#D1Arkema - GPSO92 ISSY - STADE DE REIMS : les réactions des entraîneurs

Retour sur la rencontre entre le GPSO92 Issy et le Stade de Reims avec les réactions des deux entraîneurs.



Camillo Vaz (entraîneur du GPSO 92 Issy) : "Les filles ont joué le jeu, elles ont relevé la tête"

Les Isséennes ont pêché dans la finition (photo Patrick Vielcanet/GPSO92 Issy)
Votre réaction tout d’abord après cette défaite malgré une bonne prestation de votre équipe ?

On est dans la continuité du match contre Fleury dans le positif. En termes d’impact, d’envie et de production de jeu, on n’a rien n’a envié à Reims aujourd’hui. Mais on a un problème qu’on avait moins quand on était que sur de l’animation défensive, c’est qu’en se procurant des occasions on n’arrive pas à en mettre.

Donc on finit avec une pointe de déception parce qu’une fois de plus, les filles ne sont pas récompensées de ce qu’elles font réellement en fait.

N’y-a-t-il pas aussi de gros regrets quand on voit que le plan était bien taillé et fonctionnait mais que les deux buts encaissés viennent chacun d’erreurs défensives évitables, notamment le premier ?

Oui mais de toute façon les buts, c’est soit une erreur ou une succession d’erreurs. Donc ce n’est pas forcément le premier but par exemple. Il y a combien d’occasions avant ce but-là ? Il y a aussi un penalty, deux poteaux. L’erreur fait partie du jeu.

Ça ne me gêne pas de prendre un but ou deux comme je l’ai déjà dit à Fleury. Là, c’est la même chose. S’il y a 4-3 ou 5-3, c’est le football. Et moi, je préfère ce football-là avec le groupe que j’ai à disposition. Maintenant, ce n’est pas cette erreur-là qui nous fait perdre le match. Je pense vraiment que ce sont les occasions que l’on ne met pas.

Justement, comment expliquez-vous ce manque d’efficacité ?

Il y a un peu de tout. Un manque de lucidité, des lacunes techniques… Une attaquante qui marque des buts, ça coûte cher. Et il n’y a pas que dans le football masculin que ça coûte cher. Nous on a des filles qui ont un potentiel. Mais entre avoir un potentiel et mettre 15 buts par an en D1 Arkema, il y a une différence.

Pour terminer, comme vous l’avez dit vous étiez sur ces prestations positives sur ces derniers matchs avec une progression. Malgré la 11e place, entre votre arrivée et maintenant, quel bilan faites-vous ?

Le bilan n’est pas bon vu qu’on ne prend pas de points. Après, je pense que la mission était difficile. Les filles ont joué le jeu, elles ont relevé la tête et le club a fait en sorte qu’on puisse aller jusqu’au bout. Elles ont vécu l’aventure jusqu’au bout. Maintenant, il est temps de faire les comptes : on est 11e donc l’objectif n’est pas rempli.

On peut trouver du positif comme du négatif. Moi, je préfère retenir le positif. Il y a un groupe qui a vécu des péripéties, qui s’est battu ce soir (ndlr : samedi), qui a montré des choses et qui a progressé. Et je pense que c’était important.

Amandine Miquel (entraîneure du Stade de Reims)

Quel est votre sentiment après cette dernière victoire de la saison obtenue dans un match compliqué de bout en bout ?

Compliqué c’est poli. Donc je vais rester poli. C’était un match compliqué où l’on n’a pas bien joué. On l’emporte quand même, tant mieux pour nous. Je suis déçue pour Issy qui méritait la victoire, j’espère que ça ne leur portera pas préjudice s’il n’y a qu’une équipe qui descend. Mais pour une fois, on ne va retenir que le score.

Comment vous expliquez le fait d’avoir été mis autant en difficulté, notamment en première ?

