Le nouveau sélectionneur Pierre-Étienne Demillier (photo Sébastien Duret)
Comme ce projet de sélection s'est construit ?
Cela fait plusieurs années que cela est dans les cartons. C'est un alignement des planètes sur différents aspects qui n'était pas encore prêt jusqu'à présent. Cela fait un an que l'on sait que cela va voir le jour. Depuis un an, c'est de l'observation sur les compétitions avec les championnats régionaux, les tournois de club comme par exemple de Mondial Futsal de Nantes. Il y a aussi le Challenge National Futsal, les championnats de France universitaires et la Copa Coca Cola Futsal les deux dernières années où j'ai pu regarder les matchs et les joueuses.
Quel retour faites-vous par rapport votre expérience chez les garçons. Est-ce que des joueuses ont le profil de la pratique futsal ?
C'est difficile d'effectuer une comparaison mais il y a de bonnes joueuses en France. Après il y a des pays comme l'Espagne, le Portugal et l'Ukraine qui sont très au dessus, mais il y a des filles très volontaires, très motivées. On sera ambitieux mais il faut être raisonnable au début.
Vous avez dit lors de votre présentation que vous partez d'une feuille vide, qu'il faut poser les bonnes bases. Quelles sont-elles ?
Cela va aller vite avec un premier rassemblement dans un mois avec 30 joueuses. On devra très vite en sortir un groupe pour jouer un mois après. C'est un peu rapide, on n'aurait pas forcément voulu que ce soit ainsi. On aurait aimé avoir deux stages notamment en fin de saison dernière (ndlr : initialement un rassemblement en juin avait été envisagé). On s'adapte. On ne sera pas performante mais on va essayer de bien représenter la fédé, de partir sur des bases saines dès le départ.
Cela fait plusieurs années que cela est dans les cartons. C'est un alignement des planètes sur différents aspects qui n'était pas encore prêt jusqu'à présent. Cela fait un an que l'on sait que cela va voir le jour. Depuis un an, c'est de l'observation sur les compétitions avec les championnats régionaux, les tournois de club comme par exemple de Mondial Futsal de Nantes. Il y a aussi le Challenge National Futsal, les championnats de France universitaires et la Copa Coca Cola Futsal les deux dernières années où j'ai pu regarder les matchs et les joueuses.
Quel retour faites-vous par rapport votre expérience chez les garçons. Est-ce que des joueuses ont le profil de la pratique futsal ?
C'est difficile d'effectuer une comparaison mais il y a de bonnes joueuses en France. Après il y a des pays comme l'Espagne, le Portugal et l'Ukraine qui sont très au dessus, mais il y a des filles très volontaires, très motivées. On sera ambitieux mais il faut être raisonnable au début.
Vous avez dit lors de votre présentation que vous partez d'une feuille vide, qu'il faut poser les bonnes bases. Quelles sont-elles ?
Cela va aller vite avec un premier rassemblement dans un mois avec 30 joueuses. On devra très vite en sortir un groupe pour jouer un mois après. C'est un peu rapide, on n'aurait pas forcément voulu que ce soit ainsi. On aurait aimé avoir deux stages notamment en fin de saison dernière (ndlr : initialement un rassemblement en juin avait été envisagé). On s'adapte. On ne sera pas performante mais on va essayer de bien représenter la fédé, de partir sur des bases saines dès le départ.
"on peut travailler avec des filles qui n'ont pas encore une grosse expérience futsal"
Le sport scolaire et universitaire sont des viviers très importants, vous allez appuyer sur les territoires pour détecter et découvrir les joueuses ?
On a un référent futsal dans chaque région, des collègues très sensibles au futsal dans les Districts, sur lesquelles on peut s'appuyer. L'objectif est de rater le moins de jeunes filles performantes. Les universaitaires sont aussi nombreuses à jouer au futsal, mais après ce sont aussi des footballeuses, et n'ont pas toujours la spécifité, mais elles peuvent le devenir. On est frais, on est nouveau. Une fille qui n'a jamais joué au futsal peut être performante rapidement. Dans dix ans, ce ne sera peut-être plus le cas maintenant à l'heure actuelle, on peut travailler avec des filles qui n'ont pas encore une grosse expérience futsal.
