Sandrine Soubeyrand (photo Paris FC)
Pour commencer, votre sentiment après cette victoire ?
Il y a la satisfaction déjà d’avoir gagné. Cela faisait un mois sans victoire. C’est même à la fois de la satisfaction et du soulagement car on a vécu dix dernières minutes un peu compliquées. L’essentiel c’était de gagner pour pouvoir partir en congés tranquillement.
Le match représente une partie de notre saison, où l’on a alterné le bon comme le moyen. Je ne vais pas dire médiocre car ce serait un peu dur. Mais on offre un peu trop de possibilités à l’adversaire de pouvoir marquer alors qu’à 2-0, c’est nous qui avons les occasions pour mettre le troisième. On s’aperçoit qu’on n’a pas beaucoup de marge et qu’à partir du moment où l’on se relâche un peu, on le paye. Aujourd’hui, on a relancé l’adversaire dans la partie. Ce sont des axes de progression pour l’année prochaine ou en tout cas les six mois qui arrivent. Mais je suis assez satisfaite pas forcément du contenu mais plutôt de l’état d’esprit.
Comme vous l’avez précisé, le Paris FC tenait son match avant d’en perdre le contrôle sur la fin comme souvent cette saison. Comment vous l’expliquez ?
C’est un peu un tout. Ça vient aussi avec la confiance. On sent qu’on pourrait facilement gagner 3-0 dans les 25 premières minutes. Mais quand on n’est pas efficaces offensivement, on a du mal à être costauds défensivement. C’est un travail collectif à mener. Là sur ce match, je pense qu’on a baissé la pression sur l’adversaire et à partir du moment où on les laisse un peu jouer, on se met en difficulté. On est moins costaud, on manque de lucidité sur les interventions que l’on doit faire. On manque un peu de maitrise de l’ensemble du match tout simplement.
Il y a la satisfaction déjà d’avoir gagné. Cela faisait un mois sans victoire. C’est même à la fois de la satisfaction et du soulagement car on a vécu dix dernières minutes un peu compliquées. L’essentiel c’était de gagner pour pouvoir partir en congés tranquillement.
Le match représente une partie de notre saison, où l’on a alterné le bon comme le moyen. Je ne vais pas dire médiocre car ce serait un peu dur. Mais on offre un peu trop de possibilités à l’adversaire de pouvoir marquer alors qu’à 2-0, c’est nous qui avons les occasions pour mettre le troisième. On s’aperçoit qu’on n’a pas beaucoup de marge et qu’à partir du moment où l’on se relâche un peu, on le paye. Aujourd’hui, on a relancé l’adversaire dans la partie. Ce sont des axes de progression pour l’année prochaine ou en tout cas les six mois qui arrivent. Mais je suis assez satisfaite pas forcément du contenu mais plutôt de l’état d’esprit.
Comme vous l’avez précisé, le Paris FC tenait son match avant d’en perdre le contrôle sur la fin comme souvent cette saison. Comment vous l’expliquez ?
C’est un peu un tout. Ça vient aussi avec la confiance. On sent qu’on pourrait facilement gagner 3-0 dans les 25 premières minutes. Mais quand on n’est pas efficaces offensivement, on a du mal à être costauds défensivement. C’est un travail collectif à mener. Là sur ce match, je pense qu’on a baissé la pression sur l’adversaire et à partir du moment où on les laisse un peu jouer, on se met en difficulté. On est moins costaud, on manque de lucidité sur les interventions que l’on doit faire. On manque un peu de maitrise de l’ensemble du match tout simplement.
"On a déjà étudié une ou deux pistes évidemment"
(source : Paris FC)
Sur l’équipe alignée au départ, il y a eu plusieurs changements par rapport au week-end dernier face au PSG. Simple volonté de faire tourner ou alors de récompenser ou sanctionner certaines joueuses ?
J’ai un groupe de 22 joueuses à l’entraînement toutes les semaines, 20 si on enlève les deux qui sont blessées. Je ne veux pas dire qu’on a failli individuellement contre le PSG. Mais j’avais envie de voir d’autres joueuses, voire de les relancer en vue de la deuxième partie de saison. C’est vrai que j’ai souvent fait appel aux mêmes joueuses, avec un groupe de 13-14. Il y en a qui n’ont pas ou peu jouer. Donc l’objectif c’était aussi de montrer que la porte n’était fermée pour personne et que la concurrence était là, tout simplement.
Le but était aussi de remettre un peu d’émulation au sein de l’effectif pour ne pas s’installer. J’ai fait des choix. Ce ne sont pas forcément des sanctions par rapport au PSG ou autre. C’est juste qu’à un moment, je suis là pour choisir et je pense que c’est la meilleure équipe que j’ai mise au départ.
Après, je sais que c’est compliqué, j’ai changé plusieurs fois de gardienne. Ce n’est pas forcément quelque chose qui permet d’avoir confiance. Mais je n’arrive pas à trouver la bonne formule pour l’instant, même dans l’équipe. Je cherche toujours les meilleures associations pour un maximum de complémentarité.
