Les Bleues ont eu du mal à surmonter leur déception après leur cruelle élimination (Photos : Eric Baledent)
Même lui n'a pas voulu y croire. Alors que les Danoises exultaient après le cinquième tir au but réussi par Arnth, Bruno Bini s'est précipité vers l'arbitre de touche pour lui signifier qu'il restait encore un penalty à tirer. Que ce n'était pas encore fini. Mais le sélectionneur français s'est vite rendu compte de son erreur. Et n'a pas insisté. Il a ensuite eu un geste amical pour ses filles. Comme Sabrina Delannoy par exemple. Mais, honnêtement, avant le match, il fallait être très fort pour imaginer que la France passerait à la trappe. Qui avait envisagé une élimination ? Ils ne sont pas nombreux. Et, au final, le plus curieux dans cette histoire, c'est qu'une équipe qui n'a pas encore gagné un match de la compétition est en demi-finale de l'Euro alors que l'autre, qui n'en a pas perdu un seul dans cet Euro 2013 est éliminé. C'est implacable et très difficile à accepter en même temps. Alors pourquoi les Tricolores sont elles passées à côté de ce qui devait être leur rendez-vous ?
Un premier acte manqué
Ce qui coûte la qualification aux Bleues, c'est cette première période catastrophique. Face à des Danoises totalement décomplexées, les Bleues, méconnaissables pendant 45 minutes, ont joué sans imagination et avec approximation. Laura Georges le reconnaît d'ailleurs : « On attendait mieux de nous même ». Clouée sur le banc pendant 120 minutes, Marie-Laure Delie a, elle assisté au match, impuissante. Et l'analyse est sans concession : « On a vraiment loupé notre première période ». « Quand on n’est pas performante tout de suite, on le paie cash », ajoute Camille Abily. Les Françaises ont souvent semblé sans solution et ont donné l'impression de jouer avec beaucoup de pression sur leurs épaules. « Nous étions un peu contractés face à une équipe qui revient du diable vauvert et qui n'avait plus rien à perdre », a glissé Bruno Bini en conférence de presse.
L'inefficacité refait surface au plus mauvais moment
Avec 26 tirs (10 cadrés), les Bleues n'avaient jamais autant tiré au but dans cet Euro. Mais les Françaises n'ont trouvé la faille qu'à une seule reprise. Et encore, c'était sur un penalty... Comme l'a fait remarquer un confrère : « A chaque fois, on a l'impression de jouer contre la meilleure gardienne du monde ». Le manque d'efficacité récurrent avait été pointé du doigt pendant les matches amicaux, un peu oublié pendant la phase de poule et puis il a ressurgi. Comme par miracle. Ce manque d'efficacité, les Bleues l'avaient déjà payé cash aux Jeux (Japon, Canada) et viennent d'en faire l'amère expérience face aux Danoises lors de l'Euro. Mais il faut aussi souligner que le petit brin de réussite n'a pas, non plus, été de leur côté avec ce coup franc de Camille Abily sur la barre (107e) et le penalty de Sabrina Delannoy qui s'est écrasé sur le poteau.
Un premier acte manqué
Ce qui coûte la qualification aux Bleues, c'est cette première période catastrophique. Face à des Danoises totalement décomplexées, les Bleues, méconnaissables pendant 45 minutes, ont joué sans imagination et avec approximation. Laura Georges le reconnaît d'ailleurs : « On attendait mieux de nous même ». Clouée sur le banc pendant 120 minutes, Marie-Laure Delie a, elle assisté au match, impuissante. Et l'analyse est sans concession : « On a vraiment loupé notre première période ». « Quand on n’est pas performante tout de suite, on le paie cash », ajoute Camille Abily. Les Françaises ont souvent semblé sans solution et ont donné l'impression de jouer avec beaucoup de pression sur leurs épaules. « Nous étions un peu contractés face à une équipe qui revient du diable vauvert et qui n'avait plus rien à perdre », a glissé Bruno Bini en conférence de presse.