Par rapport aux grosses nations du futsal, il y a une place à prendre, certaines fédérations comme l'Allemagne ou l'Angleterre, ne sont pas encore présentes. La France peut envisager le dernier carré sur quelques saisons ?
On est vraiment partagés puisqu'il y a 29 nations europénnes qui ont déjà joué les qualifications sur 55 donc on a un retard en terme d'expérience. Mais maintenant, on a un potentiel de joueuses en France qui est très intéressant. On peut arriver à rivaliser certaines nations assez rapidement. L'espoir, c'est aussi que l'Euro ne se joue plus à quatre équipes mais à huit, on aura alors forcément plus de chance. Aujourd'hui, il y a 5 à 6 nations qui sont au dessus (Espagne, Portugal, Ukraine, Russie*, Hongrie et Italie). Il y a aussi la création de la Coupe du Monde féminine de futsal qui a été actée par la FIFA en décembre dernier. On n'a pas encore les modalités et les dates, il faudra voir combien d'équipes européennes seront qualifiées. Mais on peut peut-être être performant assez vite. A voir.
On a un référent futsal dans chaque région, des collègues très sensibles au futsal dans les Districts, sur lesquelles on peut s'appuyer. L'objectif est de rater le moins de jeunes filles performantes. Les universaitaires sont aussi nombreuses à jouer au futsal, mais après ce sont aussi des footballeuses, et n'ont pas toujours la spécifité, mais elles peuvent le devenir. On est frais, on est nouveau. Une fille qui n'a jamais joué au futsal peut être performante rapidement. Dans dix ans, ce ne sera peut-être plus le cas maintenant à l'heure actuelle, on peut travailler avec des filles qui n'ont pas encore une grosse expérience futsal.
Par rapport aux grosses nations du futsal, il y a une place à prendre, certaines fédérations comme l'Allemagne ou l'Angleterre, ne sont pas encore présentes. La France peut envisager le dernier carré sur quelques saisons ?
On est vraiment partagés puisqu'il y a 29 nations europénnes qui ont déjà joué les qualifications sur 55 donc on a un retard en terme d'expérience. Mais maintenant, on a un potentiel de joueuses en France qui est très intéressant. On peut arriver à rivaliser certaines nations assez rapidement. L'espoir, c'est aussi que l'Euro ne se joue plus à quatre équipes mais à huit, on aura alors forcément plus de chance. Aujourd'hui, il y a 5 à 6 nations qui sont au dessus (Espagne, Portugal, Ukraine, Russie*, Hongrie et Italie). Il y a aussi la création de la Coupe du Monde féminine de futsal qui a été actée par la FIFA en décembre dernier. On n'a pas encore les modalités et les dates, il faudra voir combien d'équipes européennes seront qualifiées. Mais on peut peut-être être performant assez vite. A voir.
"Il me tarde dans un mois d'être à Clairefontaine"
Jouer la Finlande et la Slovénie qui sont habituées à jouer les qualifications européennes, ce sera un premier repère pour vous ?
On va essayer mais on n'a pas beaucoup de rassemblements. Cette année, on en aura trois. On aura le premier stage, on aura trois matchs, le tournoi et après les qualifications de l'Euro. On a essayé d'avoir de bons matchs mais pas non plus encore de se confronter aux meilleures nations comme l'Espagne. On va pouvoir se jauger face à des pays de futsal. On aimerait concurrencer ces nations-là et on va voir. Cela est peut-être pour l'instant trop haut, on se remettra au boulot, on tapera un plus bas et on reviendra plus fort.
Comment abordez-vous cette nouvelle mission ?
Je suis hyper motivé, fier. Je travaille et j'ai envie de bosser avec un staff quasiment bouclé avec une bonne équipe pour faire avancer les choses. Je ne suis pas forcément motivé par les rapports mais de partir sur quelque chose de propre, nouveau. Cela fait un petit moment que j'ai hâte. Il me tarde dans un mois d'être à Clairefontaine et que l'on attaque. La sortie de la première liste aura lieu dans moins de quinze jours, début septembre, pour essayer de donner un maximum d'infos aux filles pour qu'elles puissent s'organiser car elles sont étudiantes ou salariées.
Savez-vous ce que vous allez dire aux joueuses ?
