Les Bleuettes au sommet de l'Europe (photo UEFA)
Un groupe pugnace et solidaire
Pugnacité. C'est un terme que Gilles Eyquem a utilisé à plusieurs reprises au cours de la compétition pour décrire son groupe. Qui ne l'a pas fait démentir... Paradoxalement, c'est l'Allemagne qui a plié le plus tôt des quatre adversaires vaincus par la France lors de cet Euro écossais. En phase de groupe, il fallait attendre un but de Naomie Feller dans les arrêts de jeu pour remporter la victoire face au pays-hôte, puis face aux Pays-Bas, Melvine Malard inscrivait un deuxième but à cinq minutes de la fin de la rencontre avant d'enfoncer le clou dans les arrêts de jeu encore une fois. Et face à l'Espagne, le match se décantait au cours de la prolongation, avant que l'Allemagne ne plie avant le dernier quart d'heure de jeu. Cette pugnacité dont a parlé Gilles Eyquem, elle se retrouve dans ces matches disputés où l'issue fut longue à se dessiner, mais les Bleuettes n'ont jamais rien lâché pour s'offrir ces victoires à suspense.
Cette combativité va de pair avec une belle solidarité dans les rangs tricolores. L'équipe n'a pas connu de match facile, voire s'est rendu la tâche compliquée à plusieurs reprises avec en particulier un secteur défensif parfois dans le dur (il faut cependant prendre en compte la blessure de Selma Bacha qui a modifié les plans). La France est d'ailleurs devenue la première équipe vainqueur de la compétition à encaisser au moins un but à chaque match, et seules l'Espagne de 2004 et la Russie de 2005 ont gagné le titre en encaissant plus de buts (avec à chaque fois une large défaite en poule). Ajouté au fait que les Tricolores ont concédé l'égalisation du score à cinq reprises au cours de la compétition, les statistiques ne sont pas particulièrement positives, mais le fait d'avoir réussi malgré ces buts encaissés, à s'imposer à quatre reprises en cinq rencontres -le match contre la Norvège n'ayant qu'un faible enjeu- et renverser la situation contre l'Allemagne, le seul match du tournoi qui a vu les Bleuettes menées, montre l'état d'esprit volontaire de ce groupe, pugnace et volontaire.
Pugnacité. C'est un terme que Gilles Eyquem a utilisé à plusieurs reprises au cours de la compétition pour décrire son groupe. Qui ne l'a pas fait démentir... Paradoxalement, c'est l'Allemagne qui a plié le plus tôt des quatre adversaires vaincus par la France lors de cet Euro écossais. En phase de groupe, il fallait attendre un but de Naomie Feller dans les arrêts de jeu pour remporter la victoire face au pays-hôte, puis face aux Pays-Bas, Melvine Malard inscrivait un deuxième but à cinq minutes de la fin de la rencontre avant d'enfoncer le clou dans les arrêts de jeu encore une fois. Et face à l'Espagne, le match se décantait au cours de la prolongation, avant que l'Allemagne ne plie avant le dernier quart d'heure de jeu. Cette pugnacité dont a parlé Gilles Eyquem, elle se retrouve dans ces matches disputés où l'issue fut longue à se dessiner, mais les Bleuettes n'ont jamais rien lâché pour s'offrir ces victoires à suspense.
Cette combativité va de pair avec une belle solidarité dans les rangs tricolores. L'équipe n'a pas connu de match facile, voire s'est rendu la tâche compliquée à plusieurs reprises avec en particulier un secteur défensif parfois dans le dur (il faut cependant prendre en compte la blessure de Selma Bacha qui a modifié les plans). La France est d'ailleurs devenue la première équipe vainqueur de la compétition à encaisser au moins un but à chaque match, et seules l'Espagne de 2004 et la Russie de 2005 ont gagné le titre en encaissant plus de buts (avec à chaque fois une large défaite en poule). Ajouté au fait que les Tricolores ont concédé l'égalisation du score à cinq reprises au cours de la compétition, les statistiques ne sont pas particulièrement positives, mais le fait d'avoir réussi malgré ces buts encaissés, à s'imposer à quatre reprises en cinq rencontres -le match contre la Norvège n'ayant qu'un faible enjeu- et renverser la situation contre l'Allemagne, le seul match du tournoi qui a vu les Bleuettes menées, montre l'état d'esprit volontaire de ce groupe, pugnace et volontaire.
Potentiel offensif et interchangeabilité
Si les Tricolores ont réussi à remporter le tournoi malgré une défense qui n'a pas toujours été sécurisante, c'est grâce à son état d'esprit, mais également à son potentiel offensif. Les Bleuettes ont égalisé leur meilleur total de buts inscrits dans un Euro U19, établi il y a trois ans en Slovaquie (avec le titre au bout également). Dans les rangs tricolores, la meilleure buteuse du tournoi, Melvine Malard. Mais elle ne fut pas seule. Les six attaquantes, de Sandy Baltimore (333 minutes de jeu sur l'aile) à Lorena Azzaro (131 minutes de jeu), ont toutes apporté leur écot aux performances offensives françaises, sans oublier les contributions de Julie Dufour. Gilles Eyquem a pu profiter d'un potentiel offensif intéressant, mais surtout, d'une belle profondeur de banc qui a permis à l'équipe de débloquer plusieurs situations.
