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Jean RESSÉGUIÉ : "Je m'éclate vraiment sur RMC !"

La tchatche du journaliste radio qu'il est avec de plus en plus de succès depuis plus de 20 ans, la gouaille du Montalbanais qu'il fut jusqu'à son départ pour la capitale, l'enthousiasme du passionné de football qu'il n'a jamais cessé d'être, Jean Rességuié est un peu tout ça à la fois. Et plus encore. Quand il est derrière son micro à animer une émission ou à commenter un match sur RMC, il n'oublie pas le gamin qui écoutait le soir, dans sa chambre, les soirées européennes des verts sur Radio Monte Carlo, l'oreille collée au poste, les yeux dans les étoiles. A bien des égards, à 47 ans, Jano est resté un grand enfant. (par Jean-Louis Bouffartigues)



Jean RESSÉGUIÉ : "Je m'éclate vraiment sur RMC !"
Jean, vous êtes à RMC depuis vingt et un ans, n'avez-vous jamais eu l'envie ou l'opportunité d'aller voir ailleurs, de faire, vous aussi l'objet d'un transfert retentissant ?
J'ai eu des possibilités il y a deux ans mais je me sens bien sur RMC où l’on me fait confiance et où je m'éclate vraiment dans ce que je fais. J'ai la chance de toucher un peu à tout, de faire du commentaire de match, de l'animation de talk show et du reportage...
N'avez-vous jamais été tenté par une autre forme de journalisme, presse écrite ou télé ?
J'ai toujours pensé qu'avec mon physique de radio j'aurais du mal à faire de la télé. Pourtant, je pratique aussi cet exercice sur BFMTV, par le biais de l’agence RMCSPORT qui fournit les contenus « sport » de la chaîne, et j'y trouve mon compte. C'est très enrichissant et cela me permet de découvrir une autre facette du métier.
En 20 ans de boîte, le métier a autant évolué que le foot que vous suivez...
On ne parle plus d'un sport mais d'un spectacle à part entière. On a perdu la notion de jeu en route, à mesure que les enjeux financiers augmentaient à travers l'importance prise par le marketing et les droits télé. On a d’ailleurs pu se rendre compte de cette dimension de spectacle avec l’affaire du bus de Knysna en Afrique du Sud. Le comportement des joueurs, les changements de mentalités, avec la place prise par l’argent, rendent encore plus compliquée la gestion de ce sport.
Parvenez-vous tout de même à prendre autant de plaisir à exercer votre job ?
Tant que je prendrais mon pied à faire ce métier qui est en fait une passion, tout ira bien. J’ai la chance d’être un privilégié et commenter un match de foot restera une belle récompense. Que ce soit un match international, de Ligue des Champions ou de coupe de France ! J’aime respirer les ambiances dans les stades et tout particulièrement celui de Barcelone. J’y vais le plus souvent possible, dès qu’une opportunité se présente. C'est quelque chose le Camp Nou ! En plus, j'ai un peu de sang catalan donc le Barça a toujours représenté quelque chose de particulier pour moi. Comme le Téfécé* d'ailleurs…
Pourquoi le Téfécé ?
Parce que c'est au Stadium que j'ai effectué mon premier commentaire d’un match professionnel, parce que c'est le club de ma région, aussi ! Je sais que je suis un des rares journalistes en place à Paris qui parle du Téfécé, peut être le seul d’ailleurs ! J’ai la fibre régionale même si je n'ai jamais été supporteur avec écharpes, banderoles et tout ce qui va avec dans les tribunes du Stadium, mais ce club représente beaucoup dans ma carrière de journaliste. Je suis marqué à jamais par l'équipe de 1987, par l'élimination du Naples de Maradona. C'est viscéral. Et je salue le travail effectué par Olivier Sadran et ses équipes depuis maintenant une dizaine d’années.

Jean RESSÉGUIÉ : "Je m'éclate vraiment sur RMC !"

"Larqué analyse vite le jeu, Courbis est un fin tacticien, Fernandez est un passionné à l'état pur, Di Meco est encore joueur…"

