Bleues - Wendie RENARD : "Extérieur ou domicile, ça ne change pas le plan de jeu"

La capitaine des Bleues était en conférence de veille de match à Llanelli. Retrouvez son entretien.



La capitaine des Bleues figure dans le top 7 des buteuses en sélection
Vous connaissez Jessica Fishlock, est-ce qu'il faut être vigilent sur elle ?

Je la connais très bien, on a évolué longtemps ensemble en club. Elle ne va rien lâcher jusqu'à la dernière minute, de part sa mentalité, elle a de l'expérience aujourd'hui. C'est une sangsue, elle va se jeter là où on ne peut pas mettre la tête, elle va la mettre. C'est une fille avec une bonne mentalité, une joueuse respectée dans son pays, par ses coéquipières mais aussi par ce qu'elle a fait. Il y aura une vigilance mais il y a d'autres joueuses capables de faire la différence. C'est sûr que l'on voit que la patronne, c'est elle. Collectivement, il faudra être capables d'élever encore notre niveau de jeu, notre niveau technique parce que cela va être un match compliqué et difficile.

Vous êtes-vous chambrées avant ce match ?

Non, pas chambrer, il y a trop de respect entre nous. Après le match, on pourra se chambrer, mais avant elle me connaît, si je ne dois pas lui faire de cadeaux, elle sait que je ne vais pas lui faire de cadeaux.

Face à une équipe agressive comme celle du Pays de Galles, l'idée sera-t-elle de démarrer fort ou de faire le dos rond pour commencer ?

On est à l'extérieur, mais dans nos habitudes, on a toujours attaqué nos matches fort. Extérieur ou domicile, ça ne change pas le plan de jeu. Maintenant forcément l'adversaire est chez elle, il faudra regarder les 15 premières minutes ce qu'elles proposent. Mais notre idée sera toujours d'aller de l'avant, de marquer le plus vite possible et prendre l'ascendant sur notre adversaire.

"Alterner entre synthétique et herbe, pour le corps, cela n'est pas très bon"

Marie-Antoinette Katoto est en pleine phase ascendante. Est-ce que vous vous attendiez-vous à cette évolution de sa part, même dans les grands rendez-vous ?

Non, il fallait juste être patients avec elle. Marie, ça fait des années qu'elle montre ses qualités. Maintenant, c'est vrai que dès qu'un joueur ou une joueuse montre un peu ses qualités, on a tendance à vouloir tout, tout de suite, alors qu'il y a des étapes à passer. Aujourd'hui, elle s'est forgée, elle a progressé, elle continue de travailler. C'est tout naturellement qu'elle montre ses qualités, c'est une buteuse, c'est quelqu'un qui aime être dans la surface, marquer des buts. Elle est toujours bien servie. En tout cas, j'espère qu'elle marquera le plus possible chez les Bleues.

Une chance de vous voir ensemble à Lyon l'an prochain ?

Ce n'est pas le lieu, ni le moment (rires).

Ces deux matches importants pour l’Équipe de France arrivent entre la Ligue des champions. Est-ce facile de changer de cap ?

C'est facile, parce qu'on est sous le maillot bleu, on n'est pas en club. On doit être capable de faire la part des choses. En tout cas, on a nos objectifs en club, mais ici aussi on a des objectifs à atteindre. Cette qualification n'est pas encore acquise, il faudra faire un gros match demain (ndlr : vendredi) pour l'avoir. Après, on aura le temps de discuter. Mais à partir du moment où on enchaîne, il y a toujours de la fatigue surtout sur des terrains difficiles où tu alternes entre synthétique et herbe. Pour le corps, cela n'est pas très bon. Cela fait partie du haut niveau mais c'est à nous individuellement d'être sérieuses sur notre récupération.

Y-a-t-il des craintes sur la pelouse ?

Pour l'instant la pelouse a l'air plutôt pas mal. Maintenant on verra après l'entraînement. On a toujours des surprises quand on s'entraîne.

Jeudi 7 Avril 2022
Sylvain Jamet