Eugénie Le Sommer : « Se servir de nos erreurs »

« Elles ont fait un très bon match, on ne s'attendait pas à rencontrer une équipe aussi forte. Elles ont réussi à nous défier avec leur combat physique mais on a su répondre présente. Ça a été difficile de produire du jeu car c'est une formation très costaude défensivement. Même quand on arrivait à faire le décalage, elles revenaient vite. On verra sur les autres matches contre le Canada ou contre l'Allemagne mais elles peuvent créer la surprise. Il y a des choses qui ont fonctionné, d'autres non. Il va falloir se servir de nos erreurs pour gagner contre le Canada. Il y a eu des mauvais choix, la chaleur y est pour beaucoup. Ce sont des erreurs d'inattention, des erreurs techniques que l'on ne fait pas d'habitude donc c'est plus facile à corriger. »

« Quand le sélectionneur me dit d'aller, avec Elodie Thomis, à l'échauffement juste avant la mi-temps, je pense que c'est pour rentrer. Puis pendant mon échauffement, Dédé (ndlr : André Barthélémy, l'adjoint) vient me voir et me dis tu rentres : « Je me dis ça y est tu y es, il faut tout donner ». Quand j'entre en jeu, je sais que je dois amener ma vitesse, ma percussion, c'est ce qui manquait un peu en première mi-temps. En tant que remplaçante, il faut que l'on amène de la fraîcheur et que l'on soit disponible tout de suite, c'est ce que j'ai fait et tant mieux pour l'équipe. Si j'ai marqué des points ? Je ne sais pas. Bruno connaît mon jeu et il sait comment je joue. Après ça dépendra du système qu'il mettra en place. Je ne me mets pas de pression par rapport à ça. »

« Quand on ne débute pas le match, on n'est pas préparée de la même manière. On n'a pas la pression de la première mi-temps. Après les filles l'ont certainement eu un petit peu car quand on a vu les gens qui étaient là pour nous, qui nous ont fait une haie d'honneur, ça nous a tout de suite mis dans la compétition. On s'est alors dit : « voilà on y est. » »

« La chaleur est arrivée d'un coup et ça ne nous a pas fait du bien. On n'a pas pu jouer comme on le souhaitait car quand l'organisme n'est pas adapté, c'est plus difficile de récupérer. C'est aussi plus compliqué de produire du jeu quand il fait chaud car il y a un peu moins de mouvement, de rythme. »

« Le Canada aura plus de pression car elles ont perdu le premier match. Et puis si on gagne, ça nous libérera encore plus pour la dernière rencontre face à l'Allemagne. On va tout donner. C'est une bonne équipe, les trois formations sont difficiles à battre mais le Canada est à notre portée. On n'a pas à se mettre de pression, il faut juste jouer notre jeu. Ce sera assez équilibré, ça va se jouer sur des détails mais c'est la Coupe du monde... »

« Être dans le même hôtel que nos adversaires, ce n'est pas quelque chose que j'aime forcément. On a chacun notre étage donc ça va. Avant le match, on essaye de ne pas trop se croiser. Ça nous arrive parfois d'être dans l'ascenseur en même temps mais on ne va pas se taper dessus. Ça se passe bien on n'est pas sauvage (rires). »

« On pense fort à Laëtitia Philippe et on espère qu'elle va revenir. Il faut qu'elle soit forte mentalement. On est de tout cœur avec elle et on pense à elle même si elle a dû nous quitter. »

Thibault Simonnet, à Bochum