De manière générale, quels rapports avez-vous avec les joueurs ?
J'en ai très peu avec la nouvelle génération car les clubs font en sorte de les rendre inaccessibles. Or, s'ils ont des droits, ils ont aussi des devoirs, notamment celui d'être un minimum disponible pour la presse. Il faut reconnaître qu’encore une fois, avec ce qui s’est passé en Afrique du Sud l’été dernier, les relations sont et seront de plus en plus compliquées. J'ai de meilleurs rapports avec les joueurs plus mûrs, ceux qui ont la trentaine et que j'ai pu croiser depuis mes débuts dans le journalisme.
Et avec les célèbres consultants de RMC, Larqué, Courbis, Fernandez et Di Méco, comment passe le courant ?
Je travaille avec Larqué depuis dix ans, avec Courbis depuis six ans, après avoir collaboré avec Fernandez pendant deux ans et une moitié de saison avec Di Méco quand il a remplacé le Coach pendant sa détention. C'est un régal. Avec leurs qualités et leurs défauts, ce sont de vrais passionnés qui, mieux que nous, savent de quoi ils parlent parce qu'ils ont été joueurs ou entraîneurs.
Ce sont des grandes gueules aussi. Parfois trop ?
Ils ne pratiquent pas la langue de bois car sur RMC la liberté de ton est totale. Je conçois que cela puisse en déranger certains mais c'est aussi ce qui fait le succès des émissions.
Vous parliez de qualités et de défauts, pouvez-vous nous révéler la principale qualité et le principal défaut de vos trois collaborateurs ?
Larqué analyse vite le jeu et il se trompe rarement ... avec le défaut d'être parfois un peu trop donneur de leçon, il l’a d’ailleurs reconnu dans le livre « Vert de Rage » que nous avons écrit ensemble avec Hugues Berthon. Courbis est un fin tacticien mais qui a, parfois, tendance à se répéter quand il a une idée dans la tête. Fernandez est un passionné à l'état pur avec tout ce que cela peut engendrer et Di Méco, est encore joueur et c’est un nouveau regard dans ce panel de talents...
N'avez-vous pas envie, comme beaucoup de vos confrères, de vous investir dans un club pro un de ces jours ? Pro ou amateur ?
Mon avenir est davantage sur RMC que dans un club. Au niveau amateur, c'est non. J'ai déjà donné et je connais trop les contraintes et les difficultés grandissantes auxquelles il faut faire face. Il faut être un peu "barge" pour s'occuper d'un club amateur aujourd'hui. Heureusement, il y en a qui sont suffisamment passionnés ! Au niveau professionnel, je pourrais éventuellement apporter mes connaissances plus dans la communication que dans le sportif. Je n'ai que 47 ans, j'ai le temps. Cependant, pour reprendre une expression très football et que j'entends beaucoup : je ne ferme pas la porte (rires) !

Propos recueillis par J-L.B.

* Toulouse Football Club

La radio, Jeannot y est tombé dedans quand il était petit…
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PARCOURS
De Radio Monte Carlo à RMC…
C'est à la fin des années 70, lorsque les ondes radiophoniques n'étaient pas encore libres qu'un transistor sur l'oreille le petit Rességuié a attrapé le virus. Sur RMC, déjà, les voix des reporters d'alors (Beaune, Spendler, Médecin...) ont souvent résonné dans la maison familiale de Montauban. A une époque où la télé n'imaginait même pas pouvoir, un jour, retransmettre un match de championnat en direct et en prime time, le petit Jean buvait les paroles de ses reporters favoris sur Radio Monte Carlo. En suivant sans l'image, les matchs des Verts de St-Etienne, l'actuel Monsieur foot d'une des radios les plus écoutés de France n'imaginait pas non plus qu'il serait lui aussi un jour dans le poste ! Fils d'un photographe de La Dépêche du Midi, son destin et sa personnalité ne pouvaient que le mener vers un métier du journalisme. "Avec l'arrivée des radios libres, j'ai eu l'opportunité de bosser pour Bas Quercy Radio, puis d'être repéré par Didier Beaune à l'occasion d'un match effectuée pour Sud Radio. C'est comme ça que je me suis retrouvé pigiste sur Radio Monte Carlo à Toulouse aux infos générales et aux sports." Place occitane, en 1987, la station monégasque n'a rien à voir avec celle que de plus en plus de footeux écoutent aujourd'hui. C'est dans une atmosphère bon enfant que « Jano » va faire ses gammes, décrocher un CDI et suivre le Téfécé européen de Marcico. "Mais je ne le commentais pas, j'étais sur le terrain aux interviews, aux reportages. Mon premier commentaire date de novembre 1988, un Toulouse FC - Lille au Stadium..." Le rachat par Sud Radio en 2000, puis par Alain Weil en 2001 va le conduire vers Monaco pour présenter la Matinale Sports. Le temps de l’arrivée de François Pesenti pour un poste taillé à sa mesure de grand pro du son, de grand passionné du foot. "On a déclenché le dispositif qu'on connaît actuellement pour la Coupe des Confédérations en 2001." Et aujourd’hui RMC est devenue une référence !

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Vendredi 22 Octobre 2010
Sébastien Duret

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