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#FIFAWWC - Avant AUSTRALIE - ANGLETERRE : "Ce n’est que le début" : l’Australie veut continuer d’écrire l’histoire

Avant de défier l’Angleterre, ce mercredi (12h, heure française), pour sa première demi-finale de Coupe du monde, la gardienne australienne Mackenzie Arnold est revenue sur l’engouement qui soulève toute une nation depuis un mois. Comme son coach, elle a affirmé son ambition de continuer à dépasser les limites connues des Matildas.



La liesse populaire en Australie (photo FIFA WWC)
La liesse populaire en Australie (photo FIFA WWC)
Le plus dur arrive désormais pour l’Australie. Après la décharge émotionnelle d’un quart de finale historique et d’une séance de tirs au but épique, remportée 7-6, face à l’équipe de France, les Matildas se retrouvent déjà face à une autre montagne. Pour leur première demi-finale de leur histoire, les joueuses de Tony Gustavsson doivent défier l’Angleterre, un duel qui résonne au-delà du football, la perfide Albion ayant colonisé la côte est du territoire dès la fin du 18e siècle.

"Il y a une rivalité massive entre l’Australie et l’Angleterre, ça ne sera pas différent demain (ce mercredi), mais ce sera juste un autre match. On va se concentrer sur nous-même et sur notre plan de jeu plutôt que sur l’histoire entre les deux pays", a voulu évacuer Mackenzie Arnold, à 24h du choc, en conférence de presse dans les travées du stade olympique de Sydney.

Très détendu et volontiers badin, l’entraîneur suédois, qui a démarré son face-à-face avec les journalistes en soulignant le besoin d’une plus grande salle de presse, "tellement il y a de monde", a retourné la question de la pression à son avantage : "Je l’ai dit depuis le début, on ne regarde pas la pression mais plutôt le fait qu’il y ait autant de monde qui soutienne cette équipe, c’est incroyable de voir le soutien dont on bénéficie, on sent la croyance en nous".

Un soutien sur lequel les partenaires de Sam Kerr, dont la titularisation est encore incertaine pour cet antépénultième match du tournoi, comptent s’appuyer : "Ça va être très important pour nous, ça n’a cessé de croitre depuis le premier jour, même au-delà des stades, le soutien dont on a bénéficié a été incroyable, et je suis persuadé que les fans nous ont aidé à nous dépasser", a dit Mackenzie Arnold, qui a vu une rue de Melbourne rebaptisée à son nom après ses prouesses face aux Tricolores.

Gustavsson : "Elles sont en mission et elles n’ont pas fini"

Mais cette liesse, il va falloir la gérer, tout de même, pour aborder ce match face à l’Angleterre de la meilleure manière. Le sélectionneur australien s’est montré confiant : "On s’est permis de vivre ces émotions dans la soirée (de samedi, NDLR). On a invité les familles à l’hôtel, on a communié avec les fans, mais dès le lendemain, on a tout fait pour se focaliser sur ce match, les joueuses ont été incroyables, elles sont en mission et elles n’ont pas fini", a-t-il promis.

Et ne comptez pas sur les Matildas pour aborder ce match en complexant, face aux championnes d’Europe en titre. Tandis qu’Arnold est revenue sur la victoire en amicale (2-0) en avril dernier pour dire que ce fut un des évènements fondateurs de la prise de conscience des Australiennes sur leurs capacités à aller loin, Tony Gustavsson a complété : "Quand on les a joués la dernière fois, on a bien joué en transition, mais depuis, les Anglaises ont bien appris. Contre le Nigeria, qui est aussi une équipe très à l’aise en transition, elles ont joué de façon plus directe. Ça va être un match intéressant tactiquement, est-ce qu’ils vont s’ajuster à nous ou développer leur jeu de possession ? On va voir. On est flexible donc on peut jouer dans plusieurs systèmes", a indiqué le coach.

La séance de penalty face aux Bleues est devenue l’évènement sportif le plus regardé en Australie depuis la finale du 400m remportée par Cathy Freeman lors des JO de Sydney en 2000 : "C’est fou parce que beaucoup d’entre nous parle de ce moment comme d’un moment où on s’est toutes senties fières d’être Australiennes. Le fait d’inspirer la nouvelle génération c’est une leçon d’humilité, c’est excitant, on espère reproduire ça dans quelques jours", disait ainsi Lydia Williams à Optus Sport, le diffuseur officiel du Mondial "Down Under".

"C’est incroyable, on voulait laisser un héritage après cette Coupe du monde, mais je pense qu’on a déjà fait encore plus qu’on ne pensait faire, a dit Mackenzie Arnold. Voir les réactions de tout le pays c’est irréel, mais je pense que ce n’est que le début et qu’il y a encore plus à venir", a-t-elle promis, comme un défi aux Anglaises, qui se préparent à leur tour à devoir terrasser un hôte aux dents de plus en plus longues.

Mardi 15 Août 2023
Vincent Roussel, à Sydney

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