Comme ici en 2001, à Montaigu face à la Suisse, Hoda Lattaf a pu pleinement s'exprimer avec le football (photo archive)
La Ligue des Champions s'éloigne en championnat, la Coupe de France est désormais l'objectif ?
Ca reste toujours un objectif pour Montpellier. Hormis l'année dernière, on a toujours été finaliste (depuis son retour à Montpellier en 2009, le club a disputé quatre des cinq finales). La Coupe, c'est assez important d'autant qu'en championnat, la deuxième place s'éloigne, on va au moins essayer de ne pas faire une saison blanche, et de remporter un titre. On a eu un gros match contre le PSG, il faut vite se remettre dedans.
En quoi cette compétition est-elle différente ?
Ca nous permet de jouer des matchs en plus, mais on doit les prendre les uns après les autres, entre les matchs de championnat. La Coupe, on la vit à fond, on respecte nos adversaires. Cela n'est jamais facile, on l'a vu aussi chez les hommes (ndlr : Montpellier a été battu par Cannes, club de CFA, mardi soir). Ca fait aussi le charme de la compétition, tout le monde, chaque équipe s'investit à fond, comme on l'a vu avec Nivolet au tour précédent (ndlr : succès 5-0). Il y a le climat, le terrain, tout cela joue et parfois ça devient compliqué.
Que savez-vous de votre adversaire ?
Blanquefort est une équipe qui reste assez jeune, qui est en construction. Les locales voudront nous titiller, à nous de faire la différence, d'être professionnelles. J'ai regardé un peu cette formation de mon côté, chose que je ne fais jamais d'habitude.
Ca reste toujours un objectif pour Montpellier. Hormis l'année dernière, on a toujours été finaliste (depuis son retour à Montpellier en 2009, le club a disputé quatre des cinq finales). La Coupe, c'est assez important d'autant qu'en championnat, la deuxième place s'éloigne, on va au moins essayer de ne pas faire une saison blanche, et de remporter un titre. On a eu un gros match contre le PSG, il faut vite se remettre dedans.
En quoi cette compétition est-elle différente ?
Ca nous permet de jouer des matchs en plus, mais on doit les prendre les uns après les autres, entre les matchs de championnat. La Coupe, on la vit à fond, on respecte nos adversaires. Cela n'est jamais facile, on l'a vu aussi chez les hommes (ndlr : Montpellier a été battu par Cannes, club de CFA, mardi soir). Ca fait aussi le charme de la compétition, tout le monde, chaque équipe s'investit à fond, comme on l'a vu avec Nivolet au tour précédent (ndlr : succès 5-0). Il y a le climat, le terrain, tout cela joue et parfois ça devient compliqué.
Que savez-vous de votre adversaire ?
Blanquefort est une équipe qui reste assez jeune, qui est en construction. Les locales voudront nous titiller, à nous de faire la différence, d'être professionnelles. J'ai regardé un peu cette formation de mon côté, chose que je ne fais jamais d'habitude.
"C'est presque en fin de carrière que je reviens dans ma région"
C'est aussi parce que vous revenez dans la région de votre enfance...
Oui, ce sera un match particulier. La dernière fois que j'ai joué dans la région, c'était avec l'équipe de France à Mérignac contre la Chine (ndlr : le 28 février 2007, avec une victoire 2-0 à l'occasion de la première de Bruno Bini). Avec mes différents clubs que ce soit en championnat ou en coupe, je n'ai jamais eu l'occasion de jouer dans la région. C'est le hasard du tirage, on s'est retrouvé dans le même chapeau. Je suis ravie, je reviens dans mes terres. Je pourrais voir ma famille, mes amis. C'est presque en fin de carrière que je reviens dans ma région.
Y-a-t-il un engouement particulier ?
Je n'ai pas souvent l'occasion d'y aller car le trajet est un peu long, même si j'y suis venue pendant la trêve. Sinon, c'est difficile avec le football. Mes proches l'ont su très vite, j'ai même reçu des coups de téléphone de mes anciens clubs. Ce match va surtout être l'occasion de donner une belle image du football féminin en Aquitaine. Je ne doute pas que l'on sera bien accueilli.
Depuis vos débuts en Aquitaine à aujourd'hui, le football féminin a connu un bel essort ?
A l'époque, j'ai fait parti de la première vague. J'ai vraiment vu l'évolution. Je suis partie très jeune de la région pour rejoindre le FC Lyon. J'aimerai que l'Aquitaine ait est un club représentatif en D1. Il n'y a pas eu une seule fois un club en première division, et pourtant il y a de la qualité.
