Un lundi sous forme de feu d'artifice
Depuis le 20 août, à chaque journée passée, de nouveaux rebondissements surviennent (photo DR)
C'est le lundi 28 août, trois jours après le discours de Luis Rubiales lors de l'Assemblée Extraordinaire de la RFEF, que l'affaire prenait une nouvelle dimension. La mère du président suspendu s'enfermait dans une église de Motril et débutait une grève de la faim pour protester contre la « chasse inhumaine et sanglante qu'ils font à [son] fils », demandant également à Jenni Hermoso de « dire la vérité ». Dans le même temps, c'est une cousine de Rubiales qui intervenait en sa faveur dans les médias. Le président suspendu et la fédération n'ayant pas le droit de contacter la star espagnole pendant la suspension, c'est donc sa famille qui prenait le relai. Une manifestation avait également lieu dans la petite ville andalouse d'où est originaire la famille en soutien à Rubiales.
De son côté, la fédération, par la voix de son secrétaire général Andreu Camps, tentait de protéger son président suspendu en demandant à l'UEFA de l'exclure pour cause d'interférence politique, le CSD ayant demandé la suspension de Rubiales. L'instance européenne refusait d'intervenir, et le CSD attendait un retour du TAS pour pouvoir agir, mais les nouvelles se faisaient attendre, d'après son président Victor Frances. Pour ajouter à cette journée rocambolesque, le parquet espagnol ouvrait une enquête pour agression sexuelle à l'encontre de Rubiales, Jenni Hermoso devant décider de porter plainte ou non.
De son côté, la fédération, par la voix de son secrétaire général Andreu Camps, tentait de protéger son président suspendu en demandant à l'UEFA de l'exclure pour cause d'interférence politique, le CSD ayant demandé la suspension de Rubiales. L'instance européenne refusait d'intervenir, et le CSD attendait un retour du TAS pour pouvoir agir, mais les nouvelles se faisaient attendre, d'après son président Victor Frances. Pour ajouter à cette journée rocambolesque, le parquet espagnol ouvrait une enquête pour agression sexuelle à l'encontre de Rubiales, Jenni Hermoso devant décider de porter plainte ou non.
La protestation contre le président suspendu n'avait pas faibli, les soutiens pour Jenni Hermoso se faisant de plus en plus nombreux au fil des jours (mais restaient très timides en France, où seules quelques joueuses s'étaient exprimées), de la légende Andres Iniesta aux sélections norvégiennes, d'équipes masculines de Liga à une manifestation organisée à Madrid, la pression montait pour Rubiales, déjà lâché au cours du week-end par les deux sélectionneurs Luis de la Fuente (sélection masculine) et Jorge Vilda (sélection féminine), ce dernier ayant dénoncé le « comportement inapproprié » de Rubiales, condamné « toute attitude machiste », et signalé que « cela ne réflétait pas les valeurs qu'[il] défend ». Sans démissionner si apporter son soutien à Jenni Hermoso.
Déjà chargée en événements, la journée du lundi 28 août prenait fin avec un communiqué des présidents territoriaux de la fédération qui demandaient la démission immédiate de Rubiales « suite aux récents événements et comportements inacceptables qui ont gravement porté atteinte à l'image du football espagnol ». Le président suspendu était le premier visé, mais comme abordé précédemment, il s'agit d'un problème plus global au sein de la fédération, et plusieurs interventions au cours de cette journée mentionnaient ce fait.
Déjà chargée en événements, la journée du lundi 28 août prenait fin avec un communiqué des présidents territoriaux de la fédération qui demandaient la démission immédiate de Rubiales « suite aux récents événements et comportements inacceptables qui ont gravement porté atteinte à l'image du football espagnol ». Le président suspendu était le premier visé, mais comme abordé précédemment, il s'agit d'un problème plus global au sein de la fédération, et plusieurs interventions au cours de cette journée mentionnaient ce fait.
Un problème plus global
Au fil des jours, les témoignages en plus des actions et communiqués de la fédération ont permis de montrer que Luis Rubiales n'était que l'arbre qui cache la forêt, et que le problème était plus profond, comme le confirmaient Amanda Gutierrez, président du syndicat Futpro, et Yolanda Diaz, vice-présidente du gouvernement espagnol : « Il ne s'agit pas d'un événement ponctuel mais d'un problème structurel du football espagnol ». Diaz ajoutait que les personnes ayant applaudi Rubiales lors de son discours n'étaient « pas aptes à exercer leur fonction ». « Quiconque applaudit une agression sexuelle présumée ne devrait pas continuer à occuper son poste ». Parmi les personnes visées, les sélectionneurs De La Fuente et Vilda.
