Ligue des Champions - Laura GEORGES : « Il y a encore du chemin »

Solide comme un roc mercredi, la défenseuse Laura Georges a grandement contribué à la qualification en quart de finale après la victoire arrachée à Gerland (1-0). Si elle reconnait que son équipe a « beaucoup subi », la Parisienne dit aussi que battre Lyon n’est pas non plus « un énorme exploit ».



Laura Georges et le PSG représenteront la France en quarts !
Laura, quel est votre sentiment après cette qualification ?
On est très contente car gagner à Lyon n’est jamais chose aisée. On était dans une situation où il fallait l’emporter, marquer. On a beaucoup subi et, un peu comme l’an dernier, on a marqué vers la fin du match et après on a continué à tenir défensivement.

Vous paraissez calme mais il y a de la joie quand même ?
Oui c’est sûr mais on sait que l’OL est une très grosse équipe qui prétendait au titre dans cette Ligue des Champions. On est contente, on ne réalise pas encore même si ce n’est pas un énorme exploit non plus. Ce sont juste les huitièmes, il y a encore du chemin.

Les Lyonnaises ont parlé de hold up.
C’est toujours dur d’entendre un mot comme hold up après elles ont eu le ballon, une plus grosse possession de balle que nous. Il est vrai aussi qu’on a beaucoup défendu, subi mais on savait qu’en venant ici, ça allait être comme ça. Si elles disent holdup, c’est comme ça.

Vous ne le ressentez pas comme ça ?
Un holdup c’est braquer, marque à la dernière minute ; c’est peut-être leur ressenti après le scénario de ce soir. On a effectivement beaucoup subi, on n’a pas assez posé le jeu, on avait plus la possession à l’aller avec une meilleur maîtrise. On l’appellera comme on l’appellera…

La tactique était-elle délibérée ce soir ?
Non, on voulait jouer, posséder le ballon, on ne l’a pas fait. On s’est juste dit qu’il fallait très bien défendre et être solide.

"Ce n'est pas une passation de pouvoir"

La clé ? "être fort mentalement et rester très appliquées et concentrées sur toutes les balles"
Les observateurs retrouvent une similitude avec la précédente élimination de l’OL en huitièmes de finale l’an dernier par Potsdam. Aviez-vous revu ces matches-là ?
Oui, j’ai un peu revu l’ensemble des matches contre l’OL pour voir s’il était intéressant de jouer haut ou bas. Mais quand on affronte cette équipe, il faut simplement être fort mentalement et rester très appliquées et concentrées sur toutes les balles.

C’est une sorte de passation de pouvoir ce soir ?
Non, c’est simplement un match gagné contre l’Olympique lyonnais. Lyon est toujours une grosse équipe et le restera. Ce n’est pas une passation de pouvoir, la roue tourne, on savait qu’une grosse écurie allait se faire éliminer ce soir de cette Ligue des Champions. On a aussi un peu appris de l’an dernier où l’on s’était fait éliminer dès le premier tour

Est-ce que ce résultat vous donne un avantage pour le championnat ?
Psychologiquement peut-être. Mais un match reste un match. Il faut gagner l’ensemble de nos rencontres avant d’affronter à nouveau l’OL pour tenter d’être championne de France. Il y a encore beaucoup de chemin à faire.

Est-ce difficile de se reconcentrer sur le championnat avec le match contre Saint-Etienne ce dimanche lors de la dixième journée de D1F ?
Dur non parce qu’on a un effectif assez large qui va permettre aux autres de jouer et de montrer leur qualité. C’est intéressant de posséder un effectif assez large parce que tout le monde est mobilisé et veut faire ses preuves.

Thibault Simonnet


Vendredi 14 Novembre 2014
Sebastien Duret