Une équipe remaniée par rapport à celles des qualifications débute l'Euro (photo FFF)
Demi-finaliste l'année dernière, l'équipe de France devrait pouvoir faire au moins aussi bien cette année. Placée suite au tirage au sort dans le groupe A du pays-hôte qui disputera la compétition pour la première fois, la France fera également face à une équipe de Serbie solide en qualification, mais les deux premières places du groupe se joueront a priori entre les Tricolores et l'Angleterre, la quatrième équipe du groupe et comme la France ancienne vainqueur de la compétition. L'autre groupe sera nettement plus relevé sur le papier avec trois anciens vainqueurs, tous demi-finalistes la saison passée (Espagne vainqueur, Allemagne finaliste, Pays-Bas), qui devraient se disputer les deux places qualificatives pour le dernier carré tandis que l'Irlande, pour sa deuxième participation à l'épreuve, tentera de jouer les trouble-fêtes.
Un tirage heureux
La France débutera son tournoi face à la Serbie, qui n'était pas sortie des poules lors de sa première participation il y a douze ans. Elle a évité des grands noms lors des qualifications et a su se montrer solide défensivement (seulement deux buts encaissés lors d'un match nul face à la Slovaquie), emmenée en attaque par Nina Matejić, la star, et Sara Stokić, douze buts à elles deux lors des six matchs de qualification. Un adversaire qui malgré ses bons résultats sera à la portée des Bleuettes qui affronteront ensuite la Lituanie, l'adversaire le plus faible sur le papier qui ne devrait pas se poser en adversaire piégieux à condition d'aborder la rencontre avec sérieux. Pour finir cette phase de poule, l'affiche présentée comme la « finale » de ce groupe A face à l'Angleterre. En toute logique, les deux équipes seront déjà qualifiées pour les demi-finales et se disputeront la première place du groupe... ou feront tourner selon les stratégies des sélectionneurs.
Non qualifiée pour la Coupe du monde des moins de vingt ans qui débutera le 31 août en Colombie, l'Angleterre se présente en Lituanie avec une équipe très solide et fait partie des favoris pour le titre.
Non qualifiée pour la Coupe du monde des moins de vingt ans qui débutera le 31 août en Colombie, l'Angleterre se présente en Lituanie avec une équipe très solide et fait partie des favoris pour le titre.
Les Bleuettes, pour l'expérience plus que le titre ?
Pour cet Euro, Philippe Joly est privé d'une quinzaine de joueuses dont la moitié est en stage de préparation pour la Coupe du monde des moins de vingt ans à Clairefontaine juste avant le début de la compétition lituanienne. C'est donc une équipe plutôt jeune qui va défendre les couleurs de la France, puisque les trois-quarts de l'équipe sont nées en 2006 (voire 2007 pour la surprise Almudena Sierra). Jeune, mais pas inexpérimentée, puisque plus de la moitié des joueuses sélectionnées ont été sacrées championnes d'Europe U17 l'année dernière. De plus, deux joueuses ont pris part à l'élimination lors de la demi-finale face à l'Allemagne lors de l'édition précédente suite à un match que la France aurait dû plier après une très bonne première période mais avait fini par perdre suite à la prolongation. Un souvenir que n'ont sûrement pas oublié Fanny Rossi et Féérine Belhadj, qui devrait être la capitaine et titulaire dans les buts tricolores.
La petite mais bonne surprise vient de la présence de la très solide Wassa Sangaré en défense, pas présente au stage avec les moins de 20 ans. Elle sera la patronne d'une défense peu fournie en nombre mais dont les joueuses ont toutes (plus ou moins) joué cette saison en D1 en plus d'avoir été sacrées championnes d'Europe U17 l'été précédent. Les profils peuvent permettre à Joly d'alterner entre défenses à trois et à quatre selon l'adversaire et les états de forme. Le milieu sera privé des Mendy mais ne sera pas démuni avec également plusieurs profils d'expérience comme Julie Swierot, Nermyne Ben Khaled et Landryna Lushimba Bilombi, championnes d'Europe U17, ou Charline Coutel, blessée la saison dernière. L'attaque enfin est sur le papier le secteur le plus fourni et devrait permettre aux Bleues de présenter un visage offensif avec de la qualité aussi bien sur le terrain que sur le banc, et il n'est pas impossible d'en voir certaines évoluer dans un rôle de piston si Philippe Joly décidait de jouer à trois derrière.
