Laura Georges : « On ne peut pas se satisfaire de ça »

Laura, comment allez-vous après cette belle victoire en Islande (0-1) ?
On est contente, on avait à cœur de gagner ce match afin d'être en bonne position pour être tête de série. Maintenant, il faudra encore gagner contre la Serbie...

Physiquement, il n'y a pas de bobos ?
Oui, ça va. Avec l'OL, on sortait d'une préparation intense avec un stage de dix jours à Tignes, donc il y avait un peu de fatigue mais ça s'est bien passé en Islande.

Vous avez fait un match solide, sérieux contre l'Islande, comment jugez-vous la prestation de l'équipe ?
Les quinze premières minutes n'ont pas été faciles, on avait une équipe en face qui pressait énormément, on a alors laissé passer l'orage et su poser un peu plus le jeu. Malgré le vent, on a réussi à faire circuler la balle, mais les Islandaises n'ont pas lâché car elles voulaient gagner le match. Ce n'était pas évident mais c'est une bonne chose car on est toujours invaincues. Et puis on n'a toujours pas pris de but, c'était aussi un objectif.

Bruno Bini a dit à l'issue du match que vous aviez fait preuve d'un « jeu de tête exceptionnel », qu'en pensez-vous ?
Je n'ai pas le même regard. J'ai eu pas mal de ballons à négocier, j'ai fait du mieux possible, si j'ai pu aider l'équipe de cette manière là tant mieux. Maintenant, je sais que j'ai encore d'autre choses à travailler pour être plus efficaces. Il y a encore du boulot au niveau offensif, je dois aussi progresser dans mes relances, faire de meilleurs choix et voir le jeu plus vite.
Mais, défensivement c'est encourageant ça me permet de voir que j'ai évolué au niveau aérien.

Qu'est-ce que ça fait d'être qualifiée pour les barrages ?
C'est une première étape, on est contente de l'avoir franchie. C'est une bonne première chose mais on ne peut pas se satisfaire de ça, on a encore les barrages et on verra si on a les qualités pour aller à la Coupe du monde.

Comment abordez-vous ce rendez-vous face à la Serbie ?
Sereinenement, on sait qu'on va devoir faire un match sérieux et un bon match car il sera retransmis. Pour nous, c'est l'opportunité de montrer une bonne image du foot féminin à 20h45 un mercredi. On ne sait pas si on aura beaucoup d'audimat mais ce serait bien de produire du beau football.

Vous aviez battu la Serbie 2-0 à l'aller, que pensez-vous des Serbes ?
On n'a pas eu l'opportunité de voir beaucoup de matchs mais je sais qu'à l'aller ça avait été difficile de marquer. On avait eu des occasions mais on ne les avait pas toutes concrétisées. On sait à quoi s'attendre, on devra être sérieuses du début à la fin et mettre le maximum de nos occasions au fond.

C'est surtout un match pour préparer les barrages ?
Oui, on va essayer de peaufiner les automatismes et de nous mettre en confiance.

Elodie Thomis disait que ne pas prendre de buts vous rend « invincibles » en défense, c'est vrai ?
Non (rires) on n'a pas ce sentiment là mais cela nous met en confiance. On ne va pas trop se vanter de ça même si on est contente du fait qu'on puisse bien défendre. Seulement ,derrière on n'a pas été trop inquiétées par les équipes que l'on a rencontrées, à part l'Islande qui possède des attaquantes de qualités et où on a eu un peu plus de boulot. Si on avait joué l'Allemagne, le Danemark, la Norvège et qu'on n'avait pas pris de but, là on aura de quoi se dire qu'on est solide. Il y a de la qualité derrière avec de bonnes joueuses, mais même si on n'a pas été trop mise en danger, cela montre qu'il y a de la rigueur.

Avez-vous un adversaire préféré, que vous voulez éviter pour les barrages ?
Non (rires), je ne préfère pas penser à cela, je pense que chaque match sera intéressant. Il y a la Suisse où l'on a une coéquipière lyonnaise : Lara Dickenmann, ça peut être sympa parce qu'on la connaît et qu'on a l'habitude de jouer contre la Suisse. Après on est toujours tombé sur l'Angleterre, on les avait rencontrées en 2003 et en 2007. En tout cas, je n'ai pas de favori.

Propos recueillis par Thibault Simonnet pour footofeminin.fr