Il y a une vraie volonté justement sur le poste de gardienne d’installer cette concurrence, avec une alternance dans les titularisations entre Nnadozie et Honegger ?
Oui. Après, j’ai trois jeunes gardiennes. Elles manquent un peu de maturité dans la maitrise du poste et elles ont des qualités différentes. Chiamaka avait joué trois fois, Natascha plusieurs fois. J’ai aussi envie de la relancer car ce n’est pas simple pour elle. Nnadozie est arrivée juste avant le premier confinement. Elle s’est retrouvée toute seule en France confinée et n’est toujours pas rentrée au Nigeria depuis qu’elle est arrivée en février. Donc, c’est une jeune gardienne très prometteuse que j’avais envie de relancer. Je sais qu’elle a des qualités intéressantes et qu’elle peut les apporter à l’équipe.
À la trêve, le Paris FC se retrouve en milieu de tableau à huit points du troisième. Ce n’est sans doute pas la position que vous espériez après cette première partie de saison…
Non forcément, on visait un peu plus haut. On a perdu quelques points, on n’a pas réussi à accrocher les équipes qui sont devant nous en dehors de Fleury. Même si je pense que là-bas, on aurait dû gagner avec un but qui nous est refusé. D’ailleurs aujourd’hui, je pense que le deuxième but de Dijon est hors-jeu. C’est un peu frustrant mais il nous a manqué un brin de réussite contre les grosses équipes. Si on avait accroché des points contre Montpellier ou Bordeaux, dans la confiance ça aurait joué positivement. Après, on a perdu des points contre Le Havre aussi alors qu’on méritait mille fois de gagner.
On est sixième. Je ne sais pas si on est à notre place mais on n’a pas réussi à accrocher ceux qui étaient devant nous et c’est ce qui fait la différence. Si je prends Fleury, elles ont accroché Montpellier dès le premier match. Nous, on n’a pas réussi à prendre ne serait-ce qu’un point à cet adversaire ou à Bordeaux. C’est une première partie de championnat moyenne en termes de résultats. Mais je pense qu’on a fait des meilleures prestations dans le contenu que l’année passée. On a progressé mais pour l’instant, cela ne se traduit pas encore au niveau des points.
Quand on voit justement ces prestations solides face à Montpellier et Bordeaux, où vous auriez pu obtenir la victoire, les regrets ne sont-ils pas énormes ?
Non, il faut regarder le côté positif. L’an passé, même si on n’avait pas joué le match retour, on a eu du mal à exister contre Bordeaux. Pareil pour Montpellier même si on les avait battues au retour 2-1 chez elles. Même quand on a été à Lyon en début de saison, on a fait match nul jusqu’au début de la seconde période. Mais il nous manque un petit truc qu’il faut réussir à gommer. Un peu plus d’efficacité, la capacité à tuer le match sur une action pour ne pas leur permettre de revenir.
Il faut aussi être un peu plus en confiance et dans la maitrise quand on gère le résultat. J’ai une équipe qui est à la fois joueuse mais qui ne calcule pas trop, qui ne joue pas pour le résultat mais avant tout pour proposer quelque chose. C’est un peu les défauts de nos qualités, même si j’ai des joueuses qui sont expérimentées à l’image de Gaëtane, de Julie ou d’Anaïg. Elles préfèrent attaquer que défendre. Mais c’est comme ça. Dans l’ensemble, je suis assez satisfaite de ce que l’on a proposé dans le contenu sur ces cinq mois. Et ce même si on n’a pas été récompensé. Je sais qu’un jour ou l’autre, ça va fonctionner. Et même si ça ne marche pas aujourd’hui, j’espère que ça marchera pour les années à venir.
Pour terminer, en début de saison vous nous aviez confier qu’en fonction de la position du Paris FC à la trêve et de s’il se battait ou non pour la troisième place, l’effectif pourrait être amené à bouger. On pense notamment aux prêts de Viens et Riehl qui pourraient être prolongés ou non. Des discussions ont-elles été entamées dans ce sens ?
Pour l’instant, on n’a pas trop engagé de choses. J’ai un effectif qui me convient. J’espère récupérer rapidement Sophie Vaysse car elle nous manque à l’heure actuelle dans les choix que l’on pourrait proposer sur le terrain, pour éventuellement pouvoir positionner des joueuses à d’autres endroits. Donc non, on ne cherche pas forcément à se renforcer même si on a déjà étudié une ou deux pistes évidemment (sourire).
J’ai un groupe de 22 joueuses à l’entraînement toutes les semaines, 20 si on enlève les deux qui sont blessées. Je ne veux pas dire qu’on a failli individuellement contre le PSG. Mais j’avais envie de voir d’autres joueuses, voire de les relancer en vue de la deuxième partie de saison. C’est vrai que j’ai souvent fait appel aux mêmes joueuses, avec un groupe de 13-14. Il y en a qui n’ont pas ou peu jouer. Donc l’objectif c’était aussi de montrer que la porte n’était fermée pour personne et que la concurrence était là, tout simplement.
