Reprise des Bleues la semaine prochaine (photo FFF)
Cela a dû être compliqué pour vous d’établir votre liste alors que les championnats nationaux n’ont pas encore repris. Quels critères ont primé ?
L’objectif c’était de reprendre les 23 mondialistes, je n’ai pas pu le faire car Elise Bussaglia prend sa retraite internationale. Concernant les autres, Pauline Peyraud-Magnin, Eve Perisset et Maeva Clemaron sont blessées c’est pour ça que je les ai remplacé par des jeunes joueuses. Et Kenza Dali qui fait son retour, même si elle n’est pas très vieille non plus (sourire).
>> La liste
Pourquoi avoir fait le choix de convoquer à nouveau le maximum de mondialistes ?
Je voulais reprendre les 23 (joueuses sélectionnées pour la coupe du monde, NDLR) parce qu’on a vécu une belle aventure ! Il y a eu de la déception mais il y a eu de vrais bons moments partagés. Ça s’est terminé mal et surtout vite car il faut se quitter dès l’élimination, prévoir les retours… C’est surtout que je n’ai rien à reprocher à personne, donc à partir de là, le championnat n’ayant pas repris, je voulais retrouver le groupe avec qui on a vécu une belle compétition.
L’objectif c’était de reprendre les 23 mondialistes, je n’ai pas pu le faire car Elise Bussaglia prend sa retraite internationale. Concernant les autres, Pauline Peyraud-Magnin, Eve Perisset et Maeva Clemaron sont blessées c’est pour ça que je les ai remplacé par des jeunes joueuses. Et Kenza Dali qui fait son retour, même si elle n’est pas très vieille non plus (sourire).
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Pourquoi avoir fait le choix de convoquer à nouveau le maximum de mondialistes ?
Je voulais reprendre les 23 (joueuses sélectionnées pour la coupe du monde, NDLR) parce qu’on a vécu une belle aventure ! Il y a eu de la déception mais il y a eu de vrais bons moments partagés. Ça s’est terminé mal et surtout vite car il faut se quitter dès l’élimination, prévoir les retours… C’est surtout que je n’ai rien à reprocher à personne, donc à partir de là, le championnat n’ayant pas repris, je voulais retrouver le groupe avec qui on a vécu une belle compétition.
« Il faut se laisser le temps »
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre, ou vous avez choisi de continuer dans la lignée de cette coupe du monde ?
C’est un retour de vacances, un premier match de début de saison. Les filles sont en fin de préparation, elles vont redémarrer le championnat ce week-end, il faut se laisser le temps de se poser les bonnes questions. Il y a beaucoup de choses qui ont bien fonctionnés, d’autre moins, c’est sûr, mais ce sera à mon staff, à moi et aux joueuses de dresser un bilan, on le fera en interne. Pour l’instant c’est comme ça, j’aurais le mois de septembre pour retrouver les terrains, voir les filles dans leurs clubs.
Après vos propos à son encontre à la fin de la coupe du monde, avez-vous prévu d’avoir discussion tactique avec Eugénie Le Sommer ?
Je l’ai eu au téléphone, on en a déjà parlé, elle se met au service de l’équipe de France, elle me l’a répété. Qu’elle joue dans l’axe ou à gauche ça ne lui pose pas de problème, c’est une de mes cadres, quel que soit son poste elle se met au service de l’équipe de France. Elle sait que j’ai confiance en elle.
Après plusieurs semaines de vacances, que retenez-vous de cette coupe du monde ?
On a déjà fait un bilan au lendemain de la défaite, il y a cette déception sportive mais les filles peuvent être fières de ce qu’elles ont fait. Sur cette compétition on n’a pas eu le brin de chance qu’il faut pour aller au bout. Ce que je retiens surtout c’est qu’on n’emmagasine pas d’expérience sur des matches supplémentaires, les demies ou la finale, c’est ce qui nous manque encore à ce jour. Il faut qu’on continue à travailler. Ce qui est intéressant c’est l’engouement populaire, ce qu’on a réussi à montrer il faut surfer sur ça. Il ne faut pas qu’on s’endorme sur nos lauriers, on a encore des choses à travailler. Mais c’est positif, quand on voit que le match qui va venir à Clermont, les places sont parties en dix jours, ça dénote quelque chose.