L'inefficacité refait surface au plus mauvais moment
Avec 26 tirs (10 cadrés), les Bleues n'avaient jamais autant tiré au but dans cet Euro. Mais les Françaises n'ont trouvé la faille qu'à une seule reprise. Et encore, c'était sur un penalty... Comme l'a fait remarquer un confrère : « A chaque fois, on a l'impression de jouer contre la meilleure gardienne du monde ». Le manque d'efficacité récurrent avait été pointé du doigt pendant les matches amicaux, un peu oublié pendant la phase de poule et puis il a ressurgi. Comme par miracle. Ce manque d'efficacité, les Bleues l'avaient déjà payé cash aux Jeux (Japon, Canada) et viennent d'en faire l'amère expérience face aux Danoises lors de l'Euro. Mais il faut aussi souligner que le petit brin de réussite n'a pas, non plus, été de leur côté avec ce coup franc de Camille Abily sur la barre (107e) et le penalty de Sabrina Delannoy qui s'est écrasé sur le poteau.
Marie-Laure Delie aurait dû rentrer en jeu. Elle n'a finalement pas disputé une seule minute de ce quart de finale
Sans Delie, c'est aussi plus complexe
C'est facile de dire ça après un match. Mais la puissance de Marie-Laure Delie a manqué sur ce match face au bloc danois très hermétique. Privé de sa meilleure buteuse (61 sélections, 47 buts), le sélectionneur a aussi eu moins de possibilités en attaque, moins de solutions pour bousculer son adversaire. Et puis le système mis en place au coup d'envoi avec Gaëtane Thiney positionné en attaquante de pointe n'a vraiment pas porté ses fruits puisque le sélectionneur a changé au bout de quinze minutes en replaçant Eugénie Le Sommer à sa place. Un manque de repères ? Pas forcément. «On voulait apporter plus de vitesse sur le côté », a glissé le sélectionneur en conférence de presse
Et le troisième changement alors ?
Les observateurs se sont aussi questionné sur le fameux troisième changement. Pourquoi Bruno Bini n'a-t-il pas fait entrer Marie-Laure Delie par la suite alors qu'elle était sur le point d'entrer en jeu juste avant que Louisa Necib n'inscrive le tir au but. On a bien compris qu'il voulait préserver sa buteuse un maximum. Pour ne pas tirer sur ses adducteurs. Mais pourquoi ne pas avoir apporté de la fraîcheur en fin de match ou bien en prolongation avec l'apport d'Henry, Delie, Catala...? Par peur d'une blessure ? Les Danoises ont, elles, effectué leurs trois changements dès la 75e minute. La réponse du sélectionneur a d'ailleurs étonné tout le monde en conférence de presse : « Le plus embêtant, ce fut la blessure de Laura (Georges) qui m'a privé d'un changement offensif ». Et le troisième changement alors ?
C'est facile de dire ça après un match. Mais la puissance de Marie-Laure Delie a manqué sur ce match face au bloc danois très hermétique. Privé de sa meilleure buteuse (61 sélections, 47 buts), le sélectionneur a aussi eu moins de possibilités en attaque, moins de solutions pour bousculer son adversaire. Et puis le système mis en place au coup d'envoi avec Gaëtane Thiney positionné en attaquante de pointe n'a vraiment pas porté ses fruits puisque le sélectionneur a changé au bout de quinze minutes en replaçant Eugénie Le Sommer à sa place. Un manque de repères ? Pas forcément. «On voulait apporter plus de vitesse sur le côté », a glissé le sélectionneur en conférence de presse
Et le troisième changement alors ?
Les observateurs se sont aussi questionné sur le fameux troisième changement. Pourquoi Bruno Bini n'a-t-il pas fait entrer Marie-Laure Delie par la suite alors qu'elle était sur le point d'entrer en jeu juste avant que Louisa Necib n'inscrive le tir au but. On a bien compris qu'il voulait préserver sa buteuse un maximum. Pour ne pas tirer sur ses adducteurs. Mais pourquoi ne pas avoir apporté de la fraîcheur en fin de match ou bien en prolongation avec l'apport d'Henry, Delie, Catala...? Par peur d'une blessure ? Les Danoises ont, elles, effectué leurs trois changements dès la 75e minute. La réponse du sélectionneur a d'ailleurs étonné tout le monde en conférence de presse : « Le plus embêtant, ce fut la blessure de Laura (Georges) qui m'a privé d'un changement offensif ». Et le troisième changement alors ?
