Aimé Mignot est toujours un fervant supporter des Bleues
Qu'est-ce que vous inspire cette équipe de France ?
C'est une bonne équipe. Il y a une majorité de joueuses lyonnaises. J'étais d’ailleurs à Londres lors de la finale contre Potsdam et j’ai trouvé que les joueuses françaises possédaient d'énormes qualités. Elles sont très bien armées pour faire une excellente Coupe du monde.
Que représente cette équipe de France pour vous?
En coupe du monde ou en championnat d'Europe, on n'a jamais été très loin, là je les vois terminer, au moins, dans le dernier carré. Car les joueuses sont de bonnes valeurs et jouent ensemble depuis pas mal d'années.
Elles peuvent aller loin ?
Jouer le Nigeria, le Canada et l’Allemagne, c’est compliqué. Mais la France peut finir deuxième si elle ne néglige pas l’équipe du Nigeria. Car depuis 1991, les Africaines ont toujours été présentes et ont l’expérience. Je me suis aussi laissé dire en lisant les journaux et les différents comptes-rendus que le Canada avait fait d’énormes progrès. Le groupe de la France va être très difficile mais elles ont le potentiel pour terminer dans les deux premières.
C'est une bonne équipe. Il y a une majorité de joueuses lyonnaises. J'étais d’ailleurs à Londres lors de la finale contre Potsdam et j’ai trouvé que les joueuses françaises possédaient d'énormes qualités. Elles sont très bien armées pour faire une excellente Coupe du monde.
Que représente cette équipe de France pour vous?
En coupe du monde ou en championnat d'Europe, on n'a jamais été très loin, là je les vois terminer, au moins, dans le dernier carré. Car les joueuses sont de bonnes valeurs et jouent ensemble depuis pas mal d'années.
Elles peuvent aller loin ?
Jouer le Nigeria, le Canada et l’Allemagne, c’est compliqué. Mais la France peut finir deuxième si elle ne néglige pas l’équipe du Nigeria. Car depuis 1991, les Africaines ont toujours été présentes et ont l’expérience. Je me suis aussi laissé dire en lisant les journaux et les différents comptes-rendus que le Canada avait fait d’énormes progrès. Le groupe de la France va être très difficile mais elles ont le potentiel pour terminer dans les deux premières.
"Je fais toute confiance à Bruno Bini"
Aimé Mignot a tout connu avec l'OL
Quelles sont ses forces ?
Son collectif, et ses individualités qui se mélangent très bien au collectif. Et puis s’il y a une différence individuelle à faire, elles sont capables de la faire.
Vous pensez à quelles joueuses ?
Je pense à Elodie Thomis par sa rapidité ou à Camille Abily, excellente au milieu de terrain, qui a une expérience internationale et qui est partie jouer aux Etats-Unis. Il y a aussi Elise Bussaglia, la pendante de Camille Abily. La très ancienne Sandrine Soubeyrand qui est un genre de libéro devant la défense qui a une très grosse expérience et une excellente frappe de balle. A ce poste elle peut accompagner les attaques et mettre un but de 25-30 mètres. Elle en a les qualités.
Quel regard portez-vous sur Bruno Bini ?
Il a été champion d’Europe avec les 19 ans, ça a été la première équipe féminine à être championne d’Europe. Il a pris la suite d’Elisabeth Loisel, et il avait presque une vingtaine d’années d’expérience. C’est un quelqu’un de très intelligent, très bon sur le plan technique et tactique. Je lui fais toute confiance.
Cette Coupe du monde peut faire franchir un cap au foot au féminin ?
L’année dernière, l’OL était en finale contre Potsdam à Getafe, j’y étais, il y avait eu une dizaine de milliers de personnes. Cette année à Fulham, Craven Cottage était presque plein (ndlr : en fait il y avait eu 14300 spectateurs pour un stade qui peut en accueillir 25000). Le match a été télévisé entièrement et ce fut un très bon match de foot. Et comme les Françaises ont gagné ça donne de la notoriété au foot féminin.
Son collectif, et ses individualités qui se mélangent très bien au collectif. Et puis s’il y a une différence individuelle à faire, elles sont capables de la faire.
Vous pensez à quelles joueuses ?
Je pense à Elodie Thomis par sa rapidité ou à Camille Abily, excellente au milieu de terrain, qui a une expérience internationale et qui est partie jouer aux Etats-Unis. Il y a aussi Elise Bussaglia, la pendante de Camille Abily. La très ancienne Sandrine Soubeyrand qui est un genre de libéro devant la défense qui a une très grosse expérience et une excellente frappe de balle. A ce poste elle peut accompagner les attaques et mettre un but de 25-30 mètres. Elle en a les qualités.
Quel regard portez-vous sur Bruno Bini ?
Il a été champion d’Europe avec les 19 ans, ça a été la première équipe féminine à être championne d’Europe. Il a pris la suite d’Elisabeth Loisel, et il avait presque une vingtaine d’années d’expérience. C’est un quelqu’un de très intelligent, très bon sur le plan technique et tactique. Je lui fais toute confiance.
Cette Coupe du monde peut faire franchir un cap au foot au féminin ?
