Rodez retrouve l'OL après le match amical début août (photo : DDM)
Agathe, après Juvisy, Rodez affronte un autre gros morceau ce week-end, Lyon.
C'est la plus grosse équipe du championnat. Affronter des formations comme Lyon, c'est du bonus, c’est un championnat parallèle. Ce sont ces matches de gala qui nous permettent de jouer contre de très bonnes joueuses. Pour ma part, j'ai un petit peu l'habitude de jouer en D1 donc de connaître les ¾ de l'équipe de Lyon mais pour les jeunes, c'est une belle fierté de jouer contre les Sonia Bompastor, les Camille Abily... On y va avec le sourire et l'envie de faire du mieux qu'on peut pour bien se préparer pour le vrai match important dans une semaine : Le Mans.
Comment prépare-t-on une telle rencontre ?
Comme les autres, c'est avant tout un match de championnat même s’il a une saveur particulière parce que c'est une grosse affiche. On est partagé entre le stress de ne pas faire bonne figure et la motivation de se dire que c'est la cerise sur le gâteau. On a un groupe jeune qui vit bien, qui s'entend bien donc c'est avant tout beaucoup de bonheur.
Que faire pour les accrocher ?
Faire des prières (Rires). Non plus sérieusement, il faudra jouer, ne pas rentrer en se disant qu'on va être inférieures, que ça va être un match à sens unique. On fera comme on fait à chaque match, c'est-à-dire donner le meilleur de nous même. Cette rencontre sera aussi un gros test au niveau de la solidarité, de l'ambiance au sein du groupe.
C'est la plus grosse équipe du championnat. Affronter des formations comme Lyon, c'est du bonus, c’est un championnat parallèle. Ce sont ces matches de gala qui nous permettent de jouer contre de très bonnes joueuses. Pour ma part, j'ai un petit peu l'habitude de jouer en D1 donc de connaître les ¾ de l'équipe de Lyon mais pour les jeunes, c'est une belle fierté de jouer contre les Sonia Bompastor, les Camille Abily... On y va avec le sourire et l'envie de faire du mieux qu'on peut pour bien se préparer pour le vrai match important dans une semaine : Le Mans.
Comment prépare-t-on une telle rencontre ?
Comme les autres, c'est avant tout un match de championnat même s’il a une saveur particulière parce que c'est une grosse affiche. On est partagé entre le stress de ne pas faire bonne figure et la motivation de se dire que c'est la cerise sur le gâteau. On a un groupe jeune qui vit bien, qui s'entend bien donc c'est avant tout beaucoup de bonheur.
Que faire pour les accrocher ?
Faire des prières (Rires). Non plus sérieusement, il faudra jouer, ne pas rentrer en se disant qu'on va être inférieures, que ça va être un match à sens unique. On fera comme on fait à chaque match, c'est-à-dire donner le meilleur de nous même. Cette rencontre sera aussi un gros test au niveau de la solidarité, de l'ambiance au sein du groupe.
« Une rencontre humaine entre un groupe de joueuses et un entraîneur »
En cinq matches, vous allez affronter Juvisy (défaite 4-2 le week-end dernier), Lyon, le PSG et Montpellier. Comment gère-t-on ce calendrier ?
Tous les matches sont difficiles quand on est promues car ils sont tous à couteaux tirés et décisifs. Ce qui est important, c'est de prendre les matches les uns après les autres et de donner le maximum de nous même. On peut être déçues après chaque défaite, mais l'important dans ces moments là, c'est la manière d'entamer le match, de le réaliser. C'est toujours plus agréable de sortir la tête haute d'un terrain.
Rodez reste sur trois matches sans victoires (1-1 à Saint-Brieuc, défaite 1-0 à Saint-Etienne et défaite 4-2 contre Juvisy), y a t-il une petite baisse de régime ?
C'est un peu les aléas du calendrier parce qu'on on reste sur deux déplacements et qu’on vient de recevoir Juvisy, ce n'est donc pas un calendrier facile. Si on avait concédé trois matches sans victoires en ayant reçu d'autres équipes, on aurait pu tirer la sonnette d'alarme, mais là on savait que ça allait être une période difficile surtout qu'on reçoit Lyon dimanche donc on ne se fait pas d'illusions, l'important ce sera la manière plus que le résultat. Car on essaye toujours de retirer les points positifs après chaque match pour avancer et faire monter l'équipe au plus haut. On sait où sont nos objectifs et ce qu'ils nous manquent pour progresser. On espère à chaque fois faire un petit peu mieux que le week-end précédent.
Vous êtes sixièmes, comment jugez-vous le début de saison de Rodez ?
