Sonia Bompastor (entraîneur de Lyon)
Vous récupérez le titre ce soir sur le terrain du PSG. Ça fait du bien mentalement ?
Oui, on s’était dit avant le match que c’était certainement symbolique. Mais le fait d’avoir cette opportunité par le calendrier de venir à Paris et de valider ici notre titre de championnes, on avait vraiment envie de le faire. Une semaine après notre finale de Ligue des Championnes, on savait aussi que physiquement et mentalement on avait laissé pas mal d’énergie. On a marqué rapidement dans la rencontre, c’était important. Derrière, on ne va pas analyser le contenu car le principal était de gagner.
On s’était aussi dit qu’en gagnant ce soir, on pouvait finir avec huit points d’avance sur Paris au classement, ce qui n’est pas une mince performance. Je le redis, Paris est collectivement une belle équipe. Elles ont des individualités aussi très fortes. Comme on se le disait avec mon staff avant la rencontre, c’est certainement l’équipe qui nous a posé le plus de difficulté cette saison, notamment sur les demi-finales en Ligue des Championnes. Donc bravo à elles malgré tout. De notre côté, on est forcément satisfaite de cette performance qui nous permet de valider le titre ici à Paris.
Quel est le sentiment d’être championne d’Europe puis championne de France une semaine après ?
Valider ces deux titres à une semaine d’intervalle, ça termine notre saison en apothéose. Tout de suite comme ça, je tiens à mettre en avant mes joueuses. Je sais qu’il y a beaucoup de qualité et de talent individuel dans cette équipe mais on a montré tout au long de la saison aussi que nos valeurs fortes nous ont permis d’aller chercher ces titres et ces objectifs qui étaient fixés, pour réaliser ce doublé après une année qui a été compliquée.
La saison a été par moment difficile, avec comme point noir comme vous le savez les blessures. On a su rester solidaires et ces valeurs nous ont permis d’aller chercher ces deux trophées qui sont magnifiques.
Quelles sont ces valeurs ?
Il y en a pas mal mais la première, c’est le travail. La remise en question aussi, car quand on est compétitrice et à l’Olympique Lyonnais, tous les ans il faut savoir se remettre en question pour garder le temps d’avance et continuer à performer. Forcément, il faut aussi beaucoup de générosité sur le terrain, des joueuses qui se remettent en question mais qui savent aussi être à l’écoute de ce qu’on peut leur apporter. Elles ont sans cesse soif et envie d’apprendre des choses. Ce sont des valeurs essentielles quand on veut gagner des titres.
Sur la sortie de Selma Bacha, un petit mot ?
Il y a comme je viens de le dire beaucoup de fatigue côté lyonnais car on a laissé pas mal d’énergie sur la finale de Ligue des Championnes. Selma s’était plainte des ischios dans la semaine à l’entraînement. On a essayé de la préserver pour qu’elle puisse démarrer ce soir. Je pense qu’il y a encore un peu de fatigue musculaire. J’espère qu’il n’y a pas plus. L’idée maintenant est de bien récupérer. Elles ont aussi une compétition importante avec l’équipe de France donc il faut que, dans la lignée de ce qu’elles ont pu réaliser en club, elles puissent être performantes pour bien représenter notre pays à l’EURO.
On a le sentiment que vous êtes passées durant cette saison une pression négative à une pression positive ?
Quand on est à la tête de l’Olympique Lyonnais, on assume les responsabilités. Il y a eu des moments dans la saison plus difficiles, il a fallu tenir le cap. Mais dans ces moments-là, mon rôle est de montrer le chemin à mes joueuses, de garder la confiance car je savais que dans le travail fourni au quotidien, on était dans le vrai. Garder aussi l’exigence de notre travail puis avec la confiance et ce travail, se dire que si tout le monde va dans le même sens, on aura plus de chances d’atteindre les objectifs. C’est ce qu’on a su faire.
On a su aussi se dire les choses à un moment, quand les performances étaient moins bonnes, aussi bien individuellement que collectivement. Le maître mot cependant, c’était de rester toutes ensemble dans les bons comme dans les mauvais moments. Comme vous le savez, aussi bien dans le sport que dans la vie, c’est toujours plus difficile de rester solidaire dans les mauvais moments. On a su le faire donc c’est bien. Une saison est faite de hauts et de bas donc oui, on a traversé des moments plus compliqués.
La liste de l’équipe de France va être dévoilée ce lundi. Vous vous attendez à des surprises ?
