Première Ligue - Les meilleures recrues à mi-saison

Alors que la deuxième partie de saison va débuter que l'Olympique lyonnais a terminé sans surprise en tête du classement à mi-parcours, voici une proposition des meilleures recrues par club au bilan de la mi-saison.



OLYMPIQUE LYONNAIS (1er avec 31 points, 50 buts marqués, 3 buts encaissés)

Sofie Svava : lors d’un mercato où Lyon a peu recruté, mais de façon ciblée, la Danoise n’était pas la plus attendue alors que Tabitha Chawinga posait elle aussi ses valises sur les bords du Rhône. Mais la transfuge du Real Madrid (où elle était barrée par Olga Carmona) s’est rapidement imposée. Si elle a profité en début de saison de plusieurs absences en défense (défense centrale incluse), notamment celle de Selma Bacha, Svava a fait son trou en se montrant solide défensivement et active offensivement, et compte quatre passes décisives en dix matchs joués. Quatrième temps de jeu des leaders du championnat à la trêve, elle devrait logiquement (?) être un peu moins utilisée en deuxième partie de saison mais elle a montré qu’elle pouvait être plus qu’une simple doublure...

PARIS SAINT-GERMAIN (2e avec 28 points, 29 buts marqués, 6 buts encaissés)

Joe Echegini : difficile de ressortir la meilleure recrue du début de saison. Mary Earps a répondu présente dans l'ensemble, mais n'avait pas montré son meilleur visage lors de l'élimination en Ligue des championnes, Romée Leuchter s'adapte à un temps de jeu moins important qu'espéré, et surtout à être alignée plus souvent sur les ailes qu'en pointe. C'est finalement la Nigériane, malgré des soucis physiques et un temps de jeu réduit, qui a montré le plus de promesses lors de ses présences sur le terrain avec la jeune Froya Dorsin, auteure de deux buts en quelques bouts de matchs. Si elle est physiquement en pleine possession de ses moyens et alors que Grace Geyoro est pour l'instant écartée du groupe parisien, Echegini devrait pouvoir continuer sa montée en puissance.

PARIS FC (3e avec 24 points, 34 buts marqués, 8 buts encaissés)

Maëlle Garbino : après une année en demi-teinte du côté de Turin, l’ex-Bordelaise a réussi son début de saison au sein d’une équipe ambitieuse. Malgré un secteur offensif déjà bien pourvu, Garbino a su rapidement faire son trou pour s'insérer dans la rotation. La transfuge de la Juventus compte actuellement cinq buts et deux passes à son compteur pour la deuxième meilleure attaque du championnat derrière Lyon à la trêve. Le départ de Julie Dufour pour la NWSL et Angel City va certainement lui permettre de voir son temps de jeu augmenter, à elle désormais de répondre sur le terrain alors que Dufour, dans l'ombre d'une Clara Matéo auteure d'un excellente début, avait inscrit six buts et distribué cinq passes décisives.

DIJON (4e avec 20 points, 22 buts marqués, 20 buts encaissés)

Viktoria Pinther : la première recrue estivale du club est celle qui a eu l’impact le plus visible sur le terrain et les résultats du club, actuel quatrième au classement. Au sein d’un secteur offensif plutôt bien fourni, elle s’est signalée dès la deuxième journée en marquant un doublé qui permettait au club d’obtenir le point du match nul face à Fleury, et conclut la première partie de la saison avec six buts et deux passes décisives en sept titularisations. L’internationale autrichienne n’a vraiment pas raté ses débuts en Côte d’Or, à elle de continuer sur sa lancée pour aider le club à se qualifier pour les playoffs. Mention spéciale aussi à la jeune Polonaise Nadia Krezyman (20 ans), déjà deux buts et cinq passes décisives, dont l’adaptation semble plutôt bien se passer.

FLEURY (5e avec 17 points, 21 buts marqués, 19 encaissés)

Faustine Robert/ Aissata Traoré : difficile de dissocier les deux ailières arrivées cet été, de Montpellier et Guingamp respectivement. Connues pour ne pas être avares en efforts, les deux recrues sont les deux joueuses les plus décisives du club à la trêve, impliquées chacune sur sept buts. Aissata Traoré a marqué cinq buts et distribué deux passes décisives, Faustine Robert présente ce même bilan inversé. Cinquième à la trêve après une dernière victoire obtenue de haute lutte face à Montpellier, Fleury a manqué de constance sur la première partie de saison pour espérer terminer plus haut. Une place dans le quatuor de tête passera pas des résultats plus réguliers et des bonnes performances de ses deux nouvelles ailières.

MONTPELLIER (6e avec 16 points, 17 buts marqués, 16 buts encaissés)

Ifeoma Onumonu : la Nigériane est arrivée au club alors que le secteur offensif héraultais a subi plusieurs départs cet été, dont sa meilleure buteuse Faustine Robert (9 buts en 2023-2024). Après quelques matchs de mise en route, la machine s’est lancée et la Californienne est devenue une des meilleures buteuses du championnat à la trêve avec six réalisations (plus une passe décisive) tous inscrits depuis la sixième journée. Au-delà de ses qualités de finition, la grande attaquante qui a disputé plus de 110 matchs en NWSL est très active dans le jeu et fait peser un danger constant sur les défenses adverse. Bref, si Montpellier réalise un début de saison solide malgré le départ de plusieurs cadres et le rajeunissement de l’effectif, elle n’y est pas pour rien, et son absence de dernière minute avant la trêve lors du match perdu face à Fleury n’a certainement pas aidé alors que l’équipe pouvait se rapprocher de la quatrième place.