C’est un retour de vacances, un premier match de début de saison. Les filles sont en fin de préparation, elles vont redémarrer le championnat ce week-end, il faut se laisser le temps de se poser les bonnes questions. Il y a beaucoup de choses qui ont bien fonctionnés, d’autre moins, c’est sûr, mais ce sera à mon staff, à moi et aux joueuses de dresser un bilan, on le fera en interne. Pour l’instant c’est comme ça, j’aurais le mois de septembre pour retrouver les terrains, voir les filles dans leurs clubs.
Après vos propos à son encontre à la fin de la coupe du monde, avez-vous prévu d’avoir discussion tactique avec Eugénie Le Sommer ?
Je l’ai eu au téléphone, on en a déjà parlé, elle se met au service de l’équipe de France, elle me l’a répété. Qu’elle joue dans l’axe ou à gauche ça ne lui pose pas de problème, c’est une de mes cadres, quel que soit son poste elle se met au service de l’équipe de France. Elle sait que j’ai confiance en elle.
Après plusieurs semaines de vacances, que retenez-vous de cette coupe du monde ?
On a déjà fait un bilan au lendemain de la défaite, il y a cette déception sportive mais les filles peuvent être fières de ce qu’elles ont fait. Sur cette compétition on n’a pas eu le brin de chance qu’il faut pour aller au bout. Ce que je retiens surtout c’est qu’on n’emmagasine pas d’expérience sur des matches supplémentaires, les demies ou la finale, c’est ce qui nous manque encore à ce jour. Il faut qu’on continue à travailler. Ce qui est intéressant c’est l’engouement populaire, ce qu’on a réussi à montrer il faut surfer sur ça. Il ne faut pas qu’on s’endorme sur nos lauriers, on a encore des choses à travailler. Mais c’est positif, quand on voit que le match qui va venir à Clermont, les places sont parties en dix jours, ça dénote quelque chose.
« La porte n’est pas fermée pour Katoto »
Gaëtane Thiney est encore dans la liste. Qu’avez-vous pensé de sa coupe du monde ? S’est-elle fixée un objectif précis (2021 voire 2023) avec vous ?
Elle a été à l’image du groupe France, elle a donné tout ce qu’elle avait à donner. Sincèrement, les filles ont montré une belle image. C’est sûr qu’on pouvait attendre plus de cette équipe de France, mais toutes les filles qui ont fait le Mondial ont tout donné. Gaëtane est dans la liste aujourd’hui, on fera un point avec elle la semaine prochaine, on verra ce que l’avenir lui réserve à elle, si elle a encore la capacité de donner le meilleur d’elle-même en équipe nationale.
Marie-Antoinette Katoto ne fait pas partie de la liste, vous souhaitez qu’elle continue à faire ses preuves avec le PSG avant de la rappeler ?
Marie-Antoinette fait partie d’un groupe élargi, comme d’autres. J’ai vu quelques matches de sa part en préparation, aujourd’hui j‘ai pris 23 joueuses, elle n’en fait pas partie, ce n’est pas pour ça que la porte est fermée pour elle.
Le titre de championnes d’Europe est-il un objectif prioritaire ?
L’objectif pour le moment c’est de se qualifier pour l’Euro. Il faut y aller étape par étape, il faut digérer la déception (du Mondial), et aller de l’avant.
Elle a été à l’image du groupe France, elle a donné tout ce qu’elle avait à donner. Sincèrement, les filles ont montré une belle image. C’est sûr qu’on pouvait attendre plus de cette équipe de France, mais toutes les filles qui ont fait le Mondial ont tout donné. Gaëtane est dans la liste aujourd’hui, on fera un point avec elle la semaine prochaine, on verra ce que l’avenir lui réserve à elle, si elle a encore la capacité de donner le meilleur d’elle-même en équipe nationale.
Marie-Antoinette Katoto ne fait pas partie de la liste, vous souhaitez qu’elle continue à faire ses preuves avec le PSG avant de la rappeler ?
Marie-Antoinette fait partie d’un groupe élargi, comme d’autres. J’ai vu quelques matches de sa part en préparation, aujourd’hui j‘ai pris 23 joueuses, elle n’en fait pas partie, ce n’est pas pour ça que la porte est fermée pour elle.
Le titre de championnes d’Europe est-il un objectif prioritaire ?
L’objectif pour le moment c’est de se qualifier pour l’Euro. Il faut y aller étape par étape, il faut digérer la déception (du Mondial), et aller de l’avant.
« Je n’ai pas de regrets »
Quels enseignements vous tirez de votre première grande compétition en tant que sélectionneuse des Bleues ?