Je fais confiance à Corinne Diacre pour établir cette liste et mener l’équipe de France à un titre, car on en a réellement besoin. Les clubs sont performants. On a démontré avec le Paris Saint-Germain cette saison qu’on était le seul pays à avoir deux clubs en demi-finale de Ligue des Championnes. C’est un point fort. Maintenant, il faut qu’on arrive aussi à performer avec la sélection. C’est tout ce que je souhaite à Corinne Diacre.
Maintenant des surprises non, je ne pense pas. Elle a eu le temps de préparer cet EURO et d’étudier sa liste. Ses choix seront forcément des choix réfléchis.
Quel bilan tirez-vous de cette première saison complète en tant qu’entraîneur à l’OL ?
Le bilan est positif cette saison même si, je vais être honnête avec vous, on s’était fixé le triplé. Malheureusement en Coupe de France, les blessures sont devenues trop importantes pour qu’on puisse performer. Cela étant, on a été cherché quand même les deux plus beaux titres avec la Ligue des Championnes et le championnat de France. C’est exceptionnel.
Encore une fois, là c’est un message particulier que j’envoie à l’ensemble des téléspectateurs, spectateurs mais aussi aux médias, quand je vois la saison qu’on réalise collectivement, je pense qu’on a montré qu’on était la meilleure équipe. Je tiens à mettre en avant aussi individuellement mes joueuses. Je suis un peu déçue qu’on n’ait pas eu plus de représentantes individuelles dans les équipes-types, que ce soit l’UNFP ou la D1 Arkema car encore une fois… Tout le mérite pour Paris, elles ont des bonnes joueuses, il faut le souligner. Elles ont aussi un beau collectif. Mais quand on est capable de faire la saison avec le doublé qu’on vient de faire, je pense que mes joueuses méritent tout autant voire plus de figurer dans les équipes-types.
Ce but de Catarina Macario ce soir, ça va dans ce sens aussi, c’est un beau pied de nez ?
Oui, je leur avais dit dans la causerie d’avant-match que c’était le terrain qui parlait. Les champions vous savez, on ne parle pas forcément nous-mêmes. C’est le terrain qui fait parler et c’est surtout les autres qui parlent des champions. Mes joueuses sont des championnes et on a montré aujourd’hui sur le terrain qu’elles méritaient tous les honneurs.
Oui, on s’était dit avant le match que c’était certainement symbolique. Mais le fait d’avoir cette opportunité par le calendrier de venir à Paris et de valider ici notre titre de championnes, on avait vraiment envie de le faire. Une semaine après notre finale de Ligue des Championnes, on savait aussi que physiquement et mentalement on avait laissé pas mal d’énergie. On a marqué rapidement dans la rencontre, c’était important. Derrière, on ne va pas analyser le contenu car le principal était de gagner.
On s’était aussi dit qu’en gagnant ce soir, on pouvait finir avec huit points d’avance sur Paris au classement, ce qui n’est pas une mince performance. Je le redis, Paris est collectivement une belle équipe. Elles ont des individualités aussi très fortes. Comme on se le disait avec mon staff avant la rencontre, c’est certainement l’équipe qui nous a posé le plus de difficulté cette saison, notamment sur les demi-finales en Ligue des Championnes. Donc bravo à elles malgré tout. De notre côté, on est forcément satisfaite de cette performance qui nous permet de valider le titre ici à Paris.
Quel est le sentiment d’être championne d’Europe puis championne de France une semaine après ?
Valider ces deux titres à une semaine d’intervalle, ça termine notre saison en apothéose. Tout de suite comme ça, je tiens à mettre en avant mes joueuses. Je sais qu’il y a beaucoup de qualité et de talent individuel dans cette équipe mais on a montré tout au long de la saison aussi que nos valeurs fortes nous ont permis d’aller chercher ces titres et ces objectifs qui étaient fixés, pour réaliser ce doublé après une année qui a été compliquée.
La saison a été par moment difficile, avec comme point noir comme vous le savez les blessures. On a su rester solidaires et ces valeurs nous ont permis d’aller chercher ces deux trophées qui sont magnifiques.
Quelles sont ces valeurs ?
Il y en a pas mal mais la première, c’est le travail. La remise en question aussi, car quand on est compétitrice et à l’Olympique Lyonnais, tous les ans il faut savoir se remettre en question pour garder le temps d’avance et continuer à performer. Forcément, il faut aussi beaucoup de générosité sur le terrain, des joueuses qui se remettent en question mais qui savent aussi être à l’écoute de ce qu’on peut leur apporter. Elles ont sans cesse soif et envie d’apprendre des choses. Ce sont des valeurs essentielles quand on veut gagner des titres.