A l'image d'Eugénie Le Sommer pourtant si brillante en phase de poule, c'est toute l'attaque française qui a manqué d'efficacité et de réussite face aux Danoises
Deux jours qui font la diff'
Pour Bruno Bini : « Deux jours de plus dans la récupération, c'est énorme ». Le Danemark qui a joué son dernier match de poule mardi dernier a eu, il est vrai, cinq jours de récupération complets contre trois pour les Bleues. Mais il ne faut pas oublier que les Bleues avaient fait tourner contre l'Angleterre. Laure Boulleau, Laura Georges avaient été préservés et le quatuor du milieu, Sandrine Soubeyrand, Elise Bussaglia, Camille Abily et Gaëtane Thiney n'avaient joué que 45 minutes. Sandrine Soubeyrand parle elle aussi de la fatigue. Mais elle a une vision encore plus globale : « Trois championnats finaux en trois ans avec peu de récupération peut-être que ce n'est pas forcément l'idéal. »
Le Danemark, un adversaire plus qu'à la hauteur
Dernier élément pour expliquer cette défaite, le match héroïque du Danemark qui a même surpris Sabrina Delannoy : «On n'avait pas l'habitude d'être mises en difficulté comme ça depuis le début de la compétition. » Peut-être qu'inconsciemment, les Bleues, fortes de leurs trois victoires de poule et de l'engouement médiatique, ont sous estimé cette formation danoise arrivée en quart de finale par une porte dérobée. La capitaine Sandrine Soubeyrand qui a tiré sa révérence a aussi rendu hommage à la formation de Kenneth Heiner Moller : « Les Danoises ont fait une prestation de haute qualité. Je les avais trouvées très bonnes contre la Suède, elles ont livré une très bonne partie ce soir. Elles nous ont mis de l'impact physique, elles nous ont fait un peu déjouer. Elles ont bien défendu, nous ont beaucoup attendu et nous ont contré. »
Pour Bruno Bini : « Deux jours de plus dans la récupération, c'est énorme ». Le Danemark qui a joué son dernier match de poule mardi dernier a eu, il est vrai, cinq jours de récupération complets contre trois pour les Bleues. Mais il ne faut pas oublier que les Bleues avaient fait tourner contre l'Angleterre. Laure Boulleau, Laura Georges avaient été préservés et le quatuor du milieu, Sandrine Soubeyrand, Elise Bussaglia, Camille Abily et Gaëtane Thiney n'avaient joué que 45 minutes. Sandrine Soubeyrand parle elle aussi de la fatigue. Mais elle a une vision encore plus globale : « Trois championnats finaux en trois ans avec peu de récupération peut-être que ce n'est pas forcément l'idéal. »
Le Danemark, un adversaire plus qu'à la hauteur
Dernier élément pour expliquer cette défaite, le match héroïque du Danemark qui a même surpris Sabrina Delannoy : «On n'avait pas l'habitude d'être mises en difficulté comme ça depuis le début de la compétition. » Peut-être qu'inconsciemment, les Bleues, fortes de leurs trois victoires de poule et de l'engouement médiatique, ont sous estimé cette formation danoise arrivée en quart de finale par une porte dérobée. La capitaine Sandrine Soubeyrand qui a tiré sa révérence a aussi rendu hommage à la formation de Kenneth Heiner Moller : « Les Danoises ont fait une prestation de haute qualité. Je les avais trouvées très bonnes contre la Suède, elles ont livré une très bonne partie ce soir. Elles nous ont mis de l'impact physique, elles nous ont fait un peu déjouer. Elles ont bien défendu, nous ont beaucoup attendu et nous ont contré. »