On fait un bon début de saison, on est à une place assez valorisante, après il y a certains matches, où l'on est un peu déçues car on veut toujours aller plus haut. On est un peu dans l'ambivalence parce qu'on se dit qu'on aurait pu accrocher quelque points de plus et en même temps on se dit que ce qu'on fait, c'est bien : on a les points qu'il faut, au moment qu'il faut.
Et puis on a vraiment une grosse force mentale, l’équipe veut toujours progresser, on ne se satisfait pas de ce que l’on a.
Que manque t-il à Rodez pour aller plus haut justement ?
De l'expérience car on a une équipe jeune. La majorité des filles sont aveyronnaises et elles ont vécu les six ans de progression du RAF en partant de la DH et en montant progressivement jusqu'en D1. Elles ont envie d'apprendre, et aujourd’hui elles touchent un peu le gratin du foot féminin. Les qualités individuelles et collectives sont là, et dans quelques années, je ne parle pas pour moi (rires), on aura un bon effectif pour inquiéter les grosses cylindrées du championnat.
Vous parliez de la formidable ascension de Rodez, c'est dû à quoi ?
Le football c'est un peu inexplicable. On ne peut pas dire pourquoi cette année on est bien et pourquoi l'année d'après on n'est pas bien. Après il y a aussi la grosse volonté d'un staff équilibré et bien construit qui cherche à faire monter l'équipe. Il y a aussi eu une rencontre humaine entre un groupe de joueuses et un entraîneur (Franck Plenecassagne) qui a permis de créer cette dynamique, puis les bonnes années, les bons championnats.
Tous les matches sont difficiles quand on est promues car ils sont tous à couteaux tirés et décisifs. Ce qui est important, c'est de prendre les matches les uns après les autres et de donner le maximum de nous même. On peut être déçues après chaque défaite, mais l'important dans ces moments là, c'est la manière d'entamer le match, de le réaliser. C'est toujours plus agréable de sortir la tête haute d'un terrain.
Rodez reste sur trois matches sans victoires (1-1 à Saint-Brieuc, défaite 1-0 à Saint-Etienne et défaite 4-2 contre Juvisy), y a t-il une petite baisse de régime ?
C'est un peu les aléas du calendrier parce qu'on on reste sur deux déplacements et qu’on vient de recevoir Juvisy, ce n'est donc pas un calendrier facile. Si on avait concédé trois matches sans victoires en ayant reçu d'autres équipes, on aurait pu tirer la sonnette d'alarme, mais là on savait que ça allait être une période difficile surtout qu'on reçoit Lyon dimanche donc on ne se fait pas d'illusions, l'important ce sera la manière plus que le résultat. Car on essaye toujours de retirer les points positifs après chaque match pour avancer et faire monter l'équipe au plus haut. On sait où sont nos objectifs et ce qu'ils nous manquent pour progresser. On espère à chaque fois faire un petit peu mieux que le week-end précédent.
Vous êtes sixièmes, comment jugez-vous le début de saison de Rodez ?
On fait un bon début de saison, on est à une place assez valorisante, après il y a certains matches, où l'on est un peu déçues car on veut toujours aller plus haut. On est un peu dans l'ambivalence parce qu'on se dit qu'on aurait pu accrocher quelque points de plus et en même temps on se dit que ce qu'on fait, c'est bien : on a les points qu'il faut, au moment qu'il faut.
Et puis on a vraiment une grosse force mentale, l’équipe veut toujours progresser, on ne se satisfait pas de ce que l’on a.
Que manque t-il à Rodez pour aller plus haut justement ?
De l'expérience car on a une équipe jeune. La majorité des filles sont aveyronnaises et elles ont vécu les six ans de progression du RAF en partant de la DH et en montant progressivement jusqu'en D1. Elles ont envie d'apprendre, et aujourd’hui elles touchent un peu le gratin du foot féminin. Les qualités individuelles et collectives sont là, et dans quelques années, je ne parle pas pour moi (rires), on aura un bon effectif pour inquiéter les grosses cylindrées du championnat.
Vous parliez de la formidable ascension de Rodez, c'est dû à quoi ?
Le football c'est un peu inexplicable. On ne peut pas dire pourquoi cette année on est bien et pourquoi l'année d'après on n'est pas bien. Après il y a aussi la grosse volonté d'un staff équilibré et bien construit qui cherche à faire monter l'équipe. Il y a aussi eu une rencontre humaine entre un groupe de joueuses et un entraîneur (Franck Plenecassagne) qui a permis de créer cette dynamique, puis les bonnes années, les bons championnats.
