Francisco Rubio (photo : Sébastien Duret)
« Sud Ouest ». Comment avez-vous préparé ce tournoi de qualification ?
Paco Rubio. On a commencé par une détection, l'année dernière. En mai, avec ces filles, on a fait deux matches contre l'Allemagne, qu'on a perdus d'ailleurs (0-1 et 1-2), puis un stage au mois d'août dernier, à l'issue duquel on avait 39 filles. Mais on n'en a gardé que 18 pour partir aux Pays-Bas et faire nos deux matches de préparation, dont on a perdu le premier puis gagné le second. Ca va très, très vite. On ne travaille avec le groupe qu'une année. On a très peu de préparation. On ne les a pas beaucoup avec nous. C'est un challenge intéressant, mais il faut gérer le manque de temps. On a la chance que les filles soient dans des pôles et qu'elles y travaillent, même si elles ne sont pas forcément ensemble. En fait, le vrai problème lors de la compétition, c'est la cohésion du groupe.
Quelle importance revêt ce tournoi pour cette équipe ?
Déjà, pour les jeunes filles, ça permet de faire des matches de haut-niveau. Et puis pour nous, c'est de représenter au mieux la France. On a un statut à défendre. Sur les trois dernières compétitions européennes, la France a fait deux fois demi-finaliste puis finaliste. Quand on fait partie de l'équipe de France, on espère gagner les matches.
Quel est votre objectif sportif ?
Être présent au deuxième tour. Mais le principal objectif, c'est toujours de gagner le match qui arrive.
Connaissez-vous vos adversaires ?
Le problème de ces catégories d'âge, c'est qu'on ne sait jamais sur quoi on va tomber, compte tenu du renouvellement qu'il y a chaque année. Des fois, on peut tomber sur des générations qui ne sont pas terribles et d'autres qui sont très bonnes. On peut penser que, dans notre groupe, le moins fort sera sans doute Israël, après la Croatie et le gros morceau sera la Suède.
Quelle est la proportion de filles qui arrivent à percer au haut niveau ?
Quelques-unes sont passées par cette équipe de U17. Moi, cela ne fait que trois ans que j'ai la sélection donc, pour celles dont je me suis occupé, je ne peux pas encore dire, car celles d'il y a trois ans sont encore un petit peu jeunes. Mais je pense que, de celles que j'ai eues pour l'instant, il y en a plusieurs qui sont largement susceptibles d'être un jour en équipe de France A. Et heureusement, parce que c'est la filière classique. C'est un petit peu comme les garçons.
D'ailleurs, quelle est la principale différence entre entraîner une équipe de jeunes garçons et de filles ?
Les garçons ont un objectif bien précis, devenir professionnel, gagner de l'argent. Les filles, c'est jouer. Elles conservent un esprit plus « copines ». Chez les filles, il n'y a pas vraiment de professionnalisme. Elles n'en sont pas encore là.
Sentez-vous néanmoins une évolution dans le foot féminin, ces dernières années ?
Oui, puisqu'au niveau des filles, chaque année, on a de bonnes joueuses. Après, je crois que la fédération est en train de mettre en place des choses intéressantes avec les pôles espoirs qui vont faire évoluer le foot féminin. Le problème, c'est qu'au niveau du nombre, c'est assez difficile. On a 60 000 licenciées pour 1,8 million chez les garçons. Sur la catégorie des U17, on doit avoir environ 1000 filles. Chez les garçons, ça doit être au moins 20 fois plus. Cela fait 13 ans que je suis conseiller, et cela fait 13 ans que la question se pose. Il faut aller auprès des jeunes, prêcher la bonne parole, mettre des choses en place. Là, il y a Adriana Karembeu qui a pris position pour le foot féminin. Cela va peut-être attirer quelques jeunes filles… Je pense que la culture française fait que c'est difficile de faire venir les filles au football, contrairement aux cultures nordiques ou à d'autres sports en France.
Paco Rubio. On a commencé par une détection, l'année dernière. En mai, avec ces filles, on a fait deux matches contre l'Allemagne, qu'on a perdus d'ailleurs (0-1 et 1-2), puis un stage au mois d'août dernier, à l'issue duquel on avait 39 filles. Mais on n'en a gardé que 18 pour partir aux Pays-Bas et faire nos deux matches de préparation, dont on a perdu le premier puis gagné le second. Ca va très, très vite. On ne travaille avec le groupe qu'une année. On a très peu de préparation. On ne les a pas beaucoup avec nous. C'est un challenge intéressant, mais il faut gérer le manque de temps. On a la chance que les filles soient dans des pôles et qu'elles y travaillent, même si elles ne sont pas forcément ensemble. En fait, le vrai problème lors de la compétition, c'est la cohésion du groupe.
Quelle importance revêt ce tournoi pour cette équipe ?
Déjà, pour les jeunes filles, ça permet de faire des matches de haut-niveau. Et puis pour nous, c'est de représenter au mieux la France. On a un statut à défendre. Sur les trois dernières compétitions européennes, la France a fait deux fois demi-finaliste puis finaliste. Quand on fait partie de l'équipe de France, on espère gagner les matches.
Quel est votre objectif sportif ?
Être présent au deuxième tour. Mais le principal objectif, c'est toujours de gagner le match qui arrive.
Connaissez-vous vos adversaires ?
Le problème de ces catégories d'âge, c'est qu'on ne sait jamais sur quoi on va tomber, compte tenu du renouvellement qu'il y a chaque année. Des fois, on peut tomber sur des générations qui ne sont pas terribles et d'autres qui sont très bonnes. On peut penser que, dans notre groupe, le moins fort sera sans doute Israël, après la Croatie et le gros morceau sera la Suède.
Quelle est la proportion de filles qui arrivent à percer au haut niveau ?
Quelques-unes sont passées par cette équipe de U17. Moi, cela ne fait que trois ans que j'ai la sélection donc, pour celles dont je me suis occupé, je ne peux pas encore dire, car celles d'il y a trois ans sont encore un petit peu jeunes. Mais je pense que, de celles que j'ai eues pour l'instant, il y en a plusieurs qui sont largement susceptibles d'être un jour en équipe de France A. Et heureusement, parce que c'est la filière classique. C'est un petit peu comme les garçons.
D'ailleurs, quelle est la principale différence entre entraîner une équipe de jeunes garçons et de filles ?
Les garçons ont un objectif bien précis, devenir professionnel, gagner de l'argent. Les filles, c'est jouer. Elles conservent un esprit plus « copines ». Chez les filles, il n'y a pas vraiment de professionnalisme. Elles n'en sont pas encore là.
Sentez-vous néanmoins une évolution dans le foot féminin, ces dernières années ?
Oui, puisqu'au niveau des filles, chaque année, on a de bonnes joueuses. Après, je crois que la fédération est en train de mettre en place des choses intéressantes avec les pôles espoirs qui vont faire évoluer le foot féminin. Le problème, c'est qu'au niveau du nombre, c'est assez difficile. On a 60 000 licenciées pour 1,8 million chez les garçons. Sur la catégorie des U17, on doit avoir environ 1000 filles. Chez les garçons, ça doit être au moins 20 fois plus. Cela fait 13 ans que je suis conseiller, et cela fait 13 ans que la question se pose. Il faut aller auprès des jeunes, prêcher la bonne parole, mettre des choses en place. Là, il y a Adriana Karembeu qui a pris position pour le foot féminin. Cela va peut-être attirer quelques jeunes filles… Je pense que la culture française fait que c'est difficile de faire venir les filles au football, contrairement aux cultures nordiques ou à d'autres sports en France.