SAINT-ÉTIENNE (7e avec 15 points, 10 buts marqués, 28 buts encaissés)

Easther Mayi Kith : après un passage en Suède puis en Angleterre du côté de Reading, la Canado-Camerounaise a fait son retour dans l’élite française où elle y a retrouvé Laurent Mortel (comme un certain nombre de nouvelles coéquipières passées par Montpellier) du côté de Saint-Etienne. Un retour réussi pour l’ancienne Champenoise, la seule joueuse de champ stéphanoise à avoir disputé les onze premiers matchs dans leur intégralité, signe du pilier qu’elle est rapidement devenue dans dans la défense des Vertes même si celle-ci a pu prendre l'eau (seize buts encaissés contre Lyon et Le Havre). Malgré des résultats quelque peu en dents de scie, le club, qui a beaucoup recruté, peut compter sur la puissance et la vitesse de l’internationale camerounaise qui se distingue également par sa gestion de la profondeur.

NANTES (8e avec 14 points, 8 buts marqués, 12 buts encaissés)

Julie Pasquereau : elle fait partie des joueuses d’expérience qui ont été recrutées pour permettre au promu de réussir ses débuts en première division, et elle s’est rapidement imposée comme le pilier de la défense qui est le secteur par lequel les Nantaises se sont distinguées en première partie de saison. Quatrième meilleure défense du championnat à la trêve avec seulement douze buts encaissés, dont cinq lors de la onzième journée face à Lyon (match que Pasquereau n’a pas disputé), Nantes n’est cependant « que » huitième au classement à la trêve en raison d’une attaque peu en verve, seul Guingamp ayant moins marqué (et Strasbourg autant). Avoir de tels résultats défensifs signifie que l’équipe est solidaire, mais il ne fait aucun doute que l’expérience, le leadership et les qualités de Pasquereau jouent un rôle non négligeable dans les résultats obtenus.

REIMS (9e avec 7 points, 13 buts marqués, 21 encaissés)

Lucie Calba : dans un effectif qui a beaucoup changé à l’intersaison et qui joue le maintien après avoir disputé les playoffs il y a quelques mois, la jeune internationale tricolore qui a fait ses premiers pas dans l’élite française s’est rapidement distinguée comme une bonne pioche. Après onze journées, dont neuf sur le terrain, Calba est la meilleure buteuse du club avec quatre réalisations et confirme match après match sa grande activité, son flair et son sens du but. Si elle confirme ses bonnes dispositions en seconde partie de saison, le maintien sera certainement un peu plus facile à obtenir pour les Rémoises.

STRASBOURG (10e avec 7 points, 8 buts marqués, 23 buts encaissés)

Sierra Enge : internationale dans les sélections de jeunes, l’Américaine qui a porté les couleurs de Stanford à l’université s’est rapidement imposée en Alsace au sein d’une équipe qui, promotion oblige, a beaucoup travaillé à se renforcer pour obtenir le maintien, et a donc enregistré plusieurs renforts. A Strasbourg, elle s’est tout de suite imposée comme la plaque tournante du milieu et il est plutôt logique de noter qu’elle est la joueuse de champ la plus utilisée par Vincent Nogueira depuis le début de la saison, juste devant Anaëlle Tchakounté, autre recrue qui a rapidement pris ses marques et a su se montrer solide même si Strasbourg fait partie des moins bonnes défenses de la première partie de saison, ayant encaissé au moins un but face à tous ses concurrents pour le maintien (trois par Guingamp, cinq réalisations sur la première phase).

LE HAVRE (11e avec 7 points, 9 buts marqués, 27 buts encaissés)

Madeline Roth : au sein d'un club qui a perdu Inès Benyahia retournée à Lyon et qui a peu recruté, l'ancienne Dijonnaise est la meilleure buteuse du club ex-aequo avec Laurie Cance, toutes deux avec deux buts au compteur. Elle a surtout marqué quelques minutes après son entrée en jeu contre Guingamp dans un match à ne pas perdre pour offrir la victoire aux Normandes, ce qui leur permet de terminer la phase aller dans la zone rouge, mais à égalité de point avec Reims, dixième. A noter également la jeune Eden Le Guilly, prêtée par le PSG et joueuse de champ la plus utilisée de la première partie de saison, qui engrange expérience et temps de jeu en se montrant globalement plutôt intéressante.

GUINGAMP (12e avec 3 points, 5 buts marqués, 43 buts encaissés)

Hélène Fercocq : au sein d’une équipe qui est à la fois la pire attaque et la pire défense de la première partie de saison, l’ex-Dijonnaise s’est rapidement imposée comme un pilier de l’arrière-garde bretonne et est d’ailleurs la seule joueuse de l’effectif à avoir disputé les onze premières rencontres dans leur intégralité. L’équipe a encaissé au moins quatre buts lors de sept journées de la première phase, une statistique qu’il va falloir nettement améliorer si le club historique veut continuer l’aventure dans l’élite française et pour cela Fercocq aura son mot à dire et son rôle à jouer.

Mercredi 8 Janvier 2025
Charlotte Vincelot