J'ai plein de choses à leur dire. J'ai envie que cela commence bien. On a vraiment plein de messages à leur passer que ce soit pour elle, leur club, la structuration, sur ce que l'on va essayer de mettre en place. Il y a quatre jours mais cela va être très dense.
Les clubs concernés ont déjà eu quelques éléments sur les joueuses potentielles ?
Au Mondial de Nantes (ndlr : du 27 au 29 mai dernier), j'avais déjà donné quelques infos en donnant les dates de stages. J'avais contacté les coachs principaux, il y a en avait une dizaine.
On va essayer mais on n'a pas beaucoup de rassemblements. Cette année, on en aura trois. On aura le premier stage, on aura trois matchs, le tournoi et après les qualifications de l'Euro. On a essayé d'avoir de bons matchs mais pas non plus encore de se confronter aux meilleures nations comme l'Espagne. On va pouvoir se jauger face à des pays de futsal. On aimerait concurrencer ces nations-là et on va voir. Cela est peut-être pour l'instant trop haut, on se remettra au boulot, on tapera un plus bas et on reviendra plus fort.
Comment abordez-vous cette nouvelle mission ?
Je suis hyper motivé, fier. Je travaille et j'ai envie de bosser avec un staff quasiment bouclé avec une bonne équipe pour faire avancer les choses. Je ne suis pas forcément motivé par les rapports mais de partir sur quelque chose de propre, nouveau. Cela fait un petit moment que j'ai hâte. Il me tarde dans un mois d'être à Clairefontaine et que l'on attaque. La sortie de la première liste aura lieu dans moins de quinze jours, début septembre, pour essayer de donner un maximum d'infos aux filles pour qu'elles puissent s'organiser car elles sont étudiantes ou salariées.
Savez-vous ce que vous allez dire aux joueuses ?
J'ai plein de choses à leur dire. J'ai envie que cela commence bien. On a vraiment plein de messages à leur passer que ce soit pour elle, leur club, la structuration, sur ce que l'on va essayer de mettre en place. Il y a quatre jours mais cela va être très dense.
Les clubs concernés ont déjà eu quelques éléments sur les joueuses potentielles ?
Au Mondial de Nantes (ndlr : du 27 au 29 mai dernier), j'avais déjà donné quelques infos en donnant les dates de stages. J'avais contacté les coachs principaux, il y a en avait une dizaine.
"Il y a en effet des joueuses qui jouent au futsal et qui étaient professionnelles, et qui postulent"
Il y a des joueuses qui ont évolué au niveau national en foot à 11 mais qui ont arrêté la pratique à 11 et continue aujourd'hui en futsal, est-ce que cela fait partie des joueuses potentielles de votre liste, en plus de jeunes joueuses du milieu universitaire ?
On recherche des joueuses d'expérience pour encadrer cette équipe. On ne peut pas faire une équipe qu'avec des jeunes joueuses dans tout groupe. Il y a en effet des joueuses qui jouent au futsal et qui étaient professionnelles, et qui postulent à l'Équipe de France. On a d'une base de données d'environ 250 joueuses, il faut en extraire 30 pour ce stage, cela n'est pas simple. C'est des bons problèmes.
Les joueuses devront faire un choix entre le foot à 11 et le futsal ?
La consigne est qu'elles devront pratiquer le futsal tout au long de la saison. Elles ont un peu de temps pour s'organiser, pour trouver un club. Il faudra bien évidemment des filles qui jouent.
Est-ce qu'il est prévu de communiquer pour faire connaître cette pratique auprès des jeunes filles ?
Je pense que cela passe par la création de compétitions. Tout le monde ne sera pas sélectionné en Équipe de France, même si chacun peut prétendre. Les candidatures spontanées, aujourd'hui j'y crois. C'est envisageable à l'heure actuelle. Après il faut que la Fédération, les Ligues et les Districts lancent des compétitions. Un championnat de D1 verra le jour maintenant on ne sait pas quand, ce sera le sens de l'histoire. Les filles vivront par la création d'une compétition, avec un championnat de France avec 8 à 10 équipes sur la saison, c'est fondamental. Il faut aller doucement car les clubs ne sont pas encore structurés mais il faudra y venir si l'on veut que les filles travaillent.
