Ce duel entre deux pays européens va opposer une équipe espagnole vice-championne du monde en titre qui a une première couronne mondiale en ligne de mire à une équipe néerlandaise qui s'est montrée opportuniste pour atteindre le dernier carré pour la première fois, en deux participations.
L'Espagne, favorite mais pas infaillible
Le début de compétition de la Roja est presque parfait. Favorite de son groupe et de la compétition, elle tient son rang jusqu'ici. Elle a disputé quatre rencontres, en a gagné trois et n'a pas encaissé le moindre but, qu'il s'agisse d'Adriana Nanclares ou Meritxell Font dans les buts. En plus de posséder la meilleure défense (à égalité avec le Brésil), elle est également l'attaque la plus prolifique avec neuf buts inscrits (à égalité avec le Japon) en quatre rencontres, dont cinq pour Inma Gabarro, qui devance de deux buts ses poursuivantes au classement. Elle sera naturellement le danger numéro 1 de l'équipe lors de la demi-finale, forte de son expérience en senior avec plus de 60 matchs disputés en Liga. Perdre en demi-finale serait une contre-performance pour un effectif dont les deux tiers des joueuses ont remporté l'Euro U19 cet été.
Pourtant, voir l'Espagne éliminée ne serait pas non plus une si grosse surprise au vu de ce qu'elle a pu montrer. Souvent maladroite devant le but, elle a marqué huit de ses neuf buts contre le Costa Rica et l'Australie. Et si elle n'a pas encaissé de but, elle a régulièrement été en difficulté. Face au Brésil notamment, lors de la première journée, mais également contre l'Australie, avant l'ouverture du score, ou le Mexique, malchanceux avec deux barres transversales au cours de la première période. Si le retour de Julia Bartel dans le onze devrait aider en terme de maîtrise technique, l'Espagne n'est pas toujours aussi souveraine que son bilan peut laisser croire, et face à un gros pressing ou de la qualité en contre-attaque, elle peut rapidement être en difficulté. Elle n'a pas cédé pour l'instant, et elle aura l'expérience de son côté.
Pourtant, voir l'Espagne éliminée ne serait pas non plus une si grosse surprise au vu de ce qu'elle a pu montrer. Souvent maladroite devant le but, elle a marqué huit de ses neuf buts contre le Costa Rica et l'Australie. Et si elle n'a pas encaissé de but, elle a régulièrement été en difficulté. Face au Brésil notamment, lors de la première journée, mais également contre l'Australie, avant l'ouverture du score, ou le Mexique, malchanceux avec deux barres transversales au cours de la première période. Si le retour de Julia Bartel dans le onze devrait aider en terme de maîtrise technique, l'Espagne n'est pas toujours aussi souveraine que son bilan peut laisser croire, et face à un gros pressing ou de la qualité en contre-attaque, elle peut rapidement être en difficulté. Elle n'a pas cédé pour l'instant, et elle aura l'expérience de son côté.
Les Pays-Bas n'ont rien à perdre
Du côté des Pays-Bas, le tournoi est déjà une réussite. Pour les Oranje, tout a changé lors du deuxième match de poule face aux Etats-Unis. Clairement sous-estimée par la sélectionneuse adverse qui avait laissé la majorité de ses joueuses-clés sur le banc au coup d'envoi, l'équipe néerlandaise jouait crânement sa chance et en était récompensée par une victoire nette 3-0 qui la replaçait immédiatement en position idéale pour la qualification en quarts de finale. Après avoir fini le travail face au Ghana, elle s'est encore montrée opportuniste face au Nigeria, faisant la différence en première période grâce à deux erreurs de la capitaine africaine Blessing Demehin. Au total, elle a déjà inscrit huit buts dont quatre par l'intermédiaire de ses ailières Ziva Henry et Liz Rijsbergen, et n'en a pas encaissé en quart de finale face à une équipe nigériane qui aura tenté à de nombreuses reprises. Malgré deux buts encaissés depuis le début de la compétition, elle dispose d'une défense solide et peut compter sur Lisan Alkemade en dernier rempart.
