Gaëtane Thiney (photo FIFA.com)
Quelle place visez-vous dans ce Mondial ?
Gaëtane Thiney : "Le but, c’est d’aller jusqu’au bout. Mais nous avions des sous-objectifs : rester à Montréal pour toute la phase finale, en évitant ainsi d’aller à l’ouest et de vivre les décalages horaires, et terminer dans les trois meilleures équipes pour se qualifier aux jeux Olympiques de Rio."
Vous vous dites un peu marginale…
"Quand j’avais 14 ans, on m’a offert d’intégrer le centre technique de Clairefontaine pour m’entraîner toute l’année avec l’élite. Aujourd’hui, 95% des joueuses de l’Équipe de France en sortent, mais moi, j’ai refusé trois années de suite… J’ai toujours fait mes choix de carrière en fonction de ce qui me rendait heureuse et épanouie. J’ai refusé Lyon et le PSG pour rester à Juvisy, un club dont les valeurs familiales me tiennent à cœur."
Gaëtane Thiney : "Le but, c’est d’aller jusqu’au bout. Mais nous avions des sous-objectifs : rester à Montréal pour toute la phase finale, en évitant ainsi d’aller à l’ouest et de vivre les décalages horaires, et terminer dans les trois meilleures équipes pour se qualifier aux jeux Olympiques de Rio."
Vous vous dites un peu marginale…
"Quand j’avais 14 ans, on m’a offert d’intégrer le centre technique de Clairefontaine pour m’entraîner toute l’année avec l’élite. Aujourd’hui, 95% des joueuses de l’Équipe de France en sortent, mais moi, j’ai refusé trois années de suite… J’ai toujours fait mes choix de carrière en fonction de ce qui me rendait heureuse et épanouie. J’ai refusé Lyon et le PSG pour rester à Juvisy, un club dont les valeurs familiales me tiennent à cœur."
"Ce sont des inégalités qu’il faut effacer"
Pourquoi avez-vous accepté d’être ambassadrice de SNCF pour l’Euro ?
"SNCF représente beaucoup pour moi. Je prends le train très régulièrement, les week-ends mais aussi pour me rendre aux matchs. J’y rencontre du monde. C’est un moyen de transport vraiment serein. On peut s’y reposer, ce qui est très appréciable quand on revient d’une rencontre ! SNCF recherchait une femme pour représenter ses valeurs. L’Euro nous a réunis. Je ressens beaucoup de fierté, c’est une entreprise reconnue mondialement."
Que répondez-vous aux propos sexistes sur le foot féminin, qui se jouerait soi-disant à 2 à l’heure ?
"J’ai envie de dire que Marie-José Pérec ne courra jamais aussi vite que le recordman homme sur cette distance ! Avec notre taille et notre puissance, nous jouons sur les mêmes terrains que les garçons.Si on les agrandissait proportionnellement pour eux, ce serait peut-être différent… On s’entraîne dur et on se donne à fond dans les matchs, assez pour que le public s’en aperçoive. Je n’ai plus envie de prouver que, lorsque je fais du foot, il y a de la beauté, de l’intensité et de l’engagement. La télé le montre suffisamment."
L’écart salarial demeure encore...
"Ce sont des inégalités qu’il faut effacer. À compétences égales, il ne devrait pas y avoir de différence entre les genres, dans le foot comme en entreprise. Je ne suis pas de celles qui sectorisent hommes et femmes. Les deux sont capables d’accomplir les mêmes choses, chacun avec sa sensibilité particulière. La reconnaissance ne doit donc pas différer."
"SNCF représente beaucoup pour moi. Je prends le train très régulièrement, les week-ends mais aussi pour me rendre aux matchs. J’y rencontre du monde. C’est un moyen de transport vraiment serein. On peut s’y reposer, ce qui est très appréciable quand on revient d’une rencontre ! SNCF recherchait une femme pour représenter ses valeurs. L’Euro nous a réunis. Je ressens beaucoup de fierté, c’est une entreprise reconnue mondialement."
Que répondez-vous aux propos sexistes sur le foot féminin, qui se jouerait soi-disant à 2 à l’heure ?
"J’ai envie de dire que Marie-José Pérec ne courra jamais aussi vite que le recordman homme sur cette distance ! Avec notre taille et notre puissance, nous jouons sur les mêmes terrains que les garçons.Si on les agrandissait proportionnellement pour eux, ce serait peut-être différent… On s’entraîne dur et on se donne à fond dans les matchs, assez pour que le public s’en aperçoive. Je n’ai plus envie de prouver que, lorsque je fais du foot, il y a de la beauté, de l’intensité et de l’engagement. La télé le montre suffisamment."
L’écart salarial demeure encore...
"Ce sont des inégalités qu’il faut effacer. À compétences égales, il ne devrait pas y avoir de différence entre les genres, dans le foot comme en entreprise. Je ne suis pas de celles qui sectorisent hommes et femmes. Les deux sont capables d’accomplir les mêmes choses, chacun avec sa sensibilité particulière. La reconnaissance ne doit donc pas différer."
"J'ai le bonheur d’être dans la plus grande fédération de France"
Également conseillère technique à la FFF, en quoi consiste votre rôle ?
"Même si, dans le foot féminin, les meilleures commencent à gagner leur vie, en 2008, j’ai préparé le concours afin de devenir conseillère technique, au cas où le foot devrait s’arrêter. C’est un projet professionnel motivant. Aujourd’hui, ces responsabilités me donnent de l’équilibre. Je suis chef de projet, j’ai une équipe, je suis jeune et j’ai le bonheur d’être dans la plus grande fédération de France, avec des gens compétents."
Depuis peu, vous êtes aussi consultante pour Canal+. Vous aviez envie de tester l’autre côté ?
"Je l’ai d’abord été pendant deux ans sur Eurosport. Je suis fière de tenir ce rôle à Canal+ à présent car c’est une référence dans le monde du sport et du football. Pour ma famille aussi, qui suit beaucoup la chaîne ! Au début, intervenir en direct était très stressant, mais je me forme pour gérer la pression et, surtout, je suis entourée des plus grands spécialistes !"
Entretien réalisé par Les Infos SNCF
"Même si, dans le foot féminin, les meilleures commencent à gagner leur vie, en 2008, j’ai préparé le concours afin de devenir conseillère technique, au cas où le foot devrait s’arrêter. C’est un projet professionnel motivant. Aujourd’hui, ces responsabilités me donnent de l’équilibre. Je suis chef de projet, j’ai une équipe, je suis jeune et j’ai le bonheur d’être dans la plus grande fédération de France, avec des gens compétents."
Depuis peu, vous êtes aussi consultante pour Canal+. Vous aviez envie de tester l’autre côté ?
"Je l’ai d’abord été pendant deux ans sur Eurosport. Je suis fière de tenir ce rôle à Canal+ à présent car c’est une référence dans le monde du sport et du football. Pour ma famille aussi, qui suit beaucoup la chaîne ! Au début, intervenir en direct était très stressant, mais je me forme pour gérer la pression et, surtout, je suis entourée des plus grands spécialistes !"
Entretien réalisé par Les Infos SNCF