L'Angleterre, un sacre inéluctable ?
Pendant cette compétition qu'elle accueille depuis le début du mois, l'Angleterre a fait plier ses adversaires, souvent avec fracas (trois victoires par au moins quatre buts d'écart), parfois au mental. Elle a été sans pitié pour la Norvège et la Suède notamment, terrassées, l'Angleterre appuyant jusqu'à faire renoncer ses adversaires. Les demi-finalistes s'en sont mieux sorties, mais les deux derniers buts anglais ont montré à quel niveau de confiance évoluait cette équipe anglaise, la talonnade d'Alessia Russo sur le troisième but alors que la Suède était passée toute proche de réduire le score quelques instants plus tôt et le lob en première intention de Fran Kirby. Emmenée par Sarina Wiegman depuis quelques mois, cette équipe anglaise a brisé son plafond de verre de trois demi-finales consécutives atteintes lors des deux dernières Coupes du monde et au dernier Euro. Le tout avec une tactique immuable, la même composition de départ, les mêmes entrantes... L'équipe et la tactique sont prévisibles, et pourtant.
Les Lionesses n'ont cependant pas marché sur tous leurs adversaires. L'Espagne a mené et les ont poussées jusqu'à la prolongation où il a fallu une action en solo pour obtenir la qualification. L'Autriche ne s'est inclinée que sur le plus petit des scores lors du match d'ouverture. Cette rencontre a d'ailleurs gagné en intérêt alors que les joueuses qui composent cette équipe autrichienne évoluent ou ont évolué en écrasante majorité en Bundesliga. L'Angleterre a en sorte déjà pu se préparer pour la finale même s'il ne faut pas prendre le contenu au pied de la lettre, les hôtes ayant eu besoin d'évacuer la pression. Celle-ci sera cependant encore plus présente lors de la finale, qui sera jouée devant plus de 80 000 spectateurs. L'Angleterre attend un titre depuis quasiment six décennies, les joueuses seront-elles perturbées par cette pression ou au contraire s'en nourriront-elles ? Réponse dans quelques heures...
Les Lionesses n'ont cependant pas marché sur tous leurs adversaires. L'Espagne a mené et les ont poussées jusqu'à la prolongation où il a fallu une action en solo pour obtenir la qualification. L'Autriche ne s'est inclinée que sur le plus petit des scores lors du match d'ouverture. Cette rencontre a d'ailleurs gagné en intérêt alors que les joueuses qui composent cette équipe autrichienne évoluent ou ont évolué en écrasante majorité en Bundesliga. L'Angleterre a en sorte déjà pu se préparer pour la finale même s'il ne faut pas prendre le contenu au pied de la lettre, les hôtes ayant eu besoin d'évacuer la pression. Celle-ci sera cependant encore plus présente lors de la finale, qui sera jouée devant plus de 80 000 spectateurs. L'Angleterre attend un titre depuis quasiment six décennies, les joueuses seront-elles perturbées par cette pression ou au contraire s'en nourriront-elles ? Réponse dans quelques heures...
L'Allemagne, pour confirmer la reconstruction
Cinq ans après son pire résultat dans un Euro avec une élimination dès les quarts de finale après avoir remporté les six éditions précédentes, l'Allemagne retrouve la finale. Elle n'en a jamais perdu dans la compétition, remportant les huit qu'elle a disputées, et bien sûr compte aller au bout. La pression sera sur les épaules anglaises. La Mannschaft a réalisé un parcours peut-être un peu inespéré, et pourtant elle a impressionné dès le premier match. L'équipe a fait forte impression collectivement, mais aurait-elle obtenu les mêmes résultats si Lea Schüller n'avait pas eu le covid ? Impossible à savoir, mais Alex Popp a saisi l'occasion et pour son premier Euro, est devenue la première joueuse à marquer lors de cinq matchs consécutifs. Elle n'est évidemment pas la seule à avoir brillé du côté allemand, mais elle la surprise après une nouvelle saison gâchée par les blessures et un statut de numéro 2 au début de la compétition.