L’année dernière, l’OL était en finale contre Potsdam à Getafe, j’y étais, il y avait eu une dizaine de milliers de personnes. Cette année à Fulham, Craven Cottage était presque plein (ndlr : en fait il y avait eu 14300 spectateurs pour un stade qui peut en accueillir 25000). Le match a été télévisé entièrement et ce fut un très bon match de foot. Et comme les Françaises ont gagné ça donne de la notoriété au foot féminin.
"Faire passer le message pour que les filles jouent au foot dans les clubs mais aussi dans les écoles"
Mais le foot au féminin manque encore de reconnaissance.
Ca en manque encore, ce n’est pas assez médiatisé par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis
Que faut-il faire ?
Avoir des résultats et faire passer le message pour que les filles jouent au foot dans les clubs mais aussi dans les écoles. Car on joue à tout sauf au foot au niveau scolaire. Danse, basket, handball mais rarement au foot.
Quels sont les principaux changements que vous relevez avec la génération d’aujourd’hui ?
D’abord, il y a beaucoup plus de licenciées. Quand j’ai pris en charge le foot féminin, on dénombrait 30.000 licenciées et il y en a près du double aujourd’hui. Au sein des clubs, ça s’est aussi énormément arrangé. Beaucoup de filles sont devenues professionnelles, ce qui n’était pas le cas quand j’entraînais. On avait instauré un championnat à douze équipes pour que les filles aient un match sérieux à disputer tous les week-ends. Mais aujourd’hui, il y a trois ou quatre équipes qui dominent le championnat, les autres sont des faire-valoir.
Cette évolution va dans le bon sens ?
Oui. Au niveau de la fédération, le foot féminin est considéré comme le foot masculin. Il y a des sélections de jeunes, avant il n’y en avait pas, on possédait l’équipe A et les 19 ans point final ! Maintenant vous avez les 19 ans, les 17 ans… et on participe à toutes les compétitions sur le plan européen.
Un dernier mot pour les filles ?
Je leur souhaite une grosse chance. Et j’espère qu’elles iront au bout.
Recueillis par Thibault Simonnet pour footofeminin.fr
Ca en manque encore, ce n’est pas assez médiatisé par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis
Que faut-il faire ?
Avoir des résultats et faire passer le message pour que les filles jouent au foot dans les clubs mais aussi dans les écoles. Car on joue à tout sauf au foot au niveau scolaire. Danse, basket, handball mais rarement au foot.
Quels sont les principaux changements que vous relevez avec la génération d’aujourd’hui ?
D’abord, il y a beaucoup plus de licenciées. Quand j’ai pris en charge le foot féminin, on dénombrait 30.000 licenciées et il y en a près du double aujourd’hui. Au sein des clubs, ça s’est aussi énormément arrangé. Beaucoup de filles sont devenues professionnelles, ce qui n’était pas le cas quand j’entraînais. On avait instauré un championnat à douze équipes pour que les filles aient un match sérieux à disputer tous les week-ends. Mais aujourd’hui, il y a trois ou quatre équipes qui dominent le championnat, les autres sont des faire-valoir.
Cette évolution va dans le bon sens ?
Oui. Au niveau de la fédération, le foot féminin est considéré comme le foot masculin. Il y a des sélections de jeunes, avant il n’y en avait pas, on possédait l’équipe A et les 19 ans point final ! Maintenant vous avez les 19 ans, les 17 ans… et on participe à toutes les compétitions sur le plan européen.
Un dernier mot pour les filles ?
Je leur souhaite une grosse chance. Et j’espère qu’elles iront au bout.
Recueillis par Thibault Simonnet pour footofeminin.fr
AIME MIGNOT
Née le 4 février 1932 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Parcours de joueur
AS Aix (avant 1955), Olympique lyonnais (1955-1966)
Parcours d'entraîneur
Olympique lyonnais (1968-fév1976), SCO Angers (1976-1979), Olympique Alès (1979-1981), sélectionneur de l'Équipe de France féminine de football (1987-1977)
Palmarès
Vainqueur de la Coupe de France en 1964 et finaliste en 1963 avec l'Olympique lyonnais
Demi-Finaliste de la Coupe des Coupes Européenne en 1964.
Vainqueur en tant qu'entraîneur de l'O. Lyonnais de la Coupe de France en 1973, et Finaliste en 1971.
Participation au Championnat d'Europe avec l'équipe de France féminine en 1997
Née le 4 février 1932 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Parcours de joueur
AS Aix (avant 1955), Olympique lyonnais (1955-1966)
Parcours d'entraîneur
Olympique lyonnais (1968-fév1976), SCO Angers (1976-1979), Olympique Alès (1979-1981), sélectionneur de l'Équipe de France féminine de football (1987-1977)
Palmarès
Vainqueur de la Coupe de France en 1964 et finaliste en 1963 avec l'Olympique lyonnais
Demi-Finaliste de la Coupe des Coupes Européenne en 1964.
Vainqueur en tant qu'entraîneur de l'O. Lyonnais de la Coupe de France en 1973, et Finaliste en 1971.
Participation au Championnat d'Europe avec l'équipe de France féminine en 1997
