Dijon et Guingamp dans le dur
Des chiffres qu’il faut encore creuser. Pour pousser cette analyse un cran plus loin, on va se pencher sur la potentielle efficacité défensive et offensive des 12 équipes de l’élite. Pour ce faire, nous allons observer l’écart entre les npxG pour et contre (Expected goals sans compter les penalties) et les buts inscrits et concédés hors penalties et contre son camp. En prenant la variation entre les deux nombres, cela nous permettra de déceler si certaines équipes surperforment ou sous-performent par rapport à ce qui est attendu dans chaque secteur.
Premier point qui saute rapidement aux yeux : le manque d’efficacité offensive de Dijon et Guingamp, les deux équipes présentant le pire écart entre leurs npxG et les buts marqués hors penalties et csc (-7,9 pour l’EAG, -5,8 pour le DFCO). Si les Bretonnes ont légèrement résorbé cette inefficacité par rapport à la mi-saison (-29% sur l’ensemble contre -38% sur la phase aller), les Dijonnaises ont elles plongé à ce niveau (-22% à mi saison, -33% sur l’ensemble).
Le départ de Desire Oparanozie cet hiver s’est fait ressentir (5 buts pour 4,6 xG), faisant du DFCO l’équipe qui frappe (152) et cadre le moins (61) de tirs en 2021/22 dans l’élite. Une faible production offensive qui, alliée à un manque d’efficacité, explique la longue traversée du désert des Bourguignonnes entre février et avril (7 matches consécutifs sans marquer).
De l’autre côté, l’EAG a su compenser cette difficulté offensive par une capacité à marquer sur coups de pied arrêtés comme vu précédemment, les Guingampaises restant en prime celles qui ont le plus cadré leurs tirs en proportion en D1 cette saison (50,7%). Toutefois, les joueuses de Frédéric Biancalani ont été bien plus à la peine défensivement, encaissant pas moins de 9 buts de plus qu’attendus au regard des npxG (-9,45), faisant d’elles l’équipe la plus inefficace défensivement et de loin.
La mauvaise gestion des entames des rencontres (11 buts encaissés dans le premier quart d’heure, plus que toute autre équipe) n’y est pas étrangère, tout comme l’extrême jeunesse des titulaires en défense au coup d’envoi côté breton (20 ans et 305 jours en moyenne, au moins 3 ans de moins que toute autre défense de D1).
De l’autre côté de l’échiquier, l’OL affiche un très léger manque d’efficacité offensive (-2,1%) alors que Montpellier, le Paris FC et le Paris SG sont les 3 seules équipes à être dans le vert sur les deux axes. Ce qui ne constitue pas forcément une bonne nouvelle pour le PSG et le MHSC, dont les défauts offensifs et défensifs seraient donc à chercher du côté de la production et non de l’efficacité.
Intéressant aussi de noter la différence nette d’efficacité offensive pour Reims entre la saison passée (+62%) et cette année (-7%). Les départs de Mélissa Gomes et Mélissa Herrera l’été dernier n’y sont sans doute pas étranger, même si le SDR a pu compter sur sa jeune armada offensive pour faire la différence (17 des 29 buts de Reims cette saison ont été marqués par des joueuses nées au 21e siècle). Enfin, Saint-Etienne apparait comme à mi-saison en bonne position avec une certaine efficacité offensive. L’explication de ses difficultés est là encore à trouver sans doute du côté de la production.
Premier point qui saute rapidement aux yeux : le manque d’efficacité offensive de Dijon et Guingamp, les deux équipes présentant le pire écart entre leurs npxG et les buts marqués hors penalties et csc (-7,9 pour l’EAG, -5,8 pour le DFCO). Si les Bretonnes ont légèrement résorbé cette inefficacité par rapport à la mi-saison (-29% sur l’ensemble contre -38% sur la phase aller), les Dijonnaises ont elles plongé à ce niveau (-22% à mi saison, -33% sur l’ensemble).
Le départ de Desire Oparanozie cet hiver s’est fait ressentir (5 buts pour 4,6 xG), faisant du DFCO l’équipe qui frappe (152) et cadre le moins (61) de tirs en 2021/22 dans l’élite. Une faible production offensive qui, alliée à un manque d’efficacité, explique la longue traversée du désert des Bourguignonnes entre février et avril (7 matches consécutifs sans marquer).
De l’autre côté, l’EAG a su compenser cette difficulté offensive par une capacité à marquer sur coups de pied arrêtés comme vu précédemment, les Guingampaises restant en prime celles qui ont le plus cadré leurs tirs en proportion en D1 cette saison (50,7%). Toutefois, les joueuses de Frédéric Biancalani ont été bien plus à la peine défensivement, encaissant pas moins de 9 buts de plus qu’attendus au regard des npxG (-9,45), faisant d’elles l’équipe la plus inefficace défensivement et de loin.
La mauvaise gestion des entames des rencontres (11 buts encaissés dans le premier quart d’heure, plus que toute autre équipe) n’y est pas étrangère, tout comme l’extrême jeunesse des titulaires en défense au coup d’envoi côté breton (20 ans et 305 jours en moyenne, au moins 3 ans de moins que toute autre défense de D1).
De l’autre côté de l’échiquier, l’OL affiche un très léger manque d’efficacité offensive (-2,1%) alors que Montpellier, le Paris FC et le Paris SG sont les 3 seules équipes à être dans le vert sur les deux axes. Ce qui ne constitue pas forcément une bonne nouvelle pour le PSG et le MHSC, dont les défauts offensifs et défensifs seraient donc à chercher du côté de la production et non de l’efficacité.
Intéressant aussi de noter la différence nette d’efficacité offensive pour Reims entre la saison passée (+62%) et cette année (-7%). Les départs de Mélissa Gomes et Mélissa Herrera l’été dernier n’y sont sans doute pas étranger, même si le SDR a pu compter sur sa jeune armada offensive pour faire la différence (17 des 29 buts de Reims cette saison ont été marqués par des joueuses nées au 21e siècle). Enfin, Saint-Etienne apparait comme à mi-saison en bonne position avec une certaine efficacité offensive. L’explication de ses difficultés est là encore à trouver sans doute du côté de la production.
Les statistiques de cet article sont fournies à partir de la base de Footoféminin et des données brutes des rencontres fournies par notre partenaire InStat Football : https://instatsport.com
*xG : Expected Goals, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû marquer en fonction de la probabilité que ses tirs se transforment en buts (calculée grâce à divers facteurs). Les npxG font référence à cette valeur, moins les xG des penalties obtenus (0,75 par penalty).
**Tir ratio : nombre de tirs effectués / (nombre de tirs effectués + nombre de tirs subis) x 100. Si le résultat est supérieur à 50%, l’équipe tire plus que son opposant et inversement si le résultat est inférieur à 50%.
*xG : Expected Goals, soit le nombre de buts que l’équipe aurait dû marquer en fonction de la probabilité que ses tirs se transforment en buts (calculée grâce à divers facteurs). Les npxG font référence à cette valeur, moins les xG des penalties obtenus (0,75 par penalty).
**Tir ratio : nombre de tirs effectués / (nombre de tirs effectués + nombre de tirs subis) x 100. Si le résultat est supérieur à 50%, l’équipe tire plus que son opposant et inversement si le résultat est inférieur à 50%.