Avec sept buts marqués de moins que l'Angleterre, l'Allemagne n'a peut-être pas proposé les mêmes coups d'éclats que son futur adversaire mais elle dégage une force, même quand elle est en difficulté, qui devrait offrir une opposition de taille à l'Angleterre dans une rencontre que manquera encore Klara Bühl. Si Wiegman du côté anglais sait comment gagner des titres, c'est le cas également de Sara Däbritz, Svenja Huth et Almuth Schult, titrées en 2013 puis aux Jeux olympiques de 2016 (avec Alex Popp). L'Allemagne arrive sans pression, avec une équipe jeune bien encadrée. La longue reconstruction initiée après le titre olympique ne demande qu'à prendre fin.
Avec sept buts marqués de moins que l'Angleterre, l'Allemagne n'a peut-être pas proposé les mêmes coups d'éclats que son futur adversaire mais elle dégage une force, même quand elle est en difficulté, qui devrait offrir une opposition de taille à l'Angleterre dans une rencontre que manquera encore Klara Bühl. Si Wiegman du côté anglais sait comment gagner des titres, c'est le cas également de Sara Däbritz, Svenja Huth et Almuth Schult, titrées en 2013 puis aux Jeux olympiques de 2016 (avec Alex Popp). L'Allemagne arrive sans pression, avec une équipe jeune bien encadrée. La longue reconstruction initiée après le titre olympique ne demande qu'à prendre fin.
Des duels à distance à suivre
Pour cette finale qui devrait proposer une grosse bataille à tous les étages entre les deux meilleures attaques et défenses de la compétition, quatre duels à distance pourront décider de l'issue du tournoi.
Le premier est celui des gardiennes. Le niveau des gardiennes a souvent été remis en cause et gageons que cet Euro mettra définitivement fin aux débats. Mary Earps versus Merle Frohms. Elles ont toutes les deux été décisives et joué un rôle non négligeable dans le parcours de leur sélection avec un but encaissé chacune, contre l'Espagne pour l'Angleterre, contre la France pour l'Allemagne. Petit avantage pour Earps, dont les arrêts ont changé le cours de rencontres comme face à l'Espagne ou la Suède, Frohms bénéficiant un peu plus des maladresses adverses et bien suppléée par ses montants.
Le second duel est celui des sentinelles. Keira Walsh contre Lena Oberdorf. Deux styles différents, deux rouages indispensables au jeu de leur équipe. Toutes les deux précieuses dans l'équilibre défensif de leur sélection et rampes de lancement pour les offensives. L'expérience est du côté de Walsh, également plus disciplinée qu'Oberdorf, qui doit penser à se canaliser. Mais rien ne semble arrêter la jeune terreur allemande qui prend une ampleur de plus en plus grande à chaque rencontre.
Le troisième est celui des buteuses. Beth Mead face à Alex Popp avec Alessia Russo en arbitre. Les trois meilleures buteuses de la compétition seront en finale. Mead et Popp ont déjà égalé le record de buts inscrits sur une compétition, détenu depuis 2009 par Inka Grings, et auront donc toutes les deux l'opportunité de la dépasser. Alessia Russo également, mais il lui faudrait un triplé en sortant du banc, ce qui semble tout de même peu probable malgré son statut de remplaçante la plus performante de l'histoire de la compétition. Mead et Popp n'ont pas marqué leurs buts de la même façon. La majorité des buts de l'attaquante anglaise ont été inscrits en phase de poules, et elle n'a inscrit qu'un but sur les six de son équipe en phase finale. Popp au contraire a pris de plus en plus d'importance, et elle a inscrit trois des quatre buts allemands en quart puis en demi-finale. L'Angleterre a plus de cartouches, l'Allemagne une joueuse en très grande forme.
Le dernier duel concerne les sélectionneuses, Sarina Wiegmann et Martina Voss-Tecklenburg. Cette finale sera aussi une opposition tactique. Du côté de Wiegmann, pas de surprise à attendre. L'Espagne puis la Suède (qui avait très bien démarré le match) avaient failli en profiter, et sans modification, l'Allemagne devrait appuyer sur les failles entrevues avec le savoir-faire qu'on lui connait. Elle n'est cependant pas dépourvue de faiblesses non plus et l'Angleterre a elle aussi les atouts pour en tirer parti. A noter que la dernière finale entre deux sélectionneuses a lieu en 2009, déjà entre l'Angleterre et l'Allemagne, qui l'avait emporté 6-2. Malgré les potentiels offensifs des deux équipes, il ne devrait pas y avoir autant de buts inscrits aujourd'hui...
