Sarina Wiegman va pouvoir revenir sur le banc (photo UEFA)
La sélection anglaise a réalisé une phase de poules historique, terminant avec un bilan de trois victoires, quatorze buts inscrits et aucun encaissé. Elle est peut-être celle qui a fait la plus grosse impression de ce premier tour, avec entre autres une victoire 8-0 -elle aussi historique- face à la Norvège, considérée comme outsider avant la compétition. Tous les voyants sont au vert pour une sélection qui n'a jamais semblé aussi bien placée pour aller chercher son premier titre international. Aucune faiblesse particulière n'a été décelée lors des matchs de poules, avec une défense solide bien que peu mise à contribution, et une attaque en feu, emmenée notamment par Beth Mead (5 buts, 3 passes décisives) qui a pris une nouvelle dimension depuis l'arrivée de Sarina Wiegmann à la tête de la sélection. Mais elle n'est pas la seule à briller, puisque titulaires aussi bien que remplaçantes (Alessia Russo en tête) se relaient pour tyranniser les défenses adverses.
L'Angleterre fait figure de grand favori à domicile
Si les chiffres et l'impression laissés sont implacables, les résultats peuvent malgré tout être relativisés. Et le niveau réel et actuel de l'équipe se situe certainement entre cette première courte victoire pleine de nervosité face à l'Autriche (1-0) en ouverture, et les deux cartons qui ont suivi face à un adversaire qui a très vite lâché prise, la Norvège (8-0) et un autre qui n'avait pas les armes, l'Irlande du Nord (5-0). L'Espagne sera un bon test pour des secteurs de jeu qui n'ont pas été mis à mal, la défense, bien que l'inefficacité espagnole lui laisse une marge de manœuvre, et surtout le milieu de terrain. Avec une seule milieu de terrain à vocation défensive, Keira Walsh, la question de l'équilibre de l'équipe est posé, d'autant plus qu'il s'agit là du point fort de l'Espagne. Ce n'est a priori -sur ce que les deux équipes ont montré lors des trois matchs de poules- pas la Roja qui sera en mesure d'éliminer les Lionesses, mais elle a les qualités pour donner un meilleur aperçu du secteur défensif (dans son ensemble) de l'Angleterre. Le pays-hôte, poussé par un public qui répond présent, compte bien continuer sa route sur la lignée de son début de compétition. Aucune équipe n'a bénéficié d'autant de repos, et l'Angleterre est l'équipe qualifiée pour les quarts qui s'est le moins dépensée, avec une moyenne de 103,8km par match parcourus par l'équipe. Il ne faudra donc pas compter sur une fatigue éventuelle des Lionesses...
L'Espagne n'a rien à perdre
Jorge Vilda avec son staff (photo UEFA)
La qualification fut longue à se dessiner pour la sélection de Jorge Vilda, qui a fini la phase de groupe avec un bilan de deux victoires et une défaite face à l'Allemagne, en marquant cinq buts (quatre contre la Finlande) et en encaissant trois. Comme à son habitude, elle a été dominatrice dans le jeu, avec au minimum 65% de possession à chacun de ses matchs. Elle parvient également à se procurer bon nombre d'occasions, et seule l'Angleterre a plus tiré au but qu'elle (69 à 62). Cependant, la Roja est l'équipe qualifiée pour les quarts qui a le moins marqué (cinq), juste derrière la Belgique (trois buts inscrits). Il y a donc un problème d'efficacité (qui n'est pas nouveau) auquel les absences d'Alexia Putellas et Jenni Hermoso contribuent, alors que Jorge Vilda tâtonne avec son animation offensive, aucune n'ayant satisfait jusqu'ici. Se reposant en grande majorité sur les joueuses de Barcelone et peu adepte de faire des essais hors grandes compétitions, il s'est donc retrouvé du jour au lendemain dans l'inconnu avec les blessures de ses deux leaders offensifs. Il a tenté trois trios en trois journées n'ayant jamais terminé la rencontre, et il est fort probable d'en voir un quatrième débuter contre l'Angleterre.
Le jeu espagnol tourne autour de son milieu de terrain. S'il est orphelin de Putellas, Patri Guijarro et Aitana Bonmati sont toujours bien présentes, la première dans un rôle de l'ombre précieux, la seconde comme la principale arme de l'équipe dans l'animation offensive avec sa coéquipière en club Mariona Caldentey. Les trois joueuses ont été grandement mises à contribution, et une bonne prestation de la Roja dépendra en grande partie de ce qu'elles auront à offrir. La défense qui est aussi un point fort autour de sa charnière centrale Irene Paredes-Mapi León, n'a pas été infranchissable, même si elle n'a encaissé que trois buts, dont deux contre l'Allemagne en débutant avec un cadeau de Sandra Paños. Le bilan n'a donc rien de rédhibitoire, surtout si elle a vraiment retenu la leçon de ses deux débuts de matchs manqués avec un but encaissé dans les trois premières minutes de jeu face à la Finlande puis l'Allemagne. Mais elle a montré des difficultés parfois sur les ballons en profondeur et les contre-attaques adverses. Face à la puissance de l'armada offensive anglaise, la moindre saute de concentration pourra être punie d'un but. Et si Ona Batlle a été solide dans son couloir droit, Leila Ouahabi à gauche a été moins en verve. La voir débuter sur le banc ne serait pas une surprise, si Jorge Vilda veut tenter autre chose. L'Espagne débutera la rencontre dans la peau d'un outsider face à grand favori, avec comme premier objectif d'imposer son jeu.
