Faire plus de 16 000 kilomètres pour supporter votre équipe, vous le feriez, vous ? C’est le dilemme qui s’est posé aux supporters de l’Équipe de France pour cette Coupe du monde 2023, organisée de l’autre côté du globe, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Et ils sont peu à avoir franchi le pas. « On n’est peut-être que 4 ou 5 à s’être déplacés de France, sans compter les familles de joueuses », nous raconte Othmane, membre des Baroudeurs qui est arrivé de Paris.
Parti de Paris le 21 juillet, et après un détour par New Delhi il est arrivé seulement 3 heures avant le premier match des Bleues, deux jours plus tard, face à la Jamaïque. « J’ai eu 9 heures de retard sur l’itinéraire prévu, mais j’ai quand même pu me rendre au stade », rembobine celui qui suit les Bleues depuis 2011, lorsqu’il a vu l’épopée des joueuses de Bruno Bini à la télé jusqu’en demi-finale. Alain Parny, lui, voyage derrière toutes les équipes de France, féminine comme masculine, depuis l’Euro 2004. Ce Guadeloupéen, qui vient de Petit-Canal, a fait quelques exceptions, comme l’Afrique du Sud en 2010 ou l’Ukraine et la Pologne en 2012, mais il a ramené quelques anecdotes croustillantes de ses périples à travers le globe. Comme ces 10 heures de 4X4 passées dans la forêt amazonienne, pour rallier le Brésil depuis Cayenne pour la Coupe du monde 2014.
Parti de Paris le 21 juillet, et après un détour par New Delhi il est arrivé seulement 3 heures avant le premier match des Bleues, deux jours plus tard, face à la Jamaïque. « J’ai eu 9 heures de retard sur l’itinéraire prévu, mais j’ai quand même pu me rendre au stade », rembobine celui qui suit les Bleues depuis 2011, lorsqu’il a vu l’épopée des joueuses de Bruno Bini à la télé jusqu’en demi-finale. Alain Parny, lui, voyage derrière toutes les équipes de France, féminine comme masculine, depuis l’Euro 2004. Ce Guadeloupéen, qui vient de Petit-Canal, a fait quelques exceptions, comme l’Afrique du Sud en 2010 ou l’Ukraine et la Pologne en 2012, mais il a ramené quelques anecdotes croustillantes de ses périples à travers le globe. Comme ces 10 heures de 4X4 passées dans la forêt amazonienne, pour rallier le Brésil depuis Cayenne pour la Coupe du monde 2014.
Présent à la Coupe du monde 2015 au Canada, où il n’avait pu se libérer que pour la phase de groupes, cet ancien surveillant pénitentiaire était évidemment de la partie en 2019 : « Aller voir les Bleu(e)s, ça a toujours été ma façon de m’évader, de profiter des compétitions et de faire du tourisme pour connaître un peu ». Alain, qui a d’abord dû rallier Paris de Pointe-à-Pitre, avant d’enchaîner 20 heures de vol pour atterrir à Sydney, est devenu un familier de certaines joueuses, qu’il a aussi croisé à l’Euro 2017 aux Pays-Bas. S’il ne regrette pas le voyage, il a tout de même déjà connu meilleure ambiance : « Ce n’est pas vraiment ça. Ce n’est pas la meilleure ambiance que j’ai vécue parce que les familles sont plus crispées par rapport à leurs enfants qui jouent. Quand il y a des buts ou des actions on les entend, mais sinon pendant le reste du match, ce n’est pas la même ambiance, même si on essaye d’en mettre un peu ».
« Côté français on est peu, même s’il y a une grosse communauté française à Sydney notamment, ce qui a fait qu’on était plus nombreux dans le stade lors du match face au Panama (3-6). Après, si on compare par rapport aux Brésiliens ou aux Colombiens, on est moins », disait celui qui s’attendait, à juste titre, à « un match compliqué », en quart de finale.