Le premier est celui des gardiennes. Le niveau des gardiennes a souvent été remis en cause et gageons que cet Euro mettra définitivement fin aux débats. Mary Earps versus Merle Frohms. Elles ont toutes les deux été décisives et joué un rôle non négligeable dans le parcours de leur sélection avec un but encaissé chacune, contre l'Espagne pour l'Angleterre, contre la France pour l'Allemagne. Petit avantage pour Earps, dont les arrêts ont changé le cours de rencontres comme face à l'Espagne ou la Suède, Frohms bénéficiant un peu plus des maladresses adverses et bien suppléée par ses montants.
Le second duel est celui des sentinelles. Keira Walsh contre Lena Oberdorf. Deux styles différents, deux rouages indispensables au jeu de leur équipe. Toutes les deux précieuses dans l'équilibre défensif de leur sélection et rampes de lancement pour les offensives. L'expérience est du côté de Walsh, également plus disciplinée qu'Oberdorf, qui doit penser à se canaliser. Mais rien ne semble arrêter la jeune terreur allemande qui prend une ampleur de plus en plus grande à chaque rencontre.
Le troisième est celui des buteuses. Beth Mead face à Alex Popp avec Alessia Russo en arbitre. Les trois meilleures buteuses de la compétition seront en finale. Mead et Popp ont déjà égalé le record de buts inscrits sur une compétition, détenu depuis 2009 par Inka Grings, et auront donc toutes les deux l'opportunité de la dépasser. Alessia Russo également, mais il lui faudrait un triplé en sortant du banc, ce qui semble tout de même peu probable malgré son statut de remplaçante la plus performante de l'histoire de la compétition. Mead et Popp n'ont pas marqué leurs buts de la même façon. La majorité des buts de l'attaquante anglaise ont été inscrits en phase de poules, et elle n'a inscrit qu'un but sur les six de son équipe en phase finale. Popp au contraire a pris de plus en plus d'importance, et elle a inscrit trois des quatre buts allemands en quart puis en demi-finale. L'Angleterre a plus de cartouches, l'Allemagne une joueuse en très grande forme.
Le dernier duel concerne les sélectionneuses, Sarina Wiegmann et Martina Voss-Tecklenburg. Cette finale sera aussi une opposition tactique. Du côté de Wiegmann, pas de surprise à attendre. L'Espagne puis la Suède (qui avait très bien démarré le match) avaient failli en profiter, et sans modification, l'Allemagne devrait appuyer sur les failles entrevues avec le savoir-faire qu'on lui connait. Elle n'est cependant pas dépourvue de faiblesses non plus et l'Angleterre a elle aussi les atouts pour en tirer parti. A noter que la dernière finale entre deux sélectionneuses a lieu en 2009, déjà entre l'Angleterre et l'Allemagne, qui l'avait emporté 6-2. Malgré les potentiels offensifs des deux équipes, il ne devrait pas y avoir autant de buts inscrits aujourd'hui...
UEFA Women's Euro 2022 - Angleterre - Finale
Dimanche 31 juillet 2022 - 17h00 locales (18h00 françaises)
ANGLETERRE - ALLEMAGNE
Londres (Wembley Stadium)
Arbitres : Kateryna Monzul (Ukraine) assistée de Maryna Striletska (Ukraine) et Paulina Baranowska (Pologne). 4e arbitre : Stéphanie Frappart (France). Arbitres VAR : Paolo Valeri (Italie) assisté de Maurizio Mariani (Italie) et Pol van Boekel (Pays-Bas)
En direct sur TF1 et Canal +
Dimanche 31 juillet 2022 - 17h00 locales (18h00 françaises)
ANGLETERRE - ALLEMAGNE
Londres (Wembley Stadium)
Arbitres : Kateryna Monzul (Ukraine) assistée de Maryna Striletska (Ukraine) et Paulina Baranowska (Pologne). 4e arbitre : Stéphanie Frappart (France). Arbitres VAR : Paolo Valeri (Italie) assisté de Maurizio Mariani (Italie) et Pol van Boekel (Pays-Bas)
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