Des négociations tumultueuses
les Danoises sont arrivées au bout de leurs demandes (photo DR)
L'accord signé met fin à une année de négociations difficiles, marquées par des déclarations malvenues, des boycotts, et l'annulation de deux rencontres : une face au nouveau champion d'Europe, les Pays-Bas, en amical pour la reprise de la saison, et face à la Suède mi-octobre, match comptant pour les qualifications pour la Coupe du monde 2019. Ce forfait, qui aurait pu amener le vice-champion d'Europe à être exclu des qualifications et donc à manquer la Coupe du monde, n'a finalement était sanctionné que d'un match perdu par pénalité 0-3 et d'une amende de 20 000 euros. Une sanction clémente au vu de ce que l'équipe risquait, et qui lui permet de pouvoir continuer à croire à la qualification, elle qui n'a pas pris part à la compétition depuis 2007. Avec ce nouvel accord, elle rejoint ses homologues suédoise et norvégienne qui ont également signé un nouveau contrat récemment, les Norvégiennes étant même mises sur un pied d'égalité avec la sélection masculine.
Un accord sous forme de victoire
Pernille Harder et ses coéquipières ont tenu tête à leur fédération grâce à un groupe uni, et dont la solidarité a grandi au cours des négociations, comme en fait part Sanne Troelsgaard (voir vidéo plus bas) et en ont été récompensées. À la clé, un nouvel accord qui revoit largement à la hausse leurs émoluments (une hausse de 180%) et des conditions de travail lors de leur présence en équipe nationale fortement améliorées. Pour une sélection qui a atteint la finale du dernier Euro et qui aspire à devenir une des meilleures équipes au monde dans les années à venir, ce nouvel accord lui donne les moyens de ses ambitions. Alors que les grèves et menaces de boycott se sont multipliées dans le monde récemment, la bataille victorieuse des Danoises pour de meilleures conditions de travail est une bonne nouvelle pour tout le football féminin et un pas de plus pour son développement.
Le Danemark présent à la Coupe du monde ?
Comme mentionné plus haut, le Danemark ne s'est pas qualifié pour les deux dernières éditions et vise donc une participation au Mondial français. La difficulté des négociations avec la fédération, qui a résulté en un forfait sanctionné d'un match de pénalité, n'arrange pas ses affaires puisque seuls les sept vainqueurs de groupe seront qualifiés directement. Le forfait étant intervenu face à son principal adversaire pour la première place, la Suède (qui attendait une sanction plus forte après le forfait danois), le Danemark ne va donc pas avoir le droit à l'erreur.
Si la Suède tient son rang et remporte tous ses matchs (face à l'Ukraine, la Croatie et la Hongrie), il faudra que Nadia Nadim et ses coéquipières en fassent de même, et remportent le match retour face à la Suède avec quatre buts d'écart, ce qui semble compliqué. Un ou plusieurs faux-pas suédois faciliterai(en)t naturellement grandement la tâche des Danoises, qui devraient tout de même plutôt viser les barrages en terminant parmi les quatre meilleurs deuxièmes ; gagner tous les matchs leur ouvrirait certainement les portes des barrages, et sinon, il faudra vérifier les résultats et l'évolution des classements dans les autres groupes.
Le Danemark est encore loin de la France, mais il est toujours en course, et a remporté le bras de fer avec sa sélection. Le chemin pour l'Hexagone passera en premier lieu par l'Ukraine à deux reprises, en avril et juin 2018, en attendant un possible match au sommet pour clôturer les qualifications, face à la Suède en septembre prochain.
Si la Suède tient son rang et remporte tous ses matchs (face à l'Ukraine, la Croatie et la Hongrie), il faudra que Nadia Nadim et ses coéquipières en fassent de même, et remportent le match retour face à la Suède avec quatre buts d'écart, ce qui semble compliqué. Un ou plusieurs faux-pas suédois faciliterai(en)t naturellement grandement la tâche des Danoises, qui devraient tout de même plutôt viser les barrages en terminant parmi les quatre meilleurs deuxièmes ; gagner tous les matchs leur ouvrirait certainement les portes des barrages, et sinon, il faudra vérifier les résultats et l'évolution des classements dans les autres groupes.
Le Danemark est encore loin de la France, mais il est toujours en course, et a remporté le bras de fer avec sa sélection. Le chemin pour l'Hexagone passera en premier lieu par l'Ukraine à deux reprises, en avril et juin 2018, en attendant un possible match au sommet pour clôturer les qualifications, face à la Suède en septembre prochain.