Sur les treize buts inscrits par les Bleuettes dans le tournoi, six l'ont été par une joueuse entrée en cours de jeu. Ce ne fut pas le cas contre la Norvège ou l'Allemagne en finale, mais les trois buts tricolores contre l'Espagne en demi-finale ont été inscrits par des remplaçantes, comme ce fut le cas pour le but de la victoire contre l'Ecosse (Naomie Feller), contre les Pays-Bas (doublé de Melvine Malard). Les joueuses fraîches entrant sur le terrain continuaient le travail effectué par les joueuses qu'elles remplaçaient, dans un style similaire demandant en premier lieu de la vitesse (et puissance et/ou technique), d'où le terme d'interchangeabilité utilisé par le sélectionneur français. Un luxe qu'il a parfaitement su exploiter pour remporter ce titre, pouvant compter sur des joueuses semblant adhérer sans aucun souci à ce mode de fonctionnement, sachant qu'elles pouvaient être appelées à n'importe quel moment, pour débuter ou faire la différence en entrant en jeu.
Sur les treize buts inscrits par les Bleuettes dans le tournoi, six l'ont été par une joueuse entrée en cours de jeu. Ce ne fut pas le cas contre la Norvège ou l'Allemagne en finale, mais les trois buts tricolores contre l'Espagne en demi-finale ont été inscrits par des remplaçantes, comme ce fut le cas pour le but de la victoire contre l'Ecosse (Naomie Feller), contre les Pays-Bas (doublé de Melvine Malard). Les joueuses fraîches entrant sur le terrain continuaient le travail effectué par les joueuses qu'elles remplaçaient, dans un style similaire demandant en premier lieu de la vitesse (et puissance et/ou technique), d'où le terme d'interchangeabilité utilisé par le sélectionneur français. Un luxe qu'il a parfaitement su exploiter pour remporter ce titre, pouvant compter sur des joueuses semblant adhérer sans aucun souci à ce mode de fonctionnement, sachant qu'elles pouvaient être appelées à n'importe quel moment, pour débuter ou faire la différence en entrant en jeu.
Les joueuses-clés
Si la victoire des Bleuettes est avant tout collective, plusieurs joueuses ont cependant particulièrement pesé dans le succès final.
Justine Lerond (2000)
Elle ne se vantera peut-être pas d'être la gardienne championne d'Europe à avoir encaissé le plus de buts sur un Euro, en revanche, elle pourra montrer sa performance lors de la finale. Déjà décisive à plusieurs reprises lors des matches précédents, même si elle n'a pas toujours été intraitable, elle a sorti le grand jeu quand il le fallait, en finale. Si la France a remporté le titre, ses arrêts et interventions décisives, sur sa ligne ou en sortant de ses cages sur des ballons en profondeur, face à une solide équipe allemande, a joué un grand rôle.
Justine Lerond (2000)
Elle ne se vantera peut-être pas d'être la gardienne championne d'Europe à avoir encaissé le plus de buts sur un Euro, en revanche, elle pourra montrer sa performance lors de la finale. Déjà décisive à plusieurs reprises lors des matches précédents, même si elle n'a pas toujours été intraitable, elle a sorti le grand jeu quand il le fallait, en finale. Si la France a remporté le titre, ses arrêts et interventions décisives, sur sa ligne ou en sortant de ses cages sur des ballons en profondeur, face à une solide équipe allemande, a joué un grand rôle.
Maëlle Lakrar (2000)
Une des trois seules joueuses à avoir disputé les 480 minutes de la compétition (avec Justine Lerond et Manon Revelli), elle est montée en puissance au fil de la compétition, et à été décisive à de multiples reprises contre l'Espagne et l'Allemagne. Elle a tout particulièrement rayonné lors de la victoire face à l'Espagne en demi-finale en éteignant de nombreux feux dans la défense tricolore, allant même jusqu'à suppléer Lerond près de la ligne de but. Parmi les capitaines de l'équipe, elle est également une des joueuses les plus expérimentées du groupe, et elle a bien tenu son rang de patronne de la défense.
Une des trois seules joueuses à avoir disputé les 480 minutes de la compétition (avec Justine Lerond et Manon Revelli), elle est montée en puissance au fil de la compétition, et à été décisive à de multiples reprises contre l'Espagne et l'Allemagne. Elle a tout particulièrement rayonné lors de la victoire face à l'Espagne en demi-finale en éteignant de nombreux feux dans la défense tricolore, allant même jusqu'à suppléer Lerond près de la ligne de but. Parmi les capitaines de l'équipe, elle est également une des joueuses les plus expérimentées du groupe, et elle a bien tenu son rang de patronne de la défense.