Oui, ce sera un match particulier. La dernière fois que j'ai joué dans la région, c'était avec l'équipe de France à Mérignac contre la Chine (ndlr : le 28 février 2007, avec une victoire 2-0 à l'occasion de la première de Bruno Bini). Avec mes différents clubs que ce soit en championnat ou en coupe, je n'ai jamais eu l'occasion de jouer dans la région. C'est le hasard du tirage, on s'est retrouvé dans le même chapeau. Je suis ravie, je reviens dans mes terres. Je pourrais voir ma famille, mes amis. C'est presque en fin de carrière que je reviens dans ma région.
Y-a-t-il un engouement particulier ?
Je n'ai pas souvent l'occasion d'y aller car le trajet est un peu long, même si j'y suis venue pendant la trêve. Sinon, c'est difficile avec le football. Mes proches l'ont su très vite, j'ai même reçu des coups de téléphone de mes anciens clubs. Ce match va surtout être l'occasion de donner une belle image du football féminin en Aquitaine. Je ne doute pas que l'on sera bien accueilli.
Depuis vos débuts en Aquitaine à aujourd'hui, le football féminin a connu un bel essort ?
A l'époque, j'ai fait parti de la première vague. J'ai vraiment vu l'évolution. Je suis partie très jeune de la région pour rejoindre le FC Lyon. J'aimerai que l'Aquitaine ait est un club représentatif en D1. Il n'y a pas eu une seule fois un club en première division, et pourtant il y a de la qualité.
"Philippe Bergerôo m'a fait ma carte d'identité"
Hoda Lattaf et la Coupe de France, une longue histoire débutée en 2002
Comment avez-vous débuté le football ici ?
Au début, j'ai fait différentes disciplines sportives et j'avais pas mal d'aptitudes. Et puis il a fallu faire un choix. Le football était le sport qui me passionnait le plus. C'est là que je prenais le plus de plaisir. J'ai débuté avec La Bastidienne avec les garçons car j'étais trop jeune avec les filles. Puis j'ai rejoins les adultes avant de partir à Gujan Mestras où j'ai joué en N1B (ndlr : deuxième niveau national). Je n'ai pas voulu partir trop tôt, la famille c'est très important.
Vous avez ensuite rapidement évolué au plus haut niveau ?
J'ai ensuite rejoint le FC Lyon. Avec la sélection d'Aquitaine (2 victoires en Coupe Nationale), mes qualités se sont vues et Philippe Bergerôo, qui est aujourd'hui le sélectionneur des A, et qui était alors Conseiller Technique Régional (CTR) m'a aidé. Il m'a fait faire ma carte d'identité, et il a appelé Bruno Bini, qui s'occupait alors de la sélection U16 pour m'essayer (ndlr : Hoda Lattaf a obtenu sa première sélection U16 le 2 novembre 1994 contre l'Allemagne à Saran (0-2)). J'ai rejoint Clairefontaine et ma carrière a débuté comme ça.
Pouvez vous nous dire plus sur Philippe Bergerôo ?
C'est quelqu'un qui ne découvre pas le football féminin. Il le connaissait bien avant avec la Ligue d'Aquitaine. Il savait déjà qu'il y avait quelque chose à faire.
Avez-vous regardé France - Suède samedi dernier ?
Je ne regarde plus les matches. En général, je demande aux joueuses de Montpellier si elles ont joué, ce qu'elles ont fait, mais aussi à mes anciennes partenaires de club ou de sélections avec qui je suis restée en contact.
Au début, j'ai fait différentes disciplines sportives et j'avais pas mal d'aptitudes. Et puis il a fallu faire un choix. Le football était le sport qui me passionnait le plus. C'est là que je prenais le plus de plaisir. J'ai débuté avec La Bastidienne avec les garçons car j'étais trop jeune avec les filles. Puis j'ai rejoins les adultes avant de partir à Gujan Mestras où j'ai joué en N1B (ndlr : deuxième niveau national). Je n'ai pas voulu partir trop tôt, la famille c'est très important.
Vous avez ensuite rapidement évolué au plus haut niveau ?
J'ai ensuite rejoint le FC Lyon. Avec la sélection d'Aquitaine (2 victoires en Coupe Nationale), mes qualités se sont vues et Philippe Bergerôo, qui est aujourd'hui le sélectionneur des A, et qui était alors Conseiller Technique Régional (CTR) m'a aidé. Il m'a fait faire ma carte d'identité, et il a appelé Bruno Bini, qui s'occupait alors de la sélection U16 pour m'essayer (ndlr : Hoda Lattaf a obtenu sa première sélection U16 le 2 novembre 1994 contre l'Allemagne à Saran (0-2)). J'ai rejoint Clairefontaine et ma carrière a débuté comme ça.
