Bleues - Philippe BERGERÔO : "Travailler sur cette maîtrise technique collective"

Le sélectionneur Philippe Bergerôo est revenu sur la performance de son équipe, victorieuse de la Cyprus Cup 2014. Son homologue anglais félicite la France et est toujours en phase de construction avec sa nouvelle équipe.



Le staff tricolore au complet avec le trophée (photo Sébastien Duret)
Comment appréciez-vous cette victoire dans ce tournoi ?
Ca a été un bon tournoi parce que l'on est monté crescendo vis-à-vis des matchs et de la performance. On a commencé un peu doucement car cela faisait un moment que l'on n'avait pas joué ensemble.
Ce soir, ça s'est très bien passé. On a fait la décision en première mi-temps. A 2-0, après c'était dur pour les Anglaises de revenir. C'est surtout de jouer, de les contrer et puis tactiquement comme on savait qu'elles jouaient beaucoup à l'intérieur, il ne fallait pas laisser d'espaces entre les milieux de terrain. A 2-0, ils ont fait rentrer pas mal de grandes joueuses donc on a changé le système, au lieu de jouer en 4-4-2, on a fait un bon 4-1-4-1 donc ça les a un petit peu perturbé.

Sur le plan défensif, les joueuses ont affiché de la sérénité mais sous la pression anglaise.
C'est vrai même si parfois quand ça chauffe, on ne peut pas toujours repartir avec le ballon de derrière. Dès fois, il faut taper devant. On essaye depuis six mois, de travailler sur cette maîtrise technique collective, c'est important si on veut franchir des échelons.

De nouvelles joueuses sur le devant de la scène...

A propos des nouvelles joueuses, quelles conclusions faites-vous ?
Ce tournoi nous a permis de voir des nouvelles joueuses. Le seul regret que j'ai ce soir, c'est de ne pas avoir pu faire entrer Amel (Majri). A dix minutes de la fin, je ne pouvais pas la faire entrer parce que le score n'était pas acquis, on ne sait jamais. On a essayé de la faire rentrer à deux minutes de la fin, mais il n'y a pas eu de ballons sortis. Elle a été chercher le trophée avec la capitaine.

Et plus particulièrement Griedge qui a disputé deux matchs en entier...
C'est une joueuse exceptionnelle qui monte petit à petit. Au début, je m'en suis un petit peu servi en sélection. Je l'ai fait rentrer sur des parties assez faciles à doses homéopathiques pour ne pas la "cramer". Et puis là, elle nous a fait deux matchs de très très haut niveau. C'est une très bonne chose pour l'équipe.

Quel est le programme maintenant ?
On va se reposer un petit peu. J'ai quelques matchs à aller voir, refaire une liste et prendre des nouvelles de Laure Boulleau, je pense que ce sera compliqué pour les prochains matchs éliminatoires, ainsi qu'Amandine Henry. C'était bien de voir d'autres joueuses ce soir.

A Nicosie,
Sébastien Duret

Mark Sampson (sélectionneur de l'Angleterre) : "Une très bonne équipe française"

"Je pense que sur le match en lui-même, nous avons bien joué, les filles ont bien intégré les consignes que nous leurs avions données. Nous avons été punis lors de notre jeu de transition par une très bonne équipe française qui a été très efficace à la finition. C'est une bonne leçon. Nous avons une équipe jeune, nous essayons de jouer d'une manière différente. Ce genre de choses peut arriver puisque nous essayons d'appliquer de nouvelles méthodes. L'un des buts est arrivé quand nous avons perdu le ballon et à cause de la manière dont nous avons défendu qui n'a pas été bonne.
Pour le bilan du tournoi, cela a été très positif, nous avons gagné trois matchs. Nous avons marqué beaucoup de buts et seulement encaissé deux buts aujourd'hui. Les joueuses se sont bien entendues en dehors du terrain. Nous avons commencé à construire les fondations et à aller de l'avant et c'est très important pour nous. Ce tournoi était l'occasion de mettre des choses en place, de créer un environnement favorable pour nous permettre de faire évoluer et développer l'équipe."

Propos recueillis par Sylvain Jamet

Jeudi 13 Mars 2014
Sebastien Duret