Parmi les quatre qualifiés, les Oranje sont sûrement celles qui ont le moins impressionné. La courte défaite face au Japon notamment est trompeuse, et c'est a priori le style de jeu le plus proche de celui que présentera l'Espagne ce vendredi puisque ni les Etats-Unis, ni le Ghana, ni le Nigeria ne basent leur jeu sur la maîtrise technique et tactique. Les Pays-Bas ont été sur le reculoir lors de tous leurs matchs (à différents niveaux) et se créent relativement peu d'occasions quand il y a de la résistance en face. La clé de cette opposition entre les deux pays européens encore en lice se jouera principalement sur la capacité de l'Espagne à être effiace devant le but d'Alkemade et à ne pas commettre d'erreur défensive car les Pays-Bas ne se feront pas prier pour en profiter, d'autant plus que les Néerlandaises ont beaucoup gagné en confiance depuis le début de la compétition et qu'elles joueront sans pression.
Parmi les quatre qualifiés, les Oranje sont sûrement celles qui ont le moins impressionné. La courte défaite face au Japon notamment est trompeuse, et c'est a priori le style de jeu le plus proche de celui que présentera l'Espagne ce vendredi puisque ni les Etats-Unis, ni le Ghana, ni le Nigeria ne basent leur jeu sur la maîtrise technique et tactique. Les Pays-Bas ont été sur le reculoir lors de tous leurs matchs (à différents niveaux) et se créent relativement peu d'occasions quand il y a de la résistance en face. La clé de cette opposition entre les deux pays européens encore en lice se jouera principalement sur la capacité de l'Espagne à être effiace devant le but d'Alkemade et à ne pas commettre d'erreur défensive car les Pays-Bas ne se feront pas prier pour en profiter, d'autant plus que les Néerlandaises ont beaucoup gagné en confiance depuis le début de la compétition et qu'elles joueront sans pression.
Entre le Brésil et le Japon, suspense attendu
Ce duel entre le Brésil et le Japon promet du beau jeu entre deux équipes séduisantes dans le jeu mais pas toujours très adroites devant les buts opposés. L'une cherche à atteindre sa première finale, l'autre à devenir la première équipe à conserver son titre.
Le Brésil, pour une première
Dans les années 2000, le Brésil avait atteint les demi-finales à trois reprises consécutivement, puis il a fallu attendre 16 ans pour le revoir dans le dernier carré. Maintenant, un nouvel objectif se dessine, celui de disputer sa première finale. Son tournoi jusqu'ici le place en position de force. L'équipe n'a toujours pas encaissé le moindre but et s'est montrée dominatrice, inscrivant huit buts au passage. Elle a rarement été vraiment mise en danger, même face à l'Espagne, son adversaire le plus compliqué sur le papier, ou la Colombie, trop maladroite. Le Brésil s'appuie en premier lieu – ce qui n'a pas toujours été le cas- sur une défense solide emmenée par la tour de contrôle Tarciane, également une menace dans la surface opposée sur les coups de pieds arrêtés. En attaque, elle porte souvent le danger sur le but adverse, mais ce n'est pourtant pas son point fort.
En effet, le Brésil est peut-être l'équipe la plus maladroite des quatre demi-finalistes, et elle aurait dû marquer nettement plus. Contre l'Espagne, contre l'Australie ou la Colombie, elle n'a pas su convertir sa domination en victoires aisées. A l'exception d'une Dudinha très en vue depuis le début de la compétition mais plus passeuse que buteuse, les joueuses tournent et ne donnent pas satisfaction de façon régulière. Si le Brésil ne parvient pas à convertir ses opportunités, la demi-finale sera compliquée. C'est la principale interrogation pour une équipe qui s'est montrée solide dans tous les compartiments du jeu, et qui va affronter une équipe du Japon qui la mettra à l'épreuve comme personne probablement n'a su le faire depuis le début de la compétition.
