Coupe du Monde 2023 (A) - La SUISSE à un tournant générationnel

La Suisse est une équipe solide mais qui ne parvient pas à accrocher le wagon des équipes dont on attend la qualification lors des grands rendez-vous, la faute entre autres à un réservoir de joueuses encore un peu limité. L'arrivée de Nils Nielsen devait leur permettre de passer un cap mais cela ne fut pas le cas, et c'est donc Inka Grings qui a été nommée en début d'année. Avec quatre matchs à son compteur à la têe de la sélection, on peut imaginer que systèmes et joueuses peuvent changer. Pour l'instant Grings semble préférer le 4-3-3, ou 4-3-1-2 avec Ramona Bachmann en soutien des deux attaquantes. La polyvalence de plusieurs joueuses permet de pouvoir explorer diverses possiblités, mais il est peut-être plus probable que Grings tente de jouer la continuité et de profiter d'un groupe à sa portée pour rejoindre une nouvelle fois les huitièmes de finale.

Si la jeune Livia Peng a connu ses deux premières sélections avec Grings, il serait logique de voir l'expérimentée Gaëlle Thalmann garder les buts helvètes, devant une défense elle aussi d'expérience (Aigbogun/Calligaris/Bühler/Maritz) mais modulable, un milieu avec Lia Wälti et Géraldine Reuteler en têtes d'affiche, et une attaque portée par Ramona Bachmann et Ana Maria Crnogorčević, même si cette dernière peut évoluer à différents postes à tous les niveaux sur le terrain.

La Suisse veut profiter de cette compétition et d'un souffle nouveau avec l'Allemande Inka Grings pour relancer une dynamique positive pour ce qui devrait être la dernière Coupe du monde, voire compétition internationale, pour plusieurs cadres de grande expérience.

L'ancienne star de la sélection allemande (troisième meilleure buteuse de la Mannchaft avec 64 buts inscrits) a pris ses fonctions à la tête de la sélection helvète en janvier 2023 après avoir entraîné Zurich, un club dans lequel elle avait joué au cours de sa carrière. Grings a disputé plusieurs compétitions internationales au cours de sa carrière de joueuse mais cette Coupe du monde sera la première en tant que sélectionneuse. Après quatre ans avec Nils Nielsen à sa tête, la Suisse retrouve donc une ancienne joueuse allemande aux commandes, Martina Voss-Tecklenburg ayant entraîné la sélection entre 2012 et 2018 et qualifié l'équipe pour sa première Coupe du monde.

Si la Suisse dispose d'autres atouts et joueuses cadres, Lia Wälti, qui a passé le cap des 100 sélections, reste le rouage central principal de la sélection, indispensable au milieu du terrain. Ses performances dicteront encore une fois la cohérence de l'équipe, en attendant notamment les différences apportées balle au pied par Bachmann, Crnogorčević, Reuteler ou les latérales.

En toute logique, la Suisse, favorite de son groupe avec la Norvège, devrait se qualifier pour les huitièmes de finale. A ce stade, son adversaire serait a priori l'Espagne ou le Japon, normalement au-dessus. En s'arrêtant à ce stade, elle ferait aussi bien qu'en 2015 pour sa première participation à l'épreuve. Elle voudra logiquement faire mieux, mais le premier objectif sera naturellement de se qualifier pour les huitièmes de finale.

La Suisse a manqué la qualification directe pour la Coupe du monde en partageant les points en Roumanie, terminant ainsi deux points derrière l'Italie (une victoire partout) mais avec une meilleure différence de buts. Ses bonnes performances lors des qualifications ont cependant permis à la Suisse de se qualifier directement pour le deuxième tour des barrages avec le meilleur bilan des deuxièmes de groupe. Une victoire en fin de prolongation face au Pays de Galles (2-1 ap.) a suffi à son bonheur.

Ses résultats en qualification : Lituanie (4-1), Moldavie (6-0), Roumanie (2-0), Croatie (5-0), Italie (2-1), Lituanie (7-0), Roumanie (1-1), Italie (0-1), Croatie (2-0), Moldavie (15-0), Pays de Galles (2-1 ap.).

Depuis son intronisation, Inka Grings n'a pas réussi à gagner en quatre rencontres. Elle a été accrochée par la Pologne à deux reprises pour les derniers matchs de Nils Nielsen à la tête de la sélection (0-0, 1-1), la Chine (0-0), la Zambie (3-3) et le Maroc (0-0) pour son dernier match amical avant de s'envoler vers l'autre bout du monde. Elle s'est également inclinée contre l'Islande (1-2). Depuis son élimination en poule lors de l'Euro l'été dernier, elle ne s'est imposée que lors de ses matchs qualificatifs pour la compétition.

Les Philippines le vendredi 21 juillet à 6h
La Norvège le mardi 25 juillet à 9h
La Nouvelle-Zélande le dimanche 30 juillet à 8h

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Participation : 1
Meilleur résultat : Huitièmes de finale (2015)
Pire résultat : Huitièmes de finale (2015)
Dernière participation : Huitièmes de finale (2015)