On a beaucoup travaillé avec mon staff, j’ai beaucoup travaillé sur certains points qui étaient à améliorer. Tout n’est pas encore parfait, mais à l’image de la joueuse que je pouvais être, je sais que l’entraînement paie, je continue donc à m’entraîner.
Regrettez-vous de ne pas avoir utilisé l’ensemble de votre groupe lors de ce Mondial. Est-ce un aspect sur lequel vous allez travailler en vue de l’Euro 2021 ?
Je n’ai pas de regrets, ils ne font pas avancer. La Fifa nous autorise à avoir 23 joueuses sur la feuille de match, avec trois voire 4 changements par match, il est difficile de satisfaire tout le monde, et je ne suis pas là pour faire plaisir. Je tire des enseignements sur ce qu’on a fait, moi et mon staff, mais je n’ai aucun regret. Mes choix ont été faits en mon âme et conscience.
Sentez-vous le besoin d’aplanir certaines tensions ? On a notamment vu Jean-Michel Aulas prendre la défense de ses joueuses.
Chacun est maître de sa communication, j’ai pris note de ce qu’il a dit, personne n’est infaillible, personne ne commet pas d’erreurs, ça peut arriver, maintenant il n’y a pas de tensions. J’ai appelé Eugénie pour lui dire que mes propos (tenus dans Téléfoot et dans Le Parisien) avaient été mal interprétés. Elle m’a entendu, on va se retrouver la semaine prochaine sereinement.
On a beaucoup travaillé avec mon staff, j’ai beaucoup travaillé sur certains points qui étaient à améliorer. Tout n’est pas encore parfait, mais à l’image de la joueuse que je pouvais être, je sais que l’entraînement paie, je continue donc à m’entraîner.
Regrettez-vous de ne pas avoir utilisé l’ensemble de votre groupe lors de ce Mondial. Est-ce un aspect sur lequel vous allez travailler en vue de l’Euro 2021 ?
Je n’ai pas de regrets, ils ne font pas avancer. La Fifa nous autorise à avoir 23 joueuses sur la feuille de match, avec trois voire 4 changements par match, il est difficile de satisfaire tout le monde, et je ne suis pas là pour faire plaisir. Je tire des enseignements sur ce qu’on a fait, moi et mon staff, mais je n’ai aucun regret. Mes choix ont été faits en mon âme et conscience.
Sentez-vous le besoin d’aplanir certaines tensions ? On a notamment vu Jean-Michel Aulas prendre la défense de ses joueuses.
Chacun est maître de sa communication, j’ai pris note de ce qu’il a dit, personne n’est infaillible, personne ne commet pas d’erreurs, ça peut arriver, maintenant il n’y a pas de tensions. J’ai appelé Eugénie pour lui dire que mes propos (tenus dans Téléfoot et dans Le Parisien) avaient été mal interprétés. Elle m’a entendu, on va se retrouver la semaine prochaine sereinement.
« Elisa De Almeida est une joueuse prometteuse »
Vous l’avez dit, le match à venir se déroule à Clermont, c’est forcément un lieu particulier pour vous (elle a entraîné l’équipe masculine de 2014 à 2017, NDLR)…
Ce qui est intéressant pour l’équipe de France c’est d’aller dans un département qui n’a pas accueilli la coupe du monde, c’est ce qu’on va faire jusqu’à la fin de l’année 2019. Quand le président (Noel Le Graet) m’a demandé j’ai dit oui avec plaisir, j’ai encore de bons contacts là-bas. Ce sera particulier pour moi, dans un vestiaire et un stade que je connais bien.
Dans cette liste figure pour la première fois Elisa De Almeida. Qu’est-ce qui vous a poussé à la sélectionner ?
Elle fait partie des jeunes joueuses qu’on a suivi avec mon staff toute la saison dernière. Elle avait fait la coupe du monde U20, elle a changé de club cette année, c’est une joueuse prometteuse, et j’ai deux ans pour préparer une nouvelle équipe en vue du championnat d’Europe. Avec le forfait d’Eve Perisset, il me semblait important d’intégrer de jeunes joueuses, Elisa en fait partie, même si elle a cette capacité d’évoluer latérale ou défenseure centrale.
