Ligue des Champions – OL : "Si on ne fait pas de bêtises..."

On aurait pu croire que l'OL douterait. Juste un peu. Ce ne fut le cas à aucun moment. Face à Brondby, les Lyonnaises étaient encore une classe au-dessus. Mais malgré la large victoire (4-0), Patrice Lair, le coach lyonnais, est resté « réservé ». « On avait pris l'option de prendre le jeu à notre compte, de mettre une équipe technique. On a pris ce match un peu plus sereinement que le quart de finale de l'an dernier (victoire étriquée 0-0 puis 1-0 contre Rossiyanka). On est arrivé à faire la différence mais il y a un match retour. On n'est qu'à la mi-temps de ce quart de finale, on ne sait jamais ce qui peut se passer ». « On savait que ce serait difficile pour Brondby de ramener des points de Gerland, on leur a bien démontré que nous étions à la maison mais ce n'est pas terminé », confie pour sa part Elodie Thomis qui a délivré sa cinquième passe décisive dans cette compétition.
Débordements, centres en retrait : l'arme fatale. Les Lyonnaises ont reproduit ce schéma une bonne trentaine de fois dans le match. Et ça a souvent payé face à la lenteur de la défense adverse. « Je redoutais cette équipe, c'est physique, il y a de l'impact surtout sur les balles arrêtées. Il ne fallait surtout pas multiplier les fautes à 30-40 mètres mais on a su démarrer le match assez haut avec de la vivacité et puis il y a ce bonheur avec le but de Camille Abily », argumentait Patrice Lair. Un coach qui a beaucoup insisté sur l'équilibre de son équipe. Un équilibre presque parfait puisque l'OL n'a encaissé que trois petits buts cette saison toutes compétitions confondues : « Avant mon arrivée, les joueuses offensives partaient peut-être un peu à l'abordage et ne se replaçaient pas. Si on est aussi compétitif en coupe d'Europe, c'est que l'on a une certaine rigueur mais cela ne nous empêche pas d'aller de l'avant. Regardez le nombre de joueuses offensives au coup d'envoi ! »

Les Lyonnaises ont aussi parfaitement assumé leur statut de championnes d'Europe en titre et n'ont jamais tremblé face à des Danoises complètement asphyxiées : « Les équipes sont toujours motivées pour faire tomber les championnes d'Europe. C'est à nous d'élever notre niveau et de montrer que nous sommes tenantes du titre tout en respectant notre adversaire », argue Elodie Thomis qui sent son équipe « beaucoup plus forte » que les années précédentes. « On engrange de l'expérience, les joueuses n'arrêtent pas de progresser. On est ensemble depuis quatre ans, il y a pas mal de complémentarité et ça se ressent sur le terrain surtout que le groupe vit bien. »
Maintenant, le retour à Brondby (le 21 mars) apparaît comme une simple formalité. L'enjeu pour Patrice Lair sera de « gagner le match ». Pour les filles, prudentes elles aussi, il ne faudra pas faire de bêtises pour, peut-être, affronter Potsdam en demi-finale. « L'objectif c'était de marquer beaucoup de buts pour se faciliter le match de Brondby qui sera tout sauf facile. Je pense qu'on peut partir confiante au Danemark. Si on ne fait pas de bêtises et que l'on prend le match aussi sérieusement qu'aujourd'hui, ça devrait bien se passer », confie Lara Dickenmann. « On n'a jamais perdu un match 4-0, ce serait une grosse connerie si on ne passe pas (rires) », ajoute Lotta Schelin.
T.S.

Patrice Lair
« Pas question d'attendre, de faire un barrage au match retour. On va jouer, on va produire du jeu, pas question de faire autant de kilomètres pour s'emmerder. »

Elodie Thomis
« Non, la défaite ne fait pas partie de notre vocabulaire, c'est interdit ! On fait en sorte de bannir ce mot dans notre vestiaire parce qu'on aime gagner, on aime jouer et on le montre assez bien je crois. »

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Comme le nombre de tirs effectués par l'Olympique Lyonnais mercredi soir face à Brondby dont 12 cadrés. Les Danoises n'en ont effectué qu'un seul : un centre fuyant... sur la barre transversale de Bouhaddi.

Positionné en six avec Amandine Henry à ses côtés, la n°14 lyonnaise a encore fait merveille mercredi. Déjà très en vue lors du tournoi de Chypre, elle semble avoir simplifié son jeu a ajouté une dose d'agressivité notamment dans la récupération. Tous ses efforts ont même été récompensés en fin de match puisqu'elle a inscrit le quatrième but de son équipe. « Certaines ont fait un très très bon match. Il y en a qui ont passé un cap dans la récupération et l'animation aussi. Je prends le cas de Louisa Necib qui m'a fait un bon match pour ne pas dire plus. J'étais vraiment content de sa prestation. Elle a récupéré, taclé, orienté le jeu, c'est très intéressant. Louisa c'est une bosseuse. Elle m'a énervé quelque fois, elle est sortie mais quand je la vois ce soir, je me dis que j'ai eu raison de la piquer, de la mettre sur la touche de temps en temps. », confiait Patrice Lair son coach à la fin du match