Bernadette Constantin est au sein de la commission féminine de l'UEFA. (Crédit : Charente libre)
Bernadette Constantin, comment avez-vous intégré l’UEFA ? Quelle est votre fonction au sein de cette instance européene ?
J'ai intégré l'UEFA en 2006. L'UEFA demande aux fédérations de proposer des personnes avec un profil qui correspond à la fonction. Je suis membre de la commission féminine de l'UEFA. Ma fonction consiste à représenter la FFF sur tous les sujets abordés (compétitions, développement, communication...)
Quelle est la vision de l'UEFA sur le football féminin ?
Il faut savoir tout d'abord que l'UEFA c'est une philosophie. Le football doit être accessible pour tous, par tous et ce partout en Europe. Quand nous, en France on trouve dérangeant certains scores assez larges entre deux nations, pour l'UEFA, c'est donner la chance à chaque pays de pouvoir participer et de se développer dans la discipline.
Michel Platini, Président de l'UEFA (ainsi que les membres de son comité exécutif) a montré avec des signes très forts sa considération pour la pratique du football par les femmes mais aussi pour la présence des femmes dans le football. Pour la première fois, une femme fait partie du comité exécutif de l'UEFA. Karen Espelund, actuelle présidente de la commission féminine de l'UEFA. Il y a aussi l'organisation de la Champions' League féminine dans la même ville, la même semaine avec les mêmes sponsors, la récompense de la meilleure joueuse européenne en même temps que celle des hommes...
J'ai intégré l'UEFA en 2006. L'UEFA demande aux fédérations de proposer des personnes avec un profil qui correspond à la fonction. Je suis membre de la commission féminine de l'UEFA. Ma fonction consiste à représenter la FFF sur tous les sujets abordés (compétitions, développement, communication...)
Quelle est la vision de l'UEFA sur le football féminin ?
Il faut savoir tout d'abord que l'UEFA c'est une philosophie. Le football doit être accessible pour tous, par tous et ce partout en Europe. Quand nous, en France on trouve dérangeant certains scores assez larges entre deux nations, pour l'UEFA, c'est donner la chance à chaque pays de pouvoir participer et de se développer dans la discipline.
Michel Platini, Président de l'UEFA (ainsi que les membres de son comité exécutif) a montré avec des signes très forts sa considération pour la pratique du football par les femmes mais aussi pour la présence des femmes dans le football. Pour la première fois, une femme fait partie du comité exécutif de l'UEFA. Karen Espelund, actuelle présidente de la commission féminine de l'UEFA. Il y a aussi l'organisation de la Champions' League féminine dans la même ville, la même semaine avec les mêmes sponsors, la récompense de la meilleure joueuse européenne en même temps que celle des hommes...
"La différence de niveau n'est pas un frein pour l'UEFA"
Quel regard a l’UEFA sur le travail effectué en France pour promouvoir le football féminin ?
L'UEFA regarde avec beaucoup d'intérêt ce qui se passe en France, notamment sur l'intérêt des médias pour la pratique féminine et pour le plan de féminisation mis en place par la Fédération Française. L'UEFA suit ce qui se fait dans chaque pays, et retransmet à chaque fédération ce qui semble être performant. Chaque pays a cependant des problématiques différentes et il faut adapter les programmes en fonction.
Il y a des écarts parfois importants dans les matchs internationaux ? On dit en France que cela irait au détriment du football féminin. Quelle réponse a l’UEFA sur le sujet ?
La différence de niveau n'est pas un frein pour l'UEFA car ce qui est important c'est de permettre l'accès à tous. On voit d'ailleurs que les écarts qui existaient entre certains pays il y a quelques temps se réduisent. Avec par exemple, la Suède et la Norvège il y a quelques années avec la France, la France a depuis comblé son retard. Il faut donc être patient, cela a plutôt donné envie à la France de progresser. Pour les autres nations, on peut supposer que ce sera la même démarche.
L'UEFA regarde avec beaucoup d'intérêt ce qui se passe en France, notamment sur l'intérêt des médias pour la pratique féminine et pour le plan de féminisation mis en place par la Fédération Française. L'UEFA suit ce qui se fait dans chaque pays, et retransmet à chaque fédération ce qui semble être performant. Chaque pays a cependant des problématiques différentes et il faut adapter les programmes en fonction.
Il y a des écarts parfois importants dans les matchs internationaux ? On dit en France que cela irait au détriment du football féminin. Quelle réponse a l’UEFA sur le sujet ?
La différence de niveau n'est pas un frein pour l'UEFA car ce qui est important c'est de permettre l'accès à tous. On voit d'ailleurs que les écarts qui existaient entre certains pays il y a quelques temps se réduisent. Avec par exemple, la Suède et la Norvège il y a quelques années avec la France, la France a depuis comblé son retard. Il faut donc être patient, cela a plutôt donné envie à la France de progresser. Pour les autres nations, on peut supposer que ce sera la même démarche.
"Le foot féminin a maintenant une identité et des modèles"
A Soyaux, Bernadette Constantin est en charge du suivi social des jeunes (crédit : asjsoyauxcharente.com)
Sur un plan personnel, comment voyez-vous le football féminin dans les années à venir ?