Pouvez vous nous dire plus sur Philippe Bergerôo ?
C'est quelqu'un qui ne découvre pas le football féminin. Il le connaissait bien avant avec la Ligue d'Aquitaine. Il savait déjà qu'il y avait quelque chose à faire.
Avez-vous regardé France - Suède samedi dernier ?
Je ne regarde plus les matches. En général, je demande aux joueuses de Montpellier si elles ont joué, ce qu'elles ont fait, mais aussi à mes anciennes partenaires de club ou de sélections avec qui je suis restée en contact.
"J'ai déjà d'autres projets de vie de famille"
Désormais, on ne doit plus dire Hoda Lattaf ?
(rires) Oui, c'est Laalami. Je me suis mariée début juillet, c'est aussi un équilibre dans la vie, la famille, cela en fait partie. Ce n'est pas facile de pouvoir le faire en étant joueuse de haut niveau, avec Corine Franco, je dois être la seule. Il y a le club, la sélection même si heureusement je n'ai plus l'équipe de France. Et encore, toute ma carrière, j'ai eu la chance de ne jouer qu'au ballon. Lorsque je parle avec les joueuses d'aujourd'hui, je leur dis qu'elles ont de la chance d'avoir tout ça (ndlr : contrats fédéraux...). Il faut en profiter mais aussi assurer nos arrières. En 2009, en revenant à Montpellier, cela a été une des conditions, aujourd'hui je travaille au service marketing du club. Je suis libérée pour les entraînements le matin et puis je retourne au bureau l'après-midi. Il faut qu'elles le comprennent.
Et personnellement quelle est la suite que vous allez donner à votre carrière ?
J'ai déjà eu une carrière longue. Là je finis ma saison, mais j'ai déjà d'autres projets de vie de famille. Tôt ou tard, il faut savoir que ça va s'arrêter. Il faut préparer l'avenir, la vie de famille, la reconversion. Aujourd'hui, j'ai tout, je suis contente.
Propos recueillis par Sébastien Duret
(rires) Oui, c'est Laalami. Je me suis mariée début juillet, c'est aussi un équilibre dans la vie, la famille, cela en fait partie. Ce n'est pas facile de pouvoir le faire en étant joueuse de haut niveau, avec Corine Franco, je dois être la seule. Il y a le club, la sélection même si heureusement je n'ai plus l'équipe de France. Et encore, toute ma carrière, j'ai eu la chance de ne jouer qu'au ballon. Lorsque je parle avec les joueuses d'aujourd'hui, je leur dis qu'elles ont de la chance d'avoir tout ça (ndlr : contrats fédéraux...). Il faut en profiter mais aussi assurer nos arrières. En 2009, en revenant à Montpellier, cela a été une des conditions, aujourd'hui je travaille au service marketing du club. Je suis libérée pour les entraînements le matin et puis je retourne au bureau l'après-midi. Il faut qu'elles le comprennent.
Et personnellement quelle est la suite que vous allez donner à votre carrière ?
J'ai déjà eu une carrière longue. Là je finis ma saison, mais j'ai déjà d'autres projets de vie de famille. Tôt ou tard, il faut savoir que ça va s'arrêter. Il faut préparer l'avenir, la vie de famille, la reconversion. Aujourd'hui, j'ai tout, je suis contente.
Propos recueillis par Sébastien Duret
La fiche
Hoda LAALAMI née LATTAF
Attaquante
Née le 31 août 1978 à Bordeaux
Sélections
111 sélections A
Parcours
SC La Bastidienne (1993-1995), FC Gujan Mestras (1995-1997), FC Lyon (1997-1998), ESOF La Roche sur Yon (1998-2001), Montpellier HSC (2001-2006), Olympique Lyonnais (2006-2009), Montpellier HSC (depuis 2009)
PLUS D'INFOS SUR LA JOUEUSE
Attaquante
Née le 31 août 1978 à Bordeaux
Sélections
111 sélections A
Parcours
SC La Bastidienne (1993-1995), FC Gujan Mestras (1995-1997), FC Lyon (1997-1998), ESOF La Roche sur Yon (1998-2001), Montpellier HSC (2001-2006), Olympique Lyonnais (2006-2009), Montpellier HSC (depuis 2009)
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