Ligue des Champions - Faustine CARTEGNIE (Standard de Liège) : "Ne pas m'arrêter en si bon chemin..."

Dans le monde du football, il existe des parcours atypiques et celui de Faustine Cartégnie ne déroge pas à la règle. Après avoir pas mal bourlingué dans des clubs français et belges plus ou moins modestes, la Française a su s'entrouvrir les portes du haut niveau et de la Ligue des Champions en gagnant sa place au sein de la formation du Standard de Liège. Rencontre.



Le charme de Faustine Cartégnie a opéré au Standard de Liège
Vous avez rejoint le Standard de Liège cet été, pour quelles raisons ?
J'ai signé au Standard de Liège car c'est tout simplement le meilleur club de Belgique et cela depuis quelques années déjà. Il a aussi notamment fini second en Beneleague pour sa première édition et il est inscrit en Ligue des Champions. Je n'ai eu aucun doute, je voulais rejouer au haut niveau et c'était le seul club qui me permettait de le faire. J'ai donc décidé de venir de mon propre gré en fin de saison dernière pour me présenter et montrer mon engagement à retrouver le haut niveau.
Après quelques essais à l entraînement, ils m'ont fait comprendre que si je voulais jouer, ce serait en défense. J'ai alors accepté ce nouveau challenge. Je bénéficie de la confiance du coach et cela me donne beaucoup de confiance, je progresse à chaque match et travaille dur mais la récompense est là, je suis titulaire depuis le début de saison et je l'étais mercredi en Ligue des champions.

Justement, il s'agissait de votre premier match de Ligue des Champions, comment cela s’est passé (sur le plan personnel et collectif?
Je suis très fière de jouer cette compétition. Quelle joueuse ou joueur ne rêve pas un jour de la disputer et c'est pour ce genre de match que je suis venue à Liège. Jouer dans l'enfer de Sclessin devant deux mille cinq cent personnes. Nous avons fait match nul contre les championnes d'Ecosse, ce qui n est pas un si mauvais résultat même si nous aurions préféré l'emporter à domicile, après avoir mené deux fois au score.
Je pense avoir fait un bon match, répondu présente à cet évènement et avoir encore appris beaucoup. Aller gagner à Glasgow ne sera pas une mince affaire mais nous avons les qualités et la volonté pour le faire.

"Le Standard serait dans les six premiers en France..."

Faustine Cartégnie est ambitieuse et le fait savoir
Comment situez le niveau du football belge après avoir cotoyé différents niveaux et désormais la Ligue des Champions?
Le niveau du football belge progresse grâce à la Beneleague, je pense que le Standard pourrait jouer dans les six premiers de division 1 française mais pour les autres clubs belges, ce serait encore difficile. C'est la quatrième année de suite que le club joue cette Champion's League, en jouant notamment Brondby ou Potsdam, mais cette année nous avons une carte à jouer. Réponse jeudi prochain.

Avant de poser vos valises au Standard de Liège, vous avez pas mal bourlingué ?
J'ai commencé le foot à l'âge de cinq ans à l'USVP, j'ai ensuite pratiqué d'autres sports, notamment du hockey sur gazon puis à quatorze ans, j'ai rejoint la section féminine du VA FC, gagné la coupe de l'Escaut et autres. J'ai participé aux trois coupes nationales, puis j'ai connu le niveau national avec Leers mais déçue par le manque de structures de certains clubs français, j'ai joué plus bas avec Halluin et Raismes 72. Puis la Rus Beloeil est venue me chercher, j'ai trouvé là-bas un club structuré et familial qui m'a redonné le goût à l'effort. Nous sommes montés en D1 puis repris par le RAEC Mons, nous nous sommes maintenus. Je me suis dit c'est maintenant ou jamais, je suis allée vers le Standard de Liège et ça marche. J'espère ne pas m'arrêter en si bon chemin.

Faustine Cartegnie Digest
Née le 12 janvier 1987 à Valenciennes
Poste : Défenseure, Milieu de terrain
Parcours : US Villers Pols (1993-1995 puis 2000-2001), Valenciennes FC (2001-2005), OS Leers (2005-2008), Union Halluin (2008-2009), Stade Raismes 72 (2009-2011), RUS Beloeil (2011-2012), RAEC Mons (2012-2013), Standard de Liège depuis 2013).

Mardi 15 Octobre 2013
Sebastien Duret