Ecrire l'histoire face aux Pays-Bas

Jeudi 3 septembre 2009 - 19 h 00 françaises (20 h 00 locales)
FRANCE - PAYS-BAS
Tampere (Ratina Stadium)
Arbitres : Kirsi Heikkinen-Savolainen (FIN) assistée par Tonja Paavola (FIN) et Hege Steinlund (NOR). 4e arbitre : Cristina Dorcioman (ROU)

EN DIRECT SUR EUROSPORT A 19 H 00 (à partir de 18h10, résumé de France - Norvège)

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Dans ce genre de situation, on souhaite avant tout aux joueuses de ne pas avoir de regrets, de vivre l'instant présent à fond. En bon capitaine, Sandrine Soubeyrand montre l'exemple et affirme ne pas connaître la pression. Du haut de ses 139 sélections, elle relativise et attendre le match pour le vivre pleinement : "Moi, je n'ai pas l'habitude de me mettre la pression avant de jouer. La pression arrivera demain à 19 heures et c'est tout. Je pense qu'en se faisant plaisir, on y arrivera."

Les Bleues savent désormais qu'elles sont regardées et suivies de plus près par des personnalités qui pour l'occasion se sont exprimées. Ainsi Rama Yade, la secrétaire d'État française chargée aux Sports, a de nouveau appelé le sélectionneur national, Bruno Bini, dimanche soir après la qualification pour féliciter l'équipe.

Lundi soir, le site Internet de la FFF par le biais d'un communiqué de son président félicitait les joueuses : "Ce sont des militantes qui se battent pour défendre leur discipline. Aujourd'hui, elles sont récompensées. Nous avons besoin d'une grande équipe de France. Ce résultat déclenchera sans doute des vocations et fera plaisir à toutes les personnes qui œuvrent sur les terrains pour le développement de la pratique".

Ayant désormais franchi le premier tour, on espère pour les Bleues d'aller le plus loin possible. La capitaine française sur le sujet déclare qu'une qualification en demi-finales de la compétition serait un excellent bonus pour l'équipe de France qui n'en attendait pas tant. "Je ne dirais pas qu'on a fait notre job mais on est arrivées en quarts, on a parlé un petit peu de nous, c'était l'objectif que nous avait fixé la Fédération. On a réussi ce qu'on nous avait demandé." Maintenant chaque moment doit se savourer.

Pour le sélectionneur Bruno Bini, le match face aux Pays-Bas sera de très haut niveau comme il le déclarait sur le site fff.fr : "Comme d'habitude dans ce type de rendez-vous, cela va se jouer certainement sur des détails. Il faudra que les filles soient bien concentrées. Elles sont prêtes physiquement, moralement et techniquement. Elles ont bien répondu aux attentes du staff. Je pense que sur ce match, ce qui peut faire la différence c'est la même chose qui a fait la différence contre la Norvège. Notre projet de jeu est bonifié par un super projet de vie donnant un supplément d'âme aux filles. On essaie de bien vivre ensemble pour bien jouer ensemble".

Une différence aussi est apparue dans le parcours des Bleues depuis le début de l'Euro, celui d'une certaine réussite qui avait toujours fui les Tricolores jusqu'à présent dans ce genre de compétition. D'ailleurs Bruno Bini sur lequipe.fr en fait part : "La seule différence, c'est la réussite. On l'a bien vu contre la Norvège. En fin de match, elles placent une frappe qui passe à quelques centimètres de notre but. Si on le prend, on fait nos valises et on rentre à la maison...". Sonia Bompastor y voit plutôt un travail de longue date qui arrive à point : "En fait, comme la plupart des filles qui composent l'équipe ont été formées ensemble à Clairefontaine, on a déjà un vécu en commun. On se connaît très bien et on sait comment jouent les autres. De plus, le groupe arrive à maturité. C'est un mélange de fougue et d'expérience. Un bon cocktail qui s'exprime bien sur le terrain".

L'adversaire ne s'annonce pas facile et possède des atouts bien connus des Bleues qui les avaient rencontré en match de préparation en décembre dernier avec une équipe expérimentale (défaite 0-2) Cette fois-ci, le caractère est officiel et bien évidemment différent.

Dans les confrontations officielles, la France n'a pas forcément toujours été à son avantage même si en dehors d'une défaite 1-0 à Angers, en 2005, les choses ont plutôt tourné favorablement. Jeudi soir, il faudra aussi un vainqueur et donc une éventuelle prolongation peut avoir lieu. En tout cas dans les deux cas, le vainqueur franchira un nouveau palier.

Alors que les Oranje ont obtenu la deuxième place du Groupe A grâce à des victoires sur l'Ukraine et sur le Danemark, et ne sont tombés que face au pays hôte, la Finlande, pour se qualifier pour la phase à élimination directe pour la première fois depuis la modification du format en 1997. "Le match de jeudi est le plus important de notre histoire", déclarait la sélectionneuse Pauw sur uefa.com. "On a réussi à relever les défis tous les trois jours et le match contre la France sera un autre moment intéressant pour nous aider à aller plus loin."

Pauw ne doit composer avec aucune blessure mais sait que ses joueuses auront fort à faire face à la fluidité offensive des Françaises. "La France est une équipe très technique", dit-elle. i["Elles sont très rapides, font d'excellents mouvements et sont créatives, ce qui signifie que ce sera très difficile pour nous. Mais il y aura des occasions et on essaiera de les transformer."]