#FIFAWWC - AUSTRALIE : Les Matildas répondent à l’appel… et attendent les Bleues

Dans un stade à guichets fermés et une ambiance festive, l’Australie a répondu à l’appel de tout un pays venu jouer la 12e femme au Stadium Australia ce lundi soir.

D’abord bousculées en première mi-temps par des danoises loin d’être refroidies par l’enjeu, et malmenées, souvent, par une Pernille Harder conquérante, les jaunes et vertes sont petit-à-petit entrées dans la partie, à l’image d’une Caitlin Foord en constante montée en puissance dans ce tournoi. "Le soutien du pays en entier est là, on l’a senti et on l’a vu ce soir. Ça nous a permis de tout donner et de nous dépasser sur le terrain", résumait l’intéressée.

C’est d’ailleurs elle qui a permis aux joueuses de Tony Gustavsson de passer devant à la demi-heure de jeu (29e, 1-0), faisant vibrer un Stadium Australia tout de jaune vêtu. Dynamitées par une doublette Foord/Raso intenable, les Aussies ont ensuite maîtrisé en seconde période, où elles se sont mises à l’abri par Raso.

"Ce que je vois de ce groupe est incroyable, tous les challenges que cette équipe a réussi à gérer, depuis le premier jour. Elles sont liées, elles sont solidaires et c’est un signe de maturité", a constaté le coach des Matildas Tony Gustavsson en conférence de presse, alors que les Matildas n’avaient jusqu’alors remporté qu’une seule de leurs rencontres à élimination directe sur les cinq qu’elles avaient pu disputer. La dernière datant de 2015 et une victoire 1-0 face au Brésil.

"On a été très affectées quand elles ont marqué, et en face, on a eu des occasions mais on n’a pas réussi à en tirer, le meilleur", ne pouvait que regretter la Danoise Signe Bruun à la fin du match. "Parfois c’est ce qui décide du sort d’une rencontre et je pense que ça a été la clé ce soir. En plus le fait d’évoluer à la maison peut parfois aider. On espérait quelque chose d’autre, on y a cru dès le début, mais parfois le football est dur", a conclu celle qui va désormais s’offrir quelques jours de vacances avant de retrouver le Real Madrid.

L’obstacle danois franchi, c’est un autre challenge qui attend à présent les hôtes de la compétition. Sur le chemin des quarts de finale, se trouve un obstacle dont la nature sera déterminée ce mardi (13h en France) à Adélaïde, où la France défiera le Maroc.

Une confrontation, en fin de journée à l’heure australienne, que les Matildas scruteront de près. "Nous serons arrivés à Brisbane, si c’est pendant le dîner, nous regarderons le match ensemble. Sinon, je le regarderai avec le staff ou seul dans ma chambre. Ce tournoi a montré que tous les adversaires sont durs à jouer, et ce match nous le montrera sans aucun doute", a résumé l’entraîneur suédois.

La France, une nation que les Matildas connaissent en tout cas très bien, puisque les Bleues avaient déjà défié les hôtes de la compétition le 14 juillet dernier. Un match de préparation à la Coupe du Monde où Mary Fowler avait donné la victoire aux Aussies (1-0) : "C’est bien de les avoir battu récemment, mais chaque match est très différent donc nous ne devons pas nous arrêter sur cette victoire. D’autant nous n’étions pas encore dans la compétition", a remarqué l’intéressée

Une potentielle revanche qu’elles abordent toutefois avec un moral gonflé à bloc et un effectif à nouveau au grand complet. Le retour de Sam Kerr, absente des 3 premiers matchs pour une douleur au mollet, leur offre également de nouvelles perspectives offensives. "Nous sommes prêtes à défier n’importe quelle équipe, et je pense qu’avec notre prestation de ce soir, combinée au retour de Sam (Kerr), les autres équipes doivent être inquiètes à l’idée de nous affronter", résumait Caitlin Foord, buteuse du soir. Ne reste plus qu’à savoir si les Bleues seront de la partie…