On a techniquement un peu déjoué, on a manqué de justesse. Les choix n’ont pas été très bons offensivement sur les derniers ballons et défensivement, on a été beaucoup trop distants ou en réaction. Face à une équipe qui joue sa survie, il faut défendre avec un peu plus de conviction. Je ne m’en prends pas qu’aux défenseurs sur ce coup, c’est l’intégralité de l’équipe.

Donc prestation décevante de notre part, sans compter les occasions qu’on a raté. Mais même en les marquant, elles en ont eu plus en face donc on va se contenter du 2-1. On a notre gardienne qui nous dépanner bien aussi sur le penalty donc on est content sur la globalité de la saison.

En avant-match, vous aviez parlé de « guerre » et du fait qu’il allait falloir « se battre jusqu’au bout ». Vous y avez clairement eu le droit sur cette rencontre…

On ne s’attendait pas à moins de leur part. On s’attendait à plus de la nôtre. Mais bon, on ne peut pas toujours avoir ce qu’on veut. Mais on a totalement été servies avec ce qu’on attendait de leur part et bravo à eux car vu le nombre de poteaux et d’occasions qu’elles ont, elles n’ont vraiment pas démérité. Elle aurait mérité mieux en termes de points.

Avec ce résultat, Reims termine 6e : son meilleur classement depuis 35 ans. Quel bilan vous faites globalement de cette saison ?

Posé comme ça, c’est un bon bilan (sourire). Après forcément, on lorgnait sur la cinquième place. Mais la sixième est bonne aussi. D’ailleurs, bravo à Guingamp qui est allé l’arracher contre Bordeaux, ce n’était pas gagné d’avance.

À mon sens, cette 5e place, c’est un peu la première place de notre championnat à nous. On va dire qu’aujourd’hui, on est deuxièmes. C’est un peu frustrant mais on a quand même fait une bonne saison. Et c’est vrai qu’historiquement, on est en progression constante depuis quatre saisons. Donc à nous maintenant de continuer et de faire mieux encore l’année prochaine.

S’il devait y avoir des regrets, serait-ce presque plus sur la première partie de saison où certains virages ont été mal négociés contrairement à la seconde partie ?

Oui c’est sûr qu’en première partie de saison, on a mis du temps à trouver les automatismes et une façon de jouer qui allait. Sur la deuxième partie, on ne peut pas se reprocher grand-chose si ce n’est le match nul à Guingamp qui nous aurait permis là d’être cinquième.

Mais sur la seconde partie de saison, elles ont été très bonnes. Il a fallu du temps pour se mettre en route sur la première. C’est à nous de le savoir et de le rectifier. Après, ce ne sera pas beaucoup plus facile avec une grosse rotation dans notre effectif d’être performant dès la fin août.

Pour se projeter justement sur la prochaine saison, beaucoup de départs ont été annoncés ces derniers jours. Où en êtes-vous du recrutement à ce niveau et comment voyez-vous la saison qui arrive ?

On a déjà fini notre recrutement, on l’annoncera en temps et en heure. On est optimiste. On garde une base conséquente et on a recruté en fonction pour palier à certains départs. On récupèrera aussi Naomi Feller qui est un élément important offensivement. Donc l’idée c’est de continuer la progression sur la saison prochaine. Il va falloir qu’on soit bons pour être performants dès la première partie de saison avec de nouvelles joueuses à intégrer.

S’il y avait un objectif de place, ce serait lequel ?

La saison prochaine ? Le maintien (sourire). Il faut être prudent. Redemandez-moi à Noël, je vous dirai. Mais là je vais dire le maintien car c’est tellement aléatoire avec le Covid, les droits TV… Pour avoir échangé avec mes collègues, on a tous pris un gros coup dans nos budgets. Et j’espère juste que les autres ont pris un plus gros coup que moi dans ce dernier. La stratégie, c’est qui sera le moins pauvre l’année prochaine. Et j’espère que ce ne sera pas nous. Parce que sinon, ça va être difficile.

Mardi 8 Juin 2021
Daniel Marques