Julie Dufour (2001)
Par son volume et son intelligence de jeu ainsi que sa capacité à jouer entre les lignes adverses, elle a contribué aux performances offensives de l'équipe (accompagnées de deux passes décisives), sans ménager ses efforts, à l'image de sa très belle performance en demi-finale face à l'Espagne. Des qualités précieuses qu'elle avait déjà montrées en sélection et notamment lors du Tour Elite U17 disputé dans les Landes en 2018. Elle vient d'effectuer sa première saison pleine en D1, et continuer à jouer en senior ne pourra que lui être profitable.
Par son volume et son intelligence de jeu ainsi que sa capacité à jouer entre les lignes adverses, elle a contribué aux performances offensives de l'équipe (accompagnées de deux passes décisives), sans ménager ses efforts, à l'image de sa très belle performance en demi-finale face à l'Espagne. Des qualités précieuses qu'elle avait déjà montrées en sélection et notamment lors du Tour Elite U17 disputé dans les Landes en 2018. Elle vient d'effectuer sa première saison pleine en D1, et continuer à jouer en senior ne pourra que lui être profitable.
Sandy Baltimore (2000)
Une nouvelle fois, la petite Parisienne a fait étalage de son volume de jeu, de sa vitesse, de sa puissance et de sa technique pour faire des différences sur son côté gauche. Elle a marqué deux buts, et permis à la France d'égaliser rapidement en finale. Sa volonté de ne rien lâcher et sa maladresse parfois en a fait la joueuse la plus sanctionnée du tournoi (10 fautes commises). Celle qui a pleinement intégré la rotation du PSG la saison dernière ne pourra que continuer sa progression en continuant à jouer dans l'élite.
Une nouvelle fois, la petite Parisienne a fait étalage de son volume de jeu, de sa vitesse, de sa puissance et de sa technique pour faire des différences sur son côté gauche. Elle a marqué deux buts, et permis à la France d'égaliser rapidement en finale. Sa volonté de ne rien lâcher et sa maladresse parfois en a fait la joueuse la plus sanctionnée du tournoi (10 fautes commises). Celle qui a pleinement intégré la rotation du PSG la saison dernière ne pourra que continuer sa progression en continuant à jouer dans l'élite.
Melvine Malard (2000)
Elle a débuté le tournoi avec une performance en demi-teinte, puis s'est trouvée un rôle de joker de luxe qui lui a permis de terminer meilleure buteuse de la compétition avec quatre réalisations, dont trois inscrites en entrant en cours de rencontre. Sa vitesse et sa puissance, alliées à son adresse devant le but sans oublier son sens du collectif (également deux passes décisives) en font un vrai atout dans le secteur offensif. Jouer régulièrement en senior -ce qui n'a pas été le cas jusqu'ici pourrait lui permettre de passer un cap.
Elle a débuté le tournoi avec une performance en demi-teinte, puis s'est trouvée un rôle de joker de luxe qui lui a permis de terminer meilleure buteuse de la compétition avec quatre réalisations, dont trois inscrites en entrant en cours de rencontre. Sa vitesse et sa puissance, alliées à son adresse devant le but sans oublier son sens du collectif (également deux passes décisives) en font un vrai atout dans le secteur offensif. Jouer régulièrement en senior -ce qui n'a pas été le cas jusqu'ici pourrait lui permettre de passer un cap.
Vicki Becho (2003)
Buteuse à chaque journée de la première phase du Challenge U19, puis cinq doublés en Elite, avant de terminer avec un doublé en finale. Buteuse à plusieurs reprises avec la sélection U16 et U17, et désormais trois buts dans l'Euro U19. La jeune Dyonisienne a marqué cette saison de son empreinte.Titulaire ou remplaçante, elle a fait apprécier sa vitesse et sa puissance pour faire des différences principalement côté droit de l'attaque tricolore. Inscrire un doublé en demi-finale de l'Euro face au double tenant du titre, ce n'est pas rien. Le faire à 15 ans, c'est encore plus impressionnant. Gageons qu'on la reverra rapidement...
Buteuse à chaque journée de la première phase du Challenge U19, puis cinq doublés en Elite, avant de terminer avec un doublé en finale. Buteuse à plusieurs reprises avec la sélection U16 et U17, et désormais trois buts dans l'Euro U19. La jeune Dyonisienne a marqué cette saison de son empreinte.Titulaire ou remplaçante, elle a fait apprécier sa vitesse et sa puissance pour faire des différences principalement côté droit de l'attaque tricolore. Inscrire un doublé en demi-finale de l'Euro face au double tenant du titre, ce n'est pas rien. Le faire à 15 ans, c'est encore plus impressionnant. Gageons qu'on la reverra rapidement...