La bataille du milieu de terrain sera primordiale entre deux équipes qui ont largement dominé la possession en groupe et se sont créées de multiples occasions avec cependant des résultats presque diamétralement opposés. L'Angleterre partira favorite, mais si l'Espagne parvient à faire parler sa qualité technique et son collectif avec une touche d'adresse -ou de chance- devant les cages adverses, elle a des raisons d'y croire. Elle n'a en tout cas rien à perdre.
Le jeu espagnol tourne autour de son milieu de terrain. S'il est orphelin de Putellas, Patri Guijarro et Aitana Bonmati sont toujours bien présentes, la première dans un rôle de l'ombre précieux, la seconde comme la principale arme de l'équipe dans l'animation offensive avec sa coéquipière en club Mariona Caldentey. Les trois joueuses ont été grandement mises à contribution, et une bonne prestation de la Roja dépendra en grande partie de ce qu'elles auront à offrir. La défense qui est aussi un point fort autour de sa charnière centrale Irene Paredes-Mapi León, n'a pas été infranchissable, même si elle n'a encaissé que trois buts, dont deux contre l'Allemagne en débutant avec un cadeau de Sandra Paños. Le bilan n'a donc rien de rédhibitoire, surtout si elle a vraiment retenu la leçon de ses deux débuts de matchs manqués avec un but encaissé dans les trois premières minutes de jeu face à la Finlande puis l'Allemagne. Mais elle a montré des difficultés parfois sur les ballons en profondeur et les contre-attaques adverses. Face à la puissance de l'armada offensive anglaise, la moindre saute de concentration pourra être punie d'un but. Et si Ona Batlle a été solide dans son couloir droit, Leila Ouahabi à gauche a été moins en verve. La voir débuter sur le banc ne serait pas une surprise, si Jorge Vilda veut tenter autre chose. L'Espagne débutera la rencontre dans la peau d'un outsider face à grand favori, avec comme premier objectif d'imposer son jeu.
La bataille du milieu de terrain sera primordiale entre deux équipes qui ont largement dominé la possession en groupe et se sont créées de multiples occasions avec cependant des résultats presque diamétralement opposés. L'Angleterre partira favorite, mais si l'Espagne parvient à faire parler sa qualité technique et son collectif avec une touche d'adresse -ou de chance- devant les cages adverses, elle a des raisons d'y croire. Elle n'a en tout cas rien à perdre.
Déclarations
Sarina Wiegman : "C'était différent [de travailler en isolement après avoir été testé positive au COVID] : bien sûr, vous voulez être là. Il suffit de s'adapter à la situation et d'en tirer le meilleur parti. J'ai regardé sur un écran, j'ai eu des contacts avec le staff technique et tout le reste des jours j'ai été vraiment connecté avec l'équipe. Parfois, c'est à distance et parfois c'est virtuel. Je pense que nous sommes dans un autre moment maintenant [à partir du moment où l'Angleterre n'avait que 20% de possession de balle lors de son dernier match contre l'Espagne]. Je pense que nous aurons un peu plus le ballon. Je pense vraiment que l'Espagne aura beaucoup le ballon : c'est juste comme ça qu'elles jouent avec leur jeu de possession et leur emprise sur le ballon. Nous voulons jouer notre meilleur match. Si nécessaire, nous savons que nous pouvons échanger et nous avons des joueuses qui peuvent vraiment avoir un impact sur le jeu et qui pourraient changer le jeu ou donner un coup de pouce supplémentaire. Nous l'avons montré dans tous les autres matchs avant, donc c'est absolument quelque chose que nous gardons à l'esprit. C'est une force de notre équipe."
Jorge Vilda : "Nous avons un match très excitant dont les joueuses et tous les fans se souviendront longtemps. Nous disons toujours que le prochain match est le plus important, mais demain encore plus car nous avons la chance d'entrer dans l'histoire. Nous avons 23 guerrières qui mettront leur cœur sur chaque ballon, chaque défi, chaque attaque ou défense, chaque balle morte, chaque instant du match. Il y a 11 joueuses qui vont tout donner, qui joueront avec leur cœur et l'âme."
Jorge Vilda : "Nous avons un match très excitant dont les joueuses et tous les fans se souviendront longtemps. Nous disons toujours que le prochain match est le plus important, mais demain encore plus car nous avons la chance d'entrer dans l'histoire. Nous avons 23 guerrières qui mettront leur cœur sur chaque ballon, chaque défi, chaque attaque ou défense, chaque balle morte, chaque instant du match. Il y a 11 joueuses qui vont tout donner, qui joueront avec leur cœur et l'âme."
UEFA Women's EURO 2022 - Angleterre - Quart de finale
Mercredi 20 juillet 2022 - 20h00 locales (21h00 françaises)
ANGLETERRE - ESPAGNE
Brighton & Hove (The American Express Community Stadium)
Arbitres : Stéphanie Frappart (France) assistée de Élodie Coppola (France) et Manuela Nicolosi (France). 4e arbitre : Lina Lehtovaara (Finlande). Arbitres VAR : Pol van Boekel (Pays-Bas) assisté de Dennis Higler (Pays-Bas)
En direct sur Canal + Sport
Mercredi 20 juillet 2022 - 20h00 locales (21h00 françaises)
ANGLETERRE - ESPAGNE
Brighton & Hove (The American Express Community Stadium)
Arbitres : Stéphanie Frappart (France) assistée de Élodie Coppola (France) et Manuela Nicolosi (France). 4e arbitre : Lina Lehtovaara (Finlande). Arbitres VAR : Pol van Boekel (Pays-Bas) assisté de Dennis Higler (Pays-Bas)
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