Le but était aussi de remettre un peu d’émulation au sein de l’effectif pour ne pas s’installer. J’ai fait des choix. Ce ne sont pas forcément des sanctions par rapport au PSG ou autre. C’est juste qu’à un moment, je suis là pour choisir et je pense que c’est la meilleure équipe que j’ai mise au départ.
Après, je sais que c’est compliqué, j’ai changé plusieurs fois de gardienne. Ce n’est pas forcément quelque chose qui permet d’avoir confiance. Mais je n’arrive pas à trouver la bonne formule pour l’instant, même dans l’équipe. Je cherche toujours les meilleures associations pour un maximum de complémentarité.
Il y a une vraie volonté justement sur le poste de gardienne d’installer cette concurrence, avec une alternance dans les titularisations entre Nnadozie et Honegger ?
Oui. Après, j’ai trois jeunes gardiennes. Elles manquent un peu de maturité dans la maitrise du poste et elles ont des qualités différentes. Chiamaka avait joué trois fois, Natascha plusieurs fois. J’ai aussi envie de la relancer car ce n’est pas simple pour elle. Nnadozie est arrivée juste avant le premier confinement. Elle s’est retrouvée toute seule en France confinée et n’est toujours pas rentrée au Nigeria depuis qu’elle est arrivée en février. Donc, c’est une jeune gardienne très prometteuse que j’avais envie de relancer. Je sais qu’elle a des qualités intéressantes et qu’elle peut les apporter à l’équipe.
À la trêve, le Paris FC se retrouve en milieu de tableau à huit points du troisième. Ce n’est sans doute pas la position que vous espériez après cette première partie de saison…
Non forcément, on visait un peu plus haut. On a perdu quelques points, on n’a pas réussi à accrocher les équipes qui sont devant nous en dehors de Fleury. Même si je pense que là-bas, on aurait dû gagner avec un but qui nous est refusé. D’ailleurs aujourd’hui, je pense que le deuxième but de Dijon est hors-jeu. C’est un peu frustrant mais il nous a manqué un brin de réussite contre les grosses équipes. Si on avait accroché des points contre Montpellier ou Bordeaux, dans la confiance ça aurait joué positivement. Après, on a perdu des points contre Le Havre aussi alors qu’on méritait mille fois de gagner.
On est sixième. Je ne sais pas si on est à notre place mais on n’a pas réussi à accrocher ceux qui étaient devant nous et c’est ce qui fait la différence. Si je prends Fleury, elles ont accroché Montpellier dès le premier match. Nous, on n’a pas réussi à prendre ne serait-ce qu’un point à cet adversaire ou à Bordeaux. C’est une première partie de championnat moyenne en termes de résultats. Mais je pense qu’on a fait des meilleures prestations dans le contenu que l’année passée. On a progressé mais pour l’instant, cela ne se traduit pas encore au niveau des points.
Quand on voit justement ces prestations solides face à Montpellier et Bordeaux, où vous auriez pu obtenir la victoire, les regrets ne sont-ils pas énormes ?
Non, il faut regarder le côté positif. L’an passé, même si on n’avait pas joué le match retour, on a eu du mal à exister contre Bordeaux. Pareil pour Montpellier même si on les avait battues au retour 2-1 chez elles. Même quand on a été à Lyon en début de saison, on a fait match nul jusqu’au début de la seconde période. Mais il nous manque un petit truc qu’il faut réussir à gommer. Un peu plus d’efficacité, la capacité à tuer le match sur une action pour ne pas leur permettre de revenir.
Il faut aussi être un peu plus en confiance et dans la maitrise quand on gère le résultat. J’ai une équipe qui est à la fois joueuse mais qui ne calcule pas trop, qui ne joue pas pour le résultat mais avant tout pour proposer quelque chose. C’est un peu les défauts de nos qualités, même si j’ai des joueuses qui sont expérimentées à l’image de Gaëtane, de Julie ou d’Anaïg. Elles préfèrent attaquer que défendre. Mais c’est comme ça. Dans l’ensemble, je suis assez satisfaite de ce que l’on a proposé dans le contenu sur ces cinq mois. Et ce même si on n’a pas été récompensé. Je sais qu’un jour ou l’autre, ça va fonctionner. Et même si ça ne marche pas aujourd’hui, j’espère que ça marchera pour les années à venir.
Pour terminer, en début de saison vous nous aviez confier qu’en fonction de la position du Paris FC à la trêve et de s’il se battait ou non pour la troisième place, l’effectif pourrait être amené à bouger. On pense notamment aux prêts de Viens et Riehl qui pourraient être prolongés ou non. Des discussions ont-elles été entamées dans ce sens ?
Pour l’instant, on n’a pas trop engagé de choses. J’ai un effectif qui me convient. J’espère récupérer rapidement Sophie Vaysse car elle nous manque à l’heure actuelle dans les choix que l’on pourrait proposer sur le terrain, pour éventuellement pouvoir positionner des joueuses à d’autres endroits. Donc non, on ne cherche pas forcément à se renforcer même si on a déjà étudié une ou deux pistes évidemment (sourire).