2012 à la TV ?
Oui. Cette quatrième place avait été un crève-coeur. J'étais dépitée derrière ma télé. C'est tellement un mauvais souvenir. Il y a beaucoup de filles qui ont vécu cela et j'espère que l'on va réussir à effacer ce mauvais souvenir et faire quelque chose de beau. Les filles qui ont vécu cela en reparlent de temps en temps.
La France va retrouver à nouveau la Colombie comme en 2012 et en 2015...
On va encore plus se méfier de cette équipe qui nous a battu à la dernière Coupe du Monde. C'est un bel adversaire, qui a beaucoup progressé ces dernières années. On a un groupe difficile parce que ce soient les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, c'est costaud. Après si l'on veut aller au bout, il faut jouer de gros matchs. On a la chance en préparation de faire aussi des matchs contre la Chine et le Canada qui vont bien nous aider.
"Besoin de renouveau"
Qu'est ce qui vous a motivé à changer de club (du PSG à Lyon) ?
Cela a été un choix difficile avec sept ans passés à Paris. Je supporte le club depuis que j'ai 5 ans. C'était une décision qui me déchirait un peu le cœur. Maintenant je pense que pour ma progression personnelle, pour l'envie de gagner des titres, pour le projet sportif très ambitieux, cela était très compliqué de refuser Lyon. J'avais aussi besoin de renouveau dans ma carrière pour franchir encore un palier. C'était le moment ou jamais, car je n'allais pas faire cela à 31 ans non plus. L'occasion s'est présentée. Cela a été une décision mûrement réfléchie et j'espère avoir fait le bon choix.
Par le passé, vous aviez eu des opportunités de changer de club ?
C'est la première fois où je me suis vraiment posée la question de partir. J'ai eu quelques opportunités mais j'ai connu avec le PSG la non-professionnalisation et la professionnalisation. Je n'avais pas dans la tête l'envie de partir auparavant. Il fallait peut-être que je franchisse un cap dans ma tête. A Lyon, je pourrais le franchir.
L'arrivée à Lyon va changer votre quotidien ?
Oui. Cela a une décision mûrement réfléchie à deux. J'ai aussi déménagé mon mari, je n'étais pas toute seule dans ce choix. Cela va changer mon quotidien, mes habitudes, mon petit confort avec ma famille, mes amis. C'est deux ou trois ans de sa vie et après je reviendrai auprès des miens. Il fallait le faire. Mon mari m'a poussé. S'il n'avait pas été là, peut-être que je n'aurais pas osé partir et me mettre en danger. Quand on est deux, c'est plus facile.
On a le sentiment que votre ancien club, le PSG, se retrouve à tournant ?
Quand il y a un changement d'entraîneur, c'est toujours quelque chose de différent. Après dernièrement, on a pu voir que Paris garde une ossature. On est quelques unes à partir mais le club a su garder des joueuses et se renforcer avec l'arrivée d'internationales. Je ne m'inquiète pas pour Paris. Ils ont choisi un entraîneur qui a l'habitude du foot féminin, qui a gagné des titres avec Lyon. C'est un nouveau cycle, et comme tout nouveau cycle il va falloir être patient.
Gérard Prêcheur est l'entraîneur qui vous a fait débuter en D1 avec l'équipe de Clairefontaine. Est-ce que cela a joué dans votre décision de rejoindre Lyon ?
Oui, biensûr. Je l'ai connu à Clairefontaine. J'ai apprécié de travailler à ses côtés. Il m'a dit qu'il souhaite que je vienne. Quand on connaît le fonctionnement de l'entraîneur, comme il agit, cela aide et donne envie. Cela s'est bien passé quand on était jeune même si cela fait bientôt treize ans. On a tous les deux changés mais c'est sûr que cela aide.
Propos recueillis à Ploufragan,
Sébastien Duret
Cela a été un choix difficile avec sept ans passés à Paris. Je supporte le club depuis que j'ai 5 ans. C'était une décision qui me déchirait un peu le cœur. Maintenant je pense que pour ma progression personnelle, pour l'envie de gagner des titres, pour le projet sportif très ambitieux, cela était très compliqué de refuser Lyon. J'avais aussi besoin de renouveau dans ma carrière pour franchir encore un palier. C'était le moment ou jamais, car je n'allais pas faire cela à 31 ans non plus. L'occasion s'est présentée. Cela a été une décision mûrement réfléchie et j'espère avoir fait le bon choix.
Par le passé, vous aviez eu des opportunités de changer de club ?
C'est la première fois où je me suis vraiment posée la question de partir. J'ai eu quelques opportunités mais j'ai connu avec le PSG la non-professionnalisation et la professionnalisation. Je n'avais pas dans la tête l'envie de partir auparavant. Il fallait peut-être que je franchisse un cap dans ma tête. A Lyon, je pourrais le franchir.
L'arrivée à Lyon va changer votre quotidien ?
Oui. Cela a une décision mûrement réfléchie à deux. J'ai aussi déménagé mon mari, je n'étais pas toute seule dans ce choix. Cela va changer mon quotidien, mes habitudes, mon petit confort avec ma famille, mes amis. C'est deux ou trois ans de sa vie et après je reviendrai auprès des miens. Il fallait le faire. Mon mari m'a poussé. S'il n'avait pas été là, peut-être que je n'aurais pas osé partir et me mettre en danger. Quand on est deux, c'est plus facile.
On a le sentiment que votre ancien club, le PSG, se retrouve à tournant ?
Quand il y a un changement d'entraîneur, c'est toujours quelque chose de différent. Après dernièrement, on a pu voir que Paris garde une ossature. On est quelques unes à partir mais le club a su garder des joueuses et se renforcer avec l'arrivée d'internationales. Je ne m'inquiète pas pour Paris. Ils ont choisi un entraîneur qui a l'habitude du foot féminin, qui a gagné des titres avec Lyon. C'est un nouveau cycle, et comme tout nouveau cycle il va falloir être patient.
Gérard Prêcheur est l'entraîneur qui vous a fait débuter en D1 avec l'équipe de Clairefontaine. Est-ce que cela a joué dans votre décision de rejoindre Lyon ?
Oui, biensûr. Je l'ai connu à Clairefontaine. J'ai apprécié de travailler à ses côtés. Il m'a dit qu'il souhaite que je vienne. Quand on connaît le fonctionnement de l'entraîneur, comme il agit, cela aide et donne envie. Cela s'est bien passé quand on était jeune même si cela fait bientôt treize ans. On a tous les deux changés mais c'est sûr que cela aide.
Propos recueillis à Ploufragan,
Sébastien Duret