Le football vous change des hommes, ce n’est pas nouveau. Mais on en a encore eu la preuve ce jeudi au stade Guy Piriou, avec le sélectionneur espagnol Pedro Lopez, une vraie bombe au bord du terrain pendant les 90 minutes de son équipe face au Nigéria (2-1). Certes, le tacticien ibérique a eu de quoi rouspéter, notamment deux penaltys oubliés (27e, 84e) et un but injustement refusé (39e). Mais l’homme qui a passé une bonne partie de son match à houspiller après les arbitres l’a joué docteur Jekyll et mister Hyde aujourd’hui. Car on n’a plus senti qu’une personne heureuse, et pleine d’ironie, en conférence de presse. « C’était une partie très excitante, avec beaucoup d’émotions » confiait-il après coup, en rappelant avec beaucoup d’humour que le travail le plus dur pour un coach était surtout de garder son sang-froid vis-à-vis du corps arbitral.
Son équipe a elle aussi montré deux visages dans ce match, conquérant et dominateur dans le premier acte, puis malmené en vacillant en deuxième période. «Nous sommes très fatiguées, reconnaissait d’emblée la joueuse du match désignée par la Fifa, Damaris Egurrola. C’était un match très intense, très physique ! Mais on est très contentes parce qu’on est la première équipe d’Espagne à se qualifier en demi-finale de coupe du monde, on est entrées dans l’histoire », faisait-elle justement remarquer. « En rentrant aux vestiaires avec deux buts d’avance à la pause, on savait qu’on n’avait plus qu’à tout donner sur le terrain pour y arriver », racontait la milieu.
Son équipe a elle aussi montré deux visages dans ce match, conquérant et dominateur dans le premier acte, puis malmené en vacillant en deuxième période. «Nous sommes très fatiguées, reconnaissait d’emblée la joueuse du match désignée par la Fifa, Damaris Egurrola. C’était un match très intense, très physique ! Mais on est très contentes parce qu’on est la première équipe d’Espagne à se qualifier en demi-finale de coupe du monde, on est entrées dans l’histoire », faisait-elle justement remarquer. « En rentrant aux vestiaires avec deux buts d’avance à la pause, on savait qu’on n’avait plus qu’à tout donner sur le terrain pour y arriver », racontait la milieu.
« La Corée du Nord, pour une revanche »
Et maintenant ? Ne reste plus que deux matches pour assurer la domination espagnole, déjà prégnante au niveau européen chez les jeunes, sur le monde. Avec déjà un premier round qui se jouera à Vannes lundi, soit contre la France, soit contre la Corée du Nord : « Pour être honnête on se fiche de savoir qui on va affronter, a assuré Egurrola. Dans tous les cas ce sera un match difficile, c’est une demi-finale donc tout peut arriver ». Son coach, lui, tenait à peu près le même langage : « J’aimerais bien affronter la Corée du Nord, car ce serait une revanche vis-à-vis de celles qui nous ont éliminé en quart de finale en 2016 (lors de la dernière coupe du monde U20 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ndlr) ». « Mais j’aimerais aussi affronter la France, qui est le pays hôte de cette fabuleuse compétition », a-t-il tempéré. Ne lui reste plus qu’à savourer, avant d’être fixé.
Christopher Musa (Nigeria), forcément déçu
Le coach Nigérian a évidemment affiché un autre visage que ses homologues espagnols. Déçu, il a rappelé toute la difficulté de la tâche, lorsque son équipe a terminé la première mi-temps avec deux buts dans les valises, face à l’un des favoris de cette compétition. Interrogé à ce sujet, il est aussi revenu sur le temps de préparation de son équipe : « En Afrique, on n’a pas aussi de temps qu’en Europe pour préparer la compétition, il aurait fallu qu’on se prépare plus en profondeur ». Et de repartir avec sa frustration.