Comme leurs homologues stéphanoises, les Parisiennes ne fouleront les pelouses de D1 que ce week-end à cause des absences des Universitaires. Mais ces départs, prévues de longue date, n’ont pas tellement impacté la préparation : « Ca a été facile car ça a été très bien organisé et qu’on a eu un bon suivi antérieurement. Ça avait été anticipé dans la vie du groupe. Les joueuses sont revenues avec un gros capital expérience. Pour le club ce n’est pas l’idéal mais ça tout le monde le sait », souffle Camillo Vaz, le coach.
" Pour tout le groupe, c’est une belle plus-value"
Après Lyon, St-Etienne, Montpellier et Rodez, Delphine Blanc jouera au PSG
Avec les arrivées de Solène Barbance (TFC), Kenza Dali (Rodez) ou encore Delphine Blanc (Rodez), Paris, dont le recrutement n’est peut-être pas terminé, avait ciblé ses choix très tôt dans la saison : « Je suis très content de l’arrivée de ces filles-là. Pour certaines d’entres elles, on avait déjà entamé des discussions et fait des approches tôt. C’était le cas pour Delphine Blanc dès l’an passé. Ce sont des filles avec des profils différents et qui vont nous amener autre chose dans le groupe.» Si Paris a perdu Charlotte Lozé (Herblay) ou Zohra Ayachi (Rodez), le club de la capitale a réussi à conserver ses internationales comme Elise Bussaglia, Laure Boulleau ou encore Laure Lepailleur : « Ca n’a a pas été forcément facile mais les filles ont décidé de poursuivre l’aventure avec nous et c’est une grosse satisfaction de pouvoir compter sur elles cette année encore. Pour tout le groupe, c’est une belle plus-value. » Avec un groupe équilibré, le PSG se prépare donc à vivre une saison longue avec beaucoup d’échéances. Et le premier objectif sera de se qualifier, une nouvelle fois, pour la Ligue des Champions : « Le jour où l’on aura 24 ou 25 contrats fédéraux, on visera le titre mais aujourd’hui nous n’avons pas cette chance. Aujourd’hui, le club est structuré intelligemment donc les objectifs sont liés à ce que l’on fait depuis 2 ans. On veut d’abord se requalifier pour la Ligue des Champions et bien figurer au niveau international. Il faut être dans la continuité et faire les choses en bonne et due forme. »
"On ne sera pas que deux à jouer les deux premières places"
Le groupe parisien (photos E Baledent)
Mais cette Coupe d’Europe n’est pas « une fin en soi », ce doit être le début « d’une belle aventure » pour ce groupe qui devra garder de l’énergie pour se qualifier pour la Champions League pour la deuxième saison d’affilée. Chose que ni Montpellier, il y a deux ans, ni Juvisy, l’année dernière, n’ont réussi à faire : « La grande partie de mon effectif n’est pas habitué à fournir cette charge de travail. En principe, il joue un match par semaine et là ce sera, parfois, trois tous les huit jours. Ce sera une gestion un peu particulière mais c’est anticipé, on a travaillé pour ça. » Si pour Camillo Vaz, Lyon sera (encore) sur une autre planète cette saison, la lutte pour les places d’honneur risque d’être âpre : « Le championnat se resserre et il y aura beaucoup plus de concurrence pour entrer dans ce quatuor. On ne sera pas que deux à jouer les deux premières places. On le voit d’ailleurs aux résultats de la première journée. Seul Lyon fait carton plein, mais elles sont dans des conditions tellement privilégiées que l’inverse ne serait presque pas normal. » L’entraîneur parisien salue le boulot du staff rhodanien : « Il y a Lyon et les autres. Ce sont les chiffres qui parlent. Mais si l’OL a ces résultats, c’est aussi parce qu’il y a un encadrement de qualité avec des gens extrêmement compétents, qui ont de l’expérience, et qui fédère ce groupe car il y a aussi des difficultés à Lyon. » En tout cas le PSG va vivre une saison délicate. Charnière même : « Le but, c’est que le groupe vive bien ensemble car on va avoir beaucoup d’échéances. On vit une année de transition vers la SASP. Il va falloir bien assumer cette transition et bien digérer toutes ces échéances. C’est l’enjeu. »
T.S.
T.S.