La der de Lair (photo OL)
Comment abordez-vous cette finale de Coupe de France ?
J’aborde cette rencontre de manière détendue, sans pression particulière. On va essayer de bien finir cette saison en faisant le meilleur match possible. Il est important de conserver notre suprématie par rapport à cette formation du PSG.
Que pensez-vous de votre adversaire ?
C’est une grosse cylindrée qui va continuer à progresser et avoir de très grosses ambitions surtout au niveau européen. Je pense qu’à Lyon l’objectif sera de conserver cette première place le plus longtemps possible et de rester la référence du football féminin. Cela passe par une victoire ce weekend. J’espère que le club fera le nécessaire pour rester devant cette formation ambitieuse. Leur effectif est très compétitif avec des joueuses étrangères dotées de bonnes qualités techniques. L’intégration des nouvelles filles conjuguée aux éléments qui sont déjà au club a porté ses fruits et on a constaté une réelle progression du groupe au fil des mois. C’est une équipe équilibrée, redoutable à manœuvrer.
Est-ce que l’OL garde encore un avantage sur cette équipe parisienne ?
Oui on a encore un certain avantage. On est encore un peu supérieur mais nous ne sommes pas à l’abri. On l’a vu en championnat si on n’est pas trop en réussite, on est en danger et on peut se retrouver la tête sous l’eau.
J’aborde cette rencontre de manière détendue, sans pression particulière. On va essayer de bien finir cette saison en faisant le meilleur match possible. Il est important de conserver notre suprématie par rapport à cette formation du PSG.
Que pensez-vous de votre adversaire ?
C’est une grosse cylindrée qui va continuer à progresser et avoir de très grosses ambitions surtout au niveau européen. Je pense qu’à Lyon l’objectif sera de conserver cette première place le plus longtemps possible et de rester la référence du football féminin. Cela passe par une victoire ce weekend. J’espère que le club fera le nécessaire pour rester devant cette formation ambitieuse. Leur effectif est très compétitif avec des joueuses étrangères dotées de bonnes qualités techniques. L’intégration des nouvelles filles conjuguée aux éléments qui sont déjà au club a porté ses fruits et on a constaté une réelle progression du groupe au fil des mois. C’est une équipe équilibrée, redoutable à manœuvrer.
Est-ce que l’OL garde encore un avantage sur cette équipe parisienne ?
Oui on a encore un certain avantage. On est encore un peu supérieur mais nous ne sommes pas à l’abri. On l’a vu en championnat si on n’est pas trop en réussite, on est en danger et on peut se retrouver la tête sous l’eau.
"Une troisième coupe de France d'affilée serait l'apothéose"
Aux yeux de l'entraîneur lyonnais, le PSG a "des moyens énormes que nous n’avons peut-être jamais eus"
Qu’est-ce qui fera la différence ?
La formation la plus désireuse de produire du jeu et qui prendra le plus de risque sera récompensée. Quel que soit notre adversaire, on garde la même envie d’aller jouer de l’avant et cela dès que possible. Se créer des occasions en utilisant le jeu sur les côtés. Le PSG va très certainement s’appuyer sur ce qu’il avait fait à Gerland lorsqu’il nous avait battus en championnat. Un bloc défensif solide en essayant de nous surprendre en contres. Je ne dérogerai pas à mes habitudes, je vais demander aux filles de prendre le jeu à leur compte tout en ayant le désir et la volonté de faire la différence.
Le PSG est la seule équipe à vous avoir battu en championnat cette saison (1-0, le 18 janvier). En gagnant samedi ne craignez-vous pas que Paris confirme sa montée en puissance et devienne la nouvelle place forte de la D1 féminine ?
