D1 – Jessica HOUARA : « Pas à la hauteur en ce début de saison »

Après son nul face à Yzeure, le PSG reçoit l'OL dimanche à 15 heures sous l'oeil des caméras de France 4 au stade Duvauchelle de Créteil. Un match qui aurait pu se dérouler au Parc des Princes, une enceinte que les Parisiennes ne fouleront pas de sitôt.



Tout allait bien pour Paris jusqu'à ce match nul à Yzeure (2-2) il y a deux semaines.
Tout allait bien d'un point de vue comptable...Après dans le jeu, on n'était pas forcément performante, le match à Yzeure reflétait bien le fait que nous n'avions pas été à la hauteur en ce début de saison, qu'on avait du mal à jouer. Mais c'est un mal pour un bien, ça nous permet de nous remobiliser. On s'est rendu compte que si on jouait mal ça pouvait passer une, deux, trois fois mais que la quatrième ça ne passait pas.
A quoi attribuez vous vos mauvaises performances dans le jeu ?
Peut-être que l'on n'a pas eu la préparation que l'on espérait pour mettre le jeu en place avec les sélectionnées en A et les sélections universitaires mais ce n'est pas non plus une excuse. Le fait qu'Elise (Bussaglia) se soit blessée nous a aussi fait mal. Mais vous dire exactement pourquoi ça ne marche pas ? Même nous on ne sait pas, on essaye donc de travailler tous les jours à l'entraînement pour y remédier et jouer du mieux possible. Espérons que ça commence dès ce week-end.
Vous êtes plus confiante avec le retour d'Elise Bussaglia.
Il n'y a pas qu'Elise qui revient. Ce sont les premières semaines où le coach a tout son groupe à disposition. Il a vraiment dû faire des choix et c'est bien.

« Si Montpellier a pu le faire, pourquoi pas nous ? »

Le match nul concédé par l'OL à Montpellier peut vous donner des idées ?
Oui, ça veut dire qu'elles ne sont pas imbattables et qu'elles sont humaines comme nous, Lyon peut donc faire des erreurs. Elles étaient invaincues, elles avaient tout gagné depuis longtemps, ça nous donne encore plus d'espoir que Montpellier ait pu faire match nul. Si Montpellier a pu le faire, pourquoi pas nous ?
Vous abordez un calendrier très difficile où vous allez successivement rencontrer Lyon, Francfort, Juvisy et encore Francfort. Vous êtes prêtes ?
On sait que ce sont deux semaines très difficile et très importantes et qu'on aura besoin de tout le monde. Avoir le groupe de vingt-cinq au complet va nous faire du bien, le coach aura plus d'options pour faire tourner car on a un groupe homogène. Mais Il ne faut pas oublier Vendenheim car enchaîner ces quatre matches et recevoir Vendenheim ça ne sera pas facile. On est prête, dans nos têtes, on a envie après on verra si le corps suivra.
Vous serez aussi sous l'œil des caméras de France 4 pour la première fois en championnat.
C'est de bon augure pour la suite et c'est tant mieux. C'est une fierté que l'on puisse jouer devant les caméras de France 4. Mais tout ça, c'est grâce aux performances des A.
Est-ce que cela change quelque chose ?
Non, je ne pense pas que l'on y fasse vraiment attention sinon il y a des têtes que l'on ne ferait pas (rires). Sincèrement quand on est dans le jeu, on oublie les caméras. Avant ou après le match peut-être mais pendant on n'y pense pas.
Ne pas jouer cette rencontre au Parc des Princes doit par contre être une déception.
Oui je vous mentirais si je disais le contraire. Tout le monde avait envie de disputer ce genre de matches au Parc d'autant plus qu'on joue la Ligue des Champions à Charléty. On nous avait annoncé que ça pouvait être au Parc, ça avait été dit dans certains médias, on y croyait. Dimanche, on jouera à Créteil et c'est comme si on jouait à l'extérieur donc ça nous gêne un peu, mais c'est comme ça, on fait avec. Ce ne sera pas une excuse. La direction du club en a décidé ainsi et on fait avec. De toute façon, on n'a pas le choix.

« On n'aurait pas le droit de jouer au Parc des Princes, il serait réservé aux garçons »

L'an dernier, PSG – OL avait été disputé sur un synthétique du camp des Loges et cette année vous jouez à Duvauchelle à la dernière minute, avez-vous l'impression d'être sous-estimée ?
L'an dernier, le match était tombé un mercredi et comme notre terrain d'honneur du Camp des Loges n'est pas éclairé, c'était impossible d'y jouer le soir, on avait donc été obligé de jouer sur le synthétique. Aujourd'hui on se dit qu'on n'est peut-être pas reconnu à notre juste valeur maintenant c'est comme ça, on n'a pas le choix. On préfère jouer à Créteil et sur France 4 plutôt qu'au Camp des Loges et ne pas passer à la télé. Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux sens.
Vous jouerez quand même un match au Parc des Princes cette saison ?
Apparemment ça a été entérinée : on n'aurait pas le droit au Parc des Princes, il serait réservé aux garçons cette saison. C'est comme ça...
Un petit mot sur Léa Rubio qui a marqué avec les Bleues ce mercredi face à Israël.
Je suis très contente pour elle. Autant pour la footballeuse que pour la personne, elle le mérite vraiment. La voir marquer un but en Bleue pour sa première sélection, et voir sa petite réaction après le but, toute spontanée, c'était top.
Que lui avez-vous dit à son retour.
Je l'ai eue après le match mercredi, je l'ai chambré un petit peu pour sa célébration après le but, elle m'a dit que c'était marrant et qu'elle avait hâte de revoir les image. On est beaucoup à lui avoir dit qu'elle avait une expression toute bizarre (rires). Tout le monde l'a félicité et était content pour elle car c'est vraiment quelqu'un de bien.
C'est votre troisième saison à Paris, vous vous sentez bien dans ce club ?
Oui sinon je ne serais pas encore là ! Et puis cette saison, il y a deux beaux challenge avec la Ligue des Champions et le fait de terminer dans les deux premiers du championnat. Petit à petit, c'est de mieux en mieux donc forcément je m'y sens bien car c'est un club qui a de l'ambition. Plus j'y resterai mieux ce sera.

T.S.

Samedi 29 Octobre 2011
Thibault Simonnet