« Les Australiennes sont transfigurées depuis leur qualification contre le Canada et encore plus depuis le retour de Sam Kerr », prédisait-il, avec justesse, avant de voir sortir les Bleus aux tirs aux but. « Le premier match contre la Jamaïque ce n’était pas terrible, on n’était pas encore beaucoup de supporters, mais ils sont arrivés petit à petit. On était un peu éparpillés dans le stade », enchaîne Alain. "En termes d’ambiance, ça se résume surtout autour du stade et dans les 'fan zone', mais sinon j’ai aussi croisé des australiens qui n’étaient pas au courant qu’il y avait la Coupe du monde... Après ce n’est pas le sport le plus populaire dans le pays, il y a le ruby à treize, le foot australien et le cricket qui passent devant", a déploré Othmane.
« Côté français on est peu, même s’il y a une grosse communauté française à Sydney notamment, ce qui a fait qu’on était plus nombreux dans le stade lors du match face au Panama (3-6). Après, si on compare par rapport aux Brésiliens ou aux Colombiens, on est moins », disait celui qui s’attendait, à juste titre, à « un match compliqué », en quart de finale.
« Les Australiennes sont transfigurées depuis leur qualification contre le Canada et encore plus depuis le retour de Sam Kerr », prédisait-il, avec justesse, avant de voir sortir les Bleus aux tirs aux but. « Le premier match contre la Jamaïque ce n’était pas terrible, on n’était pas encore beaucoup de supporters, mais ils sont arrivés petit à petit. On était un peu éparpillés dans le stade », enchaîne Alain. "En termes d’ambiance, ça se résume surtout autour du stade et dans les 'fan zone', mais sinon j’ai aussi croisé des australiens qui n’étaient pas au courant qu’il y avait la Coupe du monde... Après ce n’est pas le sport le plus populaire dans le pays, il y a le ruby à treize, le foot australien et le cricket qui passent devant", a déploré Othmane.
'Philip', membre des Irréductibles Français, s’est lui montré plus charmé par les supporters : « Il y a une ambiance sympathique, surtout des locaux, on voit beaucoup de maillots partout dans les villes. Du côté des supporters, quelques Américains ont fait le déplacement mais c'est à peu près tout », disait celui qui avait acheté sa place en quart dès novembre dernier. Luis aussi a réalisé un joli périple pour se rendre « Down Under ». Il a passé plus de 30 heures dans l’avion, en faisant escale aux États-Unis, à Dallas. Un déplacement qu’il a bien préparé, alors qu’il sera, malgré l’élimination des Bleues, bien présent à Sydney pour les demies et la finale. Lui non plus n'a pas laissé passer l'occasion de faire du tourisme "Down Under". Quatre membres des OLAng’elles, groupe de supporters incontournables dans le football féminin, ont également fait le déplacement.
« Nous avons eu seulement 3 matchs à notre programme, puisque nous voulions aussi visiter le plus possible le pays, et que les distances ne se prêtent pas à des allers-retours rapides, même en avion », indique Béa, l’une des 4 Fenottes à avoir fait le long déplacement. Sans regret puisque les Lyonnais ont vu deux séances de tirs au but, entre l’Angleterre et le Nigeria, et entre la Suède et les États-Unis, lors des huitièmes de finale. En revanche, le quatuor a choisi d’ignorer les Bleues : « C’était un choix délibéré au moment où nous avons organisé notre voyage, Corinne Diacre étant encore en place à ce moment-là. L'éviction infondée de joueuses cadres, la communication surréaliste, le soutien sans faille de Noël Le Graët à son égard, malgré les évidences, nous avait conduit à nous éloigner de l'Équipe de France », expliquent-ils.