C’est clairement leur objectif. Devenir une place forte du football féminin et surtout détrôner l’Olympique Lyonnais fait partie des ambitions plus ou moins annoncées. Avec l’appui des Qataris, ils ont cette force et des moyens énormes que nous n’avons peut-être jamais eus. Ils ont déjà démontré leur supériorité chez les garçons et ils entendent bien faire de même avec les filles. Cette équipe sera difficile à détrôner par la suite. Comme j’ai encore dit aux filles à l’entrainement : « A elles de rester les premières » et surtout de gagner ce match samedi.
Cette défaite en championnat vous reste encore en travers de la gorge ?
En quatre ans de championnat, c’est ma seule défaite. J’aurai préféré resté avec uniquement des victoires ou des nuls mais une seule défaite en quatre ans, c’est un très bon bilan. Cette saison, on a fait un parcours exceptionnel, on a eu la chance de remporter un huitième titre de champion de France samedi. Cela me tenait à cœur de gagner ce huitième titre, on l’a fait en plus chez moi à Saint-Brieuc avant de le fêter à Gerland. Une troisième Coupe de France d’affilée serait l’apothéose.
La formation la plus désireuse de produire du jeu et qui prendra le plus de risque sera récompensée. Quel que soit notre adversaire, on garde la même envie d’aller jouer de l’avant et cela dès que possible. Se créer des occasions en utilisant le jeu sur les côtés. Le PSG va très certainement s’appuyer sur ce qu’il avait fait à Gerland lorsqu’il nous avait battus en championnat. Un bloc défensif solide en essayant de nous surprendre en contres. Je ne dérogerai pas à mes habitudes, je vais demander aux filles de prendre le jeu à leur compte tout en ayant le désir et la volonté de faire la différence.
Le PSG est la seule équipe à vous avoir battu en championnat cette saison (1-0, le 18 janvier). En gagnant samedi ne craignez-vous pas que Paris confirme sa montée en puissance et devienne la nouvelle place forte de la D1 féminine ?
C’est clairement leur objectif. Devenir une place forte du football féminin et surtout détrôner l’Olympique Lyonnais fait partie des ambitions plus ou moins annoncées. Avec l’appui des Qataris, ils ont cette force et des moyens énormes que nous n’avons peut-être jamais eus. Ils ont déjà démontré leur supériorité chez les garçons et ils entendent bien faire de même avec les filles. Cette équipe sera difficile à détrôner par la suite. Comme j’ai encore dit aux filles à l’entrainement : « A elles de rester les premières » et surtout de gagner ce match samedi.
Cette défaite en championnat vous reste encore en travers de la gorge ?
En quatre ans de championnat, c’est ma seule défaite. J’aurai préféré resté avec uniquement des victoires ou des nuls mais une seule défaite en quatre ans, c’est un très bon bilan. Cette saison, on a fait un parcours exceptionnel, on a eu la chance de remporter un huitième titre de champion de France samedi. Cela me tenait à cœur de gagner ce huitième titre, on l’a fait en plus chez moi à Saint-Brieuc avant de le fêter à Gerland. Une troisième Coupe de France d’affilée serait l’apothéose.
"Je ne dérogerai pas à mes habitudes"
On sent dans leurs déclarations que vos joueuses ont envie de prendre une revanche.
Il y a le sentiment de suprématie nationale en jeu. Qu’elles évoluent à l’Ol ou au PSG, ce sont des internationales, elles veulent défendre leur bifteck.
Ce sera votre dernier match à la tête de l’équipe. Que retenez-vous de votre parcours avec les filles et quel dernier message aimeriez-vous leur délivrer ?
Je vais surtout retenir la progression de la section féminine. Il n’y a pas que l’équipe une, c’est un ensemble. Au niveau de l’école de foot, préformation et formation et il y a eu un gros travail de fait. On est très certainement une des sections féminine la mieux structurée d’Europe voire du monde. Avec à sa tête une équipe fanion qui a remporté tous les trophées et qui est capable de continuer au plus haut niveau. Je retiendrai cette réussite qui a largement contribué à faire avancer le football féminin. Atteindre les sommets est compliqué mais rester au top est encore plus difficile. Il faut qu’elles continuent à rester humble, à travailler et promouvoir le football féminin car ce sont elles les premières ambassadrices. Le message que j’aimerai leur faire passer ? Qu’elles continuent à avancer en club et aussi en équipe nationale. Je suivrai leurs prestations mais d’un œil extérieur.
