#D1Arkema - Frédéric BIANCALANI (Guingamp) : "Sur la deuxième, on a été inexistant"

Humble après la défaite de son équipe qui n'a pas résisté en seconde période, l'entraîneur guingampais Frédéric Biancalani veut faire progresser son jeune effectif dans un championnat où il faudra batailler.



(photo EAG)
Premier match de la saison avec une première période où vos joueuses résistent bien mais une seconde bien plus compliquée…

La deuxième période était très mauvaise. Il y a eu beaucoup trop de déchet technique, d’erreurs de placement ou de jugement. La première était plutôt intéressante, même si on n’a pas été assez ambitieux offensivement. On aurait pu l’être beaucoup plus. Mais sur la seconde, on prend des buts dans un temps fort. C’est dommage mais on doit corriger cela et se rappeler de la première période qui était intéressante pour ne pas renouveler ce genre de prestation.

Il y avait déjà la crainte avant cette rencontre de baisser de pied dans le second acte ?

Toujours un petit peu. C’est vrai qu’on manque de rythme voire peut-être de repères et d’intensité pour certaines. Mais quand on fait une passe à trois mètres au lieu de cinq, c’est une erreur technique. Même si on a pêché physiquement, on ne doit pas commettre autant d’erreurs.

À l’inverse, comment avez-vous trouvé le PSG sur cette rencontre ?

Mieux en deuxième quand on leur a laissé plus d’espaces. Et c’est sûr que quand on laisse de l’espace et de la liberté à des joueuses comme celles-ci, on s’expose à prendre quatre buts. Et encore, on aurait pu en prendre un ou deux de plus sur la fin de match.

À la vue de votre bonne première période, le score final vous paraît-il au final trop sévère ?

Non, ça reste mérité. Il n’y a pas photo. Sur la deuxième, on a été inexistant. On a manqué d’agressivité et on a commis beaucoup trop d’erreurs pour prétendre à une seconde période aussi aboutie que la première.

"Aujourd’hui, il faut rester à sa place"

Katoto ici face à Durand, a trouvé la faille avec Diani (photo PSG)
Y’a-t-il malgré tout des signaux positifs ou des leçons à retenir de ce match ?

Oui, il y a des choses intéressantes à retenir. On n’a pas été aussi ambitieux que souhaité dans le jeu que l’on voulait mettre en place. On se créer au final très peu de situation en première période. De mémoire, on frappe à la 40e ou 42e, c’est trop peu pour inquiéter une équipe comme ça. Il faut qu’on soit beaucoup plus justes dans nos choix et ne pas avoir peur de jouer au ballon même quand on est en face d’une très belle équipe.

L’ambition pour cette saison ? Le top 5 ?

Non, il faut rester très humble et se calmer. On n’est qu’à Guingamp. Faire aussi bien que la saison dernière, ça nous irait très bien. Maintenant, quand on fait des matchs comme celui-là et surtout des secondes périodes comme celle-là, c’est vrai qu’on se pose la question aussi. J’espère que ça va nous servir de déclic pour aller faire un bon résultat la semaine prochaine à Montpellier.

La troisième place qualificative pour la Ligue des Championnes ne donne pas des envies tout de même ?

Pas pour nous. Aujourd’hui, il faut rester à sa place. On n’a pas l’effectif pour. Même si on reste ambitieux, actuellement on a un effectif assez jeune qui découvre aussi la D1 pour certaines. Donc chaque chose en son temps. On essayera d’y penser un peu plus tard quand l’effectif sera plus aguerri et plus expérimenté.

Votre homologue parisien parlait d’un championnat plus serré que jamais cette année quand on voit les résultats de la première journée. C’est votre sentiment aussi ?

Oui, ça se resserre. Après devant, il y a toujours Lyon, Paris et Bordeaux. Et derrière, on a des belles équipes qui peuvent faire quelques surprises comme Reims aujourd’hui avec un résultat assez extraordinaire.

Dimanche 6 Septembre 2020
Daniel Marques