En effet, le Brésil est peut-être l'équipe la plus maladroite des quatre demi-finalistes, et elle aurait dû marquer nettement plus. Contre l'Espagne, contre l'Australie ou la Colombie, elle n'a pas su convertir sa domination en victoires aisées. A l'exception d'une Dudinha très en vue depuis le début de la compétition mais plus passeuse que buteuse, les joueuses tournent et ne donnent pas satisfaction de façon régulière. Si le Brésil ne parvient pas à convertir ses opportunités, la demi-finale sera compliquée. C'est la principale interrogation pour une équipe qui s'est montrée solide dans tous les compartiments du jeu, et qui va affronter une équipe du Japon qui la mettra à l'épreuve comme personne probablement n'a su le faire depuis le début de la compétition.
Le Japon, l'Histoire en marche
Quatre ans après avoir obtenu son premier titre mondial en U20, le Japon est toujours en lice pour réaliser le doublé et devenir la première équipe à conserver son titre. Depuis la première journée, l'équipe -sans repères en match officiel- monte en puissance, avec un match référence face aux États-Unis lors du dernier match de la première phase, et a marqué neuf buts depuis le début du tournoi, ce qui en fait l'équipe la plus prolifique à égalité avec l'Espagne. Elle a également montré ses ressources notamment mentales en quarts de finale pour venir à bout de la France, qui a mené à deux reprises dans une rencontre qui a fini par se décider aux tirs au but. Le Japon a cru en ses chances jusqu'au bout alors que la France avait semble-t-il pris le dessus. Les Nadeshiko ont donc déjà été poussées dans leurs retranchements, et sont passées à quelques secondes de l'élimination. Cette qualification pour le dernier carré, presque chanceuse, et le rêve toujours vivant d'un nouveau titre mondial lui ont certainement apporté un supplément d'énergie qui lui permettra de passer outre une fatigue certainement plus importante que son adversaire.
Paradoxalement, si le Japon monte en puissance, c'est en quarts de finale qu'il a le plus souffert. Comme l'équipe avait pu le montrer par moments déjà lors de ses matchs précédents face à des équipes habiles en contre-attaque et capables de faire parler leur puissance physique, elle a encaissé trois buts contre la France, passée à quelques centimètres de se qualifier sans en passer par la prolongation. Cette équipe du Japon n'a pas la maestria de celle qui l'a précédée par manque de matchs et parce que l'effectif est jeune. Comme toujours ou presque, elle aura un déficit de taille qui pourrait lui faire défaut face à une joueuse comme Tarciane sur coups de pieds arrêtés, et elle a également manqué d'adresse, elle aussi, face aux buts adverses. Cette demi-finale s'annonce plutôt ouverte, et les deux équipes devraient se procurer des opportunités de continuer leur route. Reste à savoir laquelle se montrera plus efficace...
Paradoxalement, si le Japon monte en puissance, c'est en quarts de finale qu'il a le plus souffert. Comme l'équipe avait pu le montrer par moments déjà lors de ses matchs précédents face à des équipes habiles en contre-attaque et capables de faire parler leur puissance physique, elle a encaissé trois buts contre la France, passée à quelques centimètres de se qualifier sans en passer par la prolongation. Cette équipe du Japon n'a pas la maestria de celle qui l'a précédée par manque de matchs et parce que l'effectif est jeune. Comme toujours ou presque, elle aura un déficit de taille qui pourrait lui faire défaut face à une joueuse comme Tarciane sur coups de pieds arrêtés, et elle a également manqué d'adresse, elle aussi, face aux buts adverses. Cette demi-finale s'annonce plutôt ouverte, et les deux équipes devraient se procurer des opportunités de continuer leur route. Reste à savoir laquelle se montrera plus efficace...