Vous, le coach exigeant, vous seriez quand même déçu de ne pas partir sur un dernier titre ?
Bien sûr que je serai déçu mais ce ne serait pas non plus une catastrophe. Si on gagne samedi, cela voudra dire que j’aurai gagné 10 titres avec ce groupe. Si l’on prend en compte Montpellier, ça me ferait 12 titres en 6 ans de foot féminin c’est une belle moyenne.
Il y a le sentiment de suprématie nationale en jeu. Qu’elles évoluent à l’Ol ou au PSG, ce sont des internationales, elles veulent défendre leur bifteck.
Ce sera votre dernier match à la tête de l’équipe. Que retenez-vous de votre parcours avec les filles et quel dernier message aimeriez-vous leur délivrer ?
Je vais surtout retenir la progression de la section féminine. Il n’y a pas que l’équipe une, c’est un ensemble. Au niveau de l’école de foot, préformation et formation et il y a eu un gros travail de fait. On est très certainement une des sections féminine la mieux structurée d’Europe voire du monde. Avec à sa tête une équipe fanion qui a remporté tous les trophées et qui est capable de continuer au plus haut niveau. Je retiendrai cette réussite qui a largement contribué à faire avancer le football féminin. Atteindre les sommets est compliqué mais rester au top est encore plus difficile. Il faut qu’elles continuent à rester humble, à travailler et promouvoir le football féminin car ce sont elles les premières ambassadrices. Le message que j’aimerai leur faire passer ? Qu’elles continuent à avancer en club et aussi en équipe nationale. Je suivrai leurs prestations mais d’un œil extérieur.
Vous, le coach exigeant, vous seriez quand même déçu de ne pas partir sur un dernier titre ?
Bien sûr que je serai déçu mais ce ne serait pas non plus une catastrophe. Si on gagne samedi, cela voudra dire que j’aurai gagné 10 titres avec ce groupe. Si l’on prend en compte Montpellier, ça me ferait 12 titres en 6 ans de foot féminin c’est une belle moyenne.
"Il faut savoir tourner la page"
Le coach a encadré son dernier entraînement à la Plaine des jeux de Gerland jeudi...
Vous aurez un petit pincement au cœur ?
Il y a eu un pincement au cœur lors du dernier entraînement à la Plaine des jeux (jeudi), j’ai vidé mon casier et les membres de mon staff ne parlaient pas. Ils étaient encore plus mal que moi mais ce sont les aléas du poste d’entraîneur. Je sais ce que c’est, ça passera. J’espère avoir laissé une empreinte et que l’on se souviendra de moi à l’OL que mon passage aura servi à quelque chose, qu’il aura aidé à une certaine progression et médiatisation de la section féminine.
Avez-vous été consulté quant au choix de votre successeur ?
je n’ai pas du tout été consulté. Je n’aurai pas aimé qu’on le fasse si cela avait été moi. Il faut savoir tourner la page et la personne qui arrivera viendra avec ses idées. C’est au président de prendre sa décision.
Vous n’en avez aucune idée ?
Non, il y a des noms qui ont circulé comme Camillo Vaz, Sonia Bompastor, Corinne Diacre, Gérard Prêcheur. Mais je ne sais pas qui ce sera comme tout le monde.
Et votre avenir ?
J’ai eu quelques pistes dont des clubs pros masculins mais elles n’ont pas abouti. Je laisse mon agent Sonia Souid s’occuper de moi. De toute façon, il faut que je sois disponible pour relever un nouveau challenge. On verra comment cela évolue. S’il n’y a rien d’ici la semaine prochaine et bien j’irai tranquillement à la plage !