Il y a aussi Justine Lerond, championne d’Europe U19 cet été…
Justine a fait un très bon championnat d’Europe, elle a plein de qualité et elle l’a démontré, déjà lors de la coupe du monde U20 l’an passé. Elle a aussi eu une saison pleine en D1 lors de la saison passée, c’est une très bonne joueuse en devenir, j’ai appelé son entraîneur (Manu Peixoto) pour savoir si je pouvais l’avoir à disposition, puisqu’elle est rentrée tardivement du championnat d’Europe. Justine va avoir de l’expérience avec nous, c’est bien de faire monter des jeunes. Il y a d’autres jeunes qu’on va voir cette saison, la porte n’est fermée à personne, elles seront peut-être en Bleues selon leur performance avec leurs clubs.
C’est votre première liste depuis la coupe du monde, est-ce que vous avez senti un changement de statut de l’équipe de France cet été, pendant les vacances ?
Au-delà de la déception sportive, l’équipe de France a livré une belle compétition. Les gens sont bienveillants, ils sont contents. Certains ont découvert la discipline, et ceux qui avaient émis un jugement négatif, avec cette coupe du monde ils ont changé leur regard sur notre discipline, c’est plutôt positif.
Allez-vous changer de manière de communiquer, peut-être avec un discours un peu moins cash ?
Il y a des discours en interne, après j’ai ma façon d’être, il est difficile de changer, mais comme j’ai dit tout à l’heure je m’entraîne dur, je sais que le travail paye. Je pense que je vais progresser, après les entraînements ça prend du temps, on ne peut pas changer du tout au tout. Parfois on me juge un peu trop vite, sans me connaître, mais ça fait partie du jeu. Je sais qui je suis, je ne fais pas que piquer les joueuses, c’est réducteur je trouve de résumer ma communication à des piques, je suis aussi parfois très gentille (sourire).
Vincent Roussel
Ce qui est intéressant pour l’équipe de France c’est d’aller dans un département qui n’a pas accueilli la coupe du monde, c’est ce qu’on va faire jusqu’à la fin de l’année 2019. Quand le président (Noel Le Graet) m’a demandé j’ai dit oui avec plaisir, j’ai encore de bons contacts là-bas. Ce sera particulier pour moi, dans un vestiaire et un stade que je connais bien.
Dans cette liste figure pour la première fois Elisa De Almeida. Qu’est-ce qui vous a poussé à la sélectionner ?
Elle fait partie des jeunes joueuses qu’on a suivi avec mon staff toute la saison dernière. Elle avait fait la coupe du monde U20, elle a changé de club cette année, c’est une joueuse prometteuse, et j’ai deux ans pour préparer une nouvelle équipe en vue du championnat d’Europe. Avec le forfait d’Eve Perisset, il me semblait important d’intégrer de jeunes joueuses, Elisa en fait partie, même si elle a cette capacité d’évoluer latérale ou défenseure centrale.
Il y a aussi Justine Lerond, championne d’Europe U19 cet été…
Justine a fait un très bon championnat d’Europe, elle a plein de qualité et elle l’a démontré, déjà lors de la coupe du monde U20 l’an passé. Elle a aussi eu une saison pleine en D1 lors de la saison passée, c’est une très bonne joueuse en devenir, j’ai appelé son entraîneur (Manu Peixoto) pour savoir si je pouvais l’avoir à disposition, puisqu’elle est rentrée tardivement du championnat d’Europe. Justine va avoir de l’expérience avec nous, c’est bien de faire monter des jeunes. Il y a d’autres jeunes qu’on va voir cette saison, la porte n’est fermée à personne, elles seront peut-être en Bleues selon leur performance avec leurs clubs.
C’est votre première liste depuis la coupe du monde, est-ce que vous avez senti un changement de statut de l’équipe de France cet été, pendant les vacances ?
Au-delà de la déception sportive, l’équipe de France a livré une belle compétition. Les gens sont bienveillants, ils sont contents. Certains ont découvert la discipline, et ceux qui avaient émis un jugement négatif, avec cette coupe du monde ils ont changé leur regard sur notre discipline, c’est plutôt positif.
Allez-vous changer de manière de communiquer, peut-être avec un discours un peu moins cash ?
Il y a des discours en interne, après j’ai ma façon d’être, il est difficile de changer, mais comme j’ai dit tout à l’heure je m’entraîne dur, je sais que le travail paye. Je pense que je vais progresser, après les entraînements ça prend du temps, on ne peut pas changer du tout au tout. Parfois on me juge un peu trop vite, sans me connaître, mais ça fait partie du jeu. Je sais qui je suis, je ne fais pas que piquer les joueuses, c’est réducteur je trouve de résumer ma communication à des piques, je suis aussi parfois très gentille (sourire).
Vincent Roussel