Sur la sortie de Selma Bacha, un petit mot ?
Il y a comme je viens de le dire beaucoup de fatigue côté lyonnais car on a laissé pas mal d’énergie sur la finale de Ligue des Championnes. Selma s’était plainte des ischios dans la semaine à l’entraînement. On a essayé de la préserver pour qu’elle puisse démarrer ce soir. Je pense qu’il y a encore un peu de fatigue musculaire. J’espère qu’il n’y a pas plus. L’idée maintenant est de bien récupérer. Elles ont aussi une compétition importante avec l’équipe de France donc il faut que, dans la lignée de ce qu’elles ont pu réaliser en club, elles puissent être performantes pour bien représenter notre pays à l’EURO.
On a le sentiment que vous êtes passées durant cette saison une pression négative à une pression positive ?
Quand on est à la tête de l’Olympique Lyonnais, on assume les responsabilités. Il y a eu des moments dans la saison plus difficiles, il a fallu tenir le cap. Mais dans ces moments-là, mon rôle est de montrer le chemin à mes joueuses, de garder la confiance car je savais que dans le travail fourni au quotidien, on était dans le vrai. Garder aussi l’exigence de notre travail puis avec la confiance et ce travail, se dire que si tout le monde va dans le même sens, on aura plus de chances d’atteindre les objectifs. C’est ce qu’on a su faire.
On a su aussi se dire les choses à un moment, quand les performances étaient moins bonnes, aussi bien individuellement que collectivement. Le maître mot cependant, c’était de rester toutes ensemble dans les bons comme dans les mauvais moments. Comme vous le savez, aussi bien dans le sport que dans la vie, c’est toujours plus difficile de rester solidaire dans les mauvais moments. On a su le faire donc c’est bien. Une saison est faite de hauts et de bas donc oui, on a traversé des moments plus compliqués.
La liste de l’équipe de France va être dévoilée ce lundi. Vous vous attendez à des surprises ?
Je fais confiance à Corinne Diacre pour établir cette liste et mener l’équipe de France à un titre, car on en a réellement besoin. Les clubs sont performants. On a démontré avec le Paris Saint-Germain cette saison qu’on était le seul pays à avoir deux clubs en demi-finale de Ligue des Championnes. C’est un point fort. Maintenant, il faut qu’on arrive aussi à performer avec la sélection. C’est tout ce que je souhaite à Corinne Diacre.
Maintenant des surprises non, je ne pense pas. Elle a eu le temps de préparer cet EURO et d’étudier sa liste. Ses choix seront forcément des choix réfléchis.
Quel bilan tirez-vous de cette première saison complète en tant qu’entraîneur à l’OL ?
Le bilan est positif cette saison même si, je vais être honnête avec vous, on s’était fixé le triplé. Malheureusement en Coupe de France, les blessures sont devenues trop importantes pour qu’on puisse performer. Cela étant, on a été cherché quand même les deux plus beaux titres avec la Ligue des Championnes et le championnat de France. C’est exceptionnel.
Encore une fois, là c’est un message particulier que j’envoie à l’ensemble des téléspectateurs, spectateurs mais aussi aux médias, quand je vois la saison qu’on réalise collectivement, je pense qu’on a montré qu’on était la meilleure équipe. Je tiens à mettre en avant aussi individuellement mes joueuses. Je suis un peu déçue qu’on n’ait pas eu plus de représentantes individuelles dans les équipes-types, que ce soit l’UNFP ou la D1 Arkema car encore une fois… Tout le mérite pour Paris, elles ont des bonnes joueuses, il faut le souligner. Elles ont aussi un beau collectif. Mais quand on est capable de faire la saison avec le doublé qu’on vient de faire, je pense que mes joueuses méritent tout autant voire plus de figurer dans les équipes-types.
Ce but de Catarina Macario ce soir, ça va dans ce sens aussi, c’est un beau pied de nez ?
Oui, je leur avais dit dans la causerie d’avant-match que c’était le terrain qui parlait. Les champions vous savez, on ne parle pas forcément nous-mêmes. C’est le terrain qui fait parler et c’est surtout les autres qui parlent des champions. Mes joueuses sont des championnes et on a montré aujourd’hui sur le terrain qu’elles méritaient tous les honneurs.
Christiane Endler (gardienne de Lyon)
Victoire difficile ce soir pour aller chercher ce titre ?
