Bleues - Kenza DALI, du bleu parisien au bleu tricolore

Sa première convocation en A, Kenza Dali l'a connu en novembre dernier à l'occasion des deux matchs éliminatoires face à la Bulgarie (10-0 et 14-0). Mais à ce moment-là, elle n'est pas entrée en jeu. Malgré cela, ce premier appel lui a permis de "passer un cap" déclarait-elle quelques jours après dans Le Parisien.
Pour autant, elle n'a plus eu l'honneur d'être appelée A, mais par contre l'a été en B avec notamment avec un but à la clé contre la Belgique (0-1) "L'équipe de France, il faut y rester, malheureusement je n'avais pas été appelée depuis. Ca reste un objectif pour toute joueuse, surtout qu'il y a la Coupe du Monde qui arrive et n'importe quelle joueuse rêve d'y être" souligne Kenza qui a rejoint les Bleues le week-end dernier.
Alors forcément cette nouvelle convocation est une agréable surprise : "C'était imprévu. N'importe quelle joueuse aimerait être appelée mais on n'est jamais sûr d'y être". Entre temps, le passage par l'équipe de France B au printemps dernier a été une bonne alternative : "C'est la réserve de la A. En équipe A, il y a 23 places, les 23 meilleures, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas 30 joueuses de haut niveau en France. Alors jouer en B, cela permet d'être sous les yeux du sélectionneur".

Les performances en club ont aussi été remarqué pour celle qui n'a manqué aucun match de championnat avec le PSG malgré sa pléiade d'internationales reconnues (22 matchs disputés). "Il faut déjà gagner sa place en club avant d'être en sélection. Avec le PSG, on a un groupe riche avec de gros objectifs au niveau du club. Il faut se faire une place" souligne la n°2 parisienne.
Et lorsque l'on évoque le fait que le PSG joue le haut de tableau est un moyen de s'exposer : "C'est vrai que l'on a plus de visibilités avec le PSG, mais le sélectionneur se déplace partout. Ce qui aide, c'est d'être titulaire dans l'un des meilleurs clubs d'Europe". La concurrence ne la dérange pas et est avant tout un moteur : "On ne peut pas être dans un grand club sans grandes joueuses, sans accepter la concurrence. Même si je joue beaucoup, j'en veux toujours plus".
En sélection, Kenza Dali n'est pas perdue et retrouve ses partenaires du PSG avec qui elle échange : "J'ai des conversations avec Laura Georges qui a beaucoup beaucoup d'expérience. Elle sait trouver les mots justes. Je discute aussi avec Laure Boulleau". Passée par l'OL (2005-2010), l'intégration en sélection est d'autant plus facilité : "Camille Abily était ma préparatrice physique en sport-études là-bas. C'est un exemple, quelqu'un qui ne lâche rien" rappelait-elle lors de sa première convocation.

Le football reste cependant un "loisir" pour la milieu de terrain. "Ca a toujours été un loisir, je ne me suis jamais imaginée devenir football professionnelle. Même avec le PSG, quand je suis passée pro, j'ai voulu continuer mes études". Titulaire d'un bac STG avec mention très bien, elle a préparé son avenir avec des études dans le marketing et l'événementiel. "Le foot est une passion avant tout. Le jour où je ne prendrais plus de plaisir avec le foot, j'arrête".
Kenza Dali savoure donc chaque instant : "Ce qui m'arrive aujourd'hui est quelque chose d'extra, pouvoir voyager autant, je n'aurai jamais pu le faire sans le foot".
Installée en Hongrie, Kenza Dali se sent prête physiquement tout comme ses coéquipières : "On a fait une grosse préparation en club, avec beaucoup de matchs amicaux. Tout le monde est prêt à 100% avec pour objectif de marquer les 9 points". A la veille du match, les Bleues se sont déjà plongées dans le match en revisionnant le match aller (4-0). "C'est un adversaire que l'on connaît. A l'aller, cela s'était bien passé dans l'animation offensive. Il faudra reproduire le match aller mais savoir rester patiente".

Kenza DALI
Née le 31 juillet 1991 à Sainte-Colombe
Milieu de terrain
1m65 - 62 kg

Sélections
B (4 sélections/1 but), U19 (7/3), U17 (5/3)

Parcours
GS Chasse-sur-Rhône (1997-2005), Olympique Lyonnais (2005-2010), Rodez AF (2010-2011), PSG (depuis 2011)

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