T.S. et JML
>> Lire aussi sur Footofeminin : Coupe de France - Laure BOULLEAU (Paris SG) : « Un gros bonus à ne pas laisser passer »
Il y a eu un pincement au cœur lors du dernier entraînement à la Plaine des jeux (jeudi), j’ai vidé mon casier et les membres de mon staff ne parlaient pas. Ils étaient encore plus mal que moi mais ce sont les aléas du poste d’entraîneur. Je sais ce que c’est, ça passera. J’espère avoir laissé une empreinte et que l’on se souviendra de moi à l’OL que mon passage aura servi à quelque chose, qu’il aura aidé à une certaine progression et médiatisation de la section féminine.
Avez-vous été consulté quant au choix de votre successeur ?
je n’ai pas du tout été consulté. Je n’aurai pas aimé qu’on le fasse si cela avait été moi. Il faut savoir tourner la page et la personne qui arrivera viendra avec ses idées. C’est au président de prendre sa décision.
Vous n’en avez aucune idée ?
Non, il y a des noms qui ont circulé comme Camillo Vaz, Sonia Bompastor, Corinne Diacre, Gérard Prêcheur. Mais je ne sais pas qui ce sera comme tout le monde.
Et votre avenir ?
J’ai eu quelques pistes dont des clubs pros masculins mais elles n’ont pas abouti. Je laisse mon agent Sonia Souid s’occuper de moi. De toute façon, il faut que je sois disponible pour relever un nouveau challenge. On verra comment cela évolue. S’il n’y a rien d’ici la semaine prochaine et bien j’irai tranquillement à la plage !
T.S. et JML
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Patrice Lair digest
Né le 16 juin 1961 à Saint-Brieuc (22).
Carrière de joueur : Fréhel (1966-1976), Placoët (1976-1977), Saint-Brieuc (1977-1987), Avranches (1987-1989), Périgueux (1989-1990), Arpajon-sur-Cère (1990-1991), Saint-Malo (1991-1993), Pouancé (1993-1994), Doué-la-Fontaine (1994-1995), Pouzauges (1995-1996), Trélissac (1996-1998), Brive (1998-2000), Reims (2000-2001).
Carrière d’entraîneur : Périgueux B (1989-1990), Saint-Malo B (1991-1993), Pouancé (1993-1994), Doué-la-Fontaine (1994-1995), Pouzauges (1995-1996), Trélissac 15 ans (1996-1997) et 17 ans (1997-1998), Brive B (1998-2000), Reims B (2000-2002), Reims (adjoint 2001-2003), Angoulême (adjoint, 2003), Villeneuve-Saint-Germain (2004-2005), Montpellier (féminine, 2005-2007), Espoirs de Savalou (Bénin), Rwanda (directeur technique, 2010), OL Féminin (2010-?)
Né le 16 juin 1961 à Saint-Brieuc (22).
Carrière de joueur : Fréhel (1966-1976), Placoët (1976-1977), Saint-Brieuc (1977-1987), Avranches (1987-1989), Périgueux (1989-1990), Arpajon-sur-Cère (1990-1991), Saint-Malo (1991-1993), Pouancé (1993-1994), Doué-la-Fontaine (1994-1995), Pouzauges (1995-1996), Trélissac (1996-1998), Brive (1998-2000), Reims (2000-2001).
Carrière d’entraîneur : Périgueux B (1989-1990), Saint-Malo B (1991-1993), Pouancé (1993-1994), Doué-la-Fontaine (1994-1995), Pouzauges (1995-1996), Trélissac 15 ans (1996-1997) et 17 ans (1997-1998), Brive B (1998-2000), Reims B (2000-2002), Reims (adjoint 2001-2003), Angoulême (adjoint, 2003), Villeneuve-Saint-Germain (2004-2005), Montpellier (féminine, 2005-2007), Espoirs de Savalou (Bénin), Rwanda (directeur technique, 2010), OL Féminin (2010-?)