Le match était difficile oui, mais on a réussi à gagner. On a fait tout ce qu’il fallait cette année pour remporter le championnat et on termine la saison en étant championnes de France une journée avant la fin, c’est bien.
Votre sentiment également par rapport à votre titre de meilleure gardienne ?
Je suis très contente de ce qu’on a fait cette saison, même sur les derniers matches. Ce n’était pas facile de venir ici après notre grand match contre Barcelone, d’être concentrées au maximum une nouvelle fois. Mais on a fait le boulot et ça s’est bien passé.
2e titre de championne de France consécutif pour vous. A-t-il une saveur particulière celui-ci, différente de la saison passée ?
Oui c’est différent, c’est une autre équipe. C’est bien de redevenir champion encore une fois, la deuxième pour moi. J’espère que l’an prochain, je pourrais aller en chercher un troisième. Cette saison s’est bien passée, ce n’était pas facile, mais je suis très heureuse et fière de toute l’équipe.
Comment avez-vous vécu la saison de vos anciennes coéquipières ? Cela vous a-t-il fait un peu de peine de voir tout ce qu’il s’est passé ?
Oui c’était difficile pour elles, beaucoup de choses difficiles se sont passées qui ont fait du mal à l’équipe. J’espère qu’elles reviendront plus fortes la saison prochaine, qu’elles pourront s’organiser mieux au sein de l’équipe car c’est une très belle équipe. Elles ont bien joué sur ce match, c’était compliqué pour nous. C’est bien aussi pour le championnat français car on a une concurrence constante et très proche. Vu ce qu’elles ont fait en dehors de l’extra-sportif, elles vont revenir plus fortes.
Avez-vous gardé des liens avec vos anciennes coéquipières du Paris Saint-Germain ?
Oui bien sûr. Je suis resté ici quatre ans au PSG, j’ai des liens et des amis. Le PSG est dans mon cœur et j’espère que tout va bien pour eux. On est des compétitrices, je veux gagner avec mon équipe mais j’espère que ça se passe bien pour elles aussi.
Vous récupérez le titre de championnes de France. Pour ne plus jamais le lâcher ?
J’espère (rires). C’est l’objectif en tout cas. Ici à Lyon, le but c’est de gagner toutes les compétitions possibles à chaque fois et c’est ce qu’on fera la saison prochaine.
Le match était difficile oui, mais on a réussi à gagner. On a fait tout ce qu’il fallait cette année pour remporter le championnat et on termine la saison en étant championnes de France une journée avant la fin, c’est bien.
Votre sentiment également par rapport à votre titre de meilleure gardienne ?
Je suis très contente de ce qu’on a fait cette saison, même sur les derniers matches. Ce n’était pas facile de venir ici après notre grand match contre Barcelone, d’être concentrées au maximum une nouvelle fois. Mais on a fait le boulot et ça s’est bien passé.
2e titre de championne de France consécutif pour vous. A-t-il une saveur particulière celui-ci, différente de la saison passée ?
Oui c’est différent, c’est une autre équipe. C’est bien de redevenir champion encore une fois, la deuxième pour moi. J’espère que l’an prochain, je pourrais aller en chercher un troisième. Cette saison s’est bien passée, ce n’était pas facile, mais je suis très heureuse et fière de toute l’équipe.
Comment avez-vous vécu la saison de vos anciennes coéquipières ? Cela vous a-t-il fait un peu de peine de voir tout ce qu’il s’est passé ?
Oui c’était difficile pour elles, beaucoup de choses difficiles se sont passées qui ont fait du mal à l’équipe. J’espère qu’elles reviendront plus fortes la saison prochaine, qu’elles pourront s’organiser mieux au sein de l’équipe car c’est une très belle équipe. Elles ont bien joué sur ce match, c’était compliqué pour nous. C’est bien aussi pour le championnat français car on a une concurrence constante et très proche. Vu ce qu’elles ont fait en dehors de l’extra-sportif, elles vont revenir plus fortes.
Avez-vous gardé des liens avec vos anciennes coéquipières du Paris Saint-Germain ?
Oui bien sûr. Je suis resté ici quatre ans au PSG, j’ai des liens et des amis. Le PSG est dans mon cœur et j’espère que tout va bien pour eux. On est des compétitrices, je veux gagner avec mon équipe mais j’espère que ça se passe bien pour elles aussi.
Vous récupérez le titre de championnes de France. Pour ne plus jamais le lâcher ?
J’espère (rires). C’est l’objectif en tout cas. Ici à Lyon, le but c’est de gagner toutes les compétitions possibles à chaque fois et c’est ce qu’on fera la saison prochaine.