L'appui des clubs futsal existants peut servir même si on l'a vu chez les garçons, il n'y a pas qu'un seul modèle ?
Aujourd'hui, il y a environ la moitié des clubs en D1 qui ont une équipe féminine. Il faut en effet un savoir-faire, c'est un important qu'il y ait des modèles comme cela, que les clubs de D1 aient une équipe féminine futsal.
Cela pourrait être intégré dans la licence club futsal ?
Exactement, le message est passé (sourire).
*La Russie est actuellement suspendue de toutes compétitions.
On recherche des joueuses d'expérience pour encadrer cette équipe. On ne peut pas faire une équipe qu'avec des jeunes joueuses dans tout groupe. Il y a en effet des joueuses qui jouent au futsal et qui étaient professionnelles, et qui postulent à l'Équipe de France. On a d'une base de données d'environ 250 joueuses, il faut en extraire 30 pour ce stage, cela n'est pas simple. C'est des bons problèmes.
Les joueuses devront faire un choix entre le foot à 11 et le futsal ?
La consigne est qu'elles devront pratiquer le futsal tout au long de la saison. Elles ont un peu de temps pour s'organiser, pour trouver un club. Il faudra bien évidemment des filles qui jouent.
Est-ce qu'il est prévu de communiquer pour faire connaître cette pratique auprès des jeunes filles ?
Je pense que cela passe par la création de compétitions. Tout le monde ne sera pas sélectionné en Équipe de France, même si chacun peut prétendre. Les candidatures spontanées, aujourd'hui j'y crois. C'est envisageable à l'heure actuelle. Après il faut que la Fédération, les Ligues et les Districts lancent des compétitions. Un championnat de D1 verra le jour maintenant on ne sait pas quand, ce sera le sens de l'histoire. Les filles vivront par la création d'une compétition, avec un championnat de France avec 8 à 10 équipes sur la saison, c'est fondamental. Il faut aller doucement car les clubs ne sont pas encore structurés mais il faudra y venir si l'on veut que les filles travaillent.
L'appui des clubs futsal existants peut servir même si on l'a vu chez les garçons, il n'y a pas qu'un seul modèle ?
Aujourd'hui, il y a environ la moitié des clubs en D1 qui ont une équipe féminine. Il faut en effet un savoir-faire, c'est un important qu'il y ait des modèles comme cela, que les clubs de D1 aient une équipe féminine futsal.
Cela pourrait être intégré dans la licence club futsal ?
Exactement, le message est passé (sourire).
*La Russie est actuellement suspendue de toutes compétitions.
Pierre-Étienne DEMILLIER
Né le 1er mai 1977 à Montbéliard
Ancien éducateur à l'AS Baume les Dames (2002-2004), CA Pontarlier (2004-2007), Ent. Roche Novillars (2007-2009) puis technicien au District Belfort-Montbéliard
Poste actuel : CTR Bourgogne Franche-Comté
Sélection
U21 Futsal (2019-2022)
Féminines Futsal A (2023-)
Chef de délégation
Claude Delforge
Le reste du staff sera communiqué prochainement
Né le 1er mai 1977 à Montbéliard
Ancien éducateur à l'AS Baume les Dames (2002-2004), CA Pontarlier (2004-2007), Ent. Roche Novillars (2007-2009) puis technicien au District Belfort-Montbéliard
Poste actuel : CTR Bourgogne Franche-Comté
Sélection
U21 Futsal (2019-2022)
Féminines Futsal A (2023-)
Chef de délégation
Claude Delforge
Le reste du staff sera communiqué prochainement
Le calendrier de la sélection
25-28 septembre : stage à Clairefontaine (30 joueuses)
7 et 8 novembre : deux rencontres FRANCE - FINLANDE
20 et 21 février : deux rencontre SLOVÉNIE - FRANCE
11 au 20 mars : tournoi en SERBIE
15 au 18 mai : tour préliminaire des qualifications à l'EURO2025
7 et 8 novembre : deux rencontres FRANCE - FINLANDE
20 et 21 février : deux rencontre SLOVÉNIE - FRANCE
11 au 20 mars : tournoi en SERBIE
15 au 18 mai : tour préliminaire des qualifications à l'EURO2025