Footofeminin.fr : le football au féminin
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#Bleues - Hervé RENARD, une proposition qui a semé le trouble

Jeudi dernier, lors de la révélation de L'Équipe de la demande de la Fédération Ivoirienne de prêter Hervé Renard pour la suite de la Coupe d'Afrique des Nations, cela a créé l'émoi dans le milieu du foot féminin. Retour sur deux jours singuliers.



Hervé Renard n'a pas été "prêté" (photo Frédérique Grando)
Hervé Renard n'a pas été "prêté" (photo Frédérique Grando)
Jean-Louis Gasset démissionnaire de son poste après une piteuse phase de groupes et une qualification par un trou de souris, la Fédération Ivoirienne qui organise la CAN sur son sol cherchait à trouver un remplaçant pour finir l'épreuve alors que sa sélection dispute ce lundi 29 février un huitième de finale face au Sénégal. Opportunistes et dans un contexte où ils n'avaient plus rien à perdre, les dirigeants ivoiriens ont jeté leur dévolu sur Hervé Renard en contrat avec la Fédération Française jusqu'en août prochain et la fin des JO.

Ce samedi, Hervé Renard s'en est expliqué dans le quotidien sportif L'Équipe : "Le Président de la Fédération (de Côte d'Ivoire) m'a contacté (...) Je n'avais pas le droit dire non (...)" précisant "Je veux bien mais il n'est pas question que je quitte les Bleues" s'en est expliqué le sélectionneur des Bleues qui avait quitté son poste en Arabie Saoudite pour répondre favorablement au projet de diriger la sélection nationale française après le débarquement de Corinne Diacre en mars 2023.

Une réponse qui correspond au profil d'Hervé Renard, homme de challenge, d'aventures humaines et d'émotions fortes, qui plus est sur un continent où il a brillé. Mais cette annonce a fait réagir et la Fédération Française avec Philippe Diallo, son Président et Jean-Michel Aulas, vice-Président se sont saisis du dossier pour l'étudier. Car si Hervé Renard était prêt à partir quelques jours en Côte d'Ivoire, il a indiqué "vous demandez à mes dirigeants..." explique ce dernier dans l'interview donné à L'Équipe. L'occasion de tenter de désamorcer l'émoi suscité autour de cette annonce qui pourrait reléguer le poste des Bleues au second plan. Car pour Hervé Renard, "il n'a jamais été question de partir" de son poste défendant le fait que "Ce sont deux mondes différents mais chacun avec ses spécificités...". Au final, Philippe Diallo et son homologue ivoirien Idriss Diallo "ne se sont pas mis d'accord" a indiqué Jean-Michel Aulas dans L'Équipe pour une mise à disposition de dix jours.

"On a instruit le dossier de la façon la plus objective possible" explique Jean-Michel Aulas, sur un sujet qui était devenu politique et au-delà du seul aspect sportif. L'ancien Président de l'OL explique aussi après réflexion que cela n'aurait pas incompatible avec sa mission et alors que les Bleues préparent la Ligue des Nations et les JO expliquant : "Je me suis dit que c'était incroyable qu'une grande nation de football comme la Côte d'Ivoire puisse chercher un entraineur d'une équipe féminine. Cela veut dire qu'ils se rendent compte qu'aujourd'hui le football féminin est à un niveau très élevé". Un angle qui n'est pas forcément celui retenu par toutes les composantes du football au féminin, d'autres y voyant plutôt le football féminin relégué au second plan avec une demande qui discrédite le football au féminin.

Finalement, Hervé Renard a conclu la décision finale de "Pas grave. C'était le destin (...) On va se régaler" montrant tel un bon communicant qu'il allait se tourner vers les prochaines échéances des Bleues. Si l'affaire est réglée, chaque partie ayant expliqué les motivations de sa demande, cela aura en tout cas quelque pu écorné le crédit des Bleues. Le terrain et les prochaines échéances en cas de résultats sportifs positifs feront oubliés cela. Dans le cas contraire, les interrogations resteront de circonstance sur l'impact réel de cette demande ivoirienne.

Samedi 27 Janvier 2024
Sebastien Duret

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