Cette édition de l'Euro n'est pas qualificatif pour la prochaine Coupe du monde des moins de vingt ans et devrait permettre au groupe d'engranger de l'expérience en vue de la prochaine édition, puisqu'une majorité parmi les quinze joueuses en âge de disputer l'Euro 2025 -qui sera lui qualificatif pour le Mondial U20 en 2026- devrait si tout se passe bien être de retour l'année prochaine. La relative jeunesse du groupe France pour cet Euro ne signifie pourtant pas absence d'ambition. Le dernier carré est un premier objectif qui devrait être atteint à la faveur d'un tirage favorable, et à la condition de disputer ses matchs de groupe avec sérieux. Pour aller plus loin, alors qu'il y aura logiquement une équipe parmi l'Espagne, l'Allemagne ou les Pays-Bas en face en demi-finale, il faudra certainement hausser son niveau de jeu pour continuer l'aventure. Le dernier titre de la France dans cette catégorie d'âge remonte à 2019, en Ecosse, avec dans l'effectif quelques noms connus parmi lesquelles deux joueuses présentes dans le groupe pour les JO (Maëlle Lakrar et Sandy Baltimore) et une réserviste (Vicki Becho). Entre autres...
La petite mais bonne surprise vient de la présence de la très solide Wassa Sangaré en défense, pas présente au stage avec les moins de 20 ans. Elle sera la patronne d'une défense peu fournie en nombre mais dont les joueuses ont toutes (plus ou moins) joué cette saison en D1 en plus d'avoir été sacrées championnes d'Europe U17 l'été précédent. Les profils peuvent permettre à Joly d'alterner entre défenses à trois et à quatre selon l'adversaire et les états de forme. Le milieu sera privé des Mendy mais ne sera pas démuni avec également plusieurs profils d'expérience comme Julie Swierot, Nermyne Ben Khaled et Landryna Lushimba Bilombi, championnes d'Europe U17, ou Charline Coutel, blessée la saison dernière. L'attaque enfin est sur le papier le secteur le plus fourni et devrait permettre aux Bleues de présenter un visage offensif avec de la qualité aussi bien sur le terrain que sur le banc, et il n'est pas impossible d'en voir certaines évoluer dans un rôle de piston si Philippe Joly décidait de jouer à trois derrière.
Cette édition de l'Euro n'est pas qualificatif pour la prochaine Coupe du monde des moins de vingt ans et devrait permettre au groupe d'engranger de l'expérience en vue de la prochaine édition, puisqu'une majorité parmi les quinze joueuses en âge de disputer l'Euro 2025 -qui sera lui qualificatif pour le Mondial U20 en 2026- devrait si tout se passe bien être de retour l'année prochaine. La relative jeunesse du groupe France pour cet Euro ne signifie pourtant pas absence d'ambition. Le dernier carré est un premier objectif qui devrait être atteint à la faveur d'un tirage favorable, et à la condition de disputer ses matchs de groupe avec sérieux. Pour aller plus loin, alors qu'il y aura logiquement une équipe parmi l'Espagne, l'Allemagne ou les Pays-Bas en face en demi-finale, il faudra certainement hausser son niveau de jeu pour continuer l'aventure. Le dernier titre de la France dans cette catégorie d'âge remonte à 2019, en Ecosse, avec dans l'effectif quelques noms connus parmi lesquelles deux joueuses présentes dans le groupe pour les JO (Maëlle Lakrar et Sandy Baltimore) et une réserviste (Vicki Becho). Entre autres...