« Rodez ? Une seconde vie, une seconde jeunesse »
Calvié et Rodez restent sur un revers à St-Etienne (photo : S. Popakul/Droits Réservés)
En deux saisons et demi, vous avez jouez 55 matches et inscrit 15 buts. Vous, l’ex Montpelliéraine, Rodez vous réussit
Je me sens très bien ici. Rodez, c'est une seconde vie, une seconde jeunesse. Je suis venu dans un club familial qui m'a accueilli avec beaucoup de générosité, j'essaye, au maximum, de rendre tout ce qu'on me donne sur le terrain. Je me dois aussi d'être là pour mes coéquipières, pour ceux qui viennent nous voir le dimanche. Tant qu'on ne triche pas et qu’on est honnête avec les gens autour de nous, c'est toujours plus facile d'être bien là où l’on est.
Pourquoi avoir quitté Montpellier pour Rodez à l'époque ?
Parce que ça ne s'était pas très bien passé avec le coach qui était arrivé à l'époque. Du coup, c'était une occasion de regoûter au plaisir du football. Le coach de Rodez m’avait proposé un petit challenge et je l’avais relevé avec beaucoup de plaisir car le club était en D2 à l'époque. Sur le plan humain et footballistique, ce fut formidable.
Et pourquoi avoir choisi Rodez et pas un autre club de D1 ?
Il y avait d'autres clubs de D1 qui m'avaient ouvert leurs portes mais comme j’étais installée sur Montpellier et qu’au niveau professionnel ca se débloquait un petit peu, c'était compliqué de tout plaquer pour du foot.
Pour moi, le foot n'est pas une fin en soi, c'est une passion qui permet d'améliorer le quotidien. Quand on a la chance de pratiquer le foot à un bon niveau, ça permet de vivre des sensations énormes. Ça ne remplace pas la réalité, le travail, je ne voulais pas du tout mettre entre parenthèses ma vie pour ma passion. J'ai trouvé à Rodez la possibilité d'allier les deux et, aujourd'hui, au niveau du bonheur je ne suis pas loin d'être au maximum.
Je me sens très bien ici. Rodez, c'est une seconde vie, une seconde jeunesse. Je suis venu dans un club familial qui m'a accueilli avec beaucoup de générosité, j'essaye, au maximum, de rendre tout ce qu'on me donne sur le terrain. Je me dois aussi d'être là pour mes coéquipières, pour ceux qui viennent nous voir le dimanche. Tant qu'on ne triche pas et qu’on est honnête avec les gens autour de nous, c'est toujours plus facile d'être bien là où l’on est.
Pourquoi avoir quitté Montpellier pour Rodez à l'époque ?
Parce que ça ne s'était pas très bien passé avec le coach qui était arrivé à l'époque. Du coup, c'était une occasion de regoûter au plaisir du football. Le coach de Rodez m’avait proposé un petit challenge et je l’avais relevé avec beaucoup de plaisir car le club était en D2 à l'époque. Sur le plan humain et footballistique, ce fut formidable.
Et pourquoi avoir choisi Rodez et pas un autre club de D1 ?
Il y avait d'autres clubs de D1 qui m'avaient ouvert leurs portes mais comme j’étais installée sur Montpellier et qu’au niveau professionnel ca se débloquait un petit peu, c'était compliqué de tout plaquer pour du foot.
Pour moi, le foot n'est pas une fin en soi, c'est une passion qui permet d'améliorer le quotidien. Quand on a la chance de pratiquer le foot à un bon niveau, ça permet de vivre des sensations énormes. Ça ne remplace pas la réalité, le travail, je ne voulais pas du tout mettre entre parenthèses ma vie pour ma passion. J'ai trouvé à Rodez la possibilité d'allier les deux et, aujourd'hui, au niveau du bonheur je ne suis pas loin d'être au maximum.
Agathe CALVIE
Née le 15 juillet 1982 à Montpellier
Poste : Milieu de terrain
1,63m - 63kg
Parcours
ES des Sauta Roc Combaillaux (1990-1995), Montpellier Le Crès Feminin (1995-2001), Montpellier HSC (2001-2008), Rodez Aveyron Football (depuis 2008)
Sélection
Internationale U21
Cette saison
10 matchs (10 titularisations)
LA FICHE DE LA JOUEUSE
Née le 15 juillet 1982 à Montpellier
Poste : Milieu de terrain
1,63m - 63kg
Parcours
ES des Sauta Roc Combaillaux (1990-1995), Montpellier Le Crès Feminin (1995-2001), Montpellier HSC (2001-2008), Rodez Aveyron Football (depuis 2008)
Sélection
Internationale U21
Cette saison
10 matchs (10 titularisations)
LA FICHE DE LA JOUEUSE