Je pense que la pratique pour les femmes va continuer à évoluer. Charge à la Fédération, aux Ligues et aux districts d'aider les clubs à bien se structurer, ce qui est en train de se mettre en place (licence club...). De nombreuses filles souhaitent jouer, il faut pouvoir les accueillir donc s'organiser pour. La pratique du football à l'école, c'est clairement établi que le football est une pratique pour tous, cela fait tomber les barrières et pour les parents, ce qui se fait à l'école c'est dans la norme donc, le football devient une discipline normale pour les filles.
La prise de responsabilité des femmes dans les instances passe par un programme de formation et d'expérience dont les femmes ont besoin pour avoir confiance car ce manque de confiance est l'un des premiers freins que nous nous imposons ! La médiatisation de l'équipe de France, mais aussi de la Champions'League et du championnat de France féminin, a permis de donner une image positive de la pratique du football par les femmes. Cette pratique a maintenant une identité et des modèles.... tous les ingrédients pour permettre un développement et un intérêt pour des sponsors publics ou privés. Enfin, les femmes se présenteront plus nombreuses aux formations d'entraîneurs et d'arbitres avec ambition.
La France vient de se porter candidat à la Coupe du Monde 2019. Est-ce le bon timing après des retraits sur des candidatures précédemment envisagées ?
La déclaration de Noël Le Graët sur la candidature de la France pour l'organisation de la Coupe du monde féminine 2019 marque la volonté très forte du président de la FFF d'installer la pratique féminine dans la durée. Il n'y a rien d'égal pour promotionner une discipline comme le football dans un pays. J'ai d'ailleurs une très grande pensée pour Marilou Duringer-Erckert qui s'est battue de longues années pour l'organisation d'un tel évènement en France! C'est un bon timing pour que tout le monde soit prêt !
Propos recueillis par Sébastien Duret
Je pense que la pratique pour les femmes va continuer à évoluer. Charge à la Fédération, aux Ligues et aux districts d'aider les clubs à bien se structurer, ce qui est en train de se mettre en place (licence club...). De nombreuses filles souhaitent jouer, il faut pouvoir les accueillir donc s'organiser pour. La pratique du football à l'école, c'est clairement établi que le football est une pratique pour tous, cela fait tomber les barrières et pour les parents, ce qui se fait à l'école c'est dans la norme donc, le football devient une discipline normale pour les filles.
La prise de responsabilité des femmes dans les instances passe par un programme de formation et d'expérience dont les femmes ont besoin pour avoir confiance car ce manque de confiance est l'un des premiers freins que nous nous imposons ! La médiatisation de l'équipe de France, mais aussi de la Champions'League et du championnat de France féminin, a permis de donner une image positive de la pratique du football par les femmes. Cette pratique a maintenant une identité et des modèles.... tous les ingrédients pour permettre un développement et un intérêt pour des sponsors publics ou privés. Enfin, les femmes se présenteront plus nombreuses aux formations d'entraîneurs et d'arbitres avec ambition.
La France vient de se porter candidat à la Coupe du Monde 2019. Est-ce le bon timing après des retraits sur des candidatures précédemment envisagées ?
La déclaration de Noël Le Graët sur la candidature de la France pour l'organisation de la Coupe du monde féminine 2019 marque la volonté très forte du président de la FFF d'installer la pratique féminine dans la durée. Il n'y a rien d'égal pour promotionner une discipline comme le football dans un pays. J'ai d'ailleurs une très grande pensée pour Marilou Duringer-Erckert qui s'est battue de longues années pour l'organisation d'un tel évènement en France! C'est un bon timing pour que tout le monde soit prêt !
Propos recueillis par Sébastien Duret
Focus : les axes de travail de l'UEFA sur le football féminin
>> Les axes de travail concernent toutes les composantes de la discipline :
"- Développement des compétitions jeunes et seniors
- Protection de la joueuse (médical/Statut)
- Développement de la pratique : aide à la mise en place de programme spécifique à chaque fédération
- Aide à la prise de responsabilité des femmes dans les instances du football: Programme de leadership football féminin de l'UEFA
- Accès au poste d’entraîneur pour les femmes : aide financière pour passer la licence pro "A" avec la volonté d'avoir des femmes responsables des sélections
- Accès à l'arbitrage...
Tous les sujets sont traités et le travail des professionnels de l'UEFA en collaboration avec les membres est évalué et réorienté si besoin."
"- Développement des compétitions jeunes et seniors
- Protection de la joueuse (médical/Statut)
- Développement de la pratique : aide à la mise en place de programme spécifique à chaque fédération
- Aide à la prise de responsabilité des femmes dans les instances du football: Programme de leadership football féminin de l'UEFA
- Accès au poste d’entraîneur pour les femmes : aide financière pour passer la licence pro "A" avec la volonté d'avoir des femmes responsables des sélections
- Accès à l'arbitrage...
Tous les sujets sont traités et le travail des professionnels de l'UEFA en collaboration avec les membres est évalué et réorienté si besoin."
Bernadette CONSTANTIN
Née le 29 mars 1963 à Barbezieux
Membre de la Commission féminine de l'UEFA
Membre de la Commission Fédérale de la Féminisation
Membre de la Commission Fédérale des Compétitions féminines
Vice-Président de l'ASJ Soyaux en charge du suivi social des joueuses
44 sélections A
Née le 29 mars 1963 à Barbezieux
Membre de la Commission féminine de l'UEFA
Membre de la Commission Fédérale de la Féminisation
Membre de la Commission Fédérale des Compétitions féminines
Vice-Président de l'ASJ Soyaux en charge du suivi social des joueuses
44 sélections A