Enfin, selon les mots d'Andrea Pereira, ancienne internationale : « Cela faisait un moment que nous voyions des choses que l’on ne devrait pas voir au sein d’une fédération. Enfin, à cause de cet événement, on se préoccupe de la sélection et des femmes en Espagne. Ça aurait dû arriver bien avant." Alexia Putellas, double Ballon d'Or et championne du monde, réitérait les demandes des joueuses : « Nous voulons tous la même chose, que le football féminin soit respecté de la même manière que le football masculin. Nous nous battons pour cela. (…). Nous avons besoin d'officiels et d'institutions qui mènent les mêmes combats que nous pour que les joueuses obtiennent ce qu'elles méritent ».
Alors que la pression montait de tous les côtés, il est attendu que plusieurs personnes soient mises à pied lors des prochains jours. En plus de Rubiales, Jorge Vilda ne devrait pas rester en poste (la rumeur voudrait que Sonia Bermudez le remplace), tout comme le secrétaire général Andreu Camps et d'autres personnes occupant des postes-clés au sein de la fédération.
Enfin, selon les mots d'Andrea Pereira, ancienne internationale : « Cela faisait un moment que nous voyions des choses que l’on ne devrait pas voir au sein d’une fédération. Enfin, à cause de cet événement, on se préoccupe de la sélection et des femmes en Espagne. Ça aurait dû arriver bien avant." Alexia Putellas, double Ballon d'Or et championne du monde, réitérait les demandes des joueuses : « Nous voulons tous la même chose, que le football féminin soit respecté de la même manière que le football masculin. Nous nous battons pour cela. (…). Nous avons besoin d'officiels et d'institutions qui mènent les mêmes combats que nous pour que les joueuses obtiennent ce qu'elles méritent ».
Alors que la pression montait de tous les côtés, il est attendu que plusieurs personnes soient mises à pied lors des prochains jours. En plus de Rubiales, Jorge Vilda ne devrait pas rester en poste (la rumeur voudrait que Sonia Bermudez le remplace), tout comme le secrétaire général Andreu Camps et d'autres personnes occupant des postes-clés au sein de la fédération.
Jorge Vilda se désolidarise
Vilda avait appuyé la nomination de Rubiales à la tête de le fédération, l'a applaudi avant de faire une standing ovation après son discours où il annoncé son refus de démissionner et aurait tenté de persuader Hermoso de soutenir Rubiales, qui avait appuyé la nomination de Vilda à la tête de la sélection puis l'avait soutenu lorsque les problèmes internes de la sélection avaient éclaté au grand jour avec l'envoi d'un mail revendicatif par 15 joueuses, dont la plupart n'étaient pas dans le groupe vainqueur de la Coupe du monde.
S'il pensait être à l'abri des protestations après avoir fait la sourde oreilles aux critiques et mené la sélection au titre mondial, les agissements de Rubiales et son comportement dans l'affaire menacent d'avoir raison de lui. D'abord solidaire du président suspendu qu'il a applaudit, il s'en est détaché au vu de la pression montante, sans pour autant envisager d'apporter son soutien à une des piliers de son équipe ou de démissionner, au contraire de l'ensemble des championnes du monde et d'une partie de son staff. Selon les mots de la vice-présidente du gouvernement et les casseroles qui s'accumulent au fil du temps, ses jours à la tête de la sélection semblent comptés.
S'il pensait être à l'abri des protestations après avoir fait la sourde oreilles aux critiques et mené la sélection au titre mondial, les agissements de Rubiales et son comportement dans l'affaire menacent d'avoir raison de lui. D'abord solidaire du président suspendu qu'il a applaudit, il s'en est détaché au vu de la pression montante, sans pour autant envisager d'apporter son soutien à une des piliers de son équipe ou de démissionner, au contraire de l'ensemble des championnes du monde et d'une partie de son staff. Selon les mots de la vice-présidente du gouvernement et les casseroles qui s'accumulent au fil du temps, ses jours à la tête de la sélection semblent comptés.