« Nous avons eu seulement 3 matchs à notre programme, puisque nous voulions aussi visiter le plus possible le pays, et que les distances ne se prêtent pas à des allers-retours rapides, même en avion », indique Béa, l’une des 4 Fenottes à avoir fait le long déplacement. Sans regret puisque les Lyonnais ont vu deux séances de tirs au but, entre l’Angleterre et le Nigeria, et entre la Suède et les États-Unis, lors des huitièmes de finale. En revanche, le quatuor a choisi d’ignorer les Bleues : « C’était un choix délibéré au moment où nous avons organisé notre voyage, Corinne Diacre étant encore en place à ce moment-là. L'éviction infondée de joueuses cadres, la communication surréaliste, le soutien sans faille de Noël Le Graët à son égard, malgré les évidences, nous avait conduit à nous éloigner de l'Équipe de France », expliquent-ils.
Forcément, les regrets étaient lourds une fois la nomination de Hervé Renard actée. Les membres d’OLAng’elles soulignent eux aussi les « belles ambiances les soirs de matchs dans les villes hôtes, plus encore quand l'Australie joue. On constate de nombreuses affiches et de pubs annonçant l'évènement, ainsi que des Australiens qui nous interpellent régulièrement, en voyant nos maillots ou écharpes, pour discuter sur le sujet également ».
« Côté français, c’est toujours aussi difficile de mobiliser du monde, même si on a pu constater un petit noyau présent aux matchs », conclut Béa. Même si l’élimination des Bleues n’a fait plaisir à personne, cette sortie de route en quart de finale n’a pas non plus surpris nos fans : "Comme depuis que je suis cette équipe, on est incapables de marquer dès qu'on tombe sur un adversaire costaud. Hervé Renard doit bosser sur le fait d'avoir plus d'impact au milieu et surtout plus d'efficacité devant sinon son bilan sera similaire à celui de Diacre, d'Echouafni...", a réagi 'Philip' après la nuit agitée au Suncorp Stadium.
« C'était un match frustrant, chacune des équipes a eu sa chance, les penaltys ce n'est pas notre truc depuis longtemps », a réagi Othmane avant de revenir vers Sydney. "L'Équipe de France ressort renforcée de cette Coupe du monde, avec maintenant de grosses ambitions pour les JO. Le nouveau staff a mis en place de belles choses" estime le Baroudeur. Les membres d’OLAng’elles, eux ne le cachent pas : « Nous considérions un peu cette Coupe du monde comme une préparation pour les JO ». Ils seront donc bien plus exigeants, et surtout beaucoup plus nombreux, l’été prochain à Paris. Et cette fois sans décalage horaire à subir ou retard d’avion à prévoir.
« Côté français, c’est toujours aussi difficile de mobiliser du monde, même si on a pu constater un petit noyau présent aux matchs », conclut Béa. Même si l’élimination des Bleues n’a fait plaisir à personne, cette sortie de route en quart de finale n’a pas non plus surpris nos fans : "Comme depuis que je suis cette équipe, on est incapables de marquer dès qu'on tombe sur un adversaire costaud. Hervé Renard doit bosser sur le fait d'avoir plus d'impact au milieu et surtout plus d'efficacité devant sinon son bilan sera similaire à celui de Diacre, d'Echouafni...", a réagi 'Philip' après la nuit agitée au Suncorp Stadium.
« C'était un match frustrant, chacune des équipes a eu sa chance, les penaltys ce n'est pas notre truc depuis longtemps », a réagi Othmane avant de revenir vers Sydney. "L'Équipe de France ressort renforcée de cette Coupe du monde, avec maintenant de grosses ambitions pour les JO. Le nouveau staff a mis en place de belles choses" estime le Baroudeur. Les membres d’OLAng’elles, eux ne le cachent pas : « Nous considérions un peu cette Coupe du monde comme une préparation pour les JO ». Ils seront donc bien plus exigeants, et surtout beaucoup plus nombreux, l’été prochain à Paris. Et cette fois sans décalage horaire à subir ou retard d’avion à prévoir.