Bleues : un 1er juillet de récupération

Après à peine une heure de route entre Bochum et leur nouvel hôtel Hilton à Dusseldorf, les Tricolores sont désormais passées à autre chose. La performance réussit face au Canada ne peut qu'ouvrir un appétit naissant. Lors de la conférence de presse organisée hier midi, le sélectionneur Bruno Bini avouait la qualification assurée : "C'est un match référence. C'est la première fois où les filles répondent aussi bien au défit athlétique. J'imaginais qu'elles pouvaient le faire mais après de là à le réaliser lors d'un match de Coupe du Monde. Elles ont des ressources insoupçonnables. Ce sont des cachotières (sourire)".

Avec Elise Bussaglia et Laure Lepailleur également présentes à la conférence, c'était l'occasion de rendre hommage au travail défensif abattu par l'équipe. Elise Bussaglia ne cachait pas : "On avait déjà été bougé par le Nigeria qui nous avait imposé de gros défis physiques, le Canada cela a été similaire". Bruno Bini avait d'ailleurs insisté sur l'entame de match : "Le début de match allait être important. Si on perdait nos duel, on n'aurait pas le ballon." Le message est finalement très bien passé. La n°15 espérait que ce match référence allait être suivi d'autres faisant allusion : "Pour l'instant on a rien gagné, on a 6 points en 2 matchs, mais l'objectif des JO n'est pas encore atteint".

Pour "la guerrière" alias Laure Lepailleur : "On s'est pas trop posé de questions. Il fallait répondre physiquement et gagner les duels, imposer notre jeu. Montrer qu'on était présente".

Bruno Bini évoquait ensuite ce prochain match face à l'Allemagne dans un contexte nouveau pour lui. "Le fait d'être premier, ce n'est pas le même état d'esprit. Ca rigolait en faisant les valises jusqu'à 1 heure du mat' . Ca te donne de la force. Mais c'est compliqué ce match. Pour la première fois, je suis qualifié dès le 2e match. Comment gérer cela, les filles ont déjà la tête en quart de finale et tu joues l'Allemagne, ce n'est pas le Liechtenstein. Il va falloir gérer l'équipe, on va en parler le staff, les filles". Car au delà de la première place en jeu, les Françaises auront aussi à gérer d'autres aspects : "Il y a plusieurs dilemmes. Il ne faut pas se tromper d'objectif, ce n'est pas de gagner l'Allemagne, mais c'est de gagner le quart de finale. Il faudra voir avec Sonia qui a pris un carton jaune. On a pour l'instant utilisé 17 joueuses. Ca reste en tout cas moins compliqué que si on avait 3 points..." Un refrain connu...

A Düsseldorf,
Sébastien Duret
Photos : Eric Baledent

Quelques heures plus tard, sur le terrain du quartier de Lierenfeld, les Bleues effectuaient une défense avec deux groupes. Les titulaires face au Canada effectuaient un footing sous une pluie battante, avant sous le soleil de prendre part à quelques ateliers de jongles et aux autres petits jeux avec le ballon, pour finir par un tennis ballon. Pour les remplaçantes, la séance fut surtout axée sur des exercices avec des phases de jeu offensives et des frappes au but. Seule Bérangère Sapowicz était au repos.

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