(photo : Eric Baledent)
En tant qu’ancienne joueuse internationale et impliquée dans le football depuis longtemps, cette qualification doit vous satisfaire ?
C’est d’abord énormément d’émotion de part le résultat mais aussi la manière. Le foot français a pu être heureux de voir une telle qualité technique et tactique. C’est ce qu’attendent les gens. Chaque joueuse a donné le meilleure d’elle-même. Toutes ces composantes ont quelque chose de beau, c’est bien. Cela peut avoir des retombées pour l’ensemble du foot féminin et c’est ce à quoi on pense. Souvent on a été dans les grandes compétitions sans franchir le premier tour, par manque de chance et peut être qu’on n’y croyait pas assez. Ca va permettre au football au féminin d’être en lumière et de montrer la femme dans le football et la femme en tant que joueuse et toute l’élégance qui va avec.
Vous pensez que cela peut casser les préjugés qui restent encore ancrés ?
Absolument la preuve, avec tous les messages que l’on peut recevoir notamment à travers les matchs qui sont retransmis sur Direct 8. Les filles peuvent jouer tout en restant élégantes. Ca casse complétement les préjugés qu’on peut donner de la fille qui joue au football. Là on voit que c’est une femme sportive, qui a de la qualité contre d’autres femmes sportives ont leurs qualités.
C’est d’abord énormément d’émotion de part le résultat mais aussi la manière. Le foot français a pu être heureux de voir une telle qualité technique et tactique. C’est ce qu’attendent les gens. Chaque joueuse a donné le meilleure d’elle-même. Toutes ces composantes ont quelque chose de beau, c’est bien. Cela peut avoir des retombées pour l’ensemble du foot féminin et c’est ce à quoi on pense. Souvent on a été dans les grandes compétitions sans franchir le premier tour, par manque de chance et peut être qu’on n’y croyait pas assez. Ca va permettre au football au féminin d’être en lumière et de montrer la femme dans le football et la femme en tant que joueuse et toute l’élégance qui va avec.
Vous pensez que cela peut casser les préjugés qui restent encore ancrés ?
Absolument la preuve, avec tous les messages que l’on peut recevoir notamment à travers les matchs qui sont retransmis sur Direct 8. Les filles peuvent jouer tout en restant élégantes. Ca casse complétement les préjugés qu’on peut donner de la fille qui joue au football. Là on voit que c’est une femme sportive, qui a de la qualité contre d’autres femmes sportives ont leurs qualités.
Aujourd’hui, cependant a-t-on les structures pour accueillir des jeunes filles qui voudraient jouer au football ?
Aujourd’hui c’est ce qui nous manquait des modèles. Il va falloir les accueillir. A l’ordre d’aujourd’hui il y avait les conventions d’objectifs avec les ligues et les clubs. Mais on devra avoir une réflexion plus profonde. Car l’accueil, doit se faire avec un encadrement formé.
C’est aussi les difficultés que rencontrent d’autres sports comme le hand ?
Je me rappelle à la Coupe du Monde féminine de handball en France et des réflexions qu’on a eu avec eux, on a beaucoup échangé. Les gymnases ne sont pas assez grands, pas assez nombreux. On est aussi confronté à ces problèmes. La FFF aura peut être la capacité d’aider pour l’encadrement et le FAFA (Fonds d'Aide au Football Amateur) existe déjà pour aider pour les équipements sportifs, en tout cas il faudra encore plus se structurer.
Cette sélection reflète en tout cas, un gros travail pour permettre à des joueuses d’être au plus haut niveau.
Dans cette équipe de France, elles sont nombreuses à avoir été formées à Clairefontaine depuis 1998. Il y a plusieurs choses à prendre en compte. La formation à Clairefontaine, l’aide apportée aux clubs pour les frais de déplacement et arbitrages qui a été mis en place à la même période et qui a permis au club de mieux de structurer. Ça fait partie d’un groupe de travail qui devait se mettre en place; en tout cas qui devait. Mais avec la nouvelle équipe qui dirige la FFF, d’autres idées, dont Brigitte Henriques connait bien le dossier, vont nous permettre de continuer. On bénéficie aussi de la structuration de clubs de D1 même si cela n’est pas encore suffisant aujourd’hui, c’est mieux qu’il y a 10 ans.
Aujourd’hui c’est ce qui nous manquait des modèles. Il va falloir les accueillir. A l’ordre d’aujourd’hui il y avait les conventions d’objectifs avec les ligues et les clubs. Mais on devra avoir une réflexion plus profonde. Car l’accueil, doit se faire avec un encadrement formé.
C’est aussi les difficultés que rencontrent d’autres sports comme le hand ?
Je me rappelle à la Coupe du Monde féminine de handball en France et des réflexions qu’on a eu avec eux, on a beaucoup échangé. Les gymnases ne sont pas assez grands, pas assez nombreux. On est aussi confronté à ces problèmes. La FFF aura peut être la capacité d’aider pour l’encadrement et le FAFA (Fonds d'Aide au Football Amateur) existe déjà pour aider pour les équipements sportifs, en tout cas il faudra encore plus se structurer.
Cette sélection reflète en tout cas, un gros travail pour permettre à des joueuses d’être au plus haut niveau.
Dans cette équipe de France, elles sont nombreuses à avoir été formées à Clairefontaine depuis 1998. Il y a plusieurs choses à prendre en compte. La formation à Clairefontaine, l’aide apportée aux clubs pour les frais de déplacement et arbitrages qui a été mis en place à la même période et qui a permis au club de mieux de structurer. Ça fait partie d’un groupe de travail qui devait se mettre en place; en tout cas qui devait. Mais avec la nouvelle équipe qui dirige la FFF, d’autres idées, dont Brigitte Henriques connait bien le dossier, vont nous permettre de continuer. On bénéficie aussi de la structuration de clubs de D1 même si cela n’est pas encore suffisant aujourd’hui, c’est mieux qu’il y a 10 ans.
Et le problème de football de la base, comment peut-on le résoudre ?
C’est un autre problème et pour cause. Autant le haut niveau avec des clubs structurés, des entraîneurs compétents et des moyens, tout cela se structure bien. Mais pour le football de la base, l’autre problème ne concerne pas que le football. C’est un problème de société et même s’il y a plus de femmes au basket ou au hand, on reste dans des chiffres marginaux. Il faut travailler notamment le football à l’école. Je crois que l’on ne peut pas régler seules le problème. Il faudra le faire avec le Ministère des Sports et les fédérations sportives car c’est un problème beaucoup plus large. Il faut le prendre à bras le corps avec le Ministère.
Au niveau de la Fédération, la Ligue du Football Amateur a mis en place il y 3 ans une commission de féminisation chargée de voir la place de la femme dans le football, dans toutes les composantes voir où elles sont, combien et ce qu’elles font grâce notamment au travail de Elisabeth Bougeard-Tournon et Anne-Christel Fogliani. A la sortie, il faudra faire des propositions. Il y a une nouvelle à la FFF qui a déjà marqué son empreinte avec une femme secrétaire générale. On va donner une place aux femmes dans le foot. Tout le monde a y gagné. Ce sera une complémentarité d’idées. On arrivera à développer peut être plus facilement le football de base, et le foot pour tous.
Propos recueillis par Sébastien Duret, à Düsseldorf
C’est un autre problème et pour cause. Autant le haut niveau avec des clubs structurés, des entraîneurs compétents et des moyens, tout cela se structure bien. Mais pour le football de la base, l’autre problème ne concerne pas que le football. C’est un problème de société et même s’il y a plus de femmes au basket ou au hand, on reste dans des chiffres marginaux. Il faut travailler notamment le football à l’école. Je crois que l’on ne peut pas régler seules le problème. Il faudra le faire avec le Ministère des Sports et les fédérations sportives car c’est un problème beaucoup plus large. Il faut le prendre à bras le corps avec le Ministère.
Au niveau de la Fédération, la Ligue du Football Amateur a mis en place il y 3 ans une commission de féminisation chargée de voir la place de la femme dans le football, dans toutes les composantes voir où elles sont, combien et ce qu’elles font grâce notamment au travail de Elisabeth Bougeard-Tournon et Anne-Christel Fogliani. A la sortie, il faudra faire des propositions. Il y a une nouvelle à la FFF qui a déjà marqué son empreinte avec une femme secrétaire générale. On va donner une place aux femmes dans le foot. Tout le monde a y gagné. Ce sera une complémentarité d’idées. On arrivera à développer peut être plus facilement le football de base, et le foot pour tous.
